Prêt immobilier : oui, un courtier est utile !

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Les mauvaises relations entre les banques et les courtiers ont le mérite de mettre en lumière les qualités des seconds. Bien décidés à ne pas se laisser intimider par les établissements de crédits, les intermédiaires en appellent aux pouvoirs publics afin de trouver une issue au conflit qui oppose ces deux professionnels du financement immobilier. Certaines agences bancaires ont entrepris un travail de sape... que nous allons démonter, arguments à l'appui. 

Pas de crédit sans banque

En novembre 2019, le Crédit Agricole du Languedoc a pris une décision radicale :  se passer des courtiers pour restaurer ses marges.  "Un courtier, pour quoi faire ?". Derrière ce titre provocateur et pour le moins agressif, la caisse régionale sud-ouest du plus grand réseau français de banques mutualistes oriente bien évidemment la réponse.

L'article que l'on peut lire sur le site de la caisse entend détruire, point par point, le rôle du courtier, assenant des vérités implacables et des affirmations de mauvaise foi dont le seul objectif est de dissuader le candidat à l'emprunt de solliciter les services d'un courtier.

On peut y lire notamment que "le courtier est un intermédiaire, et en aucun cas un décisionnaire : c'est bien la banque retenue qui acceptera le taux et assurera le montage et le suivi du dossier." Le Crédit Agricole aime bien enfoncer des portes ouvertes : la distribution du crédit comme la réception des fonds du public sont les deux monopoles bancaires.

Le droit européen autorise les États membres à limiter la distribution du crédit à l'octroi d'une licence bancaire et contrairement aux autres pays de la zone euro, la France a fait ce choix. T

oute autre personne que celles autorisées à faire des opérations de banque (établissements de crédit et sociétés de financement) n'a pas le droit d'accorder des prêts sur le territoire français.

La France réglemente donc la distribution du crédit, ce qui offre une protection aux consommateurs tout en préservant la stabilité macro-économique. Elle va plus loin en la régulant, comme on vient de le voir tout récemment avec les recommandations émises par la Banque de France et l'ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution).

Expertise et gain de temps grâce au courtier

Tout emprunteur espère décrocher la meilleure offre de prêt. À moins d'avoir du temps libre pour faire la tournée des popotes, ou de surfer sans fin sur la toile pour comparer les propositions qu'il faudra de toute façon valider sur le terrain, personne ne peut remplir cette mission sauf un courtier.

L'accompagnement d'un intermédiaire est non seulement gage de temps épargné mais aussi l'assurance d'être conseillé et bien orienté. Le courtier n'est pas "un filtre entre le conseiller bancaire et l'emprunteur, privant celui-ci d'un contact direct", il huile au contraire l'échange entre la banque et le client, en mettant sur la table un dossier dûment préparé, où ne manque aucun document requis, qui prend en compte tous les aspects du financement.

Un courtier en crédit conseille son client au mieux de ses intérêts ; il est un professionnel du financement qui sait constituer et mettre en valeur un dossier pour faciliter son octroi par les banques.

L'article du Crédit Agricole affirme que le "conseiller bancaire a une plus grande marge de négociation, dans laquelle il pourra englober d'autres éléments que le seul taux du crédit". Quel courtier ne prendrait pas cette phrase comme un affront à sa profession ?

S'il est un domaine où l'intermédiaire est efficace, c'est bien sur la négociation des conditions... qui restent bien entendu suspendues à la décision finale du banquier. Un candidat à l’emprunt peut en effet se focaliser sur le taux du crédit, c’est d’ailleurs un biais cognitif largement observé chez les emprunteurs, mais grâce aux informations et conseils de son courtier, il saura que le coût d'un prêt immobilier ne se limite pas aux seuls intérêts.

La comparaison entre les offres se fait sur la base du TAEG (Taux Annuel Effectif Global), paramètre qui agrège tous les frais engendrés par l'opération.

L'assurance emprunteur : la réelle pomme de discorde

La période actuelle est caractérisée par un niveau historiquement bas des taux d'emprunt. La marge de manœuvre du courtier est donc faible sur cet item, les banques ne se privant pas de le souligner.

Pourquoi passer par un intermédiaire si les taux sont déjà au plancher ? Le coût du service ne pourra pas être compensé par une éventuelle décote. Pour la raison déjà invoquée plus haut : le coût d'un financement se mesure par tous les éléments qui le composent.

On touche ici au point sensible qui alimente la passe d'armes entre banques et courtiers : l'assurance de prêt immobilier, dépense contrainte lors de toute demande de crédit immobilier, qui peut représenter jusqu'à un tiers du coût total de l’opération, voire plus pour les dossiers à risques élevés.

Comme les banques ne se rémunèrent plus grâce aux taux, elles mettent plus que jamais tout en œuvre, parfois à la limite de la légalité, pour conserver l'élément qui leur rapporte jusqu'à 70% de marges. 9 milliards d’euros, tel est le volume du marché de l’assurance emprunteur, sur lequel les banques exercent un quasi-monopole honteux dans une économie régie par la libre concurrence.

Confier la recherche d'une assurance emprunteur à un courtier spécialisé offre la garantie d'être couvert de manière optimale et de bénéficier d’une juste tarification.

Les formules individuelles souscrites en délégation permettent d'économiser des milliers d'euros sur la durée de l'emprunt. Mutualisés, les contrats bancaires dits de groupe n'accordent pas de protection sur-mesure et sont, dans l'immense majorité des cas, deux voire trois fois plus chers que les contrats concurrents. Certes, comme l'affirme le Crédit Agricole, en montant directement son dossier avec la banque, "c'est la certitude de ne pas payer de commissionnement".

Chez Magnolia.fr, l'emprunteur ne paie aucune commission pour le service de courtage en assurance ; ce sont les partenaires assureurs qui nous rémunèrent sur les dossiers réalisés.

Le gain récolté avec l'assurance déléguée vient aisément compenser les frais de courtage sur l'ensemble du dossier. En règle générale, un intermédiaire en crédit facture à son client des honoraires à hauteur de 1% du montant emprunté, une somme bien souvent plafonnée et qui n'est due qu'une fois l'opération conclue.

Le conventionnement avec la banque prévoit d’autre part une commission de 1% du montant emprunté en tant qu’apporteur d’affaires. En comparaison, les frais de dossier qui rémunèrent la banque pour l'étude et l'analyse de la demande varient entre 1% et 1,5% du montant du prêt. En 2019, le montant moyen d'un crédit immobilier était de 173 000€ (chiffres ACPR), ce qui représente une dépense moyenne de 1 700€ si l'emprunteur sollicite un courtier.

Ces frais sont par ailleurs négociables si le professionnel voit qu'un effort de sa part peut aider à rester sous le seuil de l'usure pour faire passer le dossier.

Faire jouer la concurrence

Même s'il ne peut référencer toutes les agences bancaires, un courtier efficace peut mettre en concurrence un nombre important d‘établissements partenaires. Bien que les taux soient hyper attractifs où que la demande atterrisse, un courtier saura quelle banque est la mieux placée en fonction du profil du client.

Certains établissements sont spécialisés dans les jeunes actifs accédants, d'autres sont plus généralistes, ou encore plus ouverts aux emprunteurs seniors. Qui, si ce n'est un expert, aura cette information ? N'en déplaise aux banques, "le dimensionnement et l'expertise permettant une gestion optimale de chaque dossier" sont au centre de la mission d'un courtier et ne sont pas des qualités qu'elles seules peuvent revendiquer.

En 2019, près de 40% des crédits immobiliers ont été octroyés via des courtiers. Dans certaines banques, 60% de la production de prêts à l’habitat se sont réalisés grâce à l’intermédiation.

Le déconventionnement des courtiers opéré par quelques agences ne fera le jeu de personne, ni celui des clients emprunteurs qui peineront à accéder au crédit, ni celui des banques qui perdront un volume d’affaires potentielles et du temps à gérer les demandes en direct.

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Dans le cadre d’un prêt immobilier pour un investissement locatif, la déductibilité des intérêts d’emprunt répond à des règles précises. 1. Location nue ou non meublée au régime réel C’est le régime de référence pour les investisseurs immobiliers. Pour y accéder, il faut : Avoir des revenus fonciers supérieurs à 15 000 € Ou opter volontairement pour ce régime, même en dessous de ce seuil Dans ce cadre, les intérêts d’emprunt sont déductibles intégralement, chaque année, des revenus locatifs perçus. Si vos revenus fonciers n’excèdent pas 15 000 €, vous relevez de plein droit du régime micro-foncier, mais vous pouvez opter pour le régime réel comme indiqué plus haut. Le micro-foncier bénéficiant d’un abattement forfaitaire de 30% sur le revenu foncier, ce régime ne permet aucune déduction spécifique des charges liées au bien loué, contrairement au régime réel. 2. Location meublée : un traitement fiscal différent La location meublée, qu’elle soit de longue durée, ou de tourisme classé ou non classé, est soumise au régime des BIC (bénéfices industriels et commerciaux). Deux options existent : Micro-BIC : abattement forfaitaire de 50 % qui prend en compte les intérêts d’emprunt Régime réel : amortissement du bien + déduction des charges réelles, y compris les intérêts d’emprunt Important : la loi de finances 2025 modifie le régime fiscal des investisseurs en LMNP (Location Meublée Non Professionnelle). L’amortissement du bien (hors terrain) et des meubles est désormais réintégré dans le calcul de la plus-value en cas de revente du logement. L’impôt dû augmente de facto. 3. 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Même si la déduction fiscale des intérêts d’emprunt n’est pas possible dans le cas d’un achat de résidence principale, d’autres leviers financiers permettent de réduire la facture : Renégocier son taux Les taux sont en légère baisse en 2025 après les hausses de 2023-2024. Il peut être judicieux de renégocier son crédit si le taux obtenu est d’au moins 70 à 100 points de base supérieur aux conditions actuelles. Si vous avez emprunté sur 20 ans à 4,50% (hors assurance emprunteur et coût des sûretés), vous pouvez obtenir un taux plus performant entre 3% et 3,50%. Déléguer l’assurance emprunteur La délégation d’assurance permet de passer par un assureur externe à la banque. En moyenne, cela permet d’économiser plusieurs milliers d’euros sur la durée du crédit. Grâce à la loi Lemoine, vous pouvez aussi changer d’assurance de prêt à tout moment et sans frais, dès le lendemain de la signature de l’offre bancaire. Là encore, le gain potentiel se chiffre en centaines voire milliers d’euros sur la durée restante de remboursement. Utiliser un prêt aidé Le PTZ, les prêts d’Action Logement ou encore les aides locales à l’accession peuvent améliorer le plan de financement sans intérêts d’emprunt classiques. Conclusion : un avantage fiscal réservé aux investisseurs En 2025, seuls les investissements locatifs permettent encore de déduire les intérêts d’emprunt, à condition d’opter pour un régime fiscal adapté. Pour l’achat d’une résidence principale, cette possibilité appartient au passé, ce qui oblige les ménages à chercher d’autres leviers d’optimisation. Bien informé, l’emprunteur peut tout de même améliorer la rentabilité de son opération grâce à une gestion avisée de son financement et de sa fiscalité.

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Assurance emprunteur : les 3 infos que les banques ne vous disent pas

L'assurance emprunteur représente un enjeu financier majeur lors de la souscription d'un crédit immobilier. Pourtant, les établissements bancaires ne communiquent pas toujours de manière transparente sur certains aspects cruciaux de cette garantie indispensable pour sécuriser votre emprunt. Découvrez les 3 informations essentielles que votre banque oublie de vous donner. 1. Vous pouvez négocier et changer d'assurance emprunteur à tout moment La délégation d'assurance : un droit méconnu Contrairement aux idées reçues, vous n'êtes pas obligé d'accepter l'assurance groupe proposée par votre banque. La loi Lagarde de 2010 vous autorise à choisir une assurance emprunteur externe, appelée délégation d'assurance. Les avantages de la délégation d'assurance : Économies potentielles de plusieurs milliers d'euros sur la durée du prêt Tarifs plus avantageux pour les profils jeunes et en bonne santé Garanties souvent plus étendues que les contrats groupe Possibilité de personnaliser votre couverture selon vos besoins Le changement d'assurance simplifié Depuis la loi Lemoine de 2022, vous pouvez changer d’assurance emprunteur à tout moment, et ce, dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt. Cette flexibilité vous permet de renégocier vos garanties, d'adapter votre couverture à l'évolution de votre situation personnelle et de faire des économies importantes. Pour procéder au changement, il suffit de présenter un contrat offrant des garanties équivalentes à celui initialement souscrit. La banque ne peut refuser une offre externe concurrente pour un autre motif. Elle dispose de 10 jours ouvrés pour formuler sa réponse et rédiger gratuitement l’avenant au contrat en cas d’acceptation. 2. Le taux d'assurance peut être calculé différemment selon les établissements Capital initial ou capital restant dû L'un des secrets les mieux gardés concerne le mode de calcul du taux d'assurance emprunteur. La plupart des banques appliquent le taux sur le capital initial emprunté pendant toute la durée du prêt, tandis que d'autres, plus rares, le calculent sur le capital restant dû. Cette différence de méthode peut considérablement impacter le coût total de votre assurance. Un calcul sur le capital restant dû s'avère généralement plus avantageux, car les cotisations diminuent progressivement au fur et à mesure du remboursement de votre crédit immobilier. La méthode sur le capital initial peut être privilégiée si vous comptez revendre le bien avec le terme du prêt. Important : La loi Lemoine impose aux bancassureurs et aux assureurs de mentionner le coût de l’assurance au bout de 8 ans. Cette information est cruciale si le prêt est soldé avant terme (revente du bien). L'impact sur votre budget Pour un prêt de 300 000 € sur 20 ans avec un taux d'assurance de 0,36%, la différence entre les 2 modes de calcul (assurance de prêt sur capital initial ou capital restant dû) peut représenter plus de 10 000 € d'économies. Cette information essentielle n'est pourtant pas toujours clairement expliquée lors de la présentation des offres de crédit. 3. Certaines exclusions de garantie peuvent être négociées Les exclusions standard inadaptées Les contrats d'assurance emprunteur comportent systématiquement des exclusions de garantie qui limitent la prise en charge en cas de sinistre. Ces exclusions concernent notamment certaines activités professionnelles, les sports à risque, ou encore certaines pathologies préexistantes. Cependant, ces exclusions ne sont pas gravées dans le marbre. Selon votre profil et votre situation, il est possible de négocier certaines conditions ou d'obtenir un rachat d'exclusion de garantie moyennant une surprime. La personnalisation des garanties Votre banquier ne vous proposera pas spontanément d'adapter les garanties à votre situation spécifique. Pourtant, selon votre âge, votre profession ou votre état de santé, certaines options peuvent être ajustées pour optimiser votre couverture sans surcoût excessif. Les offres alternatives proposent généralement des options de rachat d’exclusion, qui concernent en particulier certains risques professionnels et pratiques sportives dangereuses, mais aussi les maladies non objectivables (affections disco-vertébrales et pathologies psychiques et psychologiques). Comment tirer parti de ces informations  Pour optimiser votre assurance emprunteur, suivez ces étapes clés : Comparer les offres : Utilisez des comparateurs en ligne ou consultez un courtier spécialisé Négocier en position de force : Mettez en concurrence plusieurs établissements bancaires Réévaluer annuellement : Profitez de votre droit de résiliation à tout moment pour chercher de meilleures offres Personnaliser vos garanties : Adaptez votre couverture à votre situation personnelle et professionnelle Conclusion L'assurance emprunteur représente un poste de dépense important dans le coût global de votre crédit immobilier. En connaissant vos droits et les pratiques du marché, vous pouvez optimiser cette protection obligatoire et réaliser des économies significatives. N'hésitez pas à questionner votre banquier sur ces points et à explorer toutes les options disponibles pour sécuriser votre prêt dans les meilleures conditions financières.  L’accompagnement d’un courtier spécialisé est une aide précieuse pour faire échec aux manquements éventuels du prêteur et sélectionner l’offre compétitive qui correspond à votre situation.

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Mutuelle senior : le remboursement des soins à domicile en 2025

Vieillir dans son cadre de vie habituel, entouré de ses souvenirs et repères, est une aspiration partagée par la majorité des personnes âgées. Près de 90 % des seniors déclarent vouloir rester à domicile le plus longtemps possible. Ce choix de vie, souvent motivé par un besoin de stabilité émotionnelle et de confort, suppose néanmoins une organisation rigoureuse, notamment en cas de perte d’autonomie ou de retour d’hospitalisation. C’est dans ce contexte que les soins médicaux à domicile prennent tout leur sens. Entre les interventions infirmières, la surveillance médicale et l’accompagnement des pathologies chroniques, les soins à domicile nécessitent une coordination soignée… et une mutuelle santé senior capable de prendre le relais des remboursements de l’Assurance maladie. Mais quels actes sont concernés ? Quelles garanties prévoir ? Et comment bien choisir sa complémentaire ? Voici un guide complet pour comprendre les enjeux et faire les bons choix. Quels soins à domicile pour les personnes âgées ? Le maintien à domicile repose sur un ensemble de soins médicaux et paramédicaux pouvant être dispensés directement chez le patient. Sur prescription médicale, ces interventions visent à éviter les hospitalisations prolongées ou répétées tout en garantissant un suivi de qualité. Une large gamme de soins accessibles à domicile Selon la pathologie, l’état de santé ou l’autonomie de la personne, plusieurs types d’actes médicaux peuvent être réalisés à domicile : Soins infirmiers : pansements, injections, perfusions… Soins d’hygiène prescrits : toilette médicale, prévention des escarres Surveillance post-opératoire : suivi des suites chirurgicales, contrôle de la cicatrisation Accompagnement des maladies chroniques : diabète, insuffisance cardiaque, maladies respiratoires Soins palliatifs : en fin de vie, pour soulager la douleur et préserver la dignité du patient. Quels professionnels interviennent à domicile ? Plusieurs acteurs du système de santé peuvent se relayer pour assurer ces soins : Les infirmiers libéraux, pour les soins quotidiens courants Les SSIAD (Services de Soins Infirmiers À Domicile), qui interviennent auprès des personnes âgées ou handicapées, avec une prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie Les équipes HAD (Hospitalisation À Domicile), mobilisées dans les situations médicales complexes ou instables, sous contrôle médical renforcé Prescription médicale et organisation des soins à domicile La première étape pour bénéficier des soins à domicile est l’obtention d’une prescription. Le médecin traitant, un spécialiste ou l’équipe hospitalière indique les actes nécessaires, leur fréquence, et leur durée. Une fois la prescription établie, c’est au patient ou à ses proches de prendre contact avec le professionnel ou le service adapté (infirmier, SSIAD, HAD…). Dans certains cas, notamment après une hospitalisation, les soins peuvent être coordonnés directement par l’établissement de santé pour assurer la continuité de la prise en charge. À savoir : Environ 1,5 million de seniors bénéficient chaque année de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) pour rester chez eux. 40 % du coût des actes infirmiers à domicile peuvent rester à votre charge sans mutuelle santé adaptée). Quelle est la prise en charge par l’Assurance maladie ? L’Assurance Maladie prend en charge une partie des frais liés aux soins à domicile, mais laisse à la charge du patient ce qu’on appelle le “ticket modérateur”, c’est-à-dire la différence entre le tarif conventionné et le remboursement de la Sécu. S’ajoutent parfois des franchises ou la participation forfaitaire de 2 € sur chaque consultation. Type d’actes à domicile Remboursement Assurance Maladie Ticket modérateur Franchise médicale / participation forfaitaire Actes infirmiers 60 % 40 % 1 €/acte (plafond 4 €/jour) Kiné, orthophonie, ergothérapie 60 % 40 % 1 €/acte (plafond 4 €/jour) Hospitalisation à domicile 80 % (100 % en ALD) 20 % (0% en ALD) Aucune Soins SSIAD / SPASAD 100 % 0 % Aucune Consultation médicale 70 % 30 % 2 € Mutuelle senior : un levier essentiel pour limiter les frais liés aux soins à domicile Une mutuelle santé senior vient en complément de l’Assurance maladie pour rembourser les frais non couverts. Elle joue un rôle crucial dans le maintien à domicile, en réduisant fortement le reste à charge et en facilitant l’accès à certains services. 1. Remboursement des actes médicaux La mutuelle responsable rembourse toujours le ticket modérateur sur les soins pris en charge par l’Assurance maladie. Selon la formule souscrite et le niveau de garantie (110 %, 150 %, 200 % BR…), les dépassements d’honoraires, ainsi que certains actes hors nomenclature (certains actes infirmiers, massages, médecine alternative) peuvent être partiellement pris en charge. 2. Remboursement des actes paramédicaux Les séances de kinésithérapie, orthophonie ou ergothérapie peuvent être prises en charge par la mutuelle, qu’elles soient ou non prescrites par un médecin. Vérifiez toujours les conditions de prise en charge indiquées dans votre contrat et assurez-vous que la pratique figure parmi la liste des thérapies remboursées. Ces actes sont généralement inclus dans le forfait prévention de la mutuelle qui comprend la médecine douce et les vaccins. Ce forfait est plafonné, bien souvent assorti d’une double limite du nombre de séances par an et du tarif par séance. Qu’en est-il des services d’aide au quotidien ? En dehors des soins médicaux, de nombreux services sont utiles pour faciliter le quotidien des personnes âgées : aide-ménagère, portage de repas et de médicaments, téléassistance, aménagement du logement… La Sécurité Sociale n’offre aucun remboursement de l’aide à domicile, mais des dispositifs financiers existent et de nombreuses mutuelles incluent différents types d’aide à domicile après une hospitalisation. Prestation Remboursement Assurance Maladie Remboursement Mutuelle Aides publiques Aide-ménagère, aide aux courses, portage des repas, etc. Aucun Forfait “assistance et aide à la personne” dans certains contrats APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) ARDH (Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation) Crédit d’impôt services à la personne Téléassistance (bouton d’alerte, détecteur de chute, détecteur de mouvements, géolocalisation) Aucun Forfait “assistance et aide à la personne” dans certains contrats APA caisse de retraite aides locales crédit d’impôt Adaptation du logement à la perte d’autonomie (douche, monte-escalier, barres d’appui, etc.) Aucun Rare MaPrimAdapt’ PCH (Prestatin de Compensation de Handicap) Caisse de retraite Aides locales Que se passe-t-il sans mutuelle santé senior ? Ne pas avoir de complémentaire santé expose les seniors à des frais importants : Paiement du ticket modérateur (jusqu’à 40 %) Prise en charge des dépassements d’honoraires Coût des déplacements et actes non remboursés Quelles solutions pour les personnes non couvertes ? Des alternatives existent, bien qu’elles soient parfois complexes à mobiliser : Les fonds d’aide des caisses de retraite Des associations spécialisées dans le soutien aux personnes âgée Cependant, ces démarches sont souvent longues, nécessitent des justificatifs, et les remboursements restent limités. Si vos revenus sont modestes ou très modestes, vous êtes éligible à la Complémentaire Santé Solidaire (CSS), une mutuelle gratuite ou accessible moyennant une participation financière minime (max. 30€/mois). Bien choisir sa mutuelle senior pour les soins à domicile Pour garantir une couverture optimale des soins à domicile, il est essentiel de comparer les contrats selon plusieurs critères : Taux de remboursement des soins infirmiers et paramédicaux Plafonds annuels pour les soins spécifiques Prise en charge des services à la personne (aide-ménagère, téléassistance…) Présence de garanties d’assistance en cas d’immobilisation ou de retour d’hospitalisation. Bon à savoir : certaines mutuelles proposent des packs "maintien à domicile", incluant des prestations complémentaires (aide-ménagère, garde d’animaux, livraison de médicaments…). Conclusion : Anticiper pour bien vieillir chez soi Vieillir à domicile en toute sécurité nécessite une organisation soignée, mais aussi une protection santé complète. Grâce à une mutuelle senior bien choisie, les soins à domicile deviennent plus accessibles, le reste à charge est limité, et le confort de vie au quotidien est préservé. N’attendez pas la perte d’autonomie pour revoir votre contrat. Anticiper, c’est garantir sa sérénité pour les années à venir.