Mutuelle : 5 solutions pour réduire le reste à charge !

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Assurer ses besoins de santé coûte cher, surtout pour les seniors qui sont les plus gros consommateurs d'actes et de produits médicaux. Leurs restes à charge peuvent être élevés malgré les remboursements de la Sécu et de la couverture complémentaire. En adoptant certains comportements vertueux, il est possible de réduire la facture, tout en étant protégé au mieux.

Des restes à charge importants pour les seniors

La Sécurité Sociale ne rembourse qu'une partie des frais de santé. En fonction de l'acte, du produit, de l'équipement, également de la situation du patient (femme enceinte, personne souffrant d'affection de longue durée, accidenté du travail, etc.) et du respect du parcours de soins coordonnés, un taux de prise en charge est appliqué au tarif de responsabilité fixé par l'Assurance Maladie. Le ticket modérateur est le montant restant à la charge de l’assuré une fois le remboursement opéré par l’assurance maladie obligatoire : il en résulte un reste à charge plus ou moins élevé, qui peut être remboursé en totalité ou de manière partielle par la mutuelle ou toute autre assurance santé complémentaire selon les conditions du contrat.

Certains frais ne sont jamais remboursés par la Sécu, comme les participations forfaitaires appliquées sur tout acte ou consultation, les franchises médicales qui concernent les médicaments et les actes paramédicaux, le forfait hospitalier et les dépassements d'honoraires des praticiens libéraux.

Après intervention de l'assurance maladie obligatoire, les restes à charge des assurés représentent près d'un quart des dépenses de santé. Après remboursement des organismes complémentaires, la part directement à la charge des assurés est de 7%. Ces restes à charge varient selon le type de soins et d'un patient à l'autre, ils peuvent être très importants pour certains assurés et être un vrai frein à l'accès aux soins.

L'âge est le principal déterminant du reste à charge après remboursement de la Sécu : il atteint en moyenne 1 000€ par an pour les plus de 85 ans, soit trois fois plus que pour les assurés autour de la quarantaine (chiffres Drees 2017), avec des dépenses de santé qui sont cinq fois supérieures.

Adoptez les bons réflexes

Avec l'âge, les besoins de santé changent et deviennent plus importants. Même en forme, un senior devra consulter plus régulièrement pour vérifier que les signaux sont au vert. Personne n'est épargné par les outrages du temps. Tôt ou tard, l'arthrose s'installe, la vision et l'audition déclinent, la santé dentaire défaille, autant de maux qui nécessitent un suivi régulier. Et en présence de pathologies, les visites chez le médecin s'enchaînent, la consommation de médicaments devient pérenne et les factures s'allongent.

Heureusement, des solutions existent pour limiter voire supprimer les restes à charge.

Privilégier les médecins de secteur 1

En choisissant un médecin de secteur 1, c'est-à-dire à tarifs conventionnés sans dépassements d'honoraires, vous avez l'assurance d'être remboursé du ticket modérateur par votre mutuelle. En revanche, vous risquez un reste à charge plus ou moins important si vous consultez un médecin de secteur 2 : les dépassements d'honoraires sont plus fréquents voire systématiques car les tarifs sont libres.

Si vous consultez un médecin de secteur 2, vérifiez qu'il adhère à l'Optam (Option pratique tarifaire maîtrisée), un dispositif qui plafonne les dépassements d'honoraires à 100% du tarif de convention. Le remboursement de la Sécu se fait sur la même base que celle des médecins de secteur 1, contrairement au secteur 2 sans adhésion à l'Optam où la base de remboursement est plus faible.

Votre mutuelle responsable a obligation de mieux rembourser les dépassements d'honoraires des médecins adhérents à l'Optam par rapport à ceux des praticiens non adhérents. Cette différence doit être au moins égale à 20 % par rapport au tarif de base de la prestation.

Respectez le parcours de soins coordonnés

Pour optimiser vos remboursements, passez toujours par votre médecin traitant. Il connaît votre historique de santé, il est donc le mieux placé pour vous orienter vers un spécialiste ou un autre professionnel de santé, sans compter que vous serez mieux remboursé si vous le consultez en priorité.

La Sécu applique des taux de remboursement désavantageux aux patients qui court-circuitent le parcours de soins coordonnés. Si vous consultez n'importe quel médecin, la consultation est remboursée au taux de 30% du tarif de convention au lieu de 70%.

Sauf cas d'urgence et visite chez certains professionnels consultables en direct (ophtalmologue, gynécologue, chirurgien-dentiste, stomatologue, psychiatre, sage-femme), vous serez pénalisé doublement : avec la réforme des contrats complémentaires dits solidaires et responsables, vous ne pouvez plus prétendre à une prise en charge totale de vos dépenses de santé en dehors du parcours de soins coordonnés. La mutuelle ne prend plus rembourser la différence causée par ce non-respect.

Utilisez les réseaux de soins

Les réseaux de soins reposent sur des partenariats entre un ou plusieurs organismes complémentaires et des professionnels de santé. Ces conventions comportent des engagements visant à garantir la qualité et le niveau des prestations, ainsi que les tarifs. 

Plus de la moitié des complémentaires santé sont liées à des réseaux d'opticiens, de dentistes et d'audioprothésistes, et même d'ostéopathes, permettant à près de 50 millions de bénéficiaires d'accéder à des professionnels de santé à tarifs maîtrisés. Le réseau de soins peut également comprendre des centres de soins avec différents médecins spécialistes (cardiologue, dermatologue...). Les noms de ces réseaux sont souvent inconnus du grand public (Kalivia, Santéclair, Seveane, Terciane, Carte Blanche Partenaire...).

Si vous consultez un prestataire du réseau de votre mutuelle, vous serez mieux remboursé que si vous consultez en dehors. Des plates-formes digitales et/ou téléphoniques ont été mises en place pour vous permettre de trouver facilement un professionnel affilié. Dans le cadre d’un réseau de soins, vous bénéficiez du tiers payant intégral : vous n'avez aucuns frais à régler

Profitez de la réforme du 100%

Depuis le 1er janvier 2021, vous avez accès à des produits d'optique (lunettes correctives), de dentaire (prothèses) et d'audiologie (aides auditives) sans reste à charge. La Sécu et votre mutuelle remboursent intégralement les équipements du panier 1 de ce dispositif qui permet à tout assuré couvert par un contrat responsable de bénéficier d'appareillages de qualité sans débourser un centime.

L'opticien, le dentiste comme l'audiologiste ont obligation de fournir un devis comportant au moins une prestation remboursée à 100%, libre à vous de choisir des produits plus chers dont la prise en charge par la mutuelle dépendra du niveau de garantie souscrit.

Changez de mutuelle !

Le marché de la complémentaire santé est vaste, un exercice de comparaison est toujours salutaire pour savoir si votre contrat est performant en termes de garanties, de prestations annexes et de tarifs. Avec votre comparateur Magnolia.fr, vous avez accès aux meilleures offres du moment. En quelques clics, vous recevez plusieurs devis sans engagement, et vous saurez si votre contrat en cours mérite votre fidélité. À défaut, il est simple d'en changer.

Depuis décembre 2020, vous pouvez résilier votre mutuelle à tout moment après l’expiration d’un délai d’un an à compter de la première souscription. Toutes les démarches sont effectuées par le nouvel organisme assureur dès lors que vous lui avez envoyé votre demande de souscription. Cela permet d'éviter une interruption de couverture.

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Normalement, un repli de taux est observé au printemps, premier temps fort de l’année pour le secteur immobilier. Le mouvement est précoce en 2024, les banques ayant à cœur de redynamiser le marché du crédit à l’habitat dès lors que la profitabilité sur les nouveaux prêts est rétablie. Premier arbitre du marché, la Banque Centrale Européenne (BCE) : face au reflux de l'inflation, elle a décidé de stopper la hausse de ses taux directeurs depuis octobre dernier, offrant davantage de stabilité aux banques et aux emprunteurs. Seconds arbitres, les banques : en renouant avec les marges, elles se montrent plus concurrentielles. Le crédit immobilier est redevenu un produit d’appel, raison pour laquelle les emprunteurs peuvent de nouveau négocier pour obtenir les meilleures conditions de financement. 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L’accès au crédit immobilier reste soumis aux règles d’octroi du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière), qui plafonnent le taux d’endettement à 35% des revenus nets (assurance emprunteur comprise) et la durée de remboursement à 25 ans (sauf exception jusqu’à 27 ans dans le neuf et dans l’ancien avec travaux). Malgré l’appel des courtiers et l’examen au Parlement fin avril d’une proposition de réforme du HCSF, la fin de la règle des 35% d’endettement risque de devenir l’Arlésienne du crédit immobilier. La Banque de France, par la voix de son gouverneur François Villeroy de Galhau, est farouchement opposée à toute réforme de la norme. Pourtant, nul besoin d’insister sur l’importance du reste à vivre, un indicateur de la capacité d’emprunt d’un ménage au moins aussi pertinent que le taux d’endettement. Heureusement, les pronostics sont bons. L’Observatoire anticipe des taux aux alentours de 3,25% à la fin de l’année sous l’influence, notamment, d’une probable baisse des taux directeurs de la BCE en juin prochain. En décembre 2023, avec une mensualité de 1 000€, vous pouviez emprunter 158 065€ sur 20 ans (taux nominal à 4,50%). Aujourd’hui, avec la même mensualité sur la même durée, vous empruntez 167 928€ (taux nominal à 3,80%). Bientôt, avec un taux à 3,25%, le montant grimpera à 176 306€. Votre pouvoir d’achat immobilier aura entre-temps progressé de 11,5%. On est loin de périodes euphoriques de 2021 où pour 1 000€ d'endettement mensuel, il était possible d'emprunter 217 441€ sur 20 ans au taux de 1% (hors garantie et assurance emprunteur).

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Mutuelle santé : prise en charge à 100% des fauteuils roulants avant fin 2024

D’ici fin 2024, les fauteuils roulants seront intégralement remboursés par l’Assurance maladie. La base de remboursement va être rehaussée et le reste à charge éventuel complété par les mutuelles santé. Magnolia.fr vous en dit plus sur la prise en charge de ces équipements qui sont le prolongement de la personne handicapée moteur. Remboursement intégral des fauteuils roulants par la Sécu et les mutuelles Il y a tout juste un an, le ministère de la Santé annonçait des changements en vue pour la réforme 100% Santé à partir de janvier 2024. Depuis janvier 2021, le dispositif permet d’être intégralement remboursé des lunettes de vue, des prothèses dentaires et des aides auditives après intervention de la Sécurité Sociale et des organismes de complémentaire santé. Selon une promesse faite par le président Macron en avril 2023, deux nouveaux équipements devaient être ajoutés dans cette prise en charge optimale : les prothèses capillaires et les fauteuils roulants. La promesse sera bientôt tenue pour les fauteuils roulants. Qu’ils soient manuels ou électriques, ils seront bien pris en charge à 100% par l’Assurance maladie et les mutuelles santé avant la fin 2024, comme l’ont annoncé les ministres chargés de la Santé et du Handicap jeudi 11 avril dernier. Des négociations entre la direction de la Sécurité sociale, les organismes de complémentaire santé, les fabricants et les distributeurs de fauteuils roulants sont en cours pour « trouver la meilleure approche », afin que « chacun puisse avoir accès à un fauteuil qui répond à ses besoins », selon les termes de Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées. Quant au remboursement intégral des perruques pour les personnes traitées par chimiothérapie, un travail sur les caractéristiques et la qualité des prothèses capillaires doit encore être réalisé pour que la mesure se déploie. Prise en charge des fauteuils roulants : un enjeu de justice sociale L’annonce du remboursement intégral des fauteuils roulants est un soulagement pour les personnes handicapées. Les usagers et les associations craignaient un recul du gouvernement pour des raisons budgétaires dans une période où l’État, asphyxié par la dette, cherche au moins 20 milliards d’euros d’économies en plus pour 2025. Un million de personnes en France ont besoin d’être équipées d’un fauteuil roulant, un chiffre voué à progresser en raison du vieillissement de la population. Reste à charge élevé sur les fauteuils roulants Un fauteuil roulant coûte entre 150€ et 10 000€ pour un modèle manuel, et jusqu’à 50 000€ pour un modèle électrique. Il faut ajouter les options et accessoires pour davantage de confort et d’autonomie (appui-tête, support dorsal, gouttière, tablette, verticalisateur), ainsi que l’entretien du matériel et le remplacement éventuel des pièces. L’Assurance maladie prévoit un remboursement partiel de la dépense sous réserve que le fauteuil fasse l’objet d’une prescription par un médecin (généraliste ou spécialiste) : entre 394,60€ pour un fauteuil non pliant, non réversible et à dossier non inclinable, et 603,65€ pour un siège pliant, à dossier inclinable ou à dossier non inclinable à articulation médiane entre 2 702,81€ pour un modèle électrique sans option et 3 938,01€ pour un fauteuil à assise adaptée avec repose-jambes, appuie-tête, dossier et inclinaison réglables par vérin pneumatique entre 1 559,84€ et 5 187€ pour un fauteuil verticalisateur. La liste des fauteuils roulants éligibles à une prise en charge est consultable sur le site du ministère de la Santé. Le modèle doit par ailleurs être certifié par le CERAH (Centre d’Études et de Recherche sur l’Appareillage des personnes Handicapées).  La personne handicapée peut bénéficier d’un complément de prise en charge par le département via la Prestation de Compensation du Handicap (PCH). Il n’empêche, le système actuel occasionne de lourds restes à charge. Le projet de réforme prévoyait de rehausser la base de remboursement à 2 600€ pour un fauteuil manuel et à 18 000€ pour un modèle électrique, un niveau jugé insuffisant par les associations et certains élus. Les négociations entre les différents acteurs visent à trouver un accord sur les prix limites de vente par catégorie de fauteuil, qui puisse garantir une marge suffisante à la filière et rentrer dans l’enveloppe budgétaire de l’État. Mutuelle et prise en charge complémentaire d’un fauteuil roulant Les tarifs opposables des fauteuils roulants sont souvent loin de la dépense engagée par l’assuré. D’autant que la personne handicapée doit généralement s’acquitter d’autres frais élevés pour soulager son quotidien : appareillage médical, lit médicalisé, matériel de transfert, chaise de douche, rampe de seuil, auxiliaire de vie, etc. Certains contrats de complémentaire santé permettent de limiter le reste à charge. La prestation dépend du niveau de garantie, qui peut aller jusqu’à 500% de la BRSS (Base de Remboursement de la Sécurité Sociale), parfois renforcée par un forfait additionnel qui atteint les 2 000€. Si vous estimez que votre mutuelle ne couvre pas suffisamment vos frais liés à l’achat et à l’entretien de votre fauteuil roulant, changez-en. Vous avez le droit de résilier votre mutuelle à tout moment après une année de souscription, sans pénalité financière ni motif à fournir. Mettez les offres en concurrence via un comparateur de mutuelle santé et accéder aux offres les plus compétitives du marché, en adéquation avec vos besoins de santé et votre budget.  

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Crédit immobilier : l’assurance emprunteur couvre-t-elle les allergies ?

Le printemps fait son retour et avec lui les allergies au pollen d’arbres et de graminées. Souffrir d’une allergie, quelle qu’elle soit, peut être considéré comme un risque aggravé par les assureurs de prêt immobilier. Faut-il déclarer ce problème de santé lors de la souscription à l’assurance emprunteur ? Quelles sont les conséquences sur le niveau de couverture et sur le tarif ? Allergie aux pollens : un enjeu de santé publique Environ 30% des adultes français souffrent d’allergies. Les projections de l’OMS indiquent que la moitié de la population sera touchée à l’horizon 2050. Le phénomène est loin d’être anecdotique par son ampleur et par les conséquences sur la santé publique. L’exposition aux pollens dès l’arrivée du printemps, au contact avec les yeux et les voies respiratoires, provoque des réactions plus ou moins invalidantes : difficulté à respirer, crises d’éternuement, yeux rouges et larmoyants, conjonctivite, toux, fatigue anormale, etc. La rhinite allergique et l’asthme allergique sont les deux formes d’allergie respiratoire les plus fréquentes, et souvent, un même individu souffre de ces deux pathologies. Une réaction allergique généralisée se caractérise par un choc anaphylactique qui comporte un risque vital majeur et nécessite un traitement d’urgence. Selon une étude réalisée en 2016 par des fédérations d’allergologues, l’allergie au pollen serait à l’origine d’au moins 7 millions de jours d’arrêt de travail chaque année. Le phénomène ne fait que s'aggraver avec le changement climatique. La France compte environ 3 millions d’asthmatiques, toutes causes confondues, l'asthme entraînant entre 1 000 et 2 000 décès chaque année. Assurance de prêt pour personne souffrant d’allergie À la lecture de ces chiffres, on comprend les difficultés potentielles auxquelles une personne allergique est confrontée lors d’une demande de crédit immobilier. La banque exige la souscription à l’assurance emprunteur pour se prémunir contre les défauts de paiement et sécuriser les sommes en jeu. Les risques couverts par l’assurance emprunteur Avant d’aborder la problématique de l’assurance en cas de pathologie allergique, rappelons l’importance de l’assurance de prêt immobilier. Si elle n’est pas légalement obligatoire, l’assurance emprunteur reste un préalable à l’obtention d’un crédit immobilier. Sa finalité est de prendre en charge tout ou partie des mensualités au cas où l’emprunteur est victime d’un accident de la vie. Elle repose sur deux types de garanties : les garanties obligatoires qui couvrent le décès et la perte totale et irréversible d’autonomie ; les garanties facultatives qui couvrent les arrêts de travail et l’invalidité. La perte d’emploi est une dernière garantie optionnelle, plus rarement souscrite. Les garanties nécessaires à l’octroi du prêt sont définies par la banque et portées à la connaissance de l’emprunteur via la fiche standardisée d’information. Sur la base de ce document, vous pouvez mettre les offres en concurrence grâce à un comparateur d’assurance de prêt immobilier. Vous n’êtes pas obligé de souscrire à l’assurance proposée par votre banque : crédit et assurance sont deux produits déliés depuis l’entrée en vigueur de la loi Lagarde, ce qui vous permet de faire jouer la délégation d’assurance pour bénéficier d’une couverture jusqu’à trois fois moins chère que la proposition bancaire, à garanties équivalentes. Déclarer son allergie dans le questionnaire de santé La souscription à l’assurance emprunteur passe par le questionnaire de santé. Ce formulaire renseigne l’assureur, qui peut être la banque ou un prestataire externe, sur votre historique de santé. Il va permettre au médecin-conseil de l’assureur d’évaluer les risques de santé afin de formuler une réponse et d’appliquer une tarification en conséquence. Ce questionnaire doit être rempli en toute bonne foi : vous ne devez omettre aucune information faisant l’objet d’une entrée ni faire de fausse déclaration, sinon vous risquez la nullité du contrat. Vous devez indiquer si vous souffrez d’allergie et en préciser la cause : allergie au pollen, allergie alimentaire, allergie aux acariens, allergie cutanée. Vous devez également indiquer le traitement éventuel que vous prenez chaque année, de manière régulière ou ponctuelle. Si vous avez déjà consulté un médecin allergologue, pensez à joindre le courrier qu’il a adressé à votre médecin traitant. Vous devez par ailleurs préciser si l’allergie dont vous souffrez a entraîné des arrêts de travail. Les garanties assurance pour emprunteur allergique Si votre allergie n’a jamais entraîné d’arrêt de travail durant les 5 dernières années, vous bénéficiez des garanties décès, invalidité et incapacité à des conditions standards. En revanche, vous pouvez être considéré comme emprunteur avec risque aggravé de santé si vous avez été déjà placé en arrêt de travail à cause de votre allergie. En fonction des conclusions du médecin-conseil, l’assureur peut appliquer une surprime et exclure les risques liés à l’allergie. Il peut aussi refuser de vous assurer s’il estime que le niveau de risques est trop élevé. L’exclusion de garantie touche généralement la garantie ITT (Incapacité Temporaire Totale de travail), celle qui couvre les arrêts de travail pour maladie ou accident. Cette garantie est systématiquement exigée par la banque dans le cadre d’un prêt immobilier destiné à financer l’achat de la résidence principale. Trouver une assurance pour emprunteur allergique Quel que soit le type d’allergie, faites jouer la délégation d’assurance emprunteur pour trouver un contrat adapté à votre situation au meilleur prix. Les assureurs alternatifs sont mieux placés que les bancassureurs pour couvrir les emprunteurs présentant des risques, quelle que soit leur nature (âge, santé, profession, pratique sportive). Comparez les offres en ligne et demandez à un courtier en assurance de prêt immobilier de vous accompagner pour vous aider à sélectionner la formule compétitive qui vous garantira une protection optimale. Si vous êtes déjà couvert par l’assurance de votre banque, vous pouvez bénéficier de la délégation en cours de prêt. La loi Lemoine vous autorise à changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans pénalités, sans avoir à attendre la date d’échéance. L’occasion vous est donnée de décrocher une assurance qui soit mieux adaptée à votre problématique, et bien souvent moins chère.