Combien mettre de côté par mois sans se priver ? La méthode en 3 étapes
Vous vous demandez combien mettre de côté par mois pour sécuriser vos finances sans vous priver ? C’est une question essentielle à l’heure où l’inflation grignote votre pouvoir d’achat et où chaque euro compte.
Épargner n’est pas seulement une affaire de chiffres, c’est surtout une stratégie pour retrouver de la sérénité financière et préparer ses projets, qu’il s’agisse d’un voyage, d’un achat immobilier ou simplement d’un coussin de sécurité. La clé n’est pas de mettre de côté un montant imposé à tout prix, mais bien de trouver un équilibre adapté à votre budget, vos revenus et votre mode de vie.
Dans cet article, découvrez une méthode simple en trois étapes pour savoir combien épargner chaque mois, progressivement et sans stress.
Pourquoi se demander combien mettre de côté par mois est (déjà) une bonne idée ?
Avant de passer aux chiffres, il faut comprendre ce qui se joue derrière l’envie d’épargner. Entre peur de manquer, désir d’anticipation et envie de liberté, l’épargne est un acte profondément personnel.
L’épargne n’est pas une obligation, c’est une sécurité choisie
Plutôt que de voir l’épargne comme une contrainte ou une règle abstraite, il est plus utile de la concevoir comme une protection volontaire. Un matelas de sécurité pour amortir les imprévus, pas une punition mensuelle.
Le fonds de précaution : combien mettre de côté pour 3 à 6 mois de dépenses
Un fonds de précaution est une réserve d’épargne disponible immédiatement, placée sur un support liquide (livret A, LDDS). Il n’est pas réservé aux gros revenus. La Banque de France et de nombreux économistes recommandent de constituer l’équivalent de 3 à 6 mois de dépenses courantes.
Par exemple, pour une personne dont les dépenses mensuelles sont de 1 200 € (logement, nourriture, transport), cela représente :
Mois de couverture |
Montant à mettre de côté |
3 mois |
3 600 € |
6 mois |
7 200 € |
Des imprévus récurrents qui coûtent cher… sauf si on est préparé
Accident, perte d’emploi, panne de voiture ou frais médicaux non couverts… Ces événements arrivent sans prévenir et sans épargne de précaution, ils peuvent plonger dans l’endettement.
Quelques situations concrètes où un fonds de précaution évite la spirale du crédit :
- Réparation urgente du véhicule. En 2023, selon l’UFC-Que Choisir, le coût moyen d’une panne importante varie de 450 à 900 €.
- Caution de nouveau logement en cas de déménagement imprévu. En France, le dépôt de garantie représente généralement 1 à 2 mois de loyer.
- Soins non remboursés. Une hospitalisation avec reste à charge ou des soins dentaires peut dépasser 1 000 €, même avec une complémentaire.
- Perte d’emploi ou baisse d’activité. Même avec des aides sociales, il peut y avoir un délai de carence ou une baisse significative de revenus.
Parmi les ménages surendettés, la grande majorité déclare avoir été confrontée à un imprévu financier sans avoir de réserve d’épargne suffisante.
L’épargne est un moteur (pas juste un frein à la dépense)
Épargner, ce n’est pas “se priver”, c’est se préparer. Elle permet de financer des projets personnels, professionnels ou familiaux, souvent inaccessibles sans réserve préalable.
Structurer son épargne par durée permet de mieux orienter ses efforts et de choisir les bons outils financiers. C’est une stratégie, pas un réflexe. Les professionnels de la gestion de patrimoine distinguent trois grands horizons d’épargne, selon la temporalité des projets :
Horizon |
Durée typique |
Objectifs types |
Supports recommandés |
Court terme |
0 à 2 ans |
Vacances, imprévus, petit achat |
Livret A, LDDS, compte à terme |
Moyen terme |
2 à 5 ans |
Apport immobilier, changement pro |
PEL, assurance vie (fonds euros), comptes à terme |
Long terme |
> 5 ans |
Retraite, transmission, indépendance financière |
PER, assurance vie, SCPI, actions ou ETF |
À retenir : Une épargne “motivée” (par un objectif concret et une durée cible) est plus efficace psychologiquement. Elle évite la lassitude et donne du sens à chaque euro mis de côté.
Étape 1 : Calculez le montant à mettre de côté par mois
Pas besoin d’être un expert en Excel. Le bon montant à mettre de côté dépend surtout de vos revenus, de votre rythme de vie… et d’un peu d’honnêteté budgétaire.
La règle des 10 à 20 % : repère simple, mais flexible
Plutôt qu’un montant fixe, il est plus utile de raisonner en pourcentage du revenu net. La fourchette de 10 à 20 % reste un repère efficace, à adapter selon sa situation et ses marges de manœuvre.
L'idée d’épargner entre 10 % et 20 % de son revenu net mensuel est régulièrement citée par la Banque de France. Elle permet de :
- Construire une épargne d’urgence (court terme),
- Alimenter des projets à moyen terme (immobilier, formation…),
- Préparer la retraite ou la transmission (long terme).
Mais cette règle n’est pas rigide. Elle doit être modulée selon le niveau de revenu, les charges fixes et la stabilité de l’emploi.
Voici des objectifs réalistes d’épargne mensuelle exprimés en pourcentage, selon le revenu disponible net. L’idée est de s’adapter à sa réalité tout en visant une montée progressive.
Revenu net mensuel |
Recommandation d’épargne mensuelle |
% cible |
< 1 200 € |
5 % à 10 % (soit 60 à 120 €) |
Minimaliste mais utile |
1 500 à 2 500 € |
10 % à 15 % (soit 150 à 375 €) |
Zone d’équilibre |
2 500 à 3 000 € |
15 % à 20 % (soit 375 à 600 €) |
Bonne capacité d’épargne |
> 3 000 € |
Jusqu’à 30 % voire plus (900 € et +) |
Fort potentiel patrimonial |
L’essentiel : viser la progressivité, pas la perfection
On ne passe pas de 0 € à 300 € d’épargne du jour au lendemain. Mieux vaut viser une montée progressive que de viser trop haut et abandonner.
Quelques repères d’évolution :
- 1er mois : 5 % symboliques (même 20 € si le budget est serré),
- Après 3 mois : viser 10 %, dès que l’habitude est prise,
- Après 6 à 12 mois : ajuster vers 15 % ou plus si la situation le permet.
A noter ! Épargner un petit montant de façon régulière est plus efficace à long terme qu’une grosse somme épargnée de manière ponctuelle.
Faut-il viser un montant ou un pourcentage ?
Quand on veut commencer à épargner, on se pose vite cette question : faut-il se fixer un montant précis (ex. : 100 € par mois) ou plutôt un pourcentage de ses revenus ? Les deux approches sont utiles, mais tout dépend de votre situation et de votre style de gestion. L’essentiel, c’est d’y aller à votre rythme… et de vous y tenir.
Montant fixe ou pourcentage : que choisir selon votre profil ?
Le montant fixe est simple, rassurant et facile à automatiser. Le pourcentage, lui, permet de s’adapter à vos revenus. Voici un comparatif pour vous aider à choisir l’approche la plus réaliste pour vous.
Critère |
Montant fixe (ex. : 100 €/mois) |
Pourcentage (ex. : 10 % des revenus) |
Simplicité |
Très facile à suivre |
Nécessite un petit calcul préalable |
Souplesse |
Peu flexible si les revenus varient |
S’adapte automatiquement à vos revenus |
Motivation psychologique |
Objectif clair, chiffre concret |
Proportionnel, donc toujours "juste" |
Progression possible |
En augmentant le montant petit à petit |
En ajustant le pourcentage au fil du temps |
Automatisation |
Très facile à programmer |
Facile aussi (via virement automatique) |
Le bon réflexe : commencez par un montant réaliste (même petit), puis passez à un pourcentage dès que vos revenus sont stables.
Astuce clé : se payer en premier (et automatiser)
L’erreur la plus courante ? Attendre la fin du mois pour épargner « ce qu’il reste ». Mauvaise idée : il ne reste… souvent rien. La solution ? Se payer en premier.
Étape 2 : Adaptez votre effort d’épargne mensuel à votre budget réel
Pas besoin de changer de vie pour épargner. Mais un petit rééquilibrage intelligent peut faire toute la différence.
Identifier ses postes de dépenses flexibles
L’épargne ne commence pas forcément par des sacrifices majeurs. Il s’agit souvent de mieux identifier les dépenses variables sur lesquelles vous avez un vrai pouvoir d’action. Car non, on ne renégocie pas son loyer chaque mois… mais un abonnement inutile, si. Voici comment repérer les bons leviers sans rogner sur l’essentiel.
Charges fixes vs charges variables : ce qu’on peut (ou non) ajuster
Avant de chercher à économiser, il faut d’abord faire la distinction entre ce qui est incompressible (loyer, électricité, etc et ce qui peut être adapté à vos choix de vie (restauration, loisirs, achats plaisir). Cette étape est clé pour libérer une marge d’épargne réaliste.
Catégorie |
Dépenses fixes (peu négociables) |
Dépenses variables (ajustables) |
Logement |
Loyer, crédit immo, assurance habitation |
Décoration, petits équipements |
Transports |
Abonnement transports, carburant pro |
Courses occasionnelles, VTC, location week-end |
Alimentation |
Courses de base |
Restaurants, cafés, livraisons à domicile |
Télécoms & abonnements |
Forfait mobile, internet |
Netflix, Spotify, apps, presse |
Vie quotidienne |
Factures eau/élec., mutuelle santé |
Shopping, beauté, cadeaux, loisirs |
Objectif : identifier 2 à 3 lignes variables à optimiser sans frustration. Ce sont elles qui feront la différence.
5 micro-changements à fort impact sur votre épargne
Pas besoin de changer de vie pour économiser 50 à 150 € par mois. Voici des ajustements simples, durables, qui préservent votre confort sans plomber vos finances.
- Limiter les boissons et snacks "à emporter"
- Faire le tri dans les abonnements numériques
- Réduire le shopping impulsif (mode & déco)
- Cuisiner 2 repas maison en plus par semaine
- Revoir ses assurances ou forfaits en ligne (une fois par an)
Sans rien révolutionner, un cumul de micro-changements ciblés permet de dégager 50 à 150 € par mois à re-allouer à votre épargne, vos projets ou votre sérénité financière.
Type de dépense optimisée |
Économie mensuelle moyenne possible |
Restauration (livraison, café) |
40 à 60 € |
Abonnements numériques |
15 à 25 € |
Shopping / achats impulsifs |
50 à 100 € |
Énergie / forfaits / assurances |
10 à 20 € |
Les 3 zones où on peut (souvent) épargner sans douleur
Et si vos plus grandes marges d’épargne se cachaient… dans ce que vous ne voyez pas ? Frais bancaires automatiques, abonnements oubliés, assurances reconduites sans vérification… Ces "fuites invisibles" sont rarement douloureuses au mois le mois, mais pèsent lourd sur l’année. Bonne nouvelle : on peut souvent y remédier en 1 clic.
1. Les frais invisibles : petits montants, gros gaspillage
Certains frais passent inaperçus parce qu’ils sont faibles et automatiques… mais cumulés, ils grignotent votre budget.
Exemples fréquents :
- Frais bancaires inutiles : découverts non autorisés, retraits hors réseau, tenue de compte.
- Assurances oubliées : assurance carte payante non utilisée, assurance scolaire alors que l’enfant est majeur, etc.
- Frais d’inactivité sur certains comptes titres ou livrets.
Chiffres-clés
- Les frais bancaires moyens en France s’élèvent à 215 € par an, mais varient de 60 € à plus de 300 € selon les profils.
- Plus de 25 % des assurés payent au moins un contrat dont ils ne connaissent pas les garanties.
Ce qu’on peut faire :
- Comparer les offres bancaires une fois par an.
- Supprimer les services payants doublons ou inutiles.
- Demander la résiliation des contrats redondants.
2. Les abonnements fantômes : l’armée des oubliés
On s’abonne en un clic… mais on oublie souvent de se désabonner. Résultat : des prélèvements silencieux pour des services que l’on n’utilise plus (ou jamais utilisés).
Types d’abonnements fantômes courants :
- Essai gratuit jamais annulé (plateforme vidéo, appli bien-être, e-books...).
- Deux services similaires utilisés en doublon (ex. : Netflix + Disney+, Deezer + Spotify).
- Applis mobiles à abonnement automatique (via App Store / Play Store).
Chiffres-clés
- Un utilisateur français moyen paie entre 3 et 6 abonnements mensuels,
- 20 à 40 € / mois sont souvent prélevés sans usage réel, soit jusqu’à 500 € par an.
Ce qu’on peut faire :
- Passer au crible ses relevés bancaires.
- Lister les services vraiment utilisés.
- Résilier immédiatement les autres (même ceux à 2,99 € !).
3. Le coût de la procrastination : payer plus par oubli
Différer une tâche administrative ou repousser une comparaison de tarifs n’est jamais gratuit. Attendre coûte, en temps, en stress, mais surtout… en argent.
Exemples typiques :
- Retard de paiement (factures, impôts, mutuelle) = pénalités, frais, relances.
- Renouvellement automatique d’un contrat à un tarif majoré sans révision (assurance auto, énergie, téléphonie).
- Absence de mise en concurrence au moment du renouvellement.
Chiffres-clés
- Les pénalités de retard sur factures privées ou publiques vont de 5 à 50 € selon les cas.
- En ne changeant pas d’assurance auto pendant 5 ans, on paie en moyenne 28 % de plus qu’un nouvel adhérent.
Ce qu’on peut faire :
- Activer les alertes de renouvellement (Google Agenda, appli bancaire).
- Consacrer 1h/mois à une "routine budget & contrats" pour comparer et ajuster.
- Utiliser des comparateurs ou déléguer à des services de résiliation automatique.
Des économies quasi indolores qui peuvent représenter l’équivalent de 1 à 2 mois d’épargne complète par an, sans renoncer à votre confort.
Petits revenus : pourquoi 10 € par mois c’est déjà beaucoup
Quand on gagne peu, on croit souvent que l’épargne est réservée aux autres. Erreur : ce n’est pas le montant qui compte, mais le réflexe. Même 10 € épargnés chaque mois, c’est déjà un geste de souveraineté sur son budget. Et c’est souvent ce tout petit début qui débloque une dynamique durable. Voici pourquoi ça vaut le coup, même (et surtout) quand c’est symbolique.
L’épargne commence par un geste, pas par un chiffre
Vous n’avez pas besoin de mettre 100 € de côté pour “être un bon épargnant”. Ce qui compte c’est de créer une habitude, même microscopique. Et cette habitude vous prépare à mieux rebondir, mieux décider… et mieux dormir.
Pourquoi 10 € peuvent suffire pour commencer :
- Ils créent un ancrage psychologique positif : “j’épargne, donc je prends soin de moi”.
- Ils permettent d’automatiser un geste sans douleur (virement le jour de la paie).
- Ils donnent confiance et ouvrent la voie à une progression douce.
Astuce : créer un réflexe mensuel, même symbolique
Si vous êtes à flux tendu, il est inutile de vous fixer des objectifs irréalistes. Commencez symboliquement, comme un geste de soin personnel.
Suggestions concrètes :
- Virement automatique de 10 € le jour du salaire,
- Arrondis de dépenses (via des apps ou banques proposant l’épargne "bout de ticket"),
- Tirelire en liquide (pièces de 2 € récupérées chaque semaine dans un pot dédié),
- Supprimer un achat récurrent peu utile (ex. : 1 Uber Eats = 20 € libérés).
Petit montant, grand impact
Même un geste minime produit un effet durable s’il est régulier et sécurisé. Voici ce que peut donner une épargne minuscule mais constante :
Montant mensuel |
Total après 1 an |
État d’esprit gagné |
10 € |
120 € |
Premiers secours |
20 € |
240 € |
Premier projet (cadeau, sortie) |
30 € |
360 € |
Mini-fond d’urgence |
50 € |
600 € |
Début de coussin financier |
Étape 3 : Automatisez et sécurisez ce que vous mettez de côté par mois
Épargner doit devenir une habitude aussi naturelle que payer son forfait téléphonique. Pour ça, l’automatisation est reine.
La technique du virement automatique : la base
Un des secrets de ceux qui épargnent avec constance ? Ils ne comptent pas sur leur volonté. Ils comptent sur un virement automatique. Programmé une bonne fois, ce petit réflexe transforme l’épargne en habitude passive. Et plus besoin d’y penser : votre futur se finance tout seul.
Virement automatique = épargne sans effort
Le principe est simple : vous programmez un virement permanent depuis votre compte courant vers un livret dédié (Livret A, LDDS, PEL, etc.) à date fixe chaque mois. L’idéal : le faire le jour de la paie ou juste après.
Pourquoi ça marche :
- Le montant est prélevé avant que vous ne le dépensiez (et non avec "ce qu’il reste"),
- C’est invisible dans votre quotidien, donc vous n’avez pas à lutter contre vos pulsions d’achat,
- Ça crée un automatisme mental et financier : l’épargne devient une ligne de budget à part entière.
Astuce bonus : si vous êtes client d’une néobanque ou banque en ligne, vous pouvez souvent paramétrer des virements récurrents en 2 minutes depuis votre application.
Commencer petit, puis monter en puissance
Pas besoin de viser haut dès le départ. Ce qui compte, c’est la régularité. L’objectif est de construire une habitude, puis de l’augmenter dès que possible.
Progression type :
Période |
Montant conseillé |
Objectif |
Mois 1 à 3 |
10 à 20 € / mois |
Lancer une dynamique régulière, même symbolique |
Mois 4 à 6 |
30 à 50 € / mois |
Augmenter en douceur, selon vos capacités |
Mois 7 à 12 |
50 à 100 € / mois |
Ajuster en fonction de l’évolution de votre budget |
Dès que vous recevez une prime, un remboursement ou un revenu ponctuel, vous pouvez aussi y consacrer une partie en une fois pour booster votre coussin sans modifier votre routine.
Où placer l’argent mis de côté chaque mois ?
Mettre de l’argent de côté, c’est une bonne habitude. Mais encore faut-il savoir où le placer pour qu’il travaille pour vous… sans vous compliquer la vie. Tout dépend de votre objectif, de l’horizon de placement et du niveau de risque que vous êtes prêt à accepter.
1. Livret A et LDDS : pour l’épargne de précaution
Pourquoi ? Parce que ces livrets sont sécurisés, disponibles à tout moment et exonérés d’impôts.
Quand ? Idéal pour se constituer une épargne de secours (3 à 6 mois de dépenses courantes).
Rendement ? Faible (1,7 % en 2025), mais sans risque ni frais.
Astuce : ouvrez un Livret A pour les imprévus (santé, réparations) et un LDDS pour vos projets courts (vacances, permis, déménagement…).
2. Assurance-vie, PEA, PER : pour vos projets à long terme
Quand vous avez une épargne de précaution en place, vous pouvez envisager des placements plus rentables sur la durée, mais aussi moins liquides et parfois plus risqués.
Assurance-vie : le couteau suisse de l’épargne long terme.
- Capital disponible à tout moment (mais fiscalité avantageuse après 8 ans).
- Choix entre fonds sécurisés (euros) et supports plus dynamiques (unités de compte).
- Idéal pour transmettre un capital ou préparer un projet à 8-10 ans.
PEA (Plan d’Épargne en Actions) : pour investir en Bourse tout en profitant d’un cadre fiscal avantageux.
- Réservé aux actions européennes.
- Fiscalité allégée après 5 ans.
- Rendement potentiel élevé, mais risque de perte si mal géré.
PER (Plan Épargne Retraite) : pour se constituer un revenu complémentaire à la retraite.
- Blocage jusqu’à la retraite sauf cas exceptionnels.
- Avantage fiscal à l’entrée (déduction des versements).
- Sortie possible en capital ou rente.
Garder la motivation : visuels, défis, objectifs concrets
On ne va pas se mentir : épargner peut vite devenir aussi ennuyeux. Pourtant, votre épargne n’est pas un tableau Excel, c’est un projet de vie déguisé. Un voyage, une indépendance, un rêve à concrétiser. Alors autant la rendre vivante !
1. Visualisez votre objectif
Le cerveau adore les images concrètes. Ne vous contentez pas d’un chiffre abstrait sur votre appli bancaire :
- Thermomètre d’épargne : coloriez une jauge chaque fois que vous franchissez une étape (100 €, 200 €, 500 €… jusqu’à votre but).
- To-do liste de projets : au lieu “d'épargner 2 000 €", notez "payer mon permis", "m’offrir un week-end à Abidjan", ou "changer de matelas".
Astuce : imprimez une photo de votre objectif et collez-la sur votre miroir ou votre fond d’écran. Motivation visuelle garantie.
2. Fixez un objectif chiffré, atteignable et stimulant
Choisissez un montant clair selon vos moyens et donnez-lui un horizon temporel. Par exemple :
- 50 € par semaine pendant 6 mois,
- 100 € par mois pour atteindre 1 200 € à l’année,
- Même 5 € par jour, comme un petit défi quotidien.
L’important, c’est la régularité. Même petite.
3. Lancez-vous des défis – seul ou à plusieurs
Parce que l’épargne, c’est encore mieux avec une dose de fun (et de fierté) :
- Défi solo : "Et si je réussissais à mettre 300 € de côté en 3 mois sans rien sacrifier ?"
- Défi à plusieurs : entre amis, en couple ou en coloc : qui atteindra son objectif le premier ?
- Challenge créatif : un euro par jour dans un bocal ou 1 € le 1er jour, 2 € le 2e, etc. jusqu’à 30 (vous aurez 465 € à la fin du mois !).