Immobilier : boom des recherches de location dans les grandes villes
Le confinement a servi de révélateur aux Français quant à leurs conditions de logement. Durant deux mois, enfermés chez eux et frustrés par un habitat trop exigu et mal adapté, bon nombre d'entre eux souhaitent aujourd'hui changer de lieu de résidence. Le baromètre mensuel de SeLoger publié par le magazine Capital montre une très forte hausse des recherches de location dans toutes les 30 plus grandes agglomérations.
Les Français veulent changer de logement
Confinement, télétravail, école à la maison, pendant les deux mois où la population française a dû rester à la maison, l'habitat a pris une importance comme jamais et révélé son inadaptation à la situation pour beaucoup de citadins. Selon le baromètre de SeLoger, les locataires des grandes villes, pénalisés et en souffrance dans desappartements trop petits et sans accès extérieur, cherchent aujourd'hui à déménager pour améliorer leurs conditions de logement.
Les recherches de location sont en très nette augmentation en mai 2020, pas seulement à Paris, mais dans toutes les plus grosses agglomérations françaises. Dans l’intervalle de deux mois, avant et après le confinement, les recherches ont progressé entre +133% (Le Mans) et 305% (Amiens). De nombreuses villes affichent une évolution sur deux mois supérieure à 250%, comme Angers, Bordeaux, Dijon, Lille, Limoges, Nantes, Toulouse ou Tours. Entre 150% et 200% de recherches supplémentaires, on compte Nîmes, Orléans, Paris, Rennes, Villeurbanne, Besançon, Clermont-Ferrand, Grenoble ou Le Havre. L'ampleur du phénomène crée la surprise, ainsi que sa généralisation, en dépit de prix toujours élevés par endroit. Le loyer moyen charges comprises avoisinent les 1 000€ à Lyon, Aix-en-Provence et Bordeaux.
Appartement cherche locataire : ça va plus vite que l'an passé !
Cette demande accrue exerce une pression. Les biens mis en location trouvent plus rapidement preneur. L'étude met en lumière l'évolution du délai de disponibilité sur un an. Dans l'immense majorité des villes, ce délai se réduit, entre 2% (Perpignan) et 55% (Reims). À Brest, une annonce de location reste en ligne 27 jours, soit 39% de moins qu'en 2019. À Nantes, un logement se loue désormais en 19 jours contre 24 jours l'an passé.
Quelques rares villes affichent un délai de disponibilité des biens à louer supérieur à 2019. À Paris, un appartement se loue en 27 jours contre 31 jours en moyenne en 2019, preuve éventuellement d'un désamour tout relatif pour la capitale, et surtout que les prix parisiens restent un frein au changement : le loyer moyen s'établit à 1 860€ (35€/m2) à Paris, bien loin des 503€ (9€/m2) qu'on peut obtenir à Saint-Etienne.