Envolée des dépassements d’honoraires depuis 2019 : facture salée pour les mutuelles

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Depuis plusieurs années, le coût des consultations médicales dans le secteur libéral s’envole. Le dernier rapport du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (Hcaam) met en lumière une réalité préoccupante : les dépassements d’honoraires des médecins progressent de plus de 5 % par an depuis 2019, et cette tendance ne semble pas près de s’inverser. Entre les tarifs libres des spécialistes, la concentration géographique des praticiens en secteur 2 et les limites de la prise en charge par la Sécurité sociale, les patients se tournent de plus en plus vers leur mutuelle santé pour éviter une explosion de leur reste à charge.

Des dépassements d’honoraires en hausse continue depuis 2019

Les chiffres sont sans appel. En 2024, le montant total des dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins spécialistes a atteint 4,3 milliards d’euros, selon le Hcaam. Cette somme colossale traduit une augmentation moyenne de +5 % par an en valeur réelle, hors inflation.

Ce phénomène, déjà amorcé avant la crise sanitaire, s’est renforcé avec le temps. Les dépassements représentent aujourd’hui plus du tiers des revenus professionnels dans certaines spécialités, notamment en chirurgie, gynécologie ou ophtalmologie

Pour les patients, la note devient de plus en plus difficile à assumer financièrement, surtout dans les zones où les tarifs libres sont devenus la norme.

Une géographie inégale : Paris et l’Ouest parisien en tête

Le rapport souligne de fortes disparités territoriales. C’est en Île-de-France, et plus précisément à Paris et dans l’Ouest parisien, que les dépassements d’honoraires atteignent leurs plus hauts niveaux.

La majorité des spécialistes pratiquent en secteur 2, qui leur permet de fixer librement leurs honoraires, contrairement au secteur 1, où les praticiens sont obligés d’appliquer le tarif conventionné

Les patients franciliens déboursent alors bien plus pour consulter un spécialiste que ceux vivant dans des régions où la densité médicale est moindre et où les tarifs opposables dominent encore.

Les mutuelles en première ligne face à la flambée des tarifs médicaux

Un coût lourd pour les complémentaires santé

Si cette hausse pèse évidemment sur les ménages, elle impacte également fortement les organismes complémentaires d’assurance maladie. Ces derniers assument entre 37 % et 40 % du remboursement des dépassements d’honoraires, d’après les estimations du Hcaam.

En 2022, le coût global de la prise en charge des dépassements par les complémentaires atteignait déjà entre 1,3 et 1,4 milliard d’euros. Une somme en constante augmentation se répercute inévitablement sur le montant des cotisations des assurés.

Les mutuelles santé doivent donc jongler entre 2 impératifs : 

  1. maintenir un haut niveau de remboursement pour préserver l’accès aux soins 
  2. limiter la hausse des primes qui menace le pouvoir d’achat des assurés.

Des inégalités de couverture selon le type de contrat

Autre constat préoccupant : tous les assurés ne bénéficient pas du même niveau de protection. Les salariés couverts par une mutuelle collective en entreprise, négociée par leur employeur, profitent de garanties plus généreuses et de taux de remboursement supérieurs. Pour mémoire, les salariés du privé, et du public à compter de janvier 2026, ne paient que 50% de la cotisation de leur mutuelle collective, l’autre moitié étant compensée par l’employeur.

À l’inverse, les travailleurs indépendants, retraités ou demandeurs d’emploi qui souscrivent une mutuelle santé individuelle supportent une part plus importante du coût.

Le Hcaam souligne ainsi que les restes à charge les plus élevés après remboursement progressent avec le niveau de vie, mais touchent également des foyers modestes vivant dans des zones médicalement sous-dotées, où le choix de praticiens à tarifs encadrés est quasi inexistant.

Pourquoi les dépassements explosent : le poids du secteur 2 et du libre choix des médecins

La principale explication de cette dérive tarifaire tient à la progression du nombre de médecins exerçant en secteur 2. En 2000, seuls 37 % des spécialistes étaient autorisés à fixer librement leurs honoraires. En 2024, cette proportion atteint 56 %, d’après le Hcaam.

Et la tendance se renforce : 3 jeunes spécialistes sur 4 choisissent désormais ce statut à l’installation, contre 2 sur 3 en 2017. Ce choix s’explique par le désir d’indépendance financière et par la possibilité de mieux valoriser leur expertise, surtout dans des spécialités très sollicitées.

Mais cette liberté tarifaire se traduit directement par une augmentation des dépassements moyens par acte, accentuée par la baisse de la part d’activité à tarifs opposables.

Important : les médecins du secteur 2 ont la liberté d’adhérer à l’OPTAM (Option Pratique Tarifaire Maîtrisée), un dispositif où ils s’engagent à limiter leurs dépassements d’honoraires et à appliquer les tarifs conventionnés pour 70% de leurs actes. En échange, les patients bénéficient d’une meilleure prise en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles santé.

L’effet domino sur les cotisations

L’augmentation constante des dépassements crée un cercle vicieux : les mutuelles doivent rembourser davantage, ce qui les pousse à revaloriser leurs cotisations pour maintenir l’équilibre financier. Les assurés, de leur côté, se retrouvent face à un double renchérissement : celui des tarifs médicaux et celui de leur complémentaire santé.

Le rôle des complémentaires santé dans le remboursement des dépassements d’honoraires

Une couverture variable selon la formule choisie

Les mutuelles santé proposent plusieurs niveaux de garantie pour les dépassements d’honoraires.

  • Les formules de base remboursent le ticket modérateur, c’est-à-dire la différence entre le tarif conventionné et la prise en charge de la Sécu. Aucun surcoût n’est remboursé.
  • Les contrats intermédiaires couvrent les dépassements jusqu’à 200 % ou 250 % BRSS (Base de Remboursement de la Sécurité Sociale), ce qui offre une protection adaptée dans la plupart des situations.
  • Les mutuelles avec garanties haut de gamme peuvent aller jusqu’à 400 % BRSS, idéales pour les assurés vivant en zone urbaine ou consultant régulièrement des spécialistes de secteur 2.

L’importance du taux de remboursement

Prenons l’exemple d’une consultation chez un cardiologue secteur 2 facturée 90 €. La base de remboursement de la Sécurité sociale est de 52,50 €.

  • Sans mutuelle, vous êtes remboursé à 70 % de cette base, soit 34,75 € (déduction faite de la participation forfaitaire de 2 €), et doit régler 55,25 € de sa poche.
  • Avec une mutuelle à 200 %, vous n’avez aucun reste à charge. Le remboursement maximal de la mutuelle est mathématiquement de 70,25 € (52,50 € x 2 - 34,75 €), mais il est obligatoirement limité à la dépense engagée, vous recevez donc 55,25 € (90 € - 34,75 €)

Cette simulation illustre à quel point la mutuelle est devenue un levier déterminant pour accéder à des soins de qualité sans se ruiner

Si vous estimez que votre complémentaire santé ne couvre pas correctement les dépassements d’honoraires auxquels vous devez faire face, changez de formule : grâce à la résiliation infra-annuelle en mutuelle santé, vous avez le droit de résilier à tout moment après un an de souscription.

L’envolée des dépassements d’honoraires des dernières années révèle une fracture grandissante dans l’accès aux soins. Entre liberté tarifaire des médecins, inégalités territoriales et tension sur les finances des mutuelles, le système atteint ses limites.

Dans ce contexte, disposer d’une mutuelle santé solide et bien calibrée n’est plus un confort, mais une nécessité. Elle constitue le meilleur rempart contre la dérive des tarifs médicaux et reste un pilier incontournable d’une couverture santé adaptée.

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Baromètre du pouvoir d'achat immobilier octobre 2025 : gagnez des mètres carrés en changeant d'assurance emprunteur

Pour garantir votre prêt immobilier, vous devez souscrire une assurance emprunteur. La réglementation vous autorise à choisir librement le contrat et à en changer à tout moment. Magnolia.fr calcule chaque mois le nombre de mètres carrés supplémentaires que vous pouvez acquérir dans les 20 plus grandes métropoles françaises en changeant d’assurance de prêt. La délégation d’assurance emprunteur reste le seul levier d’économies pour faire baisser significativement son taux annuel effectif global (TAEG) et rester sous l’usure. Assurance bancaire contre assurance déléguée Nous proposons 3 profils d’emprunteurs, et calculons pour chacun le nombre de mètres carrés additionnels qu’il est possible d'acquérir en substituant l’assurance bancaire par une assurance individuelle concurrente. Profil 1 : vous êtes primo-accédant, âgé entre 25 et 35 ans ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,25% (taux pour un bon dossier au 6 octobre 2025) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), soit un coût de 13 600€ ; chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,08%, soit le taux moyen observé pour les dossiers de mêmes profils traités jusqu'en septembre 2025. Le coût de l’assurance est de 3 200€. Vous réalisez une économie de 10 400€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 2 : vous avez entre 25 et 35 ans et empruntez à 2 en tant que primo-accédants ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,25% (taux pour un bon dossier au 6 octobre 2025) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen) sur chaque tête, soit un coût de 27 200€ ; votre Taux Annuel Effectif Global ou TAEG s’affiche à 4,42% (hors frais de dossier et frais de garantie). chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,07% sur chaque tête, soit le taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en septembre 2025. Le coût de l’assurance est de 5 600€. Votre TAEG tombe à 3,53% hors frais de garantie et autres dépenses annexes. Vous réalisez une économie de 21 600€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 3 : vous avez entre 35 et 45 ans. vous empruntez à deux la somme de 400 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,25% (taux pour un bon dossier au 6 octobre 2025) ; l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), avec quotité assurance de prêt à 100% sur chaque tête, soit un coût total de 54 400€ ; votre TAEG s’affiche à 4,42%, hors frais de garantie (hypothèque ou caution). Notons que le taux d'usure au quatrième trimestre 2025 est de 5,09% pour les durées de 20 ans et plus. chez le comparateur Magnolia.fr, l’assurance est proposée au taux de 0,16% (taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en septembre 2025). Chacun est assuré à hauteur de 100% du montant emprunté, le coût total de l’assurance est de 25 600€. Si on applique une quotité d’assurance à 50% sur chaque tête, le coût de l’assurance descend à 13 200€. Vous économisez 28 800€ avec une quotité à 100% sur chaque tête ou 41 200€ avec une quotité à 50/50. Le TAEG tombe respectivement à 3,83% ou 3,57%, vous laissant un espace plus que suffisant pour intégrer les frais annexes (garantie, frais de dossier, etc.). Combien de mètres carrés supplémentaires ces 3 profils peuvent gagner en octobre 2025 grâce à la délégation d’assurance de prêt immobilier ? Villes Prix moyen m2 appartement*   Nb de m2 supplémentaires avec 10 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 1   Nb de m2    supplémentaires avec 21 600€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 2   Nb de m2  supplémentaires avec 41 200€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 3   Saint-Étienne   1 226 € 8,48 m2 17,61 m2 33,60 m2 Le Havre 1 932 € 5,38 m2 11,18 m2 21,32 m2 Nîmes 2 150 € 4,83 m2 10,04 m2 19,16 m2 Dijon 2 560 € 4,06 m2 8,43 m2 16,09 m2 Reims 2 628 € 3,95 m2 8,22 m2 15,67 m2 Grenoble 2 587 € 4,02 m2 8,35 m2 15,92 m2 Toulon 3 123 € 3,33 m2 6,91 m2 13,19 m2 Angers 3 281 € 3,17 m2 6,58 m2 12,55 m2 Lille 3 411 € 3,04 m2 6,33 m2 12,07m2 Montpellier 3 515 € 2,95 m2 6,14 m2 11,72 m2 Toulouse 3 508 € 2,96 m2 6,16 m2 11,74 m2 Marseille 3 528 € 2,94 m2 6,12 m2 11,67 m2 Nantes 3 467 € 2,99 m2 6,23 m2 11,88 m2 Villeurbanne 3 712 € 2,80 m2 5,81 m2 11,10 m2 Strasbourg 3 782 € 2,75 m2 5,71 m2 10,89 m2 Rennes 3 741 € 2,78 m2 5,77 m2 11,01 m2 Bordeaux 4 492 € 2,31 m2 4,80 m2 9,17 m2 Nice 5 170 € 2,01 m2 4,17 m2 7,96 m2 Lyon 4 752 € 2,18 m2 4,54 m2 8,67 m2 Paris 9 670 € 1,07 m2 2,23 m2 4,26 m2 *Prix estimés Meilleurs Agents au 1er octobre 2025 (prix en net vendeur) Les économies calculées sont les économies maximales potentielles si le changement d’assurance intervient dans le mois de la signature de l’offre de prêt. Obtenez votre prêt et gagnez des mètres carrés grâce à la délégation d'assurance L’état du marché immobilier ancien en octobre 2025 Après plusieurs années de fortes turbulences, le marché immobilier semble enfin retrouver un certain équilibre. Les prix, qui avaient connu une longue période de recul, amorcent une phase de stabilisation. Au niveau national, la tendance est désormais légèrement positive, avec une hausse moyenne de 0,1 % et un prix moyen au mètre carré fixé à 3 129 €. Les grandes métropoles confirment cette reprise modérée : dans les 10 plus grandes villes françaises, les prix gagnent 0,3 %, tandis que le Top 50 des agglomérations affiche une progression de 0,2 %. Certaines villes se distinguent particulièrement, à l’image de Toulouse et Nice, où les prix augmentent de 0,8 %, devant Bordeaux et Montpellier (+0,7 %), ou encore Lyon (+0,5 %). À l’opposé, Lille enregistre une légère baisse de 0,4 %, tout comme les zones rurales, en repli de 0,1 %. Sur une période de 12 mois, la dynamique reste globalement encourageante. En moyenne, les prix ont progressé de 1,1 % à l’échelle nationale, de 1,5 % dans la capitale, et de 1,9 % dans le Top 10 des plus grandes villes. Le Top 50 des agglomérations affiche une hausse de 1,2 %, tandis que les zones rurales signent la plus forte évolution, avec +2,8 % sur un an. Ainsi, après une phase prolongée de contraction, le marché immobilier français semble amorcer une reprise prudente mais réelle. Cette stabilisation pourrait marquer la fin de la spirale baissière et annoncer un retour progressif de la confiance des acheteurs comme des vendeurs. Conditions d'emprunt en octobre 2025 Selon les données récentes publiées par les grands courtiers, les taux d’intérêt des prêts immobiliers affichent une relative stabilité au mois d’octobre. Les barèmes transmis par les banques se maintiennent dans une fourchette étroite, confirmant l’accalmie amorcée depuis plusieurs mois : Prêt sur 15 ans : entre 3,06 % et 3,16 % Prêt sur 20 ans : entre 3,17 % et 3,28 % Prêt sur 25 ans : entre 3,32 % et 3,38 % Ces taux moyens sont des taux d’appel et ne tiennent pas compte de l’assurance emprunteur, un élément essentiel du financement immobilier. Cette garantie peut représenter jusqu’à un tiers du coût total du crédit, une dépense intégrée dans le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), indicateur officiel du coût global du prêt. Les emprunteurs présentant un excellent profil (apport personnel solide, revenus réguliers et taux endettement maîtrisé) peuvent encore espérer obtenir des conditions plus attractives. Certaines offres sur 20 ans descendent ainsi aux alentours de 2,90 %, à condition de négocier efficacement leur assurance de prêt ou de faire jouer la concurrence entre établissements. En somme, malgré un contexte économique toujours prudent, le marché du crédit immobilier semble se stabiliser, ouvrant la voie à un léger regain de confiance pour les ménages désireux d’investir ou de concrétiser un projet d’achat. Combien de mètres carrés en plus en changeant d’assurance en octobre 2025 ? Lorsqu’on contracte un crédit immobilier, la souscription d’une assurance emprunteur est une étape incontournable. Ce contrat vise à sécuriser le remboursement du prêt en cas d’accident de la vie (décès, invalidité ou incapacité temporaire de travail).  Cependant, cette couverture a un coût significatif : elle peut représenter jusqu’à un tiers du montant total du prêt immobilier. Pour certains profils jugés à risque (seniors, métiers à risques, pratiques sportives dangereuses, antécédents médicaux), la prime d’assurance peut atteindre 1 % du capital emprunté, voire davantage. Autrement dit, le choix de l’assurance de prêt a un impact direct sur le coût global du financement. Délégation d’assurance : un levier pour faire baisser la facture Heureusement, vous n’êtes plus obligés d’accepter l’assurance proposée par votre banque. Depuis la loi Lagarde de 2010, il est possible d’opter pour un contrat externe grâce au principe de la délégation d’assurance. Ce droit a libéralisé le marché, permettant à une majorité d’emprunteurs de réaliser d’importantes économies. Il s’exerce sur toute la durée de remboursement grâce à la loi Lemoine de 2022 : vous pouvez changer d’assurance emprunteur en cours de prêt, à tout moment et sans frais, et ce, dès le lendemain de la signature de l’offre de crédit. Les contrats collectifs proposés par les banques reposent sur une mutualisation des risques : tous les assurés paient à peu près le même tarif, quel que soit leur profil. À l’inverse, les contrats individuels offerts par des compagnies spécialisées et des courtiers s’appuient sur une évaluation personnalisée du risque. Au final, vous pouvez bénéficier de tarifs souvent de 30 à 60 % inférieurs à ceux proposés par votre banque. Changer d’assurance, un levier efficace pour baisser le coût total de votre crédit immobilier et gagner des mètres carrés En diminuant le coût de l'assurance de prêt, vous abaissez votre TAEG et vous augmentez votre pouvoir d'achat immobilier. Les économies envisageables à Paris sont faibles étant donné la cherté de l’immobilier. Ailleurs, où le coût du mètre carré est entre 2 et 8 fois moins cher, la délégation d’assurance de prêt vous permet de financer des mètres carrés supplémentaires : Profil 1 : entre  2,01 m2 (Nice) et 8,48 m2 (Saint-Étienne) Profil 2 : entre 2,23 m2 (Paris) et 17,61 m2 (Saint-Étienne) Profil 3 : entre 4,26 m2 (Paris) et 33,60 m2 (Saint-Étienne) Pour rappel, la taille moyenne d'une salle de bain est d'environ 8 ou 9m2, et celle d'un studio entre 15 et 21m2. Comparer les offres pour maximiser les économies Pour identifier l’offre la plus adaptée, utiliser un comparateur d’assurances emprunteur est une solution simple et efficace. Cet outil en ligne permet de visualiser en quelques minutes les différences de prix, de garanties et de conditions entre plusieurs assureurs. Il aide aussi à mesurer l’intérêt concret d’une délégation d’assurance selon son profil et le niveau de protection recherché. Les économies potentielles sont considérables : sur un crédit immobilier de 250 000 €, la réduction du coût global peut varier entre 5 000 € et 15 000 €, voire davantage selon l’âge, la situation médicale et le type de couverture choisi. En définitive, même si l’assurance emprunteur reste un poste de dépense important, il est tout à fait possible d’en optimiser le coût sans sacrifier la qualité de la protection. Comparer, négocier et choisir une offre sur mesure sont aujourd’hui les meilleurs réflexes pour alléger le poids de cette assurance tout en sécurisant votre projet immobilier.

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Crise politique en France : vers une flambée des taux de crédit immobilier fin 2025 ?

La démission surprise de Sébastien Lecornu, 27 jours seulement après sa nomination à Matignon, a provoqué un séisme politique et économique. Jamais un Premier ministre n’avait quitté ses fonctions aussi rapidement. Cette situation inédite crée un climat d’incertitude qui pourrait avoir des conséquences directes sur le marché du crédit immobilier, qui avait pourtant retrouvé une certaine stabilité. L’instabilité gouvernementale et les difficultés budgétaires de l’État risquent malheureusement d’alimenter la méfiance des marchés financiers et, par ricochet, de faire grimper les taux d’intérêt. Un contexte politique explosif qui pourrait bloquer la reprise du marché immobilier L’annonce de la démission de Sébastien Lecornu a pris tout le monde de court. À peine nommé, il avait constitué son gouvernement avant de présenter sa démission quelques heures plus tard. Une situation sans précédent qui fait planer le doute sur la capacité du pays à assurer une continuité politique et budgétaire. Avant ce rebondissement, les taux de crédit immobilier montraient des signes de stabilisation après 2 années de hausse. En octobre, les valeurs moyennes observées dans les banques s’établissaient à (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) :  3,10 % sur 15 ans 3,30 % sur 20 ans 3,50 % sur 25 ans.  L’évolution est mesurée, avec seulement +0,10 point entre septembre et octobre pour les établissements bancaires ayant décidé une augmentation de leurs barèmes. La dynamique du marché semblait même reprendre : la production de prêts immobiliers avait presque doublé entre le début et la fin de l’année, passant de 7 à 13 milliards d’euros par mois selon la Banque de France.  En parallèle, l’apport personnel exigé des ménages, en particulier des primo-accédants, était en nette diminution, à savoir 24 % du prix d’achat en 2024 à 18 % en octobre 2025. Autant d’indicateurs qui laissaient espérer une reprise durable… jusqu’à la nouvelle crise politique. L’emprunt français plus cher : répercussion sur le crédit immobilier Pour les professionnels du prêt immobilier, le lien entre fragilité politique et tension sur les taux est évident. Les courtiers rappellent que la stabilité des taux reposait jusqu’ici sur la confiance dans la capacité du gouvernement à adopter un budget cohérent. Aujourd'hui, la vacance du pouvoir et l’incapacité à former un gouvernement pénalisent la perception du risque souverain. En clair, plus l’État paraît désorganisé, plus les investisseurs exigent une rémunération élevée pour financer sa dette. Or, les taux de crédit immobilier dépendent directement de l’évolution de l’OAT 10 ans, c’est-à-dire du taux auquel la France emprunte sur les marchés à long terme. L’OAT 10 ans : un signal d’alerte pour les emprunteurs Dès l’annonce de la démission du Premier ministre, le rendement de l’OAT 10 ans a grimpé à 3,59 %, contre 3,50 % auparavant. Certes, la hausse est modérée, mais elle traduit une nervosité des marchés. Les obligations souveraines flambent souvent après un choc politique, avant de se stabiliser. Mais si le mouvement se prolonge, les banques seront contraintes d’ajuster leurs taux. En effet, si le coût de financement de l’État s’installe durablement au-dessus de 3,6 %, les établissements prêteurs ne pourront plus maintenir des offres à 3,20 % sur 20 ans sans rogner sur leurs marges. Le risque est alors une remontée mécanique des taux appliqués aux particuliers. Les banques face au dilemme du risque et du crédit Les établissements bancaires évoluent dans un contexte d’extrême prudence. En période d’incertitude politique, elles ont tendance à resserrer leurs conditions d’octroi pour se prémunir contre tout choc économique. Les acteurs financiers détestent l’incertitude. Dans un environnement instable, les banques préfèrent retarder les investissements ou durcir leurs critères. Ce phénomène pourrait freiner la reprise du marché immobilier, déjà fragilisé par 2 années de resserrement monétaire et une chute historique du volume de ventes. On peut toutefois souligner que la chute du gouvernement Barnier, suivie par l’échec du vote de confiance du gouvernement Bayrou, n’a pas eu d’effet délétère sur le marché immobilier. Mais le caractère pérenne de la crise politique avec ce troisième événement est de nature à paralyser les acteurs économiques. La répétition des crises et le caractère imprévisible de la démission de Sébastien Lecornu alimentent cette fois une véritable perte de confiance des investisseurs. Un marché immobilier en suspens Au-delà de la question des taux, la crise politique fragilise également la politique du logement. La démission de Valérie Létard, ministre du Logement, qui a refusé de rejoindre le nouveau gouvernement, ajoute à la confusion. Elle justifie son départ par un manque de latitude pour agir utilement. Le marché attendait des réformes concrètes, notamment le statut du bailleur privé. Avec cette démission, tout est à nouveau reporté. Alors que les primo-accédants, grâce à la réforme du PTZ, et les secundo-accédants commençaient à revenir sur le marché, les investisseurs locatifs risquent de se détourner à nouveau de la pierre, faute de visibilité sur les politiques fiscales et locatives à venir. Vers un automne décisif pour les emprunteurs Les prochaines semaines seront déterminantes. Si un nouveau gouvernement parvient rapidement à s’installer et à faire voter un budget qui tient la route, la situation pourrait se stabiliser. À l’inverse, un blocage prolongé à Paris entraînerait une hausse des rendements souverains et, mécaniquement, des taux de crédit. Pour les emprunteurs, la fenêtre de tir actuelle reste fragile : les taux, encore contenus, pourraient repartir à la hausse si la crise politique s’installe. Les ménages ayant un projet immobilier auraient donc tout intérêt à emprunter maintenant au lieu d’attendre 2026 et une nouvelle flambée des taux.

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Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunteur en octobre 2025

Vous avez un projet d’achat immobilier en ce mois d’octobre ? Les conditions d’emprunt évoluent peu et restent compétitives, alors que l’instabilité politique en France pourrait perturber le marché. Au-delà des taux d’intérêts, il faut mettre l’accent sur l’assurance emprunteur, deuxième source de dépenses d’un crédit à l’habitat. Octobre marque aussi l’application d’une nouvelle grille des taux d’usure. Voici tout ce qu'il faut savoir pour obtenir votre prêt immobilier en octobre 2025. Un contexte économique incertain mais des taux toujours attractifs Les barèmes transmis par les banques aux courtiers révèlent une tendance rassurante pour les emprunteurs : les taux de crédit immobilier restent relativement stables malgré les perturbations économiques et politiques récentes. Cette bonne nouvelle tombe à point nommé pour les ménages qui envisagent d’acheter leur résidence principale ou de concrétiser un projet immobilier dans les semaines à venir. Alors que certains signaux auraient pu annoncer une hausse plus marquée, les chiffres montrent que les conditions d’emprunt restent compétitives. Pour de nombreux acquéreurs, cela signifie qu’il est encore temps de sécuriser un financement immobilier à des conditions intéressantes avant une éventuelle remontée dans les prochains mois. Les taux immobiliers moyens en ce début octobre D’après les chiffres communiqués par plusieurs grands réseaux de courtage, les taux moyens proposés par les banques se situent dans une fourchette relativement serrée : Sur 15 ans : entre 3,06 % et 3,16 % Sur 20 ans : entre 3,17 % et 3,28 % Sur 25 ans : entre 3,32 % et 3,38 % Ces chiffres reflètent des barèmes bancaires nationaux et n’intègrent pas le coût de l’assurance emprunteur, qui peut représenter une part significative du financement, en moyenne un tiers du coût final exprimé par l’indicateur officiel, le TAEG (Taux Annuel Effectif Global). En pratique, les meilleurs profils (apport personnel conséquent, revenus stables, faible taux d’endettement) peuvent encore négocier des conditions plus favorables, parfois proches de 2,90 % sur 20 ans, en optimisant notamment leur contrat d’assurance Des turbulences politiques et économiques qui auraient pu faire grimper les taux Le mois de septembre a été riche en événements susceptibles de perturber le marché. La démission du gouvernement Bayrou a introduit un climat d’incertitude politique, tandis que l’agence Fitch a dégradé la note de la dette française, envoyant un signal négatif aux investisseurs. Dans le même temps, la Banque centrale européenne (BCE) a choisi de maintenir ses principaux taux directeurs, une décision qui a permis de tempérer les effets potentiels sur le marché du prêt immobilier.  Malgré ces turbulences, la hausse observée reste limitée. Selon le courtier Cafpi, si les taux connaissent une légère progression, celle-ci ne suffit pas à inverser la tendance globale du marché. D’autres courtiers observent une petite fluctuation haussière sur la plupart des profils emprunteurs et sur toutes les durées de crédit. Autrement dit, pas de panique pour le crédit immobilier malgré la dégradation de la note de la France. Pourquoi octobre reste un mois favorable pour emprunter ? Plusieurs signaux incitent les ménages à bloquer rapidement leur taux immobilier : Les banques veulent maintenir le dynamisme du marché en soutenant l’accès au crédit. Les fluctuations des 3 derniers mois restent limitées, confirmant une relative stabilité. Les courtiers anticipent une possible remontée progressive si l’inflation repart ou si les tensions économiques se renforcent. Les semaines à venir seront déterminantes pour préserver ces conditions avantageuses.  Pour les acheteurs, c’est donc le bon moment pour déposer une demande de prêt immobilier et verrouiller un taux avant que la tendance ne s’inverse. Taux d’usure au T4 2025 : une légère détente, sauf sur les prêts longs Le taux d’usure, plafond légal au-delà duquel les banques ne peuvent pas prêter, évolue une nouvelle fois au 4ᵉ trimestre 2025. Après plusieurs trimestres de tension, on observe une légère baisse des plafonds sur la majorité des durées de crédit, à l’exception notable des financements longs (20 ans et plus) : Type de prêt Taux d’usure au T3 2025 Taux d’usure au T4 2025 Prêts à taux fixe < 10 ans 4,32 % 4,23 % Prêts à taux fixe 10 à moins de 20 ans 5,03 % 4,71 % Prêts à taux fixe ≥ 20 ans 5,08 % 5,09 % Prêts à taux variable 5,37 % 5,25 % Prêts relais 6,31 % 6,21 % Contrairement aux autres catégories, les prêts immobiliers longue durée progressent légèrement (+0,01 pt). Cette hausse, bien que minime, traduit la prudence des banques : Hausse de l’OAT 10 ans (de 3,20 % début 2025 à 3,60 % fin septembre), référence majeure pour le financement long. Risque accru sur les durées longues, représentant près de 69 % de la production de crédit immobilier. Prudence accrue des établissements, qui cherchent à se protéger face à un climat politique et économique instable. Important : le taux d’usure est l’expression du TAEG maximum autorisé ; il inclut donc tous les frais liés à l’obtention du crédit (intérêts, frais de dossier, garantie, assurance, etc.). Le rôle clé de l’assurance emprunteur dans le coût total du crédit Même si les taux nominaux restent intéressants, les emprunteurs doivent garder en tête que le coût global du crédit inclut l’assurance emprunteur, entre autres frais annexes. Cette dernière peut représenter plusieurs dizaines de milliers d’euros sur toute la durée d’un prêt. En vigueur depuis 2022, la loi Lemoine permet désormais de changer d’assurance emprunteur à tout moment. Celui vous offre une réelle opportunité pour réduire la facture globale de votre crédit immobilier, si vous n’avez pu faire valoir votre droit au libre choix lors de la demande de financement. Les profils solides peuvent ainsi combiner un taux bancaire compétitif et une assurance négociée au meilleur prix. Vous pouvez engager la démarche de substitution dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt. Plus tôt vous changez d’assurance de prêt, plus conséquentes seront les économies, étant donné que le coût de l’assurance emprunteur est calculé sur le capital restant dû. Les stratégies des banques pour séduire les emprunteurs Les établissements bancaires continuent de se montrer offensifs. Leur objectif : attirer les meilleurs dossiers mais aussi capter une clientèle qui se projette dans des rénovations énergétiques. En effet, plusieurs banques proposent des bonifications de taux ou des conditions préférentielles selon le diagnostic de performance énergétique (DPE) du logement financé. Plus le bien est énergétiquement performant, plus l’emprunteur peut bénéficier de conditions avantageuses. Cette tendance s’inscrit dans le prolongement des politiques publiques incitant à la rénovation énergétique. Même si la réforme de MaPrimeRénov’ a resserré l’accès aux aides, les banques cherchent à maintenir leur attractivité en compensant partiellement cette perte de soutien. Quelles perspectives pour la fin de l’année 2025 ? Si octobre s’ouvre sur une note positive, les experts restent prudents. Plusieurs facteurs pourraient influencer l’évolution des taux de crédit immobilier dans les mois à venir : L’évolution des taux directeurs de la BCE La confiance des marchés financiers dans la dette française La reprise éventuelle de l’inflation La volonté des banques de soutenir l’activité immobilière face à un marché du logement en ralentissement. Pour les emprunteurs, la conclusion est claire : mieux vaut anticiper et sécuriser son financement dès maintenant. Attendre pourrait conduire à devoir emprunter à un coût plus élevé. Comment obtenir le meilleur taux en octobre 2025 ? Pour maximiser ses chances, un emprunteur doit : Soigner son profil : un apport supérieur à 20 %, un emploi stable et une gestion saine de ses finances facilitent la négociation. Comparer les banques : chaque établissement a sa politique commerciale et peut proposer des taux très différents selon le projet. Passer par un courtier : ces intermédiaires disposent d’une vision globale des barèmes et peuvent orienter vers les meilleurs taux. Négocier l’assurance emprunteur : en choisissant une délégation d’assurance, il est possible d’économiser jusqu’à plusieurs milliers d’euros. Profiter des offres liées au DPE : un projet de rénovation énergétique ou l’achat d’un bien performant peut être valorisé par les banques.