Opération de la cataracte : quel remboursement par la mutuelle senior en 2024 ?

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Plus de 800 000 Français se font opérer chaque année de la cataracte. Cette opération courante chez les plus de 50 ans est la première cause de chirurgie optique, elle dure moins de 30 minutes et se fait en ambulatoire sous anesthésie locale. Au-delà de la prise en charge médicale efficace, comment cet acte est-il remboursé par la Sécurité Sociale et la mutuelle santé ?

Le coût d’une opération de la cataracte

La cataracte se caractérise par une opacification du cristallin de l’œil essentiellement liée au vieillissement. Elle est responsable d’une baisse de la vision, et quand le port de lunettes de correction ne suffit plus, il est temps d’opérer.

L’opération de la cataracte consiste à retirer le cristallin opacifié par incision de la cornée et à le remplacer par un implant qui va assurer le rôle du cristallin défectueux. Dès le lendemain, le patient perçoit déjà une nette amélioration de sa vision.

Le tarif d'une opération de la cataracte dépend principalement du type d’implant intraoculaire utilisé :

  • implant monofocal pour corriger la vision de loin (emmétropie) ou de près (myopie résiduelle) : entre 600€ et 800€
  • implant multifocal pour une vision corrigée à plusieurs distances : entre 720€ et 1 000€
  • implant torique monofocal ou multifocal pour corriger un ou plusieurs plans de vision et l’astigmatisme : entre 1 800€ et 2 000€

Le coût de cette intervention courante est lié également :

  • aux honoraires du chirurgien ophtalmologiste : secteur 1 à tarifs conventionnés ou secteur 2 tarifs libres
  • aux frais d’hospitalisation : hôpital public, clinique privée, cabinet d’ophtalmologie
  • à la technique employée.

La cataracte est le plus souvent bilatérale. L’opération peut être pratiquée le même jour sur les deux yeux ou à un intervalle de 10 ou 30 jours, en raison des quelques jours de récupération nécessaires pour retrouver une vision claire.

Remboursement de l’opération de la cataracte

Prise en charge de la Sécurité Sociale

L’opération de la cataracte est prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie sur la base du tarif conventionné de 271,70€. Ce prix s’entend pour la pose d’un seul implant et ne comprend pas :

  • les honoraires du médecin
  • le coût de l’anesthésie
  • le coût de l’implant
  • les frais d’hospitalisation.

Si le chirurgien exerce en secteur 1, vous n’avez pas de dépassements d’honoraires. Pour un remboursement optimal, l’opération doit se dérouler dans un établissement hospitalier conventionné et l’acte doit être prescrit (parcours de soins coordonnés).

Reste à votre charge la participation forfaitaire de 24€ pour tout acte supérieur à 120€. Si vous restez une nuit à l’hôpital ou en clinique conventionnée, vous devez également régler le forfait hospitalier de 20€.

En secteur 2, la base de remboursement reste la même (271,70€), mais le surcoût appliqué par le praticien n’est pas pris en charge. Si ce dernier est adhérent à l’OPTAM (Option Pratique Tarifaire Maîtrisée), c’est-à-dire que ses dépassements d’honoraires sont encadrés, le taux de prise en charge reste à 100% sur la base du tarif de secteur 1. Si le praticien n'est pas adhérent à l'OPTAM, le remboursement est moindre.

Dès lors vous êtes bénéficiaire de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS), vous êtes exonéré du forfait hospitalier et de la participation forfaitaire.

Prise en charge de la mutuelle senior

On voit qu’une prise en charge à 100% de l’opération de la cataracte par le régime général est loin des frais occasionnés. Seule une bonne mutuelle senior vient compléter le reste à charge lié aux frais annexes (implant, anesthésie, traitement post-opératoire, dépassements d’honoraires, etc.).

Selon le contrat, la garantie optique rembourse plus ou moins bien les dépenses liées à une opération de la cataracte. Il faudra aussi prêter attention à la garantie hospitalisation le cas échéant. Vérifiez le niveau de chaque garantie et les éventuels forfaits proposés pour les interventions sur la vision.

En fonction de la correction effectuée par la pose des implants, il peut être nécessaire de porter des lunettes après l’opération de la cataracte. Si votre mutuelle santé est un contrat responsable et solidaire, elle est soumise à la réforme 100% Santé. Ce dispositif rembourse intégralement les frais d’optique, de dentaire (prothèses) et d’audition après intervention de la Sécu et de l’organisme complémentaire, pour tout équipement sélectionné dans le premier panier de soins.

Une mutuelle responsable prend également en charge l'intégralité du forfait hospitalier.

L’opération de la cataracte est rarement un acte urgent. Si votre mutuelle ne prévoit pas un remboursement efficace de cette intervention, changez-en. Mettez les offres en concurrence via un comparateur de mutuelle santé et sélectionnez le contrat qui répond à vos attentes. Vérifiez le délai de carence apposé sur certaines garanties, il peut aller jusqu’à 3 mois, et programmez l’opération une fois le délai d’attente écoulé pour bénéficier d’une prise en charge optimale.

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Déremboursement de l’ostéopathie : un risque de report massif vers la médecine conventionnée Si l’ostéopathie n’était plus remboursée en 2026, les patients pourraient modifier profondément leurs habitudes de soins. À la place d’une consultation ostéopathique, qui coûte en moyenne entre 50 et 80 €, les Français pourraient se tourner davantage vers : leur médecin généraliste les kinésithérapeutes, dont les soins sont remboursés par l’Assurance maladie les traitements médicamenteux, notamment antalgiques et anti-inflammatoires. Selon le député Guillaume Lepers (LR), cette situation pourrait provoquer une amplification du recours aux médicaments, parfois déjà surconsommés en France. Il alerte également sur une conséquence indirecte : la hausse des arrêts de travail, qui pèse à son tour sur la Sécurité sociale et les entreprises. Alors que l’objectif initial est de réduire la dépense des complémentaires, la mesure pourrait transférer une partie des coûts vers d’autres acteurs du système de santé. Des professionnels de santé préoccupés Les ostéopathes redoutent un choc brutal pour leur activité. Beaucoup rappellent que leurs consultations permettent souvent d’éviter des traitements médicamenteux plus lourds ou des passages répétés chez le médecin. Sans remboursement, nombre de patients renonceraient à ces soins préventifs, pourtant plébiscités pour soulager les douleurs musculo-squelettiques. Pour les professionnels, la disparition du remboursement risque également de : diminuer la fréquentation des cabinets réduire l’accès à des soins non médicamenteux accroître les inégalités entre patients selon leur pouvoir d’achat. Plusieurs associations professionnelles demandent au gouvernement d’évaluer l’impact économique et sanitaire global avant toute décision. Fin du remboursement de l’ostéo : en contradiction avec certains engagements publics Le potentiel déremboursement de l’ostéopathie met aussi en lumière un paradoxe. En effet, la réforme de la protection sociale complémentaire dans la fonction publique a récemment intégré plusieurs pratiques non conventionnées dans ses cahiers des charges. Rappel : la mutuelle à adhésion obligatoire en entreprise concerne le secteur privé depuis janvier 2016 et le secteur public à compter de janvier 2026. Un exemple marquant provient de l’Éducation nationale. L’étiopathie a été intégrée comme garantie obligatoire dans les complémentaires santé collectives. Cela a obligé certaines mutuelles, dont la MGEN, à ajouter des prestations qu’elles ne couvraient pas jusqu’ici. Si l’État décidait demain de dérembourser les médecines douces dans les contrats responsables, il se retrouverait donc en contradiction avec ses propres orientations fixées pour les agents publics. Plusieurs syndicats et experts soulignent que ce revirement pourrait générer d’importantes difficultés juridiques et financières. Un enjeu budgétaire pour les mutuelles, mais aussi pour les assurés Les mutuelles affichent 2 préoccupations majeures : La hausse continue des remboursements des médecines douces, qui contribue à l’inflation des cotisations. La nécessité de maintenir des garanties cohérentes avec les exigences de l’État, notamment dans la fonction publique. Si l’ostéopathie était déremboursée, les mutuelles pourraient réduire une partie de leurs dépenses… mais pas forcément le coût des cotisations pour autant. En effet, les mutuelles doivent déjà absorber : la hausse des dépenses hospitalières les transferts de charges de la Sécurité Sociale (exemple avec la réforme du 100% Santé ou zéro reste à charge en dentaire, optique et audiologie) l’évolution démographique des assurés. Pour les assurés, le risque est donc double : perdre une prise en charge, sans bénéficier d’une baisse notable de cotisation. La Mutualité Française estime qu’il faut effectivement revoir le périmètre des soins couverts par les mutuelles responsables. Défini sur les soins essentiels par les pouvoirs publics, ce type de contrat a été enrichi par les organismes pour être en phase avec les pratiques aujourd’hui plébiscitées par les assurés. La question est de savoir si la mutualisation doit également s’appliquer aux soins alternatifs de bien-être. Quelles conséquences pour les patients ? L’arrêt du remboursement par les mutuelles en 2026 entraînerait plusieurs effets collatéraux : 1. Une hausse du reste à charge Les séances d’ostéopathie deviendraient entièrement payantes pour les assurés, ce qui pourrait limiter l’accès à ces soins pour les foyers les plus modestes. 2. 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Comme ce fut le cas lors des réformes précédentes, les mutuelles pourraient ajuster leurs contrats dès que les arbitrages gouvernementaux seront rendus publics. Les professionnels de santé, eux, espèrent encore faire entendre leur voix pour défendre des pratiques considérées comme utiles à la prévention et au bien-être des patients.

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PRESSE // Le Groupe Magnolia poursuit son développement en complémentaire santé

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Crédit immobilier : quels taux prévus fin 2025 et début 2026 ?

Le marché du crédit immobilier aborde la fin de l’année 2025 dans un climat finalement plus serein que prévu. Alors que certains anticipaient une remontée rapide du coût de l’emprunt dès l’automne, les taux semblent se stabiliser malgré un contexte politique tendu en France. Les emprunteurs bénéficient même de conditions plus clémentes qu’au cours des mois précédents, et les banques se montrent globalement disposées à soutenir les projets d’achat. Quel est le niveau réel des taux immobiliers ? Quelles perspectives pour 2026 ? Voici une analyse détaillée pour mieux comprendre les tendances du moment. Des taux immobiliers stabilisés autour de 3,14 % en 2025 D’après les dernières données de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen accordé en octobre 2025 s’établit à 3,14 %, toutes durées de prêt confondues (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Certains profils très solides parviennent même à négocier des conditions plus avantageuses avec des décotes substantielles qui améliorent le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), indicateur officiel du coût final d’un crédit immo : autour de 3,10 % sur 25 ans et environ 2,99 % sur 20 ans, selon les observations communiquées par plusieurs courtiers. Les taux moyens constatés en octobre sont les suivants : 15 ans : 3,04 % 20 ans : 3,17 % 25 ans : 3,22 % Ces niveaux, légèrement en retrait par rapport aux prévisions pessimistes de la rentrée, témoignent d’une accalmie sur le marché du crédit. Début septembre, les scénarios les plus prudents envisageaient un retour à 3,5 %, voire 4 %, à l’horizon de janvier 2026, en raison du contexte politique national et d’un environnement économique incertain. Finalement, la situation s’est détendue grâce à une amélioration des indicateurs financiers. Un contexte monétaire plus favorable Le rôle clé de l’OAT 10 ans dans la détente des taux L’une des principales explications de ce repli concerne l’évolution du rendement de l’OAT (Obligation Assimilable du Trésor) à 10 ans. Entre le début et la fin octobre, ce taux de référence a reculé de 3,60 % à 3,34 %, ce qui influence mécaniquement le coût de financement des banques et, par ricochet, les taux proposés aux particuliers. Les OAT 10 ans constituent la base de financement à long terme de l’État. Plus leur rendement est élevé, plus le pays est considéré comme risqué, ce qui pousse les marchés à exiger une rémunération plus importante. Quand l’OAT baisse, cela allège le coût de la dette publique et facilite également un assouplissement des taux bancaires. Les taux directeurs de la BCE restent inchangés Autre facteur favorable : La Banque Centrale Européenne (BCE) a de son côté maintenu ses taux directeurs, compte tenu de la maîtrise de l’inflation, désormais proche de son objectif de 2%. Toutefois, comme l'indice de prix à la consommation dépasse légèrement la cible des 2 %, une baisse rapide des taux directeurs n’est pas envisagée. La BCE doit en effet arbitrer entre maîtrise de l’inflation et soutien à l’économie, dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques et des conflits commerciaux. Cette pause prolongée dans la politique monétaire contribue à stabiliser l’environnement du crédit et laisse aux ménages un cadre plus prévisible pour construire leurs projets d’achat Des conditions d’emprunt attractives, surtout pour les primo-accédants Selon plusieurs experts, la fin d’année 2025 est particulièrement propice aux projets d’achat. La capacité d’achat des ménages est aujourd’hui l'une des meilleures des 25 dernières années. La combinaison de taux stabilisés et d’un marché immobilier encore en transition crée un contexte idéal pour les acquéreurs motivés. Conscientes du rôle essentiel des primo-accédants dans la dynamique du marché, les banques multiplient les offres ciblées à leur intention. Leur objectif est de séduire les jeunes acheteurs de moins de 35 ans grâce à des taux légèrement bonifiés, des facilités de financement ou des prêts complémentaires avantageux. Avec la chute du nombre de transactions en 2023 et 2024, les établissements bancaires cherchent à relancer la production de crédits, notamment auprès de cette clientèle stratégique qui représente plus de 50% de l’activité. Le prêt immobilier est un produit d’appel essentiel pour les établissements bancaires qui peuvent ainsi proposer sur le long terme d’autres produits assurantiels et financiers (assurance habitation, plan épargne retraite, placements). Par ailleurs, la durée moyenne d’emprunt continue d’augmenter, atteignant 250 mois (soit plus de 20 ans) au troisième trimestre 2025. Les banques s’en servent pour lisser les mensualités et maintenir un taux d’endettement acceptable (au plus 35% des revenus nets, assurance de prêt comprise), malgré un niveau des prix immobiliers toujours élevés dans certaines zones. Fin 2025 : une fenêtre d’opportunités pour les emprunteurs Au regard de ces éléments, la fin de l’année 2025 apparaît comme une période privilégiée pour concrétiser un achat immobilier. Les taux ne devraient pas dépasser 3,25 %, même pour les dossiers standard, ce qui reste très raisonnable par rapport aux anticipations du début d’année.  Selon Crédit Logement/CSA, cette évolution devrait même permettre de boucler 2025 avec un taux moyen annualisé de 3,14 %, soit une baisse notable de 0,53 point par rapport à 2024. Si cette dynamique reste fragile et dépend fortement des décisions de la BCE et de la conjoncture économique mondiale, elle permet aux acquéreurs de souffler après plusieurs années de hausse continue des taux. Perspectives 2026 : légère remontée des taux ou maintien de la stabilité ? Prévoir l’évolution des taux immobiliers sur l’année 2026 reste délicat, mais les grandes tendances se dessinent. Plusieurs facteurs laissent penser qu’une légère remontée pourrait intervenir au cours du premier semestre : une pression persistante sur les marchés obligataires des tensions géopolitiques persistantes un budget 2026 encore incertain une politique du logement jugée insuffisante pour fluidifier le marché. Les projections prudentes anticipent des taux compris entre 3,30 % et 3,40 % pour un prêt sur 20 ans en 2026. Ce niveau reste néanmoins inférieur à celui observé dans les années précédentes et n’a rien d’alarmant à l’échelle historique. Fin 2023, le taux moyen sur 20 ans s’affichait à 4,50 %. La reprise du marché immobilier, certes timide, semble désormais amorcée. L’activité devrait progressivement retrouver un équilibre en 2026. Les ménages vont intégrer l’idée que les taux ne retomberont pas au niveau exceptionnel des années 2020-2021. Est par ailleurs vivement attendu le statut de bailleur privé, inscrit dans la loi de finances 2026. Vivement attendu pour redynamiser le secteur du locatif, le dispositif prévoit notamment un amortissement des investissements immobiliers privés neufs et anciens.