Confinement : un ménage sur douze vit dans un logement surpeuplé

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Alors que les Français vivent une « relation intime » comme jamais avec leur logement pour cause de confinement, les données de l'Insee nous offrent un état des lieux de l'habitat dans notre pays. Le part de logements collectifs augmente au détriment des logements individuels, et un tiers des ménages n'a pas terminé de rembourser son emprunt immobilier. Les chiffres témoignent également de la douloureuse expérience du confinement dans les logements surpeuplés.

Répartition du parc de logements

La France métropolitaine compte 11 millions de logements supplémentaires par rapport à 35 ans, soit un total de 35 672 000 unités au 1er janvier 2019. Depuis 1984, la progression s'établit en moyenne à +1,1% par an. Près de 82% sont des résidences principales, 10% des résidences secondaires ou des logements occasionnels, le reste représente les logements vacants. Le nombre de logements sans occupant a nettement augmenté en 35 ans, passant de 7,7 à 8,5, soit une hausse annuelle de 1,4% pour un total aujourd'hui de plus de 3 millions. La part des résidences principales est légèrement plus faible qu'en 1984, tandis que celle des résidences secondaires est restée stable.

L'habitat individuel représente 56% des logements, il est largement majoritaire quel que soit le type de logements (principal ou secondaire). L'Insee observe toutefois que l'évolution annuelle se fait au bénéficie des logements collectifs depuis 2009. Depuis 2013, la plupart des logements construits dans l'année sont collectifs plutôt qu'individuels. L'habitat individuel est d'autant plus important que la commune est petite.

Les unités urbaines concentrent la majorité des logements principaux

63% des résidences principales sont localisées dans les zones urbanisées autres que Paris (16%). Les zones rurales en comptent 21%. Leur nombre a progressé plus rapidement dans les unités urbaines autres que la capitale. On peut voir dans cette distorsion les effets de la cherté des logements à Paris. Pour mémoire, le prix du mètre carré parisien a bondi de 57% depuis 2009 et s'affiche désormais à plus de 10 000€ en moyenne. Depuis 2000, la progression est de 248% !

Près de 4 résidences secondaires sur 5 sont situées en zone rurale ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habtitants. Les communes rurales concentraient encore 51% de ce type d'habitat en 1984 contre 39% actuellement. Le mouvement s'est fait au profit des zones moyennement urbanisées. Quant aux logements vacants, ils sont localisés principalement dans une commune rurale ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habitants, dans un proportion identique à celle de 1984 (60%).

6 Français sur 10 propriétaires de leur logement

58% des ménages sont propriétaires de leur résidence principale contre 51,8% en 1984, et parmi eux, 38% ont déjà remboursé leur crédit immobilier, ce qui constitue une part nettement plus importante qu'il y a 35 ans (25%). Le phénomène s'explique en partie par le vieillissement de la population. Parmi les propriétaires, un tiers sont toujours accédants, c'est-à-dire qu'ils continuent de s'acquitter de leurs charges de remboursement. La proportion des locataires stagne autour de 40%, tandis que celle des ménages logés gratuitement a baissé en 35 ans (8% en 1984 contre 2,4% en 2019).

Les conditions d'occupation des logements

Les dernières données de l'Inse mettent également en lumière les défauts de confort du parc de résidences principales, un sujet d'autant plus douloureux en période de confinement. En 1984, près d'un logement sur 6 ne disposait pas du confort sanitaire de base (eau chaude, toilettes intérieures et salle de bains). En 2017, 4,4% des logements étaient toujours dépourvus d'un chauffage central ou collectif, et près de 21% étaient considérés par leurs occupants comme trop coûteux à chauffer.

L'état du parc ancien est un éternel débat malgré les aides à la rénovation instaurées au fil des mandatures. 10,5% des logements présentent des fuites dans la toiture et des problèmes d'humidité des murs et des sols, et près de 17% sont trop bruyants. Autre difficulté rencontrée par les occupants : 3% des ménages vivant dans un logement individuel subissent une situation de surpeuplement, proportion qui grimpe à 16% pour ceux résidant dans un habitat collectif. Au total, ce sont 2,7 millions de ménages, soit près de 8,5% de la population, qui habitent dans un logement trop petit pour le nombre d'occupants. Le problème touche avant tout les locataires et les personnes hébergées à titre gratuit. Il convient toutefois de préciser que la surface moyenne des logements s'est accrue ces dernières années : elle est passée de 82m2 en 1984 à 90m2 au début 2000. En 2017, l’occupation moyenne était de 2,2 personnes par logement contre 2,7 en 1984. L'agglomération parisienne concentre à elle seule près de 10% des logements surpeuplés. La proportion est similaire dans les autres grandes zones urbaines.

Les conséquences du surpeuplement des logements accentuées par le confinement

La crise sanitaire due au Covid-19 accentue les difficultés et les souffrances des familles vivant dans un logement surpeuplé. On entend par logement surpeuplé un habitat qui ne comprend pas a minima une pièce à vivre, une chambre pour les personnes en couple, une pour deux enfants (du même sexe ou de moins de 7 ans). Le surpeuplement est considéré comme modéré quand il manque une chambre. Les associations de lutte contre les exclusions (par exemple Fondation Abbé Pierre) et les services sociaux constatent une augmentation du nombre de personnes concernées par la suroccupation depuis 2006 malgré l'amélioration des conditions des logements ces dernières décennies. En cause, la hausse des prix de loyers et de l'immobilier depuis le début des années 2000, mais aussi la précarisation des revenus et de l'emploi, ou encore l'évolution des structures familiales. Plus d'un million de logements du parc locatif privé sont suroccupés, 465 000 propriétaires vivent eux aussi dans des habitats trop exigus pour le nombre d'occupants. La Fondation Abbé Pierre estime à plus de 3,2 millions le nombre d'enfants souffrant d'une situation de surpeuplement.

Jusqu'à présent relativement indifférents au surpeuplement des logements, qu'ils considèrent inévitable dans les zones tendues, les pouvoirs publics et les opérateurs du logement (bailleurs sociaux) devront à l’issue de cette crise sanitaire, qui pourrait malheureusement se reproduire, se pencher sur cette question pour essayer de corriger les effets d'inégalité sociale.

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L’Observatoire anticipe des taux aux alentours de 3,25% à la fin de l’année sous l’influence, notamment, d’une probable baisse des taux directeurs de la BCE en juin prochain. En décembre 2023, avec une mensualité de 1 000€, vous pouviez emprunter 158 065€ sur 20 ans (taux nominal à 4,50%). Aujourd’hui, avec la même mensualité sur la même durée, vous empruntez 167 928€ (taux nominal à 3,80%). Bientôt, avec un taux à 3,25%, le montant grimpera à 176 306€. Votre pouvoir d’achat immobilier aura entre-temps progressé de 11,5%. On est loin de périodes euphoriques de 2021 où pour 1 000€ d'endettement mensuel, il était possible d'emprunter 217 441€ sur 20 ans au taux de 1% (hors garantie et assurance emprunteur).

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Mutuelle santé : prise en charge à 100% des fauteuils roulants avant fin 2024

D’ici fin 2024, les fauteuils roulants seront intégralement remboursés par l’Assurance maladie. La base de remboursement va être rehaussée et le reste à charge éventuel complété par les mutuelles santé. Magnolia.fr vous en dit plus sur la prise en charge de ces équipements qui sont le prolongement de la personne handicapée moteur. Remboursement intégral des fauteuils roulants par la Sécu et les mutuelles Il y a tout juste un an, le ministère de la Santé annonçait des changements en vue pour la réforme 100% Santé à partir de janvier 2024. Depuis janvier 2021, le dispositif permet d’être intégralement remboursé des lunettes de vue, des prothèses dentaires et des aides auditives après intervention de la Sécurité Sociale et des organismes de complémentaire santé. Selon une promesse faite par le président Macron en avril 2023, deux nouveaux équipements devaient être ajoutés dans cette prise en charge optimale : les prothèses capillaires et les fauteuils roulants. La promesse sera bientôt tenue pour les fauteuils roulants. Qu’ils soient manuels ou électriques, ils seront bien pris en charge à 100% par l’Assurance maladie et les mutuelles santé avant la fin 2024, comme l’ont annoncé les ministres chargés de la Santé et du Handicap jeudi 11 avril dernier. Des négociations entre la direction de la Sécurité sociale, les organismes de complémentaire santé, les fabricants et les distributeurs de fauteuils roulants sont en cours pour « trouver la meilleure approche », afin que « chacun puisse avoir accès à un fauteuil qui répond à ses besoins », selon les termes de Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées. Quant au remboursement intégral des perruques pour les personnes traitées par chimiothérapie, un travail sur les caractéristiques et la qualité des prothèses capillaires doit encore être réalisé pour que la mesure se déploie. Prise en charge des fauteuils roulants : un enjeu de justice sociale L’annonce du remboursement intégral des fauteuils roulants est un soulagement pour les personnes handicapées. Les usagers et les associations craignaient un recul du gouvernement pour des raisons budgétaires dans une période où l’État, asphyxié par la dette, cherche au moins 20 milliards d’euros d’économies en plus pour 2025. Un million de personnes en France ont besoin d’être équipées d’un fauteuil roulant, un chiffre voué à progresser en raison du vieillissement de la population. Reste à charge élevé sur les fauteuils roulants Un fauteuil roulant coûte entre 150€ et 10 000€ pour un modèle manuel, et jusqu’à 50 000€ pour un modèle électrique. Il faut ajouter les options et accessoires pour davantage de confort et d’autonomie (appui-tête, support dorsal, gouttière, tablette, verticalisateur), ainsi que l’entretien du matériel et le remplacement éventuel des pièces. L’Assurance maladie prévoit un remboursement partiel de la dépense sous réserve que le fauteuil fasse l’objet d’une prescription par un médecin (généraliste ou spécialiste) : entre 394,60€ pour un fauteuil non pliant, non réversible et à dossier non inclinable, et 603,65€ pour un siège pliant, à dossier inclinable ou à dossier non inclinable à articulation médiane entre 2 702,81€ pour un modèle électrique sans option et 3 938,01€ pour un fauteuil à assise adaptée avec repose-jambes, appuie-tête, dossier et inclinaison réglables par vérin pneumatique entre 1 559,84€ et 5 187€ pour un fauteuil verticalisateur. La liste des fauteuils roulants éligibles à une prise en charge est consultable sur le site du ministère de la Santé. Le modèle doit par ailleurs être certifié par le CERAH (Centre d’Études et de Recherche sur l’Appareillage des personnes Handicapées).  La personne handicapée peut bénéficier d’un complément de prise en charge par le département via la Prestation de Compensation du Handicap (PCH). Il n’empêche, le système actuel occasionne de lourds restes à charge. Le projet de réforme prévoyait de rehausser la base de remboursement à 2 600€ pour un fauteuil manuel et à 18 000€ pour un modèle électrique, un niveau jugé insuffisant par les associations et certains élus. Les négociations entre les différents acteurs visent à trouver un accord sur les prix limites de vente par catégorie de fauteuil, qui puisse garantir une marge suffisante à la filière et rentrer dans l’enveloppe budgétaire de l’État. Mutuelle et prise en charge complémentaire d’un fauteuil roulant Les tarifs opposables des fauteuils roulants sont souvent loin de la dépense engagée par l’assuré. D’autant que la personne handicapée doit généralement s’acquitter d’autres frais élevés pour soulager son quotidien : appareillage médical, lit médicalisé, matériel de transfert, chaise de douche, rampe de seuil, auxiliaire de vie, etc. Certains contrats de complémentaire santé permettent de limiter le reste à charge. La prestation dépend du niveau de garantie, qui peut aller jusqu’à 500% de la BRSS (Base de Remboursement de la Sécurité Sociale), parfois renforcée par un forfait additionnel qui atteint les 2 000€. Si vous estimez que votre mutuelle ne couvre pas suffisamment vos frais liés à l’achat et à l’entretien de votre fauteuil roulant, changez-en. Vous avez le droit de résilier votre mutuelle à tout moment après une année de souscription, sans pénalité financière ni motif à fournir. Mettez les offres en concurrence via un comparateur de mutuelle santé et accéder aux offres les plus compétitives du marché, en adéquation avec vos besoins de santé et votre budget.  

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Crédit immobilier : l’assurance emprunteur couvre-t-elle les allergies ?

Le printemps fait son retour et avec lui les allergies au pollen d’arbres et de graminées. Souffrir d’une allergie, quelle qu’elle soit, peut être considéré comme un risque aggravé par les assureurs de prêt immobilier. Faut-il déclarer ce problème de santé lors de la souscription à l’assurance emprunteur ? Quelles sont les conséquences sur le niveau de couverture et sur le tarif ? Allergie aux pollens : un enjeu de santé publique Environ 30% des adultes français souffrent d’allergies. Les projections de l’OMS indiquent que la moitié de la population sera touchée à l’horizon 2050. Le phénomène est loin d’être anecdotique par son ampleur et par les conséquences sur la santé publique. L’exposition aux pollens dès l’arrivée du printemps, au contact avec les yeux et les voies respiratoires, provoque des réactions plus ou moins invalidantes : difficulté à respirer, crises d’éternuement, yeux rouges et larmoyants, conjonctivite, toux, fatigue anormale, etc. La rhinite allergique et l’asthme allergique sont les deux formes d’allergie respiratoire les plus fréquentes, et souvent, un même individu souffre de ces deux pathologies. Une réaction allergique généralisée se caractérise par un choc anaphylactique qui comporte un risque vital majeur et nécessite un traitement d’urgence. Selon une étude réalisée en 2016 par des fédérations d’allergologues, l’allergie au pollen serait à l’origine d’au moins 7 millions de jours d’arrêt de travail chaque année. Le phénomène ne fait que s'aggraver avec le changement climatique. La France compte environ 3 millions d’asthmatiques, toutes causes confondues, l'asthme entraînant entre 1 000 et 2 000 décès chaque année. Assurance de prêt pour personne souffrant d’allergie À la lecture de ces chiffres, on comprend les difficultés potentielles auxquelles une personne allergique est confrontée lors d’une demande de crédit immobilier. La banque exige la souscription à l’assurance emprunteur pour se prémunir contre les défauts de paiement et sécuriser les sommes en jeu. Les risques couverts par l’assurance emprunteur Avant d’aborder la problématique de l’assurance en cas de pathologie allergique, rappelons l’importance de l’assurance de prêt immobilier. Si elle n’est pas légalement obligatoire, l’assurance emprunteur reste un préalable à l’obtention d’un crédit immobilier. Sa finalité est de prendre en charge tout ou partie des mensualités au cas où l’emprunteur est victime d’un accident de la vie. Elle repose sur deux types de garanties : les garanties obligatoires qui couvrent le décès et la perte totale et irréversible d’autonomie ; les garanties facultatives qui couvrent les arrêts de travail et l’invalidité. La perte d’emploi est une dernière garantie optionnelle, plus rarement souscrite. Les garanties nécessaires à l’octroi du prêt sont définies par la banque et portées à la connaissance de l’emprunteur via la fiche standardisée d’information. Sur la base de ce document, vous pouvez mettre les offres en concurrence grâce à un comparateur d’assurance de prêt immobilier. Vous n’êtes pas obligé de souscrire à l’assurance proposée par votre banque : crédit et assurance sont deux produits déliés depuis l’entrée en vigueur de la loi Lagarde, ce qui vous permet de faire jouer la délégation d’assurance pour bénéficier d’une couverture jusqu’à trois fois moins chère que la proposition bancaire, à garanties équivalentes. Déclarer son allergie dans le questionnaire de santé La souscription à l’assurance emprunteur passe par le questionnaire de santé. Ce formulaire renseigne l’assureur, qui peut être la banque ou un prestataire externe, sur votre historique de santé. Il va permettre au médecin-conseil de l’assureur d’évaluer les risques de santé afin de formuler une réponse et d’appliquer une tarification en conséquence. Ce questionnaire doit être rempli en toute bonne foi : vous ne devez omettre aucune information faisant l’objet d’une entrée ni faire de fausse déclaration, sinon vous risquez la nullité du contrat. Vous devez indiquer si vous souffrez d’allergie et en préciser la cause : allergie au pollen, allergie alimentaire, allergie aux acariens, allergie cutanée. Vous devez également indiquer le traitement éventuel que vous prenez chaque année, de manière régulière ou ponctuelle. Si vous avez déjà consulté un médecin allergologue, pensez à joindre le courrier qu’il a adressé à votre médecin traitant. Vous devez par ailleurs préciser si l’allergie dont vous souffrez a entraîné des arrêts de travail. Les garanties assurance pour emprunteur allergique Si votre allergie n’a jamais entraîné d’arrêt de travail durant les 5 dernières années, vous bénéficiez des garanties décès, invalidité et incapacité à des conditions standards. En revanche, vous pouvez être considéré comme emprunteur avec risque aggravé de santé si vous avez été déjà placé en arrêt de travail à cause de votre allergie. En fonction des conclusions du médecin-conseil, l’assureur peut appliquer une surprime et exclure les risques liés à l’allergie. Il peut aussi refuser de vous assurer s’il estime que le niveau de risques est trop élevé. L’exclusion de garantie touche généralement la garantie ITT (Incapacité Temporaire Totale de travail), celle qui couvre les arrêts de travail pour maladie ou accident. Cette garantie est systématiquement exigée par la banque dans le cadre d’un prêt immobilier destiné à financer l’achat de la résidence principale. Trouver une assurance pour emprunteur allergique Quel que soit le type d’allergie, faites jouer la délégation d’assurance emprunteur pour trouver un contrat adapté à votre situation au meilleur prix. Les assureurs alternatifs sont mieux placés que les bancassureurs pour couvrir les emprunteurs présentant des risques, quelle que soit leur nature (âge, santé, profession, pratique sportive). Comparez les offres en ligne et demandez à un courtier en assurance de prêt immobilier de vous accompagner pour vous aider à sélectionner la formule compétitive qui vous garantira une protection optimale. Si vous êtes déjà couvert par l’assurance de votre banque, vous pouvez bénéficier de la délégation en cours de prêt. La loi Lemoine vous autorise à changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans pénalités, sans avoir à attendre la date d’échéance. L’occasion vous est donnée de décrocher une assurance qui soit mieux adaptée à votre problématique, et bien souvent moins chère.