Assurance de prêt et sports aquatiques : type de contrat et couverture


Lorsque l’on pratique régulièrement un sport aquatique et que l’on souhaite souscrire un crédit immobilier, une question se pose rapidement : quelle assurance de prêt choisir pour être bien couvert, sans surcoût ni exclusion ? Plongée sous-marine, kitesurf, voile, surf ou canyoning… certains sports sont perçus comme plus risqués que d'autres, ce qui peut avoir un impact sur l’assurance emprunteur.

Vous découvrirez ici tout ce qu’il faut savoir pour obtenir une couverture optimale, éviter les surprimes inutiles et sécuriser votre prêt immobilier en toute sérénité.

Quels sont les différents sports aquatiques ?

Les sports aquatiques regroupent une large palette d’activités pratiquées en mer, en rivière, sur lac ou en piscine. Selon leur nature, ils peuvent être classés en sports doux, à intensité modérée ou à risques élevés.

Les sports aquatiques les plus courants

  • Natation : sport non considéré à risque, mais très répandu
  • Canoë-kayak : pratiqué en eau calme ou vive
  • Voile / planche à voile / kitesurf : sports de glisse en mer soumis à des conditions météo variables
  • Surf / bodyboard : soumis à la puissance des vagues et aux courants marins.
  • Plongée sous-marine : activité nécessitant des compétences techniques et une bonne condition physique
  • Wakeboard / ski nautique : demandent un équipement spécifique et une bonne maîtrise
  • Canyoning : combinaison d’escalade, de nage et de descente en eau vive
  • Apnée : discipline extrême qui nécessite un entraînement spécifique
  • Rafting : activité en rivière à forte intensité

Le type de sport pratiqué joue un rôle déterminant dans l’analyse du risque par les assureurs.

Les sports aquatiques sont-ils considérés comme des activités à risques ?

Tout dépend du niveau de dangerosité et de fréquence de la pratique. Bon nombre de sports aquatiques ou nautiques sont considérés comme risques aggravés en assurance emprunteur. Les assureurs classent les activités sportives en 3 grandes catégories :

  1. Sports sans risques spécifiques (natation, aquagym)
  2. Sports modérément risqués (kayak, surf, voile)
  3. Sports à risques élevés ou sports extrêmes (plongée profonde (au-delà de 20 mètres), apnée, kitesurf, canyoning, rafting, course off-shore, voile longue traversée)

Les critères d’évaluation du risque

  • Fréquence : occasionnelle ou régulière ?
  • Niveau : amateur, confirmé ou professionnel ?
  • Conditions de pratique : encadrée ou non ?
  • Localisation : mer, rivière, haute mer, montagne, etc.

Certains sports aquatiques sont listés dans les exclusions de garanties de nombreux contrats standards d’assurance emprunteur. D’autres donnent lieu à une majoration de tarif (surprime) ou à une exigence de garantie supplémentaire.

Faut-il déclarer la pratique d’un sport aquatique quand on souscrit une assurance de prêt ?

Oui, la déclaration est obligatoire si le sport pratiqué entre dans la catégorie des sports à risques en assurance emprunteur.

Cette déclaration est cruciale pour les raisons suivantes : 

  • Elle permet à l’assureur d’évaluer correctement le risque.
  • Elle garantit une transparence contractuelle.
  • Elle évite tout litige en cas de sinistre lié à l’activité sportive.

Omettre de déclarer un sport à risques constitue une fausse déclaration d’assurance de prêt. Cela peut entraîner la nullité du contrat selon l’article L113-8 du Code des assurances.

L’assurance emprunteur représente une dépense significative obligatoirement incluse dans le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) : elle pèse en moyenne un tiers du coût global d’un prêt immobilier, plus si vous présentez des risques aggravés (santé, âge, profession, pratique sportive). Heureusement, la loi Lagarde vous permet de choisir librement le contrat et de souscrire une offre concurrente de celle de la banque. 

Quelles sont les conséquences de la pratique d’un sport aquatique sur l’assurance emprunteur ?

Selon le sport et le profil de l’emprunteur, plusieurs conséquences sont possibles :

1. Majoration de tarif

  • L’assureur majore le taux d’assurance du prêt en appliquant une surprime, en raison du niveau de risque plus élevé.
  • Exemple : +25 % à +150 % pour certaines activités comme la plongée à grande profondeur (au-delà de 20 mètres)

2. Exclusion de garantie

  • Les sports à risques sont systématiquement exclus des contrats d’assurance de prêt immobilier.
  • La liste des sports exclus diffère d’un contrat à l’autre, mais les sports extrêmes comme la plongée profonde, l’apnée ou le canyoning font consensus.
  • Quand il y a des exclusions, elles s’appliquent sur toutes les garanties : garantie décès, perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA), garantie invalidité permanente totale ou partielle (IPT et IPP), incapacité temporaire totale de travail (couvre les arrêts de travail).

3. Demande d’examens médicaux supplémentaires

  • Si le sport est jugé à risque, une évaluation médicale peut être exigée.

4. Refus de prise en charge partielle ou totale

  • Dans les cas extrêmes (professionnels du sport), l’assurance peut refuser la couverture.

Comparer les contrats individuels et délégués permet souvent d’éviter ces limites, en accédant à des offres plus souples que les contrats proposés par les établissements bancaires.

Comment remplir le questionnaire d’assurance de prêt pour les sports aquatiques ?

Le questionnaire médical et sportif est une étape déterminante. Il doit être rempli avec précision.

Les informations à fournir sont : 

  • Nature du sport pratiqué
  • Fréquence (hebdomadaire, mensuelle…)
  • Lieu de pratique (en club, en autonomie…)
  • Participation éventuelle à des compétitions 
  • Historique de santé en lien avec la pratique sportive

Une déclaration claire, même pour une pratique amateur, permet d’accéder à des contrats sur mesure.

Quelle assurance de prêt souscrire quand on pratique un sport aquatique ?

Face aux risques potentiels, il est recommandé de se tourner vers un contrat délégué plutôt que le contrat groupe proposé par la banque prêteuse.

1. Le contrat groupe bancaire : limité face aux sports à risques

  • Applique le principe de mutualisation, avec peu de flexibilité et des garanties standardisées
  • Fréquemment associé à des exclusions sur les sports aquatiques
  • Difficilement personnalisable

2. Le contrat individuel : plus souple et souvent plus protecteur

  • Offre adaptée au profil sportif, avec option de rachat d’exclusion de garantie
  • Meilleure prise en charge des risques spécifiques
  • Tarifs personnalisés.

Les critères pour bien choisir son contrat

Critère

Contrat groupe

Contrat individuel

tarification

Standard

Personnalisée

Couverture des sports à risques

Souvent exclue

Possibilité de rachat d’exclusion de garantie

Possibilité de négociation

Faible

Élevée

flexibilité

Faible

Forte

Quels assureurs acceptent les sports aquatiques ?

Certaines compagnies sont plus ouvertes à la couverture des sports aquatiques, comme :

  • April : bonne flexibilité, rachat d’exclusion des activités sportives déclarées
  • Alptis : solutions pour les pratiquants de sports de glisse
  • Utwin : accepte de nombreuses activités sportives déclarées

Passer par un expert peut vous permettre de gagner du temps et de trouver un contrat parfaitement adapté à votre profil. Le rôle d’un courtier en assurance emprunteur est de vous aider à sélectionner la formule compétitive qui vous protégera en toutes circonstances, quels que soient les risques que vous incarnez.

Cas pratiques : simulation de contrat pour un emprunteur adepte d’un sport aquatique

Exemple 1 : surfeur amateur

  • Crédit de 200 000 € sur 20 ans
  • 35 ans, non-fumeur
  • Résultat : Surprime de 10 % sur la garantie ITT (Incapacité Temporaire Totale de travail) avec contrat individuel

Exemple 2 : plongeuse régulière (plongée à 30 m)

  • Crédit de 250 000 € sur 25 ans
  • 40 ans, non-fumeuse
  • Résultat : Surprime de 35 % sur l’assurance de prêt plongée, examen médical exigé, acceptation possible avec exclusion d’accidents de plongée au-delà de 20 m

Conseils pour optimiser son contrat

  • Comparez plusieurs devis d’assurance emprunteur.
  • Anticipez la déclaration de votre pratique sportive.
  • Négociez la surprime si le risque est maîtrisé ou encadré.
  • Vérifiez les exclusions de garanties : certaines peuvent être levées avec des garanties optionnelles.
  • Soyez accompagné : un courtier spécialisé peut identifier les assureurs ouverts à votre pratique.

Peut-on changer d’assurance emprunteur si on pratique un sport aquatique ?

Quel que soit votre profil, la loi Lemoine entrée en vigueur en 2022 permet de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans frais, sans attendre la date-anniversaire, comme l’imposaient les dispositifs précédents (loi Hamon, amendement Bourquin). 

Faire jouer la concurrence est source d’économies potentielles, lors de votre demande de prêt et en cours de prêt. Profitez de la délégation d’assurance crédit pour réduire le coût final de votre prêt immobilier.

Dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt, vous avez le droit de résilier l’assurance en cours pour la substituer par une offre plus compétitive et mieux adaptée à vos besoins, sous réserve de présenter une équivalence de niveau de garanties. Vérifiez la fiche standardisée d’information remise par la banque pour respecter cette condition sine qua non.

Là encore, l’accompagnement d’un courtier spécialisé vous permet de trouver une assurance alternative adéquate, en accord avec vos intérêts et l’exigence de couverture minimale de la banque.

FAQ : Assurance de prêt et sports aquatiques

Quels sont les sports aquatiques les plus risqués pour une assurance emprunteur ?
Les sports comme la plongée sous-marine, le kitesurf, le canyoning, l’apnée ou le rafting sont souvent considérés comme à risques élevés par les assureurs.

Dois-je signaler une pratique sportive même si elle est occasionnelle ?
Oui, même une pratique occasionnelle doit être déclarée si elle concerne un sport à risques, sous peine de nullité du contrat en cas de sinistre.

Une surprime est-elle systématique pour les sports aquatiques ?
Non, tout dépend du sport, de la fréquence de pratique, et du contrat choisi. Certains contrats individuels acceptent la pratique avec ou sans surprime.

Puis-je souscrire une assurance emprunteur si je pratique un sport aquatique extrême ?
Oui, mais il faudra souvent passer par un assureur spécialisé ou un contrat individuel adapté à ce type de risque.

Un refus d’assurance est-il possible à cause de ma pratique sportive ?
Oui, surtout pour les professionnels ou pratiquants de sports extrêmes non encadrés. Mais des solutions alternatives existent via la délégation d’assurance.

Comment éviter les exclusions liées aux sports aquatiques ?
En comparant les contrats, en déclarant précisément votre pratique, et en choisissant une assurance qui accepte de couvrir l’activité, éventuellement avec garanties optionnelles.

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