Mutuelle senior : le remboursement des aides auditives en 2024

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À l’occasion de la Journée mondiale de l’audition célébrée le dimanche 3 mars, Magnolia.fr revient sur la prise en charge des aides auditives par l’Assurance maladie et par les organismes de complémentaire santé. La réforme 100% Santé permet désormais à tous de ne pas renoncer à un équipement coûteux mais indispensable, faute de moyens financiers.

Remboursement des prothèses auditives

Depuis le 1er janvier 2021, vous pouvez bénéficier d’aides auditives sans reste à charge grâce à la réforme 100% Santé. Ce dispositif vise à améliorer l’accès à des soins très chers et mal remboursés par la Sécurité Sociale. Les trois domaines concernés sont l’audition, l’optique et le dentaire. Un assuré qui choisit un appareillage du panier 100% Santé n’a rien à débourser après l’intervention de l’Assurance maladie et de son organisme de complémentaire santé.

Le remboursement des audioprothèses par l’Assurance maladie accuse une baisse en 2023 : 376,2 millions d’euros contre 380,8 M€ en 2022. Ce léger repli de 1,2% est logique après le boom du dispositif 100% Santé. L’activité devrait reprendre en 2024 avec les premiers renouvellements des primo-appareillés du 100% Santé.

Quels appareils auditifs sont remboursés à 100% ?

Les appareils auditifs de la classe 1 sont intégralement pris en charge via le dispositif 100% Santé. Cette classe d’équipements doit permettre à l’assuré de bénéficier d’un appareillage doté des fonctions essentielles d’une aide auditive numérique. 

Les appareils de classe 1 répondent à un cahier des charges précis :

  • posséder une amplification sonore minimum de 30 décibels
  • posséder au moins 12 canaux de réglage
  • proposer au moins 3 des options suivantes : système anti-acouphènes, connectivité sans fil, directivité microphonique adaptative, réducteur de bruit du vent, fonction d’apprentissage de sonie, synchronisation binaurale, système anti-réverbération, bande passante élargie supérieure à 6 000 Hz.

Sur les conseils de votre audioprothésiste, vous sélectionnez le type d’appareil en fonction du degré de perte auditive :

  • intra-auriculaire
  • micro-contour d’oreille
  • contour d’oreille.

Certains appareils de classe 1 disposent d’une connectivité directe au smartphone.

Le prix de tous les équipements de ce premier panier est plafonné à 950€ par appareil (pour les assurés de 20 ans et plus), une somme qui est totalement prise en charge par l’Assurance Maladie et la mutuelle santé. Les prestations de suivi de l’aide auditive sont comprises dans le prix d’achat. Vous bénéficiez de 30 jours d’essai minimum et de 4 ans de garantie.

Quelle différence entre aide auditive classe 1 et classe 2 ?

Il existe deux catégories d’appareils auditifs : la classe 1 qui offre une prise en charge intégrale, et la classe 2, hors du dispositif 100% Santé. Les appareils de classe 2 proposent davantage de fonctions que ceux de classe 1. Ils offrent une meilleure performance notamment dans un environnement bruyant. 

Leurs prix ne sont pas plafonnés et sont librement fixés par l’audioprothésiste. Ce dernier doit obligatoirement vous proposer un devis présentant une offre 100% Santé pour chaque oreille à appareiller. Libre à vous de préférer un équipement hors panier 100%.

Les appareils de classe 2 sont remboursés par la Sécu aux mêmes conditions que les appareils de classe 1 : au taux de 60% sur la base d’un tarif fixé à 400€ par oreille. C’est le reste à charge qui fait la différence. Dans le cadre d’une aide auditive de classe 1, le reste à charge est nul après intervention de votre mutuelle. Pour une aide de classe 2, tout dépend du niveau de la garantie audition de votre mutuelle.

Comment faire pour avoir un appareil auditif gratuit ?

Si vous souhaitez bénéficier du dispositif 100% Santé, vous devez être couvert par une mutuelle dite solidaire et responsable. Environ 95% des organismes de complémentaire santé (mutuelles, assurances santé, institutions de prévoyance) répondent à cette appellation. Ce type de contrat est soumis à un cahier des charges qui l’oblige, entre autres, à proposer le remboursement intégral des aides auditives, mais aussi des prothèses dentaires (couronnes, bridges, dentiers) et des lunettes de correction, après intervention de la Sécu.

Il vous suffit de sélectionner un équipement du panier 100% pour bénéficier d’un appareillage entièrement gratuit.

Les personnes bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) peuvent elles aussi profiter du 100% Santé.

Une mutuelle senior adaptée

Rien ne vous oblige à vous équiper dans le panier 100% Santé. Vous pouvez préférer des aides auditives d’une gamme supérieure, auquel cas vous vous exposez à des restes à charge plus ou moins élevés. Le total de remboursement de la Sécu et de la mutuelle ne peut en aucun cas excéder 1 700€ par oreille dans le cadre des contrats solidaires et responsables.

Si votre trouble auditif nécessite un appareillage de la gamme 2, vérifiez les conditions de remboursement par votre mutuelle senior. La prise en charge doit couvrir le plafond des 1 700€ par oreille. À défaut, changez de contrat. La loi vous autorise à résilier votre mutuelle à tout moment après une année d’adhésion. Mettez les offres en concurrence via un comparateur de mutuelle santé et économisez jusqu’à 300€ par an à garanties équivalentes.

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Arnaques aux faux prêts immobiliers : 6 signes pour se protéger

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Les escrocs sévissent sur les réseaux sociaux avec des fausses publicités de crédit à l’habitat ou de faux sites de comparateurs de crédit. Les plus crédules transmettent leurs coordonnées et sont ensuite démarchés par téléphone ou par mail. Pour accréditer leur discours, les voleurs n’hésitent pas à utiliser les logos de prestataires parfaitement agréés par les autorités financières. Les victimes signent alors une fausse offre de prêt et versent un apport personnel par virement, parfois au sein même de la banque dont le nom a été usurpé. La méthode est identique concernant le rachat de crédit. Les victimes sont généralement des personnes qui ont engagé des travaux de rénovation énergétique et qui sont démarchées par téléphone pour faire un regroupement de crédit. L’escroc, qui se présente comme un courtier, leur demande de faire un virement pour solder le premier crédit sur un compte désigné qui est le sien. Le ménage abusé se retrouve alors à rembourser deux fois le crédit. Repérer une fausse offre de prêt immobilier Certains signes, dont certaints facilement repérables, doivent vous alerter sur la tentative d’arnaque au faux crédit. Faux nom de domaine ou faux logo Les escrocs sont passés maîtres dans l’art de créer de faux sites proposant des produits fictifs comme des crédits. Le faux site ressemble parfois à s’y méprendre à l’original. Vérifiez qu’il existe un lien vers les conditions générales de vente (CGV) et vers les mentions légales, toutes deux obligatoires. Voici d’autres vérifications à faire : Allez sur le service WHOIS qui permet de vérifier le nom de domaine et le propriétaire d’un site web : si le site est hébergé à l’étranger ou s’il est récent, renoncez. L’adresse du site doit toujours commencer par https:// avec un petit cadenas à gauche de l’adresse : cela indique un site offrant un paiement sécurisé. Tapez le nom du site suivi de « arnaque » pour vérifier s’il existe un article ou un forum le dénonçant. Repérez les fautes d’orthographes, les erreurs de frappe ou les expressions inappropriées : un organisme crédible comme l’administration ou les banques n’en fait pas. Taux trop attractif L’indice qui doit immédiatement vous mettre la puce à l’oreille est un taux trop bas, bien en-deçà de la moyenne du marché, et proposé avant même de négocier au regard de votre profil. Cliquez sur les comparateurs en ligne pour vérifier le niveau actuel des taux d’emprunt : un taux inférieur de 0,5 à 2 points est forcément une arnaque. Le taux d’intérêts sur 20 ans oscille actuellement entre 3,35% et 3,75% pour un très bon ou bon dossier, et au-dessus de 4% pour les autres (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Pas de mention du TAEG L’organisme prêteur doit vous fournir toutes les informations réglementaires avant la signature de l’offre de prêt. Le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) doit obligatoirement être mentionné dans toutes les publicités, les offres de crédit et les contrats de prêt. Cet indicateur agrège tous les coûts liés à l’obtention du financement, dont l’assurance emprunteur. Annonce pressante Si l’on vous promet un crédit dans les 24h ou 48h, ou que l’annonce vous demande de vous décider très rapidement, passez votre tour. Un vrai courtier ou conseiller bancaire a besoin de temps pour étudier votre dossier, analyser tous les éléments de solvabilité, avant de formuler une offre de prêt. Identité du courtier Vous avez tous les outils pour vérifier l’identité du courtier. Ce dernier doit être dûment enregistré à l’Orias, le registre officiel des intermédiaires en assurance, banque et finance, placé sous la tutelle du ministère de l’Économie. Le site est accessible à tous et permet de vérifier que l’intermédiaire est bien homologué et autorisé à exercer. L’ACPR donne par ailleurs accès au public à la liste noire des sites ou entités non autorisés à proposer en France. Demande d'argent Dernier indice qui doit vous alerter sur l’escroquerie en cours, l'arnaqueur vous demande de verser de l’argent. Les courtiers n’ont pas le droit d’encaisser une quelconque somme d’argent avant le déblocage des fonds ou la signature de l’acte authentique chez le notaire. Ils ne peuvent en outre encaisser d’apport personnel ni le solde d’un crédit. La confusion avait pu l’emporter il y a un an quand certains courtiers ayant pignon sur rue avaient facturé des frais de courtage abusifs alors qu’aucune offre de prêt n’avait été signée. Ils justifaient cela par le service de conseil.  

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Santé : le rôle des pharmaciens et opticiens élargi depuis juin 2024

Si vous souffrez d’une angine ou d’une cystite, vous n’avez plus besoin de passer par votre médecin traitant pour vous faire prescrire des médicaments, il suffit d’aller en pharmacie pour les obtenir. Les fonctions des opticiens ont été par ailleurs élargies en cas de modification de la correction visuelle. Ces deux mesures visent à désengorger les cabinets des médecins généralistes et des ophtalmologistes tout en apportant une solution aux déserts médicaux. Voici tout ce qu’il faut savoir sur les nouvelles prérogatives de ces deux professionnels de santé et la prise en charge par l’Assurance maladie et les mutuelles. Nouvelles prérogatives pour les pharmaciens Il est désormais possible d’obtenir des antibiotiques dans une pharmacie sans ordonnance d’un médecin en cas d’angine ou de cystite. Cette nouvelle mesure contenue dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2024 est entrée en vigueur le 19 juin dernier. Pour que le pharmacien puisse délivrer le traitement, il doit avoir suivi une formation spécifique obligatoire, sauf s’il a déjà suivi une formation mentionnée dans l’arrêté du 17 juin 2024. Fonctionnement du dispositif en pharmacie L’obtention d'antibiotiques sans ordonnance en cas d’angine suspectée est autorisée uniquement aux patients âgés de plus de 10 ans. Avant de vous délivrer le traitement médicamenteux, le pharmacien habilité doit réaliser un TROD, ou Test Rapide d’Orientation Diagnostique qui va permettre de confirmer ou d’écarter l’origine bactérienne à streptocoque A de l’angine. Il s’agit d’un simple prélèvement effectué à l’aide d’un écouvillon au fond de la gorge. En cas de test positif, le pharmacien peut délivrer les antibiotiques adaptés. Le traitement de la cystite obtenu directement en pharmacie concerne les femmes âgées entre 16 et 65 ans. En cas de symptômes sans fièvre, le pharmacien demande à la patiente de réaliser un test urinaire sur bandelette, avant de délivrer le médicament si le résultat est positif. Pour ces deux pathologies, angine à streptocoque A et cystite, les médicaments fournis en pharmacie sans prescription d’un médecin sont remboursés par l’Assurance maladie aux conditions habituelles, dès lors qu’ils font partie des produits remboursables. Votre mutuelle santé prend en charge le ticket modérateur, c’est-à-dire la différence entre le tarif conventionné et le remboursement de la Sécu. Attestation de délivrance Le pharmacien doit vous remettre une attestation de délivrance et inscrire toutes les informations relatives à la délivrance du traitement dans votre DMP (Dossier Médical Partagé), à savoir : Nom du pharmacien Date de réalisation du test Identification unique du test Nom du médicament Posologie et durée du traitement. Si vous n’avez pas de DMP ou si l’inscription n’est pas possible, le pharmacien doit alors transmettre l’attestation à votre médecin traitant. Pour mémoire, le DMP n’est pas obligatoire et n’a aucune incidence sur vos remboursements. Il s’agit d’un espace de stockage sécurisé de vos données de santé que vous pouvez partager selon votre consentement avec les professionnels de santé qui vous soignent. Nouvelles attributions pour les opticiens Depuis le 29 juin 2024, les modalités de primo-prescription de verres correcteurs ou de lentilles de contact évoluent. Les opticiens-lunetiers ont désormais le droit d’adapter la prescription de l’ophtalmologiste ou de l’orthoptiste lors de la première délivrance sous réserve de respecter les conditions suivantes : L’ordonnance ne doit pas mentionner une éventuelle opposition de l’ophtalmologiste à toute modification de correction. L’opticien doit réaliser un examen de réfraction pour vérifier la correction nécessaire. Il doit solliciter l’accord écrit du prescripteur en l’informant de l’adaptation envisagée. Il doit utiliser une messagerie sécurisée ou un moyen garantissant la confidentialité des échanges. L’absence de réponse dans les 10 jours vaut pour accord. L’opticien conserve la réponse du prescripteur jusqu’à expiration de la durée de validité de l’ordonnance. L’opticien est par ailleurs autorisé à procéder au renouvellement de délivrance de verres correcteurs sans que vous ayez besoin de retourner consulter votre ophtalmo, dès lors que votre ordonnance est toujours valide. Là encore, l’opticien doit réaliser un examen de réfraction avant d’adapter la correction, sauf opposition du prescripteur expressément mentionnée sur l’ordonnance. 100% Santé en optique Les lunettes de correction (verres et monture) peuvent être intégralement remboursées dans le cadre du dispositif 100% Santé. Cette réforme en place depuis 2021 supprime les restes à charge en optique, prothèses dentaires et aides auditives pour tout équipement sélectionné dans le premier panier de soins. Si vous êtes couvert par une mutuelle responsable, vous n’avez rien à payer, l’appareillage étant entièrement pris en charge par la Sécu et l’organisme complémentaire. Vous êtes toutefois libre de choisir un produit hors du panier 100% Santé. Auquel cas, vous vous exposez à des restes à charge plus ou moins bien remboursés par votre mutuelle en fonction du niveau de garanties souscrit. Il est possible de panacher, c’est-à-dire de choisir une monture en dehors du panier 100% Santé et des verres sans reste à charge, et inversement. La monture est toujours remboursée par la mutuelle responsable dans la limite de 100€. Selon la réglementation, le renouvellement d’un équipement complet en optique (verres et monture) est fixé à 2 ans pour les adultes et les enfants de 16 ans et plus, et à 1 an pour les enfants de moins de 16 ans. Un renouvellement anticipé est cependant autorisé en cas de dégradation de la vue. Lorsque l’équipement est choisi en dehors du dispositif 100% Santé, la prise en charge par la Sécu est abaissée et il n’y a aucune obligation de couverture intégrale par le contrat responsable.