Juin est un mois généralement propice à l’achat immobilier. En 2025, la demande est en nette hausse, portée par des taux d’intérêts relativement stables par rapport au mois précédent, dans un contexte de concurrence interbancaire hautement stimulée. Voici les taux proposés actuellement dans les réseaux bancaires, auxquels il faut ajouter l’assurance emprunteur, un levier d'économie très efficace pour réduire le coût global de votre crédit immobilier.
Taux de crédit immobilier en juin 2025 : la stabilité avant une possible baisse sous les 3 % ?
En ce début de mois de juin 2025, les taux de crédit immobilier se maintiennent à des niveaux globalement stables, selon les courtiers. Si la tendance actuelle ne montre pas de changement significatif, les experts du secteur restent confiants : un passage sous le seuil symbolique des 3 % pourrait survenir d’ici la fin de l’année.
Des barèmes bancaires stables en juin
À la lecture des grilles tarifaires reçues début juin par les courtiers, le constat est clair : les établissements bancaires conservent des taux quasi inchangés par rapport à mai. Les courtiers soulignent une certaine inertie des barèmes dans la majorité des banques partenaires.
En ce moment, les niveaux moyens proposés par les banques oscillent entre :
- Sur 15 ans : 2,96 % et 3,15%
- Sur 20 ans : 2,98 % et 3,35 %
- Sur 25 ans : 3,05 % et 3,45 %
Ces taux s’entendent hors assurance emprunteur et autres coûts annexes (hypothèque ou caution, frais de dossier, etc.).
Quelques hausses marginales… mais maîtrisées
Si certains établissements ont revu leurs taux à la hausse, ces ajustements restent minimes, de l’ordre de 0,10 point maximum. Ces légères augmentations concernent surtout des banques régionales et une grande enseigne nationale. Il s’agit d’un moyen pour réguler l’afflux de dossiers, les délais de traitement s’allongeant sous l’effet d’une demande soutenue depuis le début de l’année.
Les banques modulent leurs taux en fonction de leur capacité opérationnelle, tout en optimisant leur marge dans un contexte où la demande reste dynamique.
Des marges de négociation encore favorables
Malgré la stabilité affichée, les marges de manœuvre pour négocier restent largement ouvertes, surtout pour les profils les plus recherchés. Certaines banques accordent des taux négociés jusqu’à 2,80 % sur 25 ans, notamment aux emprunteurs à fort potentiel.
Les établissements bancaires se livrent une concurrence accrue pour séduire les clients jugés stratégiques : jeunes actifs de moins de 35 ans, primo-accédants, cadres ou professions libérales avec plus de 80 000 € de revenus annuels. Ces profils peuvent bénéficier de taux très compétitifs :
- 2,8 % sur 15 ans
- 2,9 % sur 20 ans
- 3 % sur 25 ans
Ce ne sont pas nécessairement les plus hauts revenus qui séduisent les banques, mais plutôt les ménages disposant d’une capacité d’emprunt solide et d’un apport personnel conséquent.
Ces conditions d’emprunt favorables soutiennent la demande, avec l’effet boomerang de tirer les prix vers le haut : depuis janvier 2025, les valeurs ont gagné +0,6% à l’échelle nationale, et +2,6% en zones rurales (chiffres Meilleurs Agents).
Vers un retour généralisé des taux sous les 3 % ?
La perspective d’un taux moyen inférieur à 3 % pour tous les emprunteurs semble de plus en plus plausible. Cette barrière psychologique pourrait être franchie avant l’été, à condition que les conditions de marché continuent d’évoluer favorablement.
Le taux d’emprunt de l’État français à 10 ans (OAT 10 ans), désormais autour de 3,16 % contre 3,7 % début 2025, contribue à renforcer cette hypothèse. Cette détente s’explique par l’éloignement d’une guerre commerciale entre les USA et l’Europe, et une relative stabilisation politique au niveau national. Autre facteur clé : la possible baisse des taux directeurs par la Banque Centrale Européenne, attendue pour ce jeudi 5 juin, pourrait stimuler davantage la baisse des taux immobiliers.
Pour les futurs acheteurs, le mois de juin peut donc s’avérer décisif, notamment pour ceux qui souhaitent signer avant l’été et emménager à la rentrée de septembre.
Certains professionnels affichent une conviction ferme : le passage sous les 3 % se fera d’ici fin 2025, renforçant l’attractivité du crédit immobilier.
La délégation d’assurance emprunteur : la solution pour optimiser le coût de votre prêt immobilier
Un bon taux ne fait pas tout. Si le taux d’intérêts est la partie visible du coût de votre crédit, il ne faut nullement négliger les frais annexes, à commencer par l’assurance emprunteur.
Exigée par la banque prêteuse pour garantir le crédit en cas d’aléas de la vie (décès, incapacité de travail, invalidité, voire perte d’emploi), l’assurance de prêt est une couverture indispensable qui peut heureusement être librement choisie. Elle pèse en moyenne un tiers du coût global d’un crédit immobilier, exprimé légalement par le TAEG (Taux Annuel Effectif Global).
La délégation permet de réduire le coût de l’assurance. Inutile de payer au prix fort l’assurance proposée par la banque quand vous pouvez souscrire une offre alternative mieux calibrée, à un tarif jusqu’à 4 fois moins cher. Illustration.
Vous contractez un prêt immobilier de 250 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,25%. L’assurance bancaire est proposée au taux de 0,36% (taux moyen constaté). Un comparateur d’assurance de prêt immobilier vous donne accès à des tarifs nettement plus compétitifs. Étant un jeune emprunteur (moins de 35 ans), non fumeur et en bonne santé, vous pouvez obtenir une offre au taux performant de 0,8%.
Résultat :
- L’assurance bancaire coûte 18 000€
- L’assurance déléguée coûte 4 000€
- Économies = 14 000€
Important : pour que la banque accepte une assurance externe, celle-ci doit présenter un niveau au moins équivalent de garanties avec la sienne. |
Quel que soit votre profil d’emprunteur (âge, santé, profession, pratique sportive), le gain sur la durée de remboursement grâce à la délégation se chiffre en centaines voire milliers d’euros, comme dans l’exemple cité.
Peur de crisper le banquier en étant assuré ailleurs ? Souscrivez l’assurance bancaire et résiliez-la dans la foulée. La loi Lemoine vous autorise à changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, dès le lendemain de la signature de l’offre de financement. Faites-le rapidement pour optimiser les économies, car le coût de l’assurance de prêt est calculé sur le capital restant dû.
Soyez proactif en sollicitant les services d’un expert. Le rôle d’un courtier en assurance emprunteur est de vous accompagner dans la recherche d’un contrat compétitif adapté à vos besoins, qui respecte les exigences de la banque en matière de couverture minimale.