Frais rachat de crédits : que payez-vous exactement ?


Le rachat de crédit est une solution financière permettant de regrouper plusieurs dettes en un seul prêt unique, avec un taux d’intérêt souvent plus avantageux et une durée adaptée à la situation de l’emprunteur. 

Toutefois, il est essentiel de bien comprendre les frais de rachat de crédits associés à cette opération, car ils peuvent impacter le coût total du regroupement de prêts. 

Connaître ces coûts permet de mieux préparer son projet et d’alléger efficacement son niveau d’endettement. 

Rachat de crédits : pourquoi ce mécanisme engendre des frais ?

Un rachat de crédits vous permet de regrouper diverses créances, comme un prêt à la consommation, un crédit immobilier, un prêt personnel ou des dettes fiscales en un seul contrat. Vous avez la possibilité de réduire vos mensualités. En contrepartie, la durée d’endettement peut être allongée.

Cette opération implique plusieurs types de frais, qui varient selon votre situation. Certains coûts peuvent s’avérer importants. Vous devez donc vérifier chaque poste de dépense avant de vous engager.

Quels sont les frais associés au rachat de vos crédits ?

Ces frais varient selon votre profil et le montant des créances à regrouper. Les identifier vous permet d’anticiper le vrai coût d’un rachat de crédits pour faire un choix en toute connaissance de cause.

Les indemnités de remboursement anticipé des anciens prêts (IRA)

Lors d’un regroupement de crédits, votre organisme prêteur actuel peut réclamer des indemnités pour compenser les intérêts qu’il ne percevra plus, du fait de la clôture prématurée de votre emprunt. Le Code de la consommation encadre ces derniers afin de limiter leur impact. Elles ne peuvent pas dépasser les 3 % du capital restant dû ni 6 mois d’intérêts.

Vous pouvez négocier la suppression de ces frais dès la souscription initiale de votre contrat. Si l’organisme prêteur accepte cette exonération, il ne pourra plus la remettre en question par la suite. Sans cette clause initiale, obtenir une exonération au moment du regroupement devient compliqué.

Les coûts liés aux garanties

Votre nouvel organisme prêteur peut demander une garantie lors du regroupement de vos créances, surtout en cas de montant important ou d’opération immobilière. Cette garantie consiste généralement en une caution ou une hypothèque.

La caution entraîne des frais additionnels, comme les droits d’enregistrement, les taxes, et les honoraires du notaire. Pour une hypothèque, le passage chez le notaire est obligatoire et génère des frais spécifiques selon la nature du bien et sa localisation. Ces dépenses incluent les émoluments notariaux, la taxe de publicité foncière, la contribution de sécurité immobilière et divers débours, formant souvent une somme importante.

Les honoraires du courtier

Si vous sollicitez un courtier spécialisé, il peut facturer une commission qui varie souvent entre 1 % et 8 % du montant total emprunté. Cette rémunération correspond à la prestation de recherche et de négociation des meilleures conditions possibles pour votre rachat de crédits. En revanche, une simple demande d’information ou un devis reste gratuit. De plus, vous ne réglez généralement ces frais qu’à la signature effective du nouveau contrat.

Les coûts de l’assurance emprunteur

Dans la majorité des cas, votre nouvel organisme exige une assurance emprunteur. Celle-ci intervient en cas d’événements imprévus, comme un décès, une invalidité, une perte d’autonomie ou une incapacité temporaire de travail. Son tarif dépend notamment de votre âge, votre santé, votre profession et les niveaux de garanties souscrits. Généralement, une couverture à 100 % reste requise et répartie entre les co-emprunteurs selon la quotité retenue.

Les frais administratifs

Ces dépenses couvrent la gestion administrative et l’étude complète de votre dossier. Elles varient généralement entre 0,5 % et 1,5 % du montant total emprunté. Votre établissement prêteur peut, toutefois, supprimer ces frais de dossier si vous souscrivez à des services supplémentaires, tels que la domiciliation des revenus ou l’ouverture d’un nouveau compte.

Ces coûts ne sont exigibles qu’à la signature finale du contrat. Aucun paiement n’est demandé en cas de refus de rachat ou pour une simple consultation préalable. Notez enfin qu’une demande de devis personnalisé reste gratuite auprès des spécialistes du secteur.

Comment calculer les frais d’un rachat de crédits ?

Pour déterminer le montant des frais liés au regroupement de vos prêts, vous devez vous baser sur le Taux annuel effectif global (TAEG). Ce taux englobe les dépenses liées à votre opération, exprimées en pourcentage. Le TAEG ainsi que le coût global apparaissent toujours dans votre offre définitive. 

Pour trouver le montant de vos frais, prenez le coût total annoncé et retirez simplement le capital que vous avez emprunté au départ. Par exemple, si vous regroupez plusieurs emprunts d’un montant total de 120 000 € et que votre remboursement total atteint 150 000 €, vous payez alors 30 000 € en frais divers.

Ces charges varient d’un emprunteur à l’autre, car leur calcul dépend de plusieurs paramètres. Bien qu’il existe parfois des frais fixes, la plupart se calculent en pourcentage. 

Ainsi, leur montant varie selon :

  • la nature et le nombre des prêts regroupés, 
  • le total global de l’opération, 
  • la durée choisie pour rembourser, 
  • l’existence d’une garantie, 
  • le taux d’intérêt appliqué par votre établissement prêteur, 
  • les assurances contractées, 
  • les frais administratifs, 
  • les éventuelles commissions versées à un intermédiaire. 

Tous ces éléments expliquent pourquoi ces frais diffèrent d’une situation à une autre.

Bon à savoir : ces frais sont souvent inclus dans vos mensualités pour simplifier votre gestion financière.

Comment faire pour alléger les frais d’un rachat de crédits ?

Pour limiter les frais liés à une opération de rachat de crédits, voici quelques astuces :

  • Négociez certains frais directement avec la banque. Il est possible de demander une réduction des indemnités de remboursement anticipé ou des frais de dossier. Dans certains cas, l’établissement accepte de baisser ces frais si vous souscrivez à un service additionnel. Par exemple, lors d’un rachat de crédit immobilier, une négociation peut permettre d’économiser plusieurs centaines d’euros sur les frais initiaux.
  • Optez pour une garantie réellement adaptée à votre situation personnelle et financière. Plutôt que d’accepter systématiquement une hypothèque, demandez conseil à un courtier qui pourra comparer différentes options de garantie, comme la caution ou le nantissement. Selon votre profil, une simple caution peut suffire, ce qui évite les frais élevés liés à une inscription hypothécaire, lors de votre rachat de crédits.
  • Comparez les offres d’assurance emprunteur. Vous pouvez refuser l’assurance proposée par la banque et choisir un autre contrat individuel, souvent moins cher pour un niveau de protection équivalent. Cette démarche peut vous permettre d’alléger significativement le coût total du rachat. Par exemple, si vous sélectionnez une assurance externe, l’économie peut atteindre 40 à 50 % sur la part assurance du nouveau regroupement de crédits, soit parfois plus de 1 000 € sur toute la durée du contrat.

En appliquant ces conseils, vous réduisez le montant total des frais liés à votre rachat de crédits, ce qui améliore votre capacité d’épargne et votre équilibre financier sur le long terme.

Comment vous informer sur les frais de rachat de crédits ?

Pour mieux comprendre le coût total d’une opération de regroupement de crédits, plusieurs options s’offrent à vous :

Utiliser un simulateur en ligne

Grâce à ce service, vous obtenez une estimation rapide des différentes dépenses à prévoir, comme les frais de dossier, les indemnités de remboursement anticipé ou le coût de l’assurance. Le simulateur vous montre aussi l’impact de cette opération sur votre taux d’endettement. Vous pouvez ainsi comparer plusieurs offres et repérer celle qui vous convient le mieux. Certains outils ajoutent même des éléments, comme les garanties ou les frais annexes dans leur calcul.

Comparer les devis de plusieurs sociétés spécialisées

Chaque organisme propose des solutions avec des conditions et des coûts divers. En consultant plusieurs devis, vous prenez connaissance des tarifs pratiqués selon votre profil. Cette démarche vous aide à mieux cerner les écarts possibles entre les différentes offres du marché.

Se renseigner auprès d’un courtier

Un courtier spécialisé peut vous guider à chaque étape. Vous profitez de son expérience pour déchiffrer les clauses du nouveau contrat, afin de repérer toutes les charges à anticiper. En plus, ce professionnel peut négocier certaines conditions pour optimiser le coût total de votre opération.

FAQ sur les frais de rachat de crédits

Comment la banque fixe-t-elle les frais lors d’un rachat de crédit ?

Chaque établissement applique ses propres règles, en tenant compte de plusieurs paramètres. Vous trouverez un seuil minimum établi après l’analyse du coût du traitement de votre dossier, de la rentabilité de l’opération et des critères internes, comme le nombre de dettes ou leur nature.

Quel tarif prévoir pour un courtier lors d’un rachat de crédit ?

Vous devrez régler à un courtier des frais qui s’élèvent en général entre 1 % et 5 % du montant de l’opération. Cette commission compense le temps qu’il consacre à l’étude de votre demande, aux négociations avec ses partenaires, malgré la complexité de votre dossier.

Comment évaluer le coût total d’un rachat de crédit ?

Pour obtenir une estimation précise, additionnez tous les frais mentionnés plus haut. Il est, en effet, essentiel de bien connaître le coût global avant de vous engager.

Quel coût pour un regroupement de crédits à la consommation ?

Dans le cas d’un regroupement qui réunit surtout des prêts à la consommation, prenez en compte les frais facturés par la banque, ceux du courtier, les frais d’assurance et les intérêts. Ce montage ne comprend pas de frais de garantie, contrairement à un rachat avec une hypothèque, ni d’indemnité de remboursement anticipé si aucun de vos prêts ne dépasse 10 000 euros.

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