Baisse taux BCE juin 2025 : vers un nouveau souffle pour le crédit immobilier ?

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La Banque centrale européenne (BCE) a franchi un nouveau cap en abaissant, une fois encore, ses taux directeurs. Cette décision, annoncée le 5 juin 2025, marque un tournant potentiel pour le marché du crédit immobilier, en quête de stabilité et de dynamisme. Si les acteurs du secteur saluent cette mesure comme un signal encourageant, ses retombées concrètes pourraient varier selon le profil des emprunteurs.

Une baisse des taux directeurs saluée par les professionnels

Pour la 7ème fois consécutive, la BCE poursuit sa politique monétaire accommodante en réduisant ses taux directeurs de 0,25 point. Une mesure destinée à soutenir l'économie européenne, mais qui a des effets directs sur les marchés financiers et, par ricochet, sur le financement immobilier. En abaissant le coût de l’argent pour les banques, l’institution présidée par Christine Lagarde espère stimuler l’octroi de prêts et relancer l’investissement.

Côté professionnels, l’enthousiasme est palpable. Selon les courtiers en prêt immobilier, cette baisse constitue une excellente nouvelle. Elle devrait encourager les établissements bancaires à maintenir, voire à baisser, leurs taux de crédit, ce qui faciliterait l’accès à la propriété pour de nombreux ménages.

Des taux immobiliers toujours sous surveillance

Si les taux des crédits immobiliers restent actuellement autour de 3,5 % pour un emprunt sur 25 ans (hors assurance emprunteur et coût des sûretés), ils demeurent loin des sommets atteints fin 2023, où ils avoisinaient les 4,5 %. Toutefois, cette baisse des taux directeurs ne garantit pas une chute automatique des taux de crédit.

Plusieurs paramètres entrent en jeu. La BCE donne une impulsion, mais ce sont les banques qui fixent leurs propres barèmes, en tenant compte de leur stratégie commerciale, des coûts de refinancement (notamment les Obligations Assimilables du Trésor à 10 ans – OAT 10 ans) et du risque client (scoring bancaire). Ainsi, même si les conditions macroéconomiques s’améliorent, les taux proposés peuvent rester stables, voire remonter légèrement, selon les objectifs des établissements bancaires.

Une politique de sélection plus stricte

Face à une recrudescence des demandes de financement depuis le début de l’année, les banques adoptent une politique plus sélective. Certaines choisissent volontairement d’augmenter leurs taux pour réguler le flux de dossiers, évitant ainsi l’engorgement des services de traitement.

Résultat : seuls les meilleurs dossiers bénéficient pleinement de ce contexte plus favorable. Toujours selon les courtiers, les profils les plus recherchés sont les jeunes ménages primo-accédants, de moins de 35 ans, avec des revenus supérieurs à 80 000 euros par an. Pour eux, les taux peuvent être renégociés à la baisse de manière individualisée, reflétant un traitement de plus en plus personnalisé.

Une reprise réelle du marché du crédit en 2025

Après 2 années particulièrement difficiles, 2025 marque un tournant positif pour le marché du crédit immobilier. Les chiffres publiés par la Banque de France attestent d’un rebond significatif : en mars 2025, 12 milliards d’euros de nouveaux prêts ont été accordés (hors renégociation), soit une hausse de 71 % par rapport à mars 2024.

Cette relance s’explique par plusieurs facteurs conjoints : 

  • des taux plus accessibles,
  • une reprise de la confiance des ménages,
  • un ajustement progressif des prix de l’immobilier dans certaines zones tendues. 

À cela s’ajoute une volonté politique de fluidifier l’accès au crédit, notamment à travers des dispositifs incitatifs pour les primo-accédants ou la rénovation énergétique des logements.

Rappelons que le PTZ (Prêt à Taux Zéro) est désormais accessible sur tout le territoire pour l’achat d’un logement neuf destiné à être la résidence principale et que la maison individuelle est de nouveau éligible à ce dispositif. En revanche, le gouvernement vient d’annoncer la suspension provisoire de MaPrimRénov’, l’aide financière à la rénovation énergétique des logements.

Des incertitudes qui persistent

Malgré ce regain d’activité, certains nuages assombrissent encore les perspectives du marché. Cafpi, autre acteur majeur du courtage, appelle à la prudence. Plusieurs facteurs pourraient influencer la hausse des taux d’intérêts : 

  • l’évolution des taux obligataires (OAT 10 ans), 
  • les tensions géopolitiques, 
  • les décisions économiques internationales, comme les récentes annonces de Donald Trump sur les droits de douane.

Ces facteurs exogènes rappellent que la stabilité des taux immobiliers ne dépend pas uniquement de la politique monétaire européenne. Le contexte mondial, les tensions commerciales et les fluctuations des marchés financiers restent des éléments à surveiller de près.

Retrouvez toutes les infos pour emprunter en juin 2025.

Un contexte favorable, mais pas pour tous

En conclusion, la baisse des taux directeurs de la BCE offre un bol d’air au marché immobilier, mais ses effets restent partiels et ciblés. Les emprunteurs présentant les meilleurs profils seront les premiers à en tirer profit. Pour les autres, notamment les foyers modestes ou en situation professionnelle instable, les conditions de crédit restent encore exigeantes.

Pour ceux qui souhaitent concrétiser un projet immobilier en 2025, la vigilance est de mise. Comparer les offres, faire appel à un courtier, et anticiper les évolutions du marché sont autant de leviers pour maximiser ses chances d’obtenir un financement avantageux.

 

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10 bonnes raisons de faire un rachat de crédits en 2025

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Les bénéfices concrets : Baisse des mensualités pouvant atteindre 30 à 60% du montant initial Amélioration immédiate du reste à vivre Réduction du stress financier au quotidien Cette réduction permet de retrouver une capacité d'épargne ou de faire face à des dépenses imprévues sans compromettre l'équilibre budgétaire. 2. Simplifier la gestion de ses finances Jongler entre plusieurs échéances, taux d'intérêt et organismes prêteurs devient rapidement complexe. Le rachat de crédits transforme cette gymnastique financière en une gestion simplifiée avec un seul interlocuteur et une seule mensualité. Si vous respectez les conditions pour un rachat de crédits, vous pouvez bénéficier des avantages suivants :  Un seul prélèvement mensuel à surveiller Un unique dossier de suivi Plus de risque d'oubli d'échéance Réduction des frais bancaires multiples Cette simplification administrative représente un gain de temps considérable et diminue les risques d'erreurs de gestion. 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Les emprunteurs déjà fichés par la Banque de France pour surendettement ne peuvent prétendre à un regroupement de leurs dettes par un organisme spécialisé. Leur situation relève d’une commission de surendettement. C’est une des raisons pour lesquelles le rachat de crédit est refusé. Les signaux d'alerte à surveiller : Taux d'endettement supérieur à 35% des revenus Difficultés récurrentes pour honorer les échéances Recours fréquent au découvert bancaire Stress financier impactant la qualité de vie Cette démarche proactive permet d'éviter les procédures plus lourdes de traitement du surendettement. 5. Financer de nouveaux projets Le rachat de crédits peut inclure une trésorerie supplémentaire pour financer de nouveaux projets personnels ou professionnels. Cette flexibilité permet de concrétiser des ambitions tout en restructurant sa dette existante. 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Améliorer son reste à vivre de manière durable Le rachat de crédits permet de corriger durablement votre reste à vivre, c'est-à-dire l'argent disponible après déduction de toutes vos charges fixes. Cette amélioration constitue un véritable bol d'air financier pour votre quotidien. Les bénéfices concrets sur votre budget : Augmentation immédiate du pouvoir d'achat Possibilité de reconstituer une épargne de précaution Capacité à faire face aux dépenses imprévues Amélioration de la qualité de vie au quotidien Cette amélioration du reste à vivre vous permet de retrouver une sérénité financière et de vous projeter plus sereinement dans l'avenir. Conclusion Le rachat de crédits en 2025 représente une opportunité financière majeure pour optimiser sa situation d'endettement. Entre réduction des mensualités, simplification administrative et sécurisation financière, cette solution mérite d'être étudiée sérieusement. L'accompagnement par des professionnels spécialisés garantit une approche personnalisée et adaptée à chaque situation. N'hésitez pas à solliciter plusieurs devis pour comparer les offres et choisir la solution la plus avantageuse pour votre profil financier.

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Loi Lemoine : comment contraindre votre banque à agir

Depuis l'entrée en vigueur de la loi Lemoine, le paysage de l'assurance de prêt immobilier a connu une transformation radicale. Cette réforme, adoptée en 2022, bouleverse les règles du jeu en faveur des emprunteurs, mais malheureusement, nombreux sont ceux qui ignorent encore leurs nouveaux droits. Les établissements bancaires traditionnels restent discrets sur ces évolutions. Pourquoi ? Parce que cette législation remet en question leur monopole historique sur l'assurance emprunteur, source de revenus considérables pour ces institutions. Voici comment réussir votre changement d’assurance de prêt. Quels sont les nouveaux droits des emprunteurs grâce à la loi Lemoine ? Résiliation libre et gratuite Changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment constitue l'avancée majeure de cette loi. Désormais, vous pouvez : Substituer l’assurance sans attendre la date anniversaire Résilier gratuitement votre contrat actuel sans pénalités Négocier librement avec des assureurs alternatifs Bénéficier d'une concurrence accrue sur le marché Obligation d'information annuelle Les banques doivent désormais respecter une obligation légale d'information : Rappel annuel obligatoire de votre droit à la résiliation Information claire sur les modalités de changement Transmission des conditions d'équivalence des garanties grâce à la fiche standardisée d’information Sanctions financières en cas de manquement (jusqu'à 15 000 euros d'amende) Suppression des barrières médicales La loi Lemoine a également révolutionné l'accès à l'assurance emprunteur : Suppression du questionnaire médical pour les prêts inférieurs à 200 000 euros par emprunteur, soit 400 000 euros si vous empruntez à 2 avec une quotité à 50% sur chaque tête Condition d'âge : remboursement prévu avant 60 ans Égalité de traitement pour tous les profils d'emprunteurs La loi Lemoine a également renforcé le droit à l’oubli. Les personnes ayant souffert de pathologies graves bénéficient d'améliorations significatives. Le délai est réduit à 5 ans au lieu de 10 auparavant pour tous les types de cancers et le dispositif s’applique aussi aux personnes guéries d’une hépatite virale C. En clair, vous n’avez pas à déclarer votre ancienne maladie dans le questionnaire de santé, ce qui implique la suppression des surprimes discriminatoires, voire du refus d’assurance. L’accès à la propriété est ainsi facilité pour les anciens malades. Stratégies d'optimisation financière Potentiel d'économies substantielles La différence entre contrat bancaire et contrat individuel se joue d’abord sur le terrain financier. Les écarts tarifaires sont conséquents : Économies mensuelles de 20 à 60% sur les cotisations Gains sur la durée pouvant atteindre 10 000 à 15 000 euros, voire beaucoup plus pour certains profils Amélioration du reste à vivre pour les ménages Les offres alternatives proposent par ailleurs des couvertures personnalisées selon votre profil réel : vous cotisez uniquement pour des garanties adaptées à vos besoins et non pour une formule packagée assortie de prestations hors propos comme la garantie perte d’emploi si vous êtes TNS (Travailleur Non Salarié). Piège des contrats groupe des banques Les établissements bancaires proposent majoritairement des contrats mutualisés présentant plusieurs inconvénients : Tarification uniforme ne tenant pas compte de votre profil individuel Subventionnement croisé entre assurés à risques différents Manque de transparence sur les coûts réels Rigidité contractuelle limitant les adaptations La mutualisation en assurance emprunteur est notamment pénalisante pour les profils qui représentent peu de risques, comme les jeunes actifs sans problème de santé. Quelle est la procédure de changement d'assurance de prêt ? Conditions d'équivalence des garanties Le changement d'assurance reste soumis au respect de l'équivalence des garanties : Grille de critères standardisée par le Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) Niveau de couverture identique ou supérieur Validation obligatoire par l'établissement prêteur Délai de réponse de 10 jours ouvrés maximum Marche à suivre pratique La procédure de changement suit des étapes précises : Recherche et comparaison des offres alternatives Vérification de l'équivalence des garanties proposées Envoi d'une lettre recommandée à votre banque Respect du délai légal de traitement Modèle de lettre type efficace Votre courrier doit contenir les éléments suivants : Identification complète de votre dossier de prêt Référence explicite à la loi Lemoine Nouvelle proposition d'assurance en pièce jointe Rappel du délai légal de 10 jours Demande d'avenant en cas d'acceptation Voici un modèle de lettre de résiliation d’assurance emprunteur fournie par votre courtier Magnolia.fr.  Argumentation juridique Votre lettre doit rappeler fermement : Droit à la résiliation prévu par la loi Obligation de traitement dans les délais Sanctions applicables en cas de refus injustifié Équivalence des garanties respectée Quel est l’impact de la loi Lemoine sur le marché de l'assurance de prêt ? Évolution concurrentielle La loi Lemoine stimule la concurrence entre : Assureurs traditionnels (AXA, Allianz, Generali) Nouveaux acteurs digitaux proposant des tarifs compétitifs Courtiers spécialisés facilitant les comparaisons Banques elles-mêmes contraintes d'améliorer leurs offres Transparence renforcée Cette évolution législative favorise : Comparabilité accrue des offres Information client plus complète Négociation facilitée des conditions Responsabilisation des établissements Obstacles persistants  Malgré la loi, certaines difficultés subsistent : Lenteur administrative volontaire de certains établissements Complexité apparente des démarches Manque d'information des emprunteurs Inertie comportementale face au changement Pour surmonter ces obstacles : Lettre recommandée avec accusé de réception Rappel ferme des obligations légales Mention explicite des sanctions encourues Suivi rigoureux des délais L’accompagnement d’un courtier La parade pour réussir votre changement d’assurance emprunteur est de solliciter les services d’un professionnel. Le rôle d’un courtier en assurance de prêt est de jouer l'intermédiaire et de vous accompagner dans toutes les démarches : Recherche d’un contrat adapté à vos besoins au meilleur prix Vérification de l’équivalence de garantie Souscription du nouveau contrat Résiliation auprès de la banque Suivi pour faire coïncider les dates de résiliation et de substitution Le courtier négocie d’égal à égal avec la banque pour que cette dernière respecte les dispositions de la loi Lemoine, notamment en ce qui concerne le délai de réponse (10 jours ouvrés). Magnolia.fr prend en charge toutes ces démarches, vous faisant gagner un temps considérable avec des économies à la clef. Loi Lemoine : reprenez le contrôle de votre assurance La loi Lemoine représente une opportunité historique pour les emprunteurs. Elle brise le monopole bancaire traditionnel et ouvre la voie à une véritable concurrence sur le marché de l'assurance emprunteur. Les établissements financiers ont longtemps prospéré sur l'inertie des clients et la complexité apparente des démarches. Aujourd'hui, un simple courrier bien rédigé peut vous faire économiser plusieurs milliers d'euros sur la durée de votre prêt. Ne laissez plus les institutions bancaires décider à votre place. Utilisez vos nouveaux droits, comparez les offres, et n'hésitez pas à changer d'assurance si cela s'avère avantageux. L'argent économisé pourra être réinvesti dans d'autres projets ou placements plus rentables. Cette liberté retrouvée s'inscrit dans une démarche plus large d'optimisation patrimoniale. L'assurance emprunteur n'est qu'un élément parmi d'autres dans la gestion de vos finances personnelles. Appliquez la même vigilance à tous vos contrats : assurance auto, mutuelle santé, assurance habitation. La loi Lemoine vous donne les armes légales pour agir. À vous maintenant de les utiliser efficacement et de reprendre le contrôle de votre budget assurance.

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Nouveau DPE : faut-il attendre 2026 pour vendre son logement mal classé ?

Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) subit une nouvelle réforme qui sera applicable en 2026. Cela pourrait modifier l’avenir des quelque 850 000 passoires thermiques que compte le parc immobilier français. Les propriétaires qui souhaitaient s’en débarrasser au plus vite pour échapper à l’interdiction de location, de même que ceux qui veulent optimiser leur plus-value, vont peut-être changer d’optique. Un DPE refondu et renforcé depuis 2021 Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un document essentiel pour évaluer la performance énergétique d’un logement. Obligatoire lors d’une vente ou d’une location, il permet d’informer les futurs occupants sur la consommation d’énergie du bien et son impact environnemental. Avec plus de 4 millions de diagnostics réalisés chaque année, le DPE est au cœur des enjeux de transition énergétique en France. Depuis sa refonte en 2021, le DPE s’appuie sur une méthode de calcul basée sur les caractéristiques physiques du logement (surface, isolation thermique, type de chauffage, etc.) et non plus sur les factures d’énergie. Cette réforme a permis d’harmoniser les diagnostics, en les rendant plus transparents et opposables juridiquement. En 2024, une simplification du DPE a été mise en place pour tenir compte des spécificités des petites surfaces, souvent pénalisées par l’ancienne méthode de calcul. Le 1er juillet 2024, un renforcement de la formation des diagnostiqueurs et des contrôles qualité a été instauré par arrêté, afin d'améliorer la fiabilité des résultats. Le 1er juillet 2025, un plan d’action national a également été lancé pour lutter contre les diagnostics de complaisance et restaurer la confiance dans le DPE. Énergie finale vs énergie primaire : une distinction clé Pour bien comprendre le DPE, il faut distinguer 2 notions fondamentales : L’énergie finale correspond à l’énergie livrée et consommée dans le logement (électricité, gaz, bois, fioul). C’est celle qui figure sur la facture d’énergie du ménage. L’énergie primaire, quant à elle, inclut toute l’énergie nécessaire à la production, la transformation et le transport de l’énergie jusqu’au logement. Elle reflète l’impact environnemental global de la consommation énergétique. Par exemple, pour produire 1 kWh d’électricité consommé dans un logement, 2,3 kWh d’énergie primaire étaient jusqu’alors nécessaires. Ce coefficient de conversion, plus élevé pour l’électricité, influait négativement sur le classement DPE des logements chauffés électriquement, même si leur empreinte carbone était plus faible que celle des logements utilisant des énergies fossiles. Comment est calculé le DPE en 2025 ? Le DPE repose sur une analyse des 5 usages énergétiques principaux : Chauffage Eau chaude sanitaire Climatisation Éclairage Auxiliaires (ventilation, pompes) Le diagnostic tient compte : des matériaux de construction des équipements des déperditions thermiques du type et de la quantité d’énergie utilisée du coefficient de conversion pour l’électricité. Le DPE attribue 2 étiquettes : L’étiquette énergie (A à G), calculée à partir de la consommation d’énergie primaire. L’étiquette gaz à effet de serre, qui mesure les émissions de CO₂. La note finale du logement est déterminée par la moins bonne des deux. Un changement majeur du coefficient d’électricité en 2026 Pour rétablir une meilleure équité entre les différentes sources d’énergie, le Gouvernement a annoncé le 9 juillet dernier une baisse du facteur de conversion de l’électricité, passant de 2,3 à 1,9, conformément au coefficient par défaut adopté au niveau européen. Ce changement entrera en vigueur le 1er janvier 2026, via un arrêté modificatif. Tous les nouveaux DPE ou audits réalisés à partir de cette date intégreront ce nouveau coefficient. Bon à savoir : Ce changement permettra de faire sortir environ 850 000 logements du statut de « passoire thermique » (classes F et G), notamment ceux chauffés à l’électricité, selon les données de l’Ademe au 1er janvier 2023. Pourquoi cette réforme du DPE est importante pour le marché immobilier ? Le secteur du bâtiment représente près de 25 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Le DPE joue un rôle central dans la stratégie de rénovation énergétique, en identifiant les logements les plus énergivores et les plus émetteurs. Aujourd’hui, certains logements électriques affichent un mauvais classement énergétique à cause du facteur de conversion élevé de l’électricité. Pourtant, leur impact carbone est souvent bien moindre que celui des logements chauffés au gaz ou au fioul. Cette incohérence nuit aux efforts de décarbonation. En abaissant ce facteur à 1,9, la France réoriente les rénovations vers les logements réellement polluants, et valorise les solutions bas carbone comme les pompes à chaleur ou les chauffe-eaux thermodynamiques. Les propriétaires bailleurs pris à la gorge par la réglementation sur les passoires thermiques vont pouvoir souffler et ne pas vendre dans l’urgence un bien décemment louable mais pénalisé car chauffé à l’électricité. Quelles conséquences de la réforme du DPE pour les logements mal classés ? Le passage au coefficient 1,9 aura un effet positif sur de nombreux logements, notamment ceux utilisant l’électricité pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire. Voici les impacts possibles : Amélioration de l’étiquette énergie d’une classe, voire 2 dans de rares cas (notamment pour les petits logements). Aucune dégradation de l’étiquette DPE : aucun logement ne verra son classement baisser avec cette réforme. Facilitation de la vente ou de la location : un meilleur DPE rend un logement plus attractif. Accès simplifié à certaines aides à la rénovation (MaPrimeRénov’, éco-PTZ, etc.), souvent conditionnées à une étiquette minimale. Cependant, l’étiquette globale du DPE reste déterminée par le moins bon score entre l’étiquette énergie et l’étiquette gaz à effet de serre. Ainsi, une amélioration de l’étiquette énergie ne garantit pas une meilleure note globale, surtout si le logement reste fortement émetteur de CO₂. Peut-être mettre à jour son DPE sans repasser par un professionnel ? Bonne nouvelle pour les propriétaires : il ne sera pas nécessaire de refaire son DPE si celui-ci a été établi entre le 1er juillet 2021 et le 31 décembre 2025. Il suffira de : Se rendre sur le site officiel observatoire-dpe-audit.ademe.fr à partir du 1er janvier 2026. Entrer le numéro du DPE (visible en haut à droite du rapport). Télécharger gratuitement une attestation de nouvelle étiquette DPE. Cette attestation officielle aura la même valeur légale que le DPE initial et pourra être utilisée lors de transactions immobilières ou de mises en location. Sa durée de validité reste de 10 ans. Un simulateur en ligne sera également mis à disposition avant le 1er janvier 2026, permettant aux propriétaires d’anticiper l’impact du changement de coefficient sur leur logement. Nouveau DPE : dans quels cas attendre 2026 pour vendre un bien immobilier ? Dans de nombreux cas, oui, il peut être judicieux d’attendre 2026 pour vendre son bien, surtout si votre logement est chauffé à l’électricité. Voici pourquoi : Le nouveau DPE 2026 peut améliorer votre étiquette À partir du 1er janvier 2026, le facteur de conversion de l’électricité passe de 2,3 à 1,9. Cette modification revalorise les logements chauffés électriquement, souvent pénalisés par l’ancien calcul. Résultat : de nombreux biens pourraient gagner une classe DPE, voire 2 dans certains cas (petits logements bien isolés avec équipements performants). Une meilleure note = un meilleur prix de vente Le DPE est devenu un critère décisif dans l’acte d’achat. Un logement mieux classé : se vend plus facilement peut justifier un prix plus élevé ouvre l’accès à des aides pour les acheteurs (MaPrimeRénov’, éco-PTZ…) échappe aux restrictions de location imposées aux passoires thermiques (F et G). Selon l’Ademe, environ 850 000 logements pourraient sortir de la catégorie des passoires thermiques avec le nouveau DPE. Pour les propriétaires concernés, attendre quelques mois pourrait avoir un impact significatif sur la valeur perçue du bien. Cas où il n’est pas nécessaire d’attendre Si votre logement est déjà bien classé (A à D), l’impact sera minime voire nul. Si vous devez vendre rapidement (mutation, séparation, succession), attendre ne se justifie pas. Si le bien est chauffé au gaz, au fioul ou au bois, le classement ne changera pas. Ce qu’il faut retenir : Si votre logement est chauffé à l’électricité, notamment avec une pompe à chaleur ou un chauffe-eau thermodynamique, attendre le 1er janvier 2026 pour faire réaliser ou actualiser le DPE peut vous permettre de mieux vendre votre bien, sans engager de travaux. Dès cette date, une attestation gratuite de nouvelle étiquette pourra être téléchargée sur le site de l’Ademe, évitant de refaire un DPE complet. Grâce à la réforme du facteur de conversion de l’électricité, le DPE 2026 offrira une vision plus juste et équilibrée de la performance énergétique des logements. Il favorisera l’électrification des usages, ciblera mieux les passoires thermiques, et permettra à des centaines de milliers de logements de sortir de la précarité énergétique.