Assurance de prêt : plut tôt vous changez, plus gros est le gain

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L'amendement Bourquin offre à chaque emprunteur la possibilité de changer d'assurance de prêt annuellement. A la clef, des économies loin d'être substantielles. Ne laissez pas passer cette opportunité de réduire jusqu'à 30% le coût de votre crédit.

 


Comment changer d'assurance emprunteur ?

Depuis janvier 2018, la loi vous autorise à résilier chaque année votre contrat d'assurance souscrit dans le cadre d'un crédit immobilier. Cette disposition constitue une avancée par rapport à la loi Hamon de juillet 2014 qui permet de changer d'assurance dans les 12 premiers mois suivant la souscription. Pour bénéficier de l'amendement Bourquin, il suffit de respecter deux règles fondamentales et cumulables :

  1. résilier au moins deux mois avant la date d'anniversaire du contrat
  2. présenter un contrat alternatif à garanties équivalentes avec le contrat résilié.

Une marche à suivre qui semble évidente, mais qui, dans les faits, se révèle pleine d’embuches. Premièrement, les banques jouent sur l'ambiguïté quant à la date d'échéance. Aucune n'a la même référence en la matière : la date d'édition de l'offre de prêt, la date de signature de l'offre de prêt, la date d'effet du contrat d'assurance, ou encore la date de signature de la demande d'adhésion. Heureusement, ce flou préjudiciable aux emprunteurs est en passe d'être clarifié. En novembre dernier, banques, assureurs et courtiers ont trouvé un accord sur une date fixe commune à tous les acteurs : la date de signature de l'offre de prêt, sauf demande du client pour une autre date si celle-ci est stipulée au contrat. Cette mesure doit être effective au plus tard au cours du second semestre 2019.

Secundo, l'équivalence de niveau de garantie. Là encore, les établissements de crédit s'amusaient de cette notion non précisée dans le texte de loi relatif à la délégation d'assurance. Rappelons que seule la banque prêteuse à le dernier mot, son acceptation d'un contrat externe étant conditionnée à l'équivalence des garanties a minima entre le contrat résilié et celui proposé en substitution. Pour faciliter la mise en concurrence des offres, et permettre au consommateur de présenter un contrat conforme à la réglementation, les banques ont pour obligation depuis octobre 2015 de préciser les garanties qu'elles exigent. Pour cela, elles doivent choisir, sur la liste établie par le Comité Consultatif du Secteur Financier, 11 critères relevant des garanties décès-invalidité et incapacité et éventuellement 4 critères pour la garantie perte d'emploi.

Cette notion d'équivalence de garantie étant complexe à appréhender pour un assuré non averti, il est recommandé de solliciter les services d'un courtier spécialisé comme Magnolia.fr.

Entre 500€ et 15 000€ d'économies

Cette faculté portée par l'amendement Bourquin est encore trop peu saisie par les emprunteurs. Et pourtant, chaque emprunteur, quel que soit son profil, a à y gagner. Magnolia.fr a réalisé une étude courant janvier portant sur 3 000 de ses clients. Près des 30% d'entre eux pouvaient obtenir plus de 5 000€ d'économies sur la durée de l'emprunt en changeant d'assurance, dont 13,5% plus de 10 000€. Pour près de 42%, les gains se situaient entre 1 000€ et 5 000€ et pour 28,4%, de 500€ à 1 000€

Le gain potentiel s'évalue bien sûr au cas par cas. Et c’est là toute la force des contrats alternatifs : leur personnalisation, à l’inverse des contrats bancaires régis par un principe de mutualisation. On peut néanmoins affirmer que plus vous êtes jeune et plus vous changez de contrat d'assurance de prêt rapidement après la signature de l’offre de prêt, plus les économies potentielles seront importantes. Un changement de situation peut être une excellente motivation pour résilier le contrat en cours et en souscrire un nouveau plus performant. Vous avez arrêté de fumer (depuis au moins 24 mois), vous n'êtes plus malade et vous pouvez bénéficier du droit à l'oubli prévu par la convention Aeras (s'Assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé), votre nouvelle activité professionnelle n'est plus un métier à risques. Toute situation mérite d'être étudiée.

Demandez conseil à nos experts pour comparer les offres et évaluer les économies que vous pourrez, par exemple, affecter à la rénovation ou à la décoration de votre logement. Utiliser un simulateur en assurance de prêt permet bien souvent de se rendre compte des économies potentielles à la clé par rapport à votre ancien contrat.

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Assurance de prêt : la seule assurance épargnée par la hausse des tarifs en 2026

Alors que les Français s’apprêtent à subir une énième hausse des tarifs d’assurances auto, santé et habitation pour l’année 2026, une bonne nouvelle vient tempérer ce tableau sombre : l’assurance de prêt immobilier. Contrairement aux autres produits, son prix continue de baisser, une exception qui mérite d’être analysée. Hausse généralisée des tarifs d’assurance en 2026 Le cabinet d’actuariat Addactis a déjà annoncé la couleur : les ménages vont devoir faire face à une nouvelle flambée des tarifs d’assurance en 2026. MRH, auto, santé complémentaire, aucun contrat n’échappera à l’inflation en 2026, sauf l’assurance emprunteur (voir plus bas). Mutuelle santé : +3,4 % à +10 % selon les contrats, avec une moyenne de 4,5 % pour les contrats individuels et 5,5 % pour les contrats collectifs. Assurance habitation (MRH) : hausse estimée entre 7,5 % et 8 %, soit une prime annuelle moyenne qui atteindrait 325 € hors taxes. Assurance auto : augmentation de 5 % à 5,5 %, pour une cotisation annuelle qui grimperait en moyenne à 563 € hors taxes. Ces chiffres viennent s’ajouter à une décennie de progressions continues :  +16 % pour l’auto +35 % pour l’habitation +50 % pour la santé   Sur cette période allant de 2014 à 2024, le taux d’inflation cumulé en France s’élevait à 20,6 %. Pourquoi une telle flambée des prix des assurances ? Plusieurs facteurs expliquent ces hausses successives : Pour l’assurance santé complémentaire : la dérive structurelle des dépenses médicales (+4 à 5 % par an depuis 2019) et les transferts de charges de l’Assurance Maladie vers les complémentaires. Pour l’habitation : le coût croissant des événements climatiques (inondations, sécheresses, tempêtes, feux de forêt), combiné à l’inflation sur les matériaux de construction et la mise en place de la surprime Cat’ Nat’ en 2025. Pour l’auto : les coûts de réparation (+4,4 % sur un an), la sinistralité liée aux grêlons et autres aléas climatiques, ainsi que la complexité croissante des véhicules électriques et hybrides, plus chers à réparer. Il en résulte un alourdissement annuel du budget des ménages, sans réelle perspective de stabilisation. Le mouvement haussier est promis à devenir une tendance de fond selon les experts. Assurance emprunteur : l’exception qui résiste en 2026 À contre-courant de cette inflation généralisée, l’assurance de prêt immobilier fait figure d’exception. Depuis 2022, la loi Lemoine a profondément transformé ce marché, ouvrant la voie à davantage de concurrence et entraînant une baisse significative des tarifs. La loi Lemoine, catalyseur de la baisse Adoptée en 2022, cette loi a introduit 3 réformes majeures : Résiliation infra-annuelle : possibilité de changer d’assurance emprunteur à tout moment, sans attendre la date anniversaire. Accès facilité : suppression du questionnaire médical pour les prêts de moins de 200 000 € remboursés avant 60 ans. Droit à l’oubli renforcé : réduction des délais pour les anciens malades du cancer et de l’hépatite C. Des baisses tarifaires concrètes Entre 2020 et 2025, selon les relevés du courtier Magnolia.fr, les tarifs de l’assurance emprunteur externe (hors banque) ont chuté de 27 % en moyenne. Pour les profils seniors (+45 ans), la baisse atteint même 35 %. Avec la loi Lemoine, l’arrivée de nouveaux acteurs a intensifié la concurrence. Même les banques ont dû revoir certains de leurs tarifs à la baisse. Cette loi permet en effet de substituer le contrat quand l’assuré le souhaite, et ce, sans frais, sans délai de préavis ni engagement minimum de souscription, contrairement aux assurances santé, habitation et auto qui exigent un an révolu pour résilier. Dès lors que le contrat concurrent présente une équivalence de niveau de garanties, la banque est tenue de l’accepter, dans un délai légal de 10 jours ouvrés. Une sinistralité contenue Contrairement à l’assurance santé, où l’explosion des dépenses pèse sur les cotisations, l’assurance emprunteur bénéficie de plusieurs facteurs favorables : Espérance de vie en hausse : en 2024, elle atteignait 80,1 ans pour les hommes et 85,7 ans pour les femmes, selon le Centre d’Observation de la Société. Amélioration des conditions de vie : meilleure prise en charge médicale, prévention accrue, suivi plus rigoureux des emprunteurs. Assurance emprunteur : un vrai levier d’économies En 2026, alors que les autres postes explosent, négocier ou changer son assurance de prêt immobilier peut générer des économies plus que substantielles. Prenons l’exemple d’un couple de 40 ans qui emprunte 200 000 € sur 20 ans et souscrit une assurance emprunteur avec une quotité d’assurance de 100% sur chaque tête : Avec une assurance bancaire au taux moyen de 0,36% : coût total de 28 800 € Avec une assurance alternative à un taux entre 0,15% et 0,22% selon simulation en ligne : coût total entre 12 000 € et 16 800 €, soit une économie allant jusqu’à 14 800 € sur la durée du prêt Ces marges sont possibles grâce à la mise en concurrence et aux baisses structurelles du marché. Si la quotité est répartie à 50% sur chaque emprunteur, l’économie potentielle est doublée. Important : n’attendez pas pour pour substituer l’assurance. Plus tôt vous engagez la démarche après la signature de l’offre de prêt, plus élevé sera le gain, le coût de l’assurance emprunteur étant calculé sur le capital restant dû. Dans ce contexte, l’assurance de prêt immobilier apparaît comme le dernier rempart contre l’inflation généralisée des assurances. 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Assurance de prêt immobilier : toujours comparer avant de signer

Acheter son premier logement, c’est comme décrocher la médaille d’or après un marathon émotionnel. Vous sortez de chez le notaire, les clés dans une main, un sourire jusqu’aux oreilles, et l’impression d’avoir conquis le monde. Mais quelques mois plus tard, en épluchant vos comptes, vous tombez sur une ligne qui fait grimacer : l’assurance emprunteur. Ce détail, signé en vitesse pour boucler votre prêt immobilier, peut engloutir une grosse partie de votre budget. Et si on vous disait que vous pourriez économiser jusqu’à 15 000 € (ou plus !) sans vous compliquer la vie ?  L’assurance emprunteur : une protection incontournable… mais pas à prix d’or ! L’assurance emprunteur, c’est la ceinture de sécurité de votre prêt immobilier. D’un point de vue légal, elle n’est pas obligatoire pour décrocher votre crédit, mais elle est systématiquement exigée par la banque, car elle protège cette dernière (et vous) en cas de pépin.  Dans la réalité, c’est souvent une machine à cash pour les banques, qui n’hésitent pas à vous proposer des contrats aussi coûteux qu’un abonnement à une box de luxe que vous n’utilisez jamais. Voici les points clés à retenir : Rôle de l’assurance : Elle couvre les risques de décès, invalidité, ou incapacité de travail, garantissant que votre prêt sera remboursé même en cas de coup dur. Coût salé : Selon l’UFC-Que Choisir, elle représente en moyenne 30 % du coût total de votre crédit, voire plus en cas de risques aggravés (âge, santé, profession, pratique sportive). Piège courant : Plus de 80 % des emprunteurs signent l’offre de leur banque sans comparer, payant souvent plus cher pour des garanties mal adaptées. Résultat ? Vous risquez de vous retrouver avec un contrat trop cher, mal adapté à vos besoins, et une facture qui grimpe plus vite qu’un compte Netflix partagé avec toute la famille. Pas de panique, vous pouvez éviter ça ! Depuis septembre 2010 (et oui, ça date !), vous pouvez profiter de la loi Lagarde pour dire non à votre banque et souscrire une assurance concurrente de la sienne, mieux ficelée et bien moins chère. On parle alors de déliaison en assurance de prêt. Une seule condition : que les 2 contrats présentent a minima une équivalence de garanties. Pourquoi votre banquier joue-t-il les muets ? Vous vous demandez pourquoi votre conseiller bancaire ne vous a pas soufflé mot de ces économies possibles ? Historiquement, les banques ne sont pas des fans de la transparence sur ce sujet. Voici pourquoi : Gros profits : Les banques empochent plus de 80 % des cotisations d’assurances emprunteurs. Ce sont entre 6 et 8 milliards chaque année qui tombent dans l’escarcelle des bancassureurs. Priorité au prêt : Leur but est de boucler votre crédit rapidement, pas de vous aider à économiser. Si le crédit n’est pas rémunérateur pour la banque, l’assurance l’est, et grassement. Leurs marges grimpent jusqu’à 70%. Manque de pédagogie : Certains conseillers, débordés ou mal formés, omettent de mentionner les alternatives. Ils ont pourtant obligation de vous informer de vos droits en matière d’assurance de prêt. Résultat : vous signez un contrat qui peut vous coûter 10 000 à 20 000 € de trop sur la durée de votre prêt. Une somme qui pourrait financer une extension, un investissement, ou tout autre projet pour améliorer l’ordinaire. La Loi Lemoine : la révolution en assurance emprunteur Les sirènes de la banque vous ont charmé ? Pas de panique, vous avez une deuxième chance et le droit de changer d’assurance emprunteur en cours de prêt, à tout moment, sans date d’échéance ni engagement minimum à respecter. Ça vous semble aussi compliqué que de résoudre un Rubik’s Cube les yeux bandés ? Détrompez-vous ! Grâce à la loi Lemoine de 2022, c’est devenu aussi simple que de commander une pizza en ligne. Voici les 3 étapes clés : Comparez les offres : Utilisez un comparateur en ligne d’assurance de prêt pour trouver une formule moins chère avec des garanties équivalentes (ou meilleures). Ça prend 10 minutes, montre en main. Souscrivez au nouveau contrat : Votre nouvel assureur vous guide pour finaliser la souscription, sans prise de tête. Il peut même vous aider à sélectionner l’offre qui répond à votre profil et aux exigences de la banque en termes de couverture minimale. Informez votre banque : L’assureur envoie la demande de substitution à votre banque, qui ne peut pas refuser si les garanties sont équivalentes. Et voilà ! Plus besoin de jongler avec des formulaires interminables. Avec la loi Lemoine, vous avez le pouvoir de faire jouer la concurrence et de mieux maîtriser votre budget. Pourquoi les primo-accédants sont-ils les premiers à se faire piéger ? Les primo-accédants, c’est le couple de trentenaires qui rêve d’un appart cosy ou d’une maison avec jardin. Souvent jeunes et novices, ils plongent dans l’aventure immobilière avec enthousiasme et une certaine naïveté… sans toujours connaître les pièges. Voici pourquoi ils sont les cibles idéales : Excitation du projet : Entre les visites, la déco rêvée et la paperasse, comparer les assurances passe à la trappe. Ils sont focalisés sur le taux d’intérêts et en oublient les frais annexes. Confiance aveugle : La banque propose un package “prêt + assurance” avec un sourire rassurant, et hop, on signe sans poser de questions. La simplicité prime. Manque d’info : Beaucoup ignorent qu’ils peuvent souscrire une assurance ailleurs, souvent bien moins chère et mieux adaptée. Et c’est là que la banque sort son joker : un contrat “standard” qui coûte un bras, et qui repose sur le principe de mutualisation. Elle en profite même pour placer son assurance habitation. Mais bonne nouvelle, vous n’êtes pas obligé de tomber dans le panneau ! Avec la loi Lemoine, vous reprenez la main sur votre assurance de prêt, à la barbe du conseiller bancaire sommé d’appliquer la réglementation. L’impact de l’assurance emprunteur sur votre budget L’assurance emprunteur, c’est le coût caché de votre crédit immobilier et ce n’est pas un détail anodin. Ce poste de dépense majeur peut plomber votre pouvoir d’achat pendant 20 à 25 ans. Voici comment un mauvais choix vous affecte : Mensualités plus lourdes : Moins d’argent pour vos loisirs, vos projets, ou votre épargne. Moins de flexibilité : Un budget étouffé, c’est moins de marge pour gérer les imprévus. Opportunités manquées : L’argent “perdu” pourrait financer des travaux, un voyage, ou un investissement. Heureusement, des outils modernes rendent la comparaison ultra-simple : Comparateurs en ligne : Rapides et intuitifs, ils vous montrent les meilleures offres en quelques clics. Courtiers spécialisés : Ils négocient pour vous et dénichent des contrats sur-mesure. Conseillers indépendants : Ils vous guident sans parti pris, contrairement à votre banque. Consultez sans tarder notre baromètre du pouvoir d’achat immobilier de septembre 2025 : comme les 3 profils analysés, vous n’êtes pas à l’abri de faire de grosses économies. Comparez l’assurance de votre prêt et reprenez les rênes de votre budget dès aujourd’hui Un prêt immobilier, c’est un tremplin pour vos rêves : une maison, un appart, une vie à votre image. Mais pour éviter que ce rêve ne devienne un fardeau financier, jetez un œil à votre assurance emprunteur. Voici votre plan d’action : Prenez 5 minutes pour lancer une simulation en ligne. Comparez les offres et choisissez la plus compétitive, dans le respect de l’équivalence obligatoire de garanties. Laissez votre nouvel assureur gérer la paperasse. Un clic bien placé peut transformer votre quotidien et vous offrir ce resto, ce voyage, ou cette épargne que vous méritez. Alors, prêt à reprendre le contrôle et à économiser gros ? Au plus tôt vous changez d’assurance de prêt, plus important sera le gain.

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Tarifs assurance santé, auto, habitation : ça va encore flamber en 2026

Le secteur de l’assurance entame ses annonces tarifaires pour l’année prochaine. Et malheureusement, 2026 n’échappera pas à la tendance haussière des derniers millésimes. Santé, habitation, auto : selon le cabinet d'acturiat Addactis, aucun domaine n’est épargné par cette inflation continue qui pèse directement sur le budget des ménages. Entre vieillissement de la population, dérive des dépenses de santé, événements climatiques extrêmes et coûts de réparation en hausse, les assureurs justifient ces revalorisations par des charges de plus en plus lourdes à supporter. Magnolia.fr vous explique pourquoi les tarifs d’assurance santé, habitation et auto devraient flamber en 2026 et quelles solutions disposent les assurés pour maîtriser ces hausses inévitables. Assurance santé : des cotisations sous pression constante En 2026, les contrats d’assurance santé complémentaire, qu’ils soient collectifs ou individuels, devraient enregistrer de nouvelles hausses de cotisations. Selon les estimations d’Addactis, l’augmentation moyenne devrait osciller entre 3,4 % et 10 %, avec un taux médian de 4,5 % pour les contrats individuels et de 5,5 % pour les contrats collectifs. Ces ajustements s’appuient principalement sur la dérive des dépenses de santé. Depuis 2019, celles-ci progressent chaque année de 4 à 5 %, un rythme qui ne faiblit pas. En 2030, les dépenses totales pourraient atteindre 331 milliards d’euros, contre 266 milliards actuellement. Ce phénomène met sous pression le financement global du système de santé et pousse l’Assurance Maladie obligatoire à transférer une partie des charges vers les complémentaires santé. Pourquoi une telle flambée des tarifs santé ? Augmentation des besoins de santé (voir plus haut) Transferts de charges : pour maintenir une prise en charge à 80 % des dépenses de santé, l’Assurance Maladie devrait transférer environ 3 milliards d’euros aux complémentaires. Revalorisation des tarifs des consultations Mise en œuvre de la réforme reste à charge zéro (100% Santé) Quelles conséquences pour les assurés ? Pour les particuliers, ces hausses signifient un budget santé plus difficile à maîtriser, surtout pour les contrats de mutuelle famille et de mutuelle senior. Les entreprises, de leur côté, devront composer avec des charges sociales accrues en raison de la progression des cotisations des contrats collectifs.  Rappelons que depuis janvier 2016 toutes les entreprises du secteur privé doivent couvrir l’ensemble de leurs salariés via une mutuelle collective à adhésion obligatoire et financée à 50% par l’employeur. Cette mesure va concerner la fonction publique à partir de janvier 2026. Assurance habitation : la facture climatique L’assurance multirisques habitation (MRH) va connaître elle aussi une flambée tarifaire. En 2026, la hausse est estimée entre 7,5 % et 8 % en moyenne, ce qui porterait la prime annuelle à 325 € hors taxes. Le poids croissant des événements climatiques Les phénomènes météorologiques extrêmes constituent l’une des principales causes de cette inflation. Tempêtes en Bretagne, inondations au printemps, feux de forêt durant l’été ou encore cyclones à Mayotte et La Réunion en 2025 : les assureurs doivent indemniser des sinistres de plus en plus coûteux et fréquents.  Selon Addactis, l’été 2025, marqué par un déficit pluviométrique de 15 % et des records de chaleur, a renforcé le risque lié au retrait-gonflement des argiles (RGA), un phénomène responsable de fissurations massives dans les habitations. Ces dérives climatiques ajoutent environ 2 points d’augmentation par an aux primes MRH. D’autres facteurs inflationnistes Coût des matériaux et de la construction : l’inflation affecte le prix des rénovations et reconstructions après sinistre. Renforcement des normes réglementaires : obligations de mise aux normes énergétiques ou parasismiques alourdissent la facture des réparations. Hausse de la surprime Cat’ Nat’ : instaurée en 2025, elle contribue directement à l’augmentation des cotisations habitation. Impact pour les ménages Pour les propriétaires comme pour les locataires, il devient difficile de se protéger sans alourdir fortement son budget. Certaines familles envisagent déjà d’augmenter leurs franchises ou de réduire les garanties facultatives pour limiter la prime annuelle. Mais cette stratégie expose à un reste à charge important en cas de sinistre majeur. Assurance auto : des coûts de réparation et de sinistres en hausse Le secteur de l’assurance automobile n’échappe pas à la règle. Les projections pour 2026 annoncent une augmentation moyenne des cotisations comprise entre 5 % et 5,5 %, ce qui porterait la prime annuelle à 563 € hors taxes. Les raisons de la hausse en assurance auto Aléas climatiques : les orages de grêle de mai 2025, particulièrement violents en région parisienne, ont généré plus de 61 000 sinistres pour un coût estimé à 334 millions d’euros. Ces épisodes de grêle sont désormais considérés comme plus fréquents et plus destructeurs qu’auparavant. Inflation du coût des réparations : +4,4 % sur un an, notamment en raison des pièces détachées et de la main-d’œuvre. Les véhicules hybrides et électriques, qui représentent désormais 8 % du parc automobile, coûtent plus cher à réparer. Fraudes facilitées par le numérique : leur progression oblige les assureurs à renforcer les dispositifs de contrôle, ce qui se répercute sur les tarifs. Inflation persistante du bris de glace : +7,7 % par an en moyenne. Poids des sinistres corporels graves : ils représentent seulement 1,7 % des sinistres mais 34 % de la charge totale supportée par les assureurs. Une tendance durable ? Tout laisse à penser que ces hausses ne seront pas ponctuelles. L’évolution du parc automobile vers l’électrique, l’augmentation des coûts liés à la cybersécurité et la pression climatique devraient maintenir cette dynamique inflationniste sur plusieurs années. Comparer pour mieux maîtriser la hausse des tarifs d'assurance Face à cette flambée généralisée, les assurés disposent encore de leviers pour contenir leur budget. Le premier réflexe reste de mettre régulièrement en concurrence les contrats. En utilisant des comparateurs en ligne ou en sollicitant un courtier, il est possible d’identifier des garanties équivalentes proposées à des tarifs plus compétitifs. En comparant attentivement, vous pouvez non seulement réduire votre prime annuelle, mais aussi bénéficier de services adaptés à vos besoins. À garanties similaires, l’écart tarifaire entre 2 mutuelles santé peut atteindre 300 € par an. Enfin, il est conseillé d’ajuster ses garanties en fonction de sa situation réelle : par exemple, supprimer une couverture optionnelle devenue inutile, revoir les plafonds d’indemnisation ou accepter une franchise plus élevée pour alléger le montant de la prime. Bon à savoir : le principe de résiliation infra-annuelle vous permet de résilier vos contrats d’assurance à tout moment après un an de souscription. Vous évitez ainsi une reconduction tacite et les dispositions complexes de la loi Chatel.  Conclusion : vers une assurance toujours plus chère ? L’année 2026 va confirmer une tendance lourde : les tarifs d’assurance augmentent de manière quasi généralisée. Santé, habitation et auto connaissent chacun des facteurs spécifiques de hausse, mais le résultat est identique : un poids budgétaire accru pour les ménages et les entreprises. En attendant, les assurés devront redoubler de vigilance : comparer les offres, ajuster leurs garanties et négocier régulièrement leur contrat apparaissent comme les seules solutions pour contenir la flambée des tarifs.