Un crédit immobilier est toujours adossé à une assurance de prêt. La souscription à une garantie décès-invalidité conditionne l'octroi du prêt. Tous les emprunteurs sont concernés et doivent passer l'épreuve de la recherche d'une assurance adaptée. Une démarche ardue pour certains présentant des risques aggravés.
Comment faire face à un refus de l'assureur ?
Refus d'assurance car victime d'attentat L'exemple de Laurence est particulièrement édifiant. Cette jeune femme avait engagé une demande de crédit immobilier avant le 13 novembre 2015, date des attentats terroristes à Paris. Elle faisait partie des victimes du Bataclan, heureusement sortie sans blessure physique mais bien évidemment traumatisée. Après cet évènement tragique elle poursuit son projet et sollicite une assurance emprunteur auprès de la banque qui lui a déjà soumis une offre de prêt. Dans le questionnaire de santé qu'elle doit dûment remplir, Laurence indique souffrir de stress post-traumatique et travailler dans le cadre d'un mi-temps thérapeutique. Refus de l'assureur d'accorder la couverture, justifié par l'état de stress post-traumatique. Relayée par les médias, cette histoire a poussé l'assureur à faire une nouvelle proposition à la jeune femme. Outre l'image désastreuse du monde de la banque et de l'assurance que ce cas véhicule, il met en lumière les difficultés rencontrées par les clients emprunteurs qui ne correspondent pas aux critères classiques.
L'assurance déléguée
Les lois Lagarde et Hamon le permettent : vous pouvez souscrire une assurance externe à la banque prêteuse. Si le contrat groupe de la banque n'est pas adapté ou/et que vous essuyez un refus d'assurance, vous avez deux options :
aller voir ailleurs et recommencer les démarches depuis le début (prêt et assurance)
présenter au banquier une assurance déléguée. Dans ce cas, l'offre de prêt tient toujours, le banquier n'a pas le droit d'en modifier les termes.
L'assurance alternative que vous lui présentez doit en revanche respecter l'équivalence de garanties avec le contrat groupe. Pour vous aider à comparer les formules d'assurance, les banques ont obligation de communiquer au public les critères qu'ils exigent. Tout refus doit par ailleurs être motivé par écrit. Pour les personnes présentant ou ayant eu un risque aggravé de santé, la convention AERAS vient à leur secours pour obtenir une assurance dans les meilleures conditions.
Faites-vous aider par un courtier
Dernier conseil, mais sans doute le plus utile : sollicitez les services d'un courtier pour vous aider dans la recherche d'un prêt et d'une assurance adaptée à votre situation. Dans les cas difficiles comme dans les plus lisses, son expertise et sa connaissance du marché sont des atouts précieux pour vous faire gagner du temps et vous aider à décrocher l'offre qui répondra à vos besoins. Pour mémoire, sa rémunération n'est due qu'une fois le contrat signé.