Assurance de prêt : déléguez l'assurance pour réduire le coût
En période de taux d'intérêts au plancher, l’assurance de prêt prend une plus grande importance. Son coût peut même excéder le montant des intérêts à rembourser pour les profils à risques. Le choix de l'assurance emprunteur n'est donc pas anodin. Pour optimiser son coût, comparez les offres alternatives aux contrats collectifs des banques.
Le coût de l'assurance de prêt
L'assurance adossée à un prêt immobilier représente en moyenne un tiers du coût global du crédit. Le tarif de l'assurance dépend de plusieurs paramètres, le profil de l'emprunteur (âge, état de santé, activité professionnelle) étant l'élément principal. Un jeune actif non fumeur paiera entre 0,10% et 0,50% du montant à emprunter, un senior de plus de 60 ans jusqu'à 2,50%.
Le delta entre les offres est immense, d'autant que le calcul diffère d'un assureur à l'autre. Les contrats bancaires calculent la cotisation à partir du capital initial : le coût de l'assurance est constant sur la durée du prêt. En revanche, les contrat alternatifs, individualisés, évaluent la cotisation sur le capital restant dû ; le coût de l'assurance est donc dégressif à mesure que diminue le capital à rembourser.
Autre variable d'ajustement : les contrats des banques sont collectifs et paramétrés par tranche d'âge et selon le caractère fumeur ou non fumeur de l'emprunteur. Ce principe de mutualisation pénalise les jeunes qui ont tout intérêt à souscrire une assurance individualisée auprès d'un prestataire externe.
La délégation en amont du prêt
Les banques captent 85% des assurances de prêt. Malgré la loi Lagarde de septembre 2010, elles gardent la main-mise sur ce produit générateur de fortes marges. La législation s'est depuis renforcée : la loi Hamon de juillet 2014 permet à tout nouvel emprunteur de changer d'assurance dans les 12 mois qui suivent la signature du crédit immobilier. La condition d'acceptation par la banque est le respect de l'équivalence de garanties. Mais la démarche de résiliation dans ce cadre reste marginale. Quant à changer d'assurance hors loi Hamon, c'est-à-dire utiliser le droit de résiliation annuelle, la jurisprudence actuelle est trop fluctuante pour encourager la démarche.
Pour les futurs emprunteurs, la meilleure option reste la délégation en amont du prêt. Les comparateurs d'assurance comme Magnolia permettent de visualiser les contrats des plus grands assureurs indépendants. L'économie se chiffre en plusieurs milliers d'euros.