Assurance de prêt : les 4 motifs qui font grimper le tarif

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Le coût d'une assurance de prêt immobilier est déterminé grâce à plusieurs paramètres, au premier rang desquels l'âge et l'état de santé. Il est des habitudes de vie et des pratiques qui rehaussent la notion de risque, entraînant des exclusions et des surprimes qui viennent alourdir la facture.

Fumer coûte cher

Parmi les risques que l'assureur va scruter avec attention, le fait de fumer aura une incidence notable sur le tarif de votre assurance emprunteur. Dans le questionnaire de santé que vous remplissez lors de la souscription, vous devez informer l'assureur si vous êtes fumeur non-fumeur. Peu importe le nombre de cigarettes grillées, c'est l'acte qui sera retenu. L'assureur ne fait aucune distinction entre fumeur occasionnel et régulier, non plus entre cigarettes, cigares, pipe et cigarette électronique. Il vous demandera des examens complémentaires (prise de sang, radio des poumons, visite chez le cardiologue, etc.), et en fonction des résultats, appliquera une surprime plus ou moins élevée. Si vous souffrez d'asthme, de bronchite chronique, d'emphysème ou d'autres pathologies liées au tabagisme, le taux appliqué peut doubler comparativement à un fumeur qui ne présente aucun souci de santé. En général, un fumeur paie deux fois plus cher son assurance emprunteur qu'un non-fumeur. La facture s'alourdit au fil des ans, puisque vous cumulez les risques liés à l'âge et une pratique à risque.

Vous avez arrêté de fumer ? Bravo ! Vous ne pourrez mettre en avant cette démarche de santé qu'après deux années d'abstinence. Après 24 mois sans tabac, informez votre assureur qui procédera à une révision du tarif après un test de cotinine destiné à confirmer que vous n'êtes plus exposé à la fumée de tabac. Vous pouvez également résilier le contrat en cours et le substituer par une offre concurrente pour obtenir un tarif plus compétitif.

Votre profession comporte des risques accrus

Policier, pompier, militaire, agent de sécurité, ouvrier du bâtiment, agriculteur, personne manipulant des objets lourds, des produits chimiques ou toxiques, docker, … la liste est longue des métiers qui exposent à des risques d'accidents ou de maladie, voire de mort précoce. Les professions médicales peuvent en faire partie, non pas parce qu'elles présentent des risques, mais que les causes pouvant empêcher l'exercice sont nombreuses : un chirurgien ne pourra plus opérer s'il se blesse à la main lors d'un banal accident de la vie courante.

Attention aux garanties incapacité/invalidité en cas d'arrêt de travail. L’IPT (Invalidité Permanente Totale) et l'ITT (Incapacité Totale de Travail) sont définies comme l'inaptitude à exercer toute activité professionnelle ou son activité professionnelle. Cette subtilité a toute son importance : avec la clause d'exclusion "toute activité professionnelle", l'assureur va refuser la mise en jeu de la garantie si vous n'êtes pas en mesure de reprendre votre métier d'origine mais capable d'en exercer un autre.

Vous aimez l'adrénaline

Faire du sport, c'est bon pour la santé, mais certaines disciplines sportives peuvent augmenter le coût de l'assurance emprunteur, compliquer la souscription voire même l'interdire. Les assureurs tiennent compte des statistiques pour définir le niveau de risques de chaque discipline : nombre d'accidents annuels, leur gravité, nombre d'invalidité et de décès. Là encore, la liste des exclusions est longue : aéronautique, équitation, parachutisme, sports de montagne (escalade, trekking, alpinisme, ski hors-piste), sports de combat (boxe, kick boxing, karaté), sports nautiques (plongée sous-marine, plongée en apnée), sports nécessitant l'utilisation d'un engin à moteur, entre autres pratiques dont l'historique des accidents sont susceptibles d'entraîner une exclusion au contrat. Certains assureurs autorisent le rachat d'exclusion contre une surprime, mais toutes les disciplines ne sont pas rachetables.

Attention, les exclusions ne s'appliquent pas si la pratique est occasionnelle (baptême, initiation).

Vous êtes un gros rouleur

Le fait de rouler beaucoup est généralement lié à la profession (agent commercial, chauffeur de poids lourd, de taxi, coursier). Et plus on se déplace, plus on est exposé à des risques. Dans le questionnaire de souscription, il vous sera demandé le nombre de kilomètres parcourus en voiture chaque année, également si vous prenez très souvent l'avion, en particulier des longs courriers ou si vous vous voyagez vers des destinations comportant des risques aggravants d'accidents ou de maladie. La fréquence et l'intensité des déplacements professionnels sont des critères pris en compte pour déterminer le niveau de risque. Rouler plus de 25 000 km même 20 000 km par an en voiture a une incidence sur le calcul de votre cotisation.

Jouez franc jeu avec votre assureur

Avec tous ces facteurs de surcoût, qui ne serait pas tenté de minimiser la situation, par un simple mensonge par omission ? Ce serait prendre un risque inconsidéré, car la réglementation est claire : "le contrat d’assurance est nul en cas de réticence ou de fausse déclaration intentionnelle de la part de l’assuré, quand cette réticence ou cette fausse déclaration change l’objet du risque ou en diminue l’opinion pour l’assureur" (article L.113-8 du code des assurances). En cas d'omission ou de déclaration inexacte, l'assureur a le droit de résilier le contrat si la mauvaise foi est établie. Le risque est énorme : vous n'êtes pas couvert, et vous perdez le bénéfice des primes déjà payées. Le fait de mentir sur sa santé ou la pratique d'un loisir à risque va dégager l'assureur de sa responsabilité en cas d'incapacité ou de décès survenu suite à une maladie ou à un accident lié à ces risques non mentionnés. Les charges, à savoir tout ou partie des mensualités d'emprunt, reviennent alors au co-emprunteur ou aux ayants droit.

Le marché de l'assurance emprunteur est très concurrentiel, chaque compagnie applique une politique des risques qui lui est propre. À côté des contrats bancaires que cherchent systématiquement à placer les établissements de crédit, vous avez l'opportunité de souscrire un contrat délégué auprès d'un assureur externe. À garanties équivalentes, il vous en coûtera deux, trois voire quatre fois moins cher. Les personnes présentant des risques accrus pour raisons de santé, professionnelles ou de pratique dangereuse n'ont d'autre alternative que solliciter une assurance spécifique, les banques excluant d'emblée ce type de profil.

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Les garanties essentielles à considérer Un contrat complet doit intégrer plusieurs types de garanties assurance de prêt pour offrir une protection optimale : Garantie décès : Elle permet le remboursement total ou partiel du capital restant dû en cas de décès de l'assuré, protégeant ainsi les héritiers de cette charge financière. Garantie PTIA (Perte Totale et Irréversible d'Autonomie) : Cette couverture intervient lorsque l'assuré ne peut plus exercer aucune activité rémunératrice et nécessite l'assistance d'une tierce personne pour accomplir les actes essentiels de la vie quotidienne. Garantie ITT (Incapacité Temporaire de Travail) : Elle prend en charge les mensualités du prêt pendant la période d'arrêt de travail temporaire de l'assuré. Garantie IPT (Invalidité Permanente Totale) : Cette protection s'active lorsque l'invalidité de l'assuré est supérieure à 66% et l'empêche définitivement d'exercer toute activité professionnelle. Garantie IPP (Invalidité Permanente Partielle) : Elle couvre les situations d'invalidité comprises entre 33% et 66%, avec un remboursement proportionnel des mensualités Comment optimiser le coût de son assurance emprunteur ? Le coût de l'assurance emprunteur peut représenter entre 25% et 40% du coût total du crédit immobilier, voire plus en cas de risques aggravés (santé, profession, sport). Il est donc crucial d'adopter une stratégie pour minimiser cette charge financière sans compromettre la qualité de la couverture. La délégation d'assurance : un levier d'économies substantielles Depuis la loi Lagarde de 2010, les emprunteurs peuvent choisir librement leur assurance emprunteur, à condition qu'elle présente des garanties équivalentes à celles proposées par la banque. Cette délégation d'assurance permet très souvent de réaliser des économies significatives : Économies potentielles : Jusqu'à 60% d'économies sur le coût total de l'assurance selon les profils. Garanties personnalisées : Adaptation des couvertures aux besoins spécifiques de chaque emprunteur. Tarification individualisée : Prise en compte de l'âge, de l'état de santé et de la profession pour une cotisation plus juste. Les critères de comparaison des offres d'assurance Pour choisir la meilleure assurance emprunteur, plusieurs éléments doivent être analysés avec attention : Le taux d'assurance de prêt : Exprimé en pourcentage du capital emprunté ou du capital restant dû. Les exclusions de garantie : Liste des situations non couvertes par le contrat. Les délais de franchise : Période pendant laquelle les garanties ne s'appliquent pas. Les conditions d'âge : Âge limite de souscription et de cessation des garanties. La définition de l'invalidité : Critères retenus pour déclencher les garanties IPT et IPP. Faites-vous accompagner par un expert durant la phase de recherche et pour le suivi. Le rôle d’un courtier en assurance de prêt est de vous conseiller au mieux de vos intérêts dans la sélection d’un contrat compétitif, adapté à vos besoins réels, dans le respect de l’exigence minimale de garanties de la banque prêteuse. Quel est l'impact du profil emprunteur sur l'assurance ? Le profil de l'emprunteur influence directement les conditions d'assurance et le tarif proposé. Comprendre ces mécanismes permet d'anticiper les surcoûts éventuels et d'optimiser sa stratégie d'assurance. Les profils à risques et leurs spécificités Certaines catégories d'emprunteurs font l'objet d'une attention particulière de la part des assureurs : Les seniors : À partir de 50 ans, les tarifs augmentent progressivement et certaines garanties peuvent être limitées. Les professions à risques : Militaires, pilotes, travailleurs du BTP peuvent subir des exclusions ou des surprimes. Les pratiquants de sports extrêmes : Alpinisme, parapente, plongée sous-marine nécessitent souvent des déclarations spécifiques. Les emprunteurs avec antécédents médicaux : Un questionnaire de santé détaillé est requis en cas d’historique médical (pathologie de longue durée, cancer, obésité, diabète, VIH, etc.). La convention AERAS : une protection pour les risques aggravés de santé La convention AERAS (s'Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) facilite l'accès à l'assurance et au crédit pour les personnes présentant un risque accru de santé. Cette convention prévoit notamment : Trois niveaux d'examen : Analyse progressive des dossiers selon leur complexité. Le droit à l'oubli : Non-déclaration des cancers et hépatite C après un délai de 5 ans. La grille de référence : Liste des pathologies pouvant être assurées aux conditions standard. Les évolutions réglementaires récentes en assurance de prêt immobilier Le marché de l'assurance emprunteur a connu des transformations majeures ces dernières années, favorisant la concurrence et le pouvoir d'achat des consommateurs. La dernière en date est la loi Lemoine.  La loi Lemoine : une révolution pour les emprunteurs Entrée en vigueur en 2022, la loi Lemoine apporte des avancées considérables : Résiliation à tout moment : Possibilité de changer d'assurance de prêt immobilier à tout moment, sans condition de délai. Suppression du questionnaire de santé : Pour les prêts inférieurs à 200 000 euros par personne et se terminant avant les 60 ans de l'emprunteur. Renforcement du droit à l'oubli : Réduction du délai pour certaines pathologies (5 ans au lieu de 10 pour les cancers en rémission). Constatez les économies potentielles à changer d'assurance rapidement après la signature de l'offre de prêt via notre dernier baromètre du pouvoir d'achat immobilier de septembre 2025. L'impact sur les stratégies d'assurance Ces évolutions réglementaires modifient profondément les stratégies d'optimisation de l'assurance emprunteur : Flexibilité accrue : Possibilité d'adapter son assurance en fonction de l'évolution de sa situation personnelle. Renégociation facilitée : Opportunité de renégocier régulièrement pour bénéficier des meilleures conditions du marché. Simplification administrative : Réduction des formalités médicales pour de nombreux emprunteurs (questionnaire simplifié, formulaire en ligne et signature numérisée). Conseils pratiques pour réussir son projet immobilier La réussite d'un projet immobilier nécessite une approche globale intégrant financement et protection. Voici les recommandations essentielles : Anticiper sa recherche d'assurance : Commencer les démarches en parallèle de la recherche de financement. Faire jouer la concurrence : Solliciter plusieurs courtiers et compagnies d'assurance pour comparer les offres. Négocier avec sa banque : Utiliser les devis externes comme levier de négociation. Conserver ses droits : Bien comprendre les conditions de résiliation et de substitution. L'assurance emprunteur représente un pilier fondamental de la réussite d'un projet immobilier. Au-delà de la simple obligation bancaire, elle constitue une véritable protection patrimoniale pour l'emprunteur et sa famille. Grâce aux évolutions réglementaires récentes et à la diversification de l'offre, il est désormais possible d'optimiser cette couverture tant sur le plan financier que sur celui des garanties. Une démarche proactive et bien informée permet de transformer cette contrainte en atout pour sécuriser durablement son investissement immobilier et concrétiser sereinement ce projet de vie majeur.

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Les 10 conseils des notaires pour réussir votre achat immobilier

Acheter un bien immobilier est une étape majeure dans une vie. Qu’il s’agisse de votre résidence principale, d’un investissement locatif ou d’une résidence secondaire, un tel projet mobilise des ressources financières importantes et nécessite de nombreuses précautions. Le notaire, professionnel du droit incontournable de la transaction, accompagne l’acquéreur tout au long du processus. Pour vous aider à concrétiser votre projet en toute sécurité, voici les 10 conseils des notaires pour réussir votre achat immobilier. 1. Définir un budget réaliste dès le départ L’un des premiers conseils des notaires est de connaître votre capacité financière réelle. Au-delà du prix d’achat, il faut prendre en compte les frais annexes : frais de notaire, garanties du prêt (assurance emprunteur, et hypothèque ou caution), frais de dossier bancaire, éventuels travaux ou charges de copropriété. Un budget bien calibré évite les mauvaises surprises et permet de cibler les biens adaptés à vos moyens. 2. Prendre en compte les frais de notaire dans le financement Beaucoup d’acheteurs sous-estiment le poids des frais d’acquisition (appelés couramment « frais de notaire »). Ces frais représentent environ 7 à 8 % du prix d’achat dans l’ancien et 2 à 3 % dans le neuf. Ils couvrent les droits de mutation dus à l’État et aux collectivités ainsi que les émoluments du notaire. Les notaires recommandent de les inclure systématiquement dans le plan de financement pour ne pas grever la trésorerie. 3. Vérifier la situation juridique du bien Avant toute signature, le notaire effectue des vérifications juridiques : origine de propriété, servitudes éventuelles, hypothèques, urbanisme… Son conseil : demandez à votre notaire de vous expliquer clairement ces éléments. Ainsi, vous savez si le bien est libre de toute charge ou s’il existe des contraintes (par exemple un droit de passage ou une servitude de vue). Cette étape est essentielle pour sécuriser votre acquisition. 4. Examiner attentivement le compromis de vente Le compromis de vente engage fortement l’acheteur et le vendeur. Le notaire insiste sur la nécessité de lire attentivement chaque clause avant de signer : délai de réalisation de la vente conditions suspensives (obtention du prêt, absence de servitudes cachées) pénalités en cas de non-réalisation. Le compromis doit être adapté à votre situation personnelle et ne doit pas contenir de clauses défavorables. 5. Anticiper le financement et comparer les offres de prêt Un achat immobilier réussit rarement sans un bon financement. Le paiement au comptant est rare, la concrétisation du projet d’achat passe nécessairement par un prêt immobilier. Les notaires conseillent de solliciter plusieurs établissements bancaires ou de recourir à un courtier. Comparer les taux, l’assurance emprunteur, la modularité du prêt ou encore les frais annexes vous permet d’obtenir les meilleures conditions. Le notaire vous rappelle que le compromis doit toujours comporter une condition suspensive liée à l’obtention du crédit. 6. Évaluer correctement l’état du bien et prévoir les travaux Les notaires attirent l’attention sur les diagnostics immobiliers obligatoires (amiante, plomb, DPE, termites, électricité, etc.). Ces documents renseignent sur l’état du logement, les installations électriques et sanitaires, ainsi que les risques auxquels est exposé le logement en vente (ou en location). Ils figurent dans le DDT (Dossier de Diagnostic Technique), qui fait partie des annexes obligatoires à tout compromis de vente. Il est recommandé de visiter le bien avec un professionnel du bâtiment si des travaux sont à prévoir. Cette vigilance permet d’éviter une mauvaise surprise après l’achat et de mieux négocier le prix. 7. Se renseigner sur la copropriété ou le voisinage Lors d’un achat en copropriété, les notaires conseillent d’analyser les procès-verbaux d’assemblées générales ainsi que l’état financier de la copropriété. Des travaux importants peuvent être votés et générer des charges supplémentaires.Si le bien est en maison individuelle, il est utile de se renseigner sur le cadre de vie et le voisinage (nuisances sonores, projets d’urbanisme à proximité). Mieux vaut connaître ces éléments avant d’acheter. 8. Tenir compte des conséquences fiscales Les notaires rappellent que l’achat immobilier a toujours des incidences fiscales : taxe foncière et taxe d’habitation si achat locatif ou résidence secondaire impôt sur la plus-value en cas de revente réduction d’impôt si vous investissez en loi Malraux ou loi Denormandie ou dans d’autres dispositifs. Un conseil précieux consiste à demander à votre notaire une simulation fiscale en fonction de votre projet (résidence principale ou investissement locatif). 9. Ne pas négliger la protection de la famille Acheter seul ou à deux n’a pas les mêmes conséquences juridiques. Les notaires recommandent d’adapter le régime d’acquisition à votre situation familiale : achat en indivision en communauté pour les couples mariés via une société civile immobilière (SCI). Ces choix ont une incidence sur la transmission du bien et la protection du conjoint ou partenaire en cas de décès. Le notaire vous aide à choisir la formule la plus adaptée. 10. Se faire accompagner du notaire tout au long du projet Enfin, le conseil central reste d’associer le notaire à chaque étape du processus. Contrairement à l’idée reçue, le notaire ne se limite pas à la signature de l’acte authentique. Il vous conseille sur la fiscalité, le financement, le régime matrimonial, les aspects juridiques et patrimoniaux. Son rôle est de sécuriser votre projet et d’anticiper les éventuelles difficultés. Pourquoi les conseils des notaires sont essentiels pour votre achat immobilier ? L’achat immobilier est un engagement de long terme qui comporte des enjeux financiers, fiscaux et familiaux. En suivant les 10 conseils des notaires, vous maximisez vos chances de réussir votre acquisition sans mauvaise surprise. Réussir un achat immobilier ne se résume pas à trouver le bien idéal. Il s’agit aussi d’un parcours administratif et juridique complexe. Les notaires, véritables partenaires de votre projet, vous donnent les clés pour avancer en toute sécurité. Grâce à leur expertise, ces professionnels apportent une sécurité juridique indispensable et un accompagnement sur mesure. Qu’il s’agisse de vérifier les documents, d’anticiper le financement ou de protéger vos proches, leur mission est de défendre vos intérêts. Leur accompagnement constitue une garantie précieuse pour investir sereinement dans la pierre.  

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Santé : un coût jusqu’à 34% des revenus pour les plus modestes

En France, la santé est un droit fondamental garanti par la Sécurité sociale. Pourtant, derrière ce principe d’universalité se cachent de profondes disparités. Selon une étude de la DREES publiée en août 2025, les ménages consacrent en moyenne 15 % de leurs revenus à la santé. Mais cette moyenne masque des écarts importants : certains foyers aisés, notamment des retraités, s’en sortent plutôt bien, tandis que d’autres, plus modestes ou mal protégés par une complémentaire santé, voient leur budget grevé par des dépenses médicales considérables. Des inégalités fortes derrière la moyenne nationale L’étude de la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques) montre que 10 % des ménages français sont particulièrement pénalisés par les dépenses de santé. Pour eux, le « taux d’effort » atteint en moyenne 23 % des revenus, soit presque un quart de leur budget. Plus inquiétant encore : pour 1 % des foyers les plus touchés, ce taux grimpe à 34 %, un niveau insoutenable pour des familles déjà fragiles financièrement. Le taux d’effort est l’addition du reste à charge, du financement de l’Assurance Maladie obligatoire et des primes versées à la complémentaire santé. Ces cas extrêmes concernent surtout : des ménages modestes, souvent salariés précaires ou travailleurs indépendants aux revenus instables  des personnes atteintes d’affections de longue durée (ALD), générant des soins réguliers et coûteux  des foyers dépourvus de complémentaire santé performante, ou qui renoncent à souscrire par manque de moyens. Ainsi, la promesse d’égalité d’accès aux soins est loin d’être tenue dans la pratique. Les actifs plus touchés que les retraités L’étude souligne un paradoxe : les actifs supportent un poids plus lourd que les retraités. Trois quarts des foyers concernés par un fort taux d’effort sont composés de personnes en activité. Pourquoi une telle différence ? Les actifs contribuent davantage via les prélèvements obligatoires (cotisations maladie, CSG, impôts liés à la santé). Les retraités bénéficient souvent de prélèvements plus légers et, lorsqu’ils disposent de revenus confortables, la part consacrée à la santé reste limitée. Quelques chiffres pour illustrer  Un actif très aisé consacre 18 % de ses revenus à la santé ; Un retraité avec un niveau de vie équivalent n’y consacre que 11 %. Chez les ménages modestes, l’écart est moindre : 15 % pour les actifs contre 14 % pour les retraités. Mais dans tous les cas, ce sont bien les foyers les plus vulnérables qui voient leur pouvoir d’achat fortement amputé par les dépenses de santé. Retraités aisés : favorisés par le système ? L’Assurance Maladie française repose sur un principe d’équité : chacun doit contribuer en fonction de ses moyens et bénéficier de soins selon ses besoins. En théorie, ce système devrait corriger les inégalités. Mais la réalité est plus nuancée. Pour les actifs, la contribution est progressive : plus les revenus augmentent, plus la part prélevée pour financer la santé est élevée. Pour les retraités, le mécanisme devient au contraire régressif : les restes à charge (dépenses non remboursées) et les cotisations de mutuelle santé senior pèsent proportionnellement plus lourd pour les retraités modestes que pour ceux disposant de revenus élevés. Résultat : les retraités aisés s’en sortent mieux, consacrant une part relativement faible de leur budget à la santé, tandis que les retraités modestes doivent arbitrer entre dépenses médicales et autres besoins essentiels. Le non-recours à la Complémentaire santé solidaire : un frein majeur Autre enseignement de l’étude : de nombreux ménages modestes ne bénéficient pas des dispositifs d’aide auxquels ils ont droit. Avant la Complémentaire santé solidaire (C2S), 12 % des personnes les plus précaires n’avaient aucune complémentaire santé. Parmi les foyers pour lesquels la santé représentait un fardeau écrasant, beaucoup auraient pu prétendre à la CMU-C ou à l’ACS (Aide à la Complémentaire Santé)… mais ne l’avaient pas demandée. Les raisons de ce non-recours sont multiples : manque d’information sur l’existence des dispositifs démarches administratives jugées trop lourdes dépassement minime des plafonds de ressources, excluant certaines familles pourtant fragiles (effet de seuil). Ce phénomène contribue à accentuer les inégalités, car sans mutuelle, le reste à charge devient rapidement insupportable. Important : La C2S remplace la CMU-C et l’ACS depuis novembre 2019. Elle permet d’accéder à une mutuelle santé gratuitement ou moyennant une participation minime déterminée en fonction de l’âge (entre 8€ et 30€ par mois). Des dépenses lourdes en période de rigueur budgétaire L’étude de la DREES s’appuie sur des données de 2019, donc avant la mise en place du dispositif 100 % santé ou reste à charge zéro (prothèses dentaires, lunettes de vue et appareils auditifs). Mais même après cette réforme, les questions demeurent : les plus modestes continuent-ils à payer le prix fort ? D’autant que l’État multiplie les réformes visant à réduire la dépense publique : augmentation des franchises médicales projet de révision du remboursement des ALD participation accrue des patients aux frais. Or, ces ajustements pèsent davantage sur les ménages les plus faibles, ceux pour qui chaque euro compte. Le renoncement aux soins : une conséquence directe Pour les ménages du top 1 % des taux d’effort, la santé ne représente pas seulement un poids financier : c’est aussi une source d’exclusion. Face à des dépenses trop lourdes, beaucoup finissent par renoncer à certains soins. Les postes les plus concernés sont : les soins dentaires (implants, prothèses) les équipements optiques (lunettes de correction, lentilles) les prothèses auditives. Ces soins, coûteux et mal remboursés par le régime général, deviennent inaccessibles pour une partie de la population, accentuant les inégalités en matière de santé et de qualité de vie. La santé en France repose sur un modèle solidaire, mais les chiffres de la DREES rappellent que ce modèle ne bénéficie pas à tous de la même manière. Les ménages modestes, qu’ils soient actifs ou retraités, paient proportionnellement bien plus que les foyers aisés, en particulier parmi les retraités. À l’heure où de nouvelles réformes budgétaires se profilent, une réflexion s’impose : comment garantir une répartition plus équitable de la dépense de santé et éviter que les plus fragiles ne soient contraints de renoncer aux soins ?