Assurances : les tarifs vont flamber en 2025

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La fin de l’année est encore loin, mais on connaît déjà les politiques tarifaires en matière d’assurance pour l’année suivante. Selon les enquêtes menées par les cabinets d’actuariat auprès des professionnels, les cotisations vont s’envoler en 2025, après une année 2024 déjà marquée par une forte inflation des tarifs. En assurance auto comme en habitation, il sera difficile d’échapper à une augmentation des primes pouvant aller jusqu’à +15%. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les tarifs de mutuelle santé vont eux aussi prendre l’ascenseur. Magnolia.fr fait le point sur les hausses tarifaires à prévoir sur toutes les assurances du quotidien et vous donne de précieux conseils pour les limiter.

Assurance habitation : la faute aux catastrophes naturelles

Malgré une inflation qui devrait repasser sous la barre des 2% d’ici décembre, les primes d’assurance habitation vont nettement progresser en 2025. Selon le cabinet Facts & Figures, l’augmentation est chiffrée entre +10% et +12%, soit plus du double des augmentations observées en 2023 et 2024. Certains assureurs pourraient alourdir la facture en rehaussant les primes de +15% sur les maisons et les pavillons.

La raison principale de cette envolée des tarifs en MRH est la recrudescence de phénomènes climatiques extrêmes. Ils ont entraîné plus de 10 milliards d’euros d’indemnisation en 2022 et 6,5 Md€ en 2023, bien au-delà des sommes constatées entre 2017 et 2021 (en moyenne 3,5 Md€). Et parmi ces fléaux naturels, la sécheresse : elle touche environ 10 millions de maisons et de pavillons et représente une charge annuelle comprise entre 750 M€ et 1 Md€ pour les assureurs.

En conséquence de l’augmentation du nombre des aléas climatiques dévastateurs, à compter du 1er janvier 2025, le taux de cotisation Cat Nat passera de 12% à 20% sur les contrats d’assurance de dommages aux biens d’habitation et professionnels. Cette augmentation de contribution ajoutera 1,2 Md€ au régime de couverture des catastrophes naturelles. Ce taux était inchangé depuis 25 ans.

Assurance auto : le coût élevé des réparations

Le taux de cotisation Cat Nat concerne également les contrats d’assurance auto. Il est rehaussé de 6% à 9% en janvier prochain. Cet ajustement alimente la hausse des primes, estimée entre +4% et +6%, mais c’est principalement le coût toujours plus élevé des pièces détachées (+8% en un an), couplé à celui de la main-d’œuvre dans les garages, qui explique le phénomène. Le cabinet Facts & Figures pointe aussi du doigt le comportement dégradé des Français au volant.

L’évolution du parc automobile est aussi un facteur aggravant. Une réparation sur un véhicule électrique coûte 21% de plus que sur un modèle essence. 

Mutuelle santé : jusqu’à +8,5% de hausse tarifaire

Si la complémentaire santé n’est pas une assurance obligatoire, elle n’en reste pas moins indispensable si l’on veut limiter voire supprimer les restes à charge sur les dépenses de santé. Les études menées par les cabinets d’actuaires confirment une hausse des tarifs des mutuelles en 2025, comprise entre +4,5% et + 8,5%, avec des pics à +10% selon les prestataires. L’indexation moyenne devrait être autour de 5%.

Les facteurs inhérents à cette nouvelle flambée des prix sont connus, à commencer par le vieillissement de la population, les transferts de charge et la revalorisation des tarifs des consultations.

Nos 4 astuces pour limiter la hausse des tarifs d’assurance en 2025

Les augmentations des tarifs d'assurance, qu'il s'agisse d'assurance habitation, auto ou santé, sont malheureusement récurrentes et peuvent peser lourd sur le budget d'un ménage. Cependant, il existe des astuces efficaces pour limiter ces hausses. Voici 4 méthodes clés à mettre en œuvre :

Comparer les offres régulièrement

  • Pourquoi : Le marché des assurances est très concurrentiel, et chaque année, les compagnies d’assurance ajustent leurs tarifs. En comparant les offres, il est possible de trouver des assurances moins chères ou de négocier de meilleures conditions avec son assureur actuel. À garanties équivalentes, vous pouvez économiser jusqu’à 300€ par an sur votre mutuelle santé.
  • Comment : Utiliser des comparateurs en ligne ou faire appel à un courtier en assurance pour bénéficier d’une vue d’ensemble du marché et des tarifs disponibles.

Réévaluer ses garanties

  • Pourquoi : Avoir une couverture complète est important, mais certaines garanties peuvent être inutiles ou redondantes. En réajustant les garanties à ses besoins actuels, on peut réduire les primes d’assurance. La garantie maternité des contrats famille n’a plus aucune utilité quand les enfants sont grands.
  • Comment : Analyser son contrat en détail, évaluer les risques réels et supprimer les garanties superflues pour alléger le coût total.

Augmenter sa franchise

  • Pourquoi : Plus la franchise (la part des frais restant à la charge de l’assuré en cas de sinistre) est élevée, plus la prime d'assurance est basse. Cela permet d’économiser sur les cotisations mensuelles.
  • Comment : Discuter avec son assureur pour ajuster la franchise à un niveau plus élevé, tout en restant raisonnable sur les risques encourus. Cet arbitrage est difficile, entre l’effort financier que vous êtes prêt à assumer en cas de sinistre et votre budget assurance.

Profiter des offres groupées

  • Pourquoi : De nombreuses compagnies d’assurance proposent des remises si l’on souscrit plusieurs contrats (auto, habitation, santé) chez elles. Ces offres groupées peuvent faire économiser des sommes importantes. Sachez également qu'il est souvent intéressant de souscrire sa mutuelle senior en couple.
  • Comment : Regrouper ses contrats auprès d’un même assureur et vérifier les remises appliquées lors de la souscription.

En appliquant ces astuces, il est possible de maintenir un tarif d’assurance stable et d'éviter ou limiter les augmentations excessives.

Dernières publications

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PTZ : de nouvelles communes en zones tendues depuis le 6 septembre 2025

La carte de France des zones tendues a connu une nouvelle mise à jour. Un arrêté du 6 septembre 2025 modifie le zonage ABC, un outil incontournable pour comprendre la tension du marché immobilier dans chaque commune française. Derrière ce classement se cachent des conséquences concrètes, aussi bien pour les acheteurs que pour les locataires ou encore les investisseurs, et notamment pour les primo-accédants qui empruntent via le PTZ. Qu’est-ce que le zonage ABC en immobilier ? Mis en place en 2003, le zonage ABC a pour mission de classer les communes françaises selon l’équilibre – ou le déséquilibre – entre offre et demande de logements. Il existe 5 catégories : Zone A bis : la plus tendue, qui regroupe Paris et sa première couronne, avec des prix et loyers très élevés. Zone A : concerne les grandes agglomérations où la tension est forte, avec des loyers élevés. Zone B1 : couvre les métropoles régionales et les villes attractives où le marché reste dynamique. Zone B2 : inclut les communes moins tendues mais où une demande significative subsiste. Zone C : représente le reste du territoire, considéré comme détendu, dont les zones rurales. Ces zones servent de base à l’État pour adapter sa politique du logement, qu’il s’agisse d’aides financières ou de dispositifs de soutien à l’accession à la propriété. Défini par arrêté, le zonage géographique pour les aides au logement est défini par arrêté, avec une liste détaillée de toutes les communes des zones Abis, A, B1 et B2. Les communes non listées appartiennent de facto à la zone C. Une révision importante du zonage ABC en septembre 2025 Le zonage ABC n’est pas figé : il évolue régulièrement pour refléter la réalité du marché. Après une révision en juillet 2024, le ministère du Logement a publié, le 6 septembre 2025, un nouvel arrêté actualisant la carte. Cette fois-ci, 468 communes changent de catégorie. Plus de la moitié rejoignent les zones dites tendues (A, A bis ou B1).     147 intègrent la zone B2     247 rejoignent la zone B1     64 basculent en zone A, où la tension immobilière est particulièrement forte. À l’inverse, seules 19 communes ont été rétrogradées, retrouvant ainsi le classement qui était le leur avant la mise à jour du 5 juillet 2024. L’objectif affiché est de mieux calibrer les aides publiques dans les territoires où les prix flambent et où la demande excède largement l’offre. Le détail des communes concernées figure au Journal officiel, et un simulateur en ligne sur service-public.fr permet de connaître rapidement la zone de sa ville. Attention toutefois : la mise à jour du simulateur n’interviendra que le 30 septembre 2025. Pourquoi ce zonage est-il si important ? Ce classement ne se limite pas à une simple cartographie : il influence directement la vie quotidienne des ménages et des investisseurs. Concrètement, le zonage ABC sert à : fixer les plafonds de loyers dans certains dispositifs (Pinel, Loc’Avantages, Denormandie…) ; déterminer les plafonds de ressources pour accéder à un logement social ; conditionner l’éligibilité à des aides financières comme le prêt à taux zéro (PTZ). Ainsi, habiter en zone A bis ou en zone C ne donne pas accès aux mêmes droits ni aux mêmes opportunités d’investissement. Le PTZ : un dispositif lié au zonage ABC Le prêt à taux zéro (PTZ) est une aide de l’État destinée à faciliter l’accession à la propriété des ménages primo-accédants. Il s’agit d’un crédit immobilier sans intérêts, dont le montant et les conditions dépendent de plusieurs critères : les revenus fiscaux du foyer la composition familiale le coût de l’opération immobilière le zonage ABC. Le PTZ est toujours complété par un crédit classique ; il ne peut financer l’intégralité de l’achat du logement. Et comme tout prêt immobilier, il doit être garanti par une assurance emprunteur. Depuis le 1er avril 2025, une réforme a élargi l’accès au PTZ dans le neuf : il est désormais possible d’en bénéficier sur tout le territoire, sans distinction de zone. Le PTZ est par ailleurs étendu à la maison individuelle, exclue du dispositif en 2021. En revanche, pour l’achat d’un logement ancien avec travaux, le zonage reste déterminant. Le bien doit impérativement être situé en zone B2 ou C pour ouvrir droit au PTZ. L’enveloppe des travaux doit en outre représenter au moins 25% du financement bancaire. Autrement dit, les ménages qui souhaitent acheter dans des territoires détendus peuvent profiter de cette aide, à condition de respecter les plafonds de ressources et de réaliser un minimum de travaux d’amélioration. Conséquences pour les investisseurs Le zonage ABC ne concerne pas uniquement les accédants à la propriété. Il joue également un rôle central dans les dispositifs d’investissement locatif. Par exemple : Le Pinel et le Pinel Plus (supprimés fin 2024 et non remplacés par un autre dispositif) reposaient sur ce zonage pour définir l’éligibilité des communes et encadrer les loyers. Seuls les logements neufs pouvaient être acquis via le Pinel. Le dispositif Denormandie dans l’ancien se base également sur ce classement. Il est considéré comme le Pinel pour l’immobilier ancien. Avec Loc’Avantages (ex-Louer Abordable ou Cosse), les plafonds de loyers appliqués aux bailleurs dépendent directement de la zone du bien. En pratique, un investisseur en zone A ne pourra pas louer au même prix qu’un bailleur en zone C, même si les logements présentent des caractéristiques similaires. Ce cadre vise à protéger les locataires dans les zones tendues tout en encourageant l’investissement dans les zones plus détendues. Un outil de régulation au service de la politique du logement Le zonage ABC est donc bien plus qu’un classement administratif. C’est un levier de régulation du marché immobilier, qui permet à l’État d’adapter son soutien selon les réalités locales. Dans les zones tendues, il s’agit de freiner la hausse des prix et de mieux encadrer l’accès au logement. Dans les zones détendues, l’objectif est plutôt de stimuler la demande et d’encourager les ménages à acheter, notamment grâce au PTZ. Avec la révision de septembre 2025, plusieurs centaines de communes voient leur statut évoluer, ce qui peut changer la donne pour de nombreux ménages. Qu’il s’agisse d’un projet d’achat, d’une demande de logement social ou d’un investissement locatif, connaître la zone de sa commune est devenu incontournable.

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DPE : un QR code obligatoire depuis le 1er septembre, ce qui change pour vous

Depuis le 1er septembre, une nouvelle mesure s’applique à tous les diagnostics de performance énergétique (DPE). Chaque rapport délivré par un diagnostiqueur doit désormais comporter un QR code, situé en haut à droite du document. En le scannant avec un smartphone, locataires et acheteurs peuvent vérifier instantanément l’authenticité du diagnostic, et s’assurer qu’il correspond bien à la version enregistrée auprès de l’Ademe (Agence de la transition écologique). Jusqu’à présent, cette vérification nécessitait de saisir manuellement un code à 13 chiffres sur le site de l’Ademe. Avec le QR code, la démarche devient rapide, intuitive et accessible à tous, limitant les risques liés aux faux diagnostics. Qu’est-ce que le DPE et quels problèmes a-t-il rencontrés ces dernières années ? Le rôle du DPE dans une transaction immobilière Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document obligatoire pour vendre ou louer un bien. Il classe les logements du vert (économe) au rouge (très énergivore), en fonction de leur consommation et de leur impact environnemental. Un outil central renforcé par la loi Climat et résilience Depuis la loi Climat et résilience de 2021, le DPE est devenu un instrument clé de la transition énergétique. Les passoires thermiques sont progressivement exclues du marché locatif : depuis janvier 2025, les logements classés G ne peuvent plus être loués, et les classes F puis E suivront dans les prochaines années. Les limites de fiabilité du dispositif avant 2021 Avant sa réforme, le DPE souffrait d’un manque de cohérence. Selon les diagnostiqueurs, les méthodes de calcul variaient et donnaient lieu à des écarts notables dans les résultats. Les fraudes et diagnostics de complaisance Chaque année, près de 70 000 diagnostics seraient établis de manière frauduleuse. Ces « DPE de complaisance » attribuent volontairement une meilleure note pour permettre la vente ou la location de logements énergivores. Un impact direct sur la valeur des biens Le DPE influence fortement le marché immobilier. Une mauvaise note entraîne souvent une baisse de prix significative, tandis qu’un diagnostic artificiellement valorisé peut tromper acheteurs et locataires, avec des conséquences financières et juridiques lourdes. Vers plus de transparence avec le QR code obligatoire Pour restaurer la confiance et fiabiliser le dispositif, l’État a instauré le QR code obligatoire sur tous les diagnostics. Cette mesure s’inscrit dans un plan plus large de lutte contre la fraude. Un QR code pour authentifier chaque diagnostic Une vérification instantanée et fiable Grâce au QR code, il suffit d’un scan pour accéder directement au portail officiel de l’Ademe. Si aucun diagnostic ne correspond, cela signifie que le document est faux. Une garantie pour acheteurs et locataires Les acheteurs peuvent ainsi s’assurer que la valeur réelle du bien correspond à son étiquette énergétique, tandis que les locataires vérifient que le logement respecte bien la réglementation, notamment l’interdiction de louer un bien classé G. Un dispositif qui protège aussi les propriétaires Les propriétaires honnêtes bénéficient eux aussi de cette mesure, car elle évite la concurrence déloyale avec ceux qui auraient recours à des diagnostics falsifiés. La fraude au DPE : un fléau pour le marché immobilier Une proportion faible mais lourde de conséquences Même si les fraudes ne représentent que 1,7 % des diagnostics réalisés, elles concernent environ 70 000 dossiers par an. Un chiffre jugé inacceptable par la ministre du Logement, Valérie Létard, compte tenu de l’impact du DPE sur la valeur d’un bien. Des effets sur la location et la vente… et le crédit immobilier Un faux DPE peut permettre à un propriétaire de continuer à louer un logement interdit à la location, ou tromper un acheteur sur l’ampleur des travaux à réaliser. Une mauvaise note entraîne une décote, parfois de 10 à 20 %, selon la zone et le type de logement. Ces dérives faussent le marché et fragilisent la confiance des ménages. Dans le cadre d’un prêt immobilier, les banques regardent attentivement l’étiquette énergétique du bien convoité pour proposer un plan de financement adapté. Certains établissements conditionnent en effet l’octroi du crédit à la réalisation de travaux permettant de monter d’une ou deux classes dans l’échelle du DPE. D'autres accordent des taux préférentiels si le logement présente une étiquette vertueuse.  Un second QR code pour contrôler les diagnostiqueurs Une nouvelle étape prévue à l’automne Un deuxième QR code viendra compléter le dispositif dans les prochains mois. Il permettra de vérifier les qualifications des diagnostiqueurs et de s’assurer qu’ils ne sont pas radiés de leur profession. Une sécurisation à double niveau Avec un code dédié au document et un autre au professionnel, le gouvernement entend instaurer une transparence totale et mettre fin aux dérives qui fragilisent le dispositif depuis plusieurs années. Conclusion : plus de confiance grâce au QR code L’instauration du QR code obligatoire sur le DPE marque une avancée majeure. Cette innovation sécurise les transactions, protège locataires et acquéreurs, et redonne de la crédibilité à un outil longtemps critiqué pour ses incohérences. Avec l’arrivée prochaine d’un second QR code dédié aux diagnostiqueurs, le dispositif gagne en transparence et en fiabilité. Le DPE s’affirme ainsi comme un élément incontournable dans la valorisation et la mise en conformité des logements sur le marché immobilier.

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Mutuelle santé : 8 stratégies d’économie pour 2026

En 2025, les cotisations de mutuelle santé ont connu une nouvelle envolée, avec des hausses allant de 6% à 20% selon les prestataires. Entre le vieillissement de la population, la progression des dépenses médicales et la baisse du remboursement de la Sécurité sociale, la tendance ne devrait pas s’inverser en 2026. Dans ce contexte, les ménages cherchent des moyens concrets de réduire leur budget tout en conservant une bonne couverture santé. Anticipez ! Voici 8 stratégies d’économie pour mieux absorber la progression inévitable des tarifs de complémentaire santé en 2026. Pourquoi les mutuelles santé vont-elles coûter plus cher en 2026 ? Avant d’explorer les solutions d’optimisation, il est essentiel de comprendre les facteurs qui pèsent sur les cotisations : Augmentation du coût des soins : consultations médicales, hospitalisations et médicaments connaissent une inflation continue. Moindre remboursement de la Sécurité sociale : certaines prestations sont de moins en moins couvertes, ce qui reporte la charge sur les complémentaires. Vieillissement de la population : plus de seniors = plus de dépenses médicales. Extension du panier 100 % Santé (réforme du reste à charge zéro en optique, dentaire et audiologie) : bénéfique pour l’accès aux soins, mais générant un coût pour les mutuelles. Ces éléments expliquent pourquoi les assureurs ajustent leurs tarifs à la hausse. La clé est donc d’anticiper et d’adopter des stratégies intelligentes pour maîtriser son budget. Stratégie n°1 : Comparer les offres pour trouver la mutuelle la plus adaptée Utiliser un comparateur en ligne Les comparateurs de mutuelles santé permettent d’analyser rapidement plusieurs devis selon votre profil (âge, situation familiale, besoins médicaux, budget). Cela évite de payer pour des garanties inutiles. Renégocier régulièrement Une fois par an, il est recommandé de vérifier si l’offre actuelle reste compétitive. Grâce à la résiliation infra-annuelle en mutuelle santé, vous pouvez changer de contrat à tout moment après 12 mois de souscription, sans frais ni motif à fournir. Stratégie n°2 : Choisir un contrat responsable La mutuelle responsable respecte un cahier des charges défini par l’État. En contrepartie, ce contrat bénéficie d’une fiscalité allégée en comparaison avec la mutuelle non-responsable : 7% au lieu de 14% pour la TSA (Taxe de Solidarité Additionnelle) et 12,27% au lieu de 20,27% pour la TSCA (Taxe Spéciale sur les Conventions d’Assurance). Les avantages du contrat responsable Remboursement minimal et 100 % Santé :Tous les assurés bénéficient de niveaux de prise en charge minimum pour les soins : le ticket modérateur, c’est-à-dire la différence entre le tarif conventionné et le remboursement de la Sécu, est intégralement pris en charge par la mutuelle. Sont également remboursés en totalité les coûts de certains équipements optiques, dentaires et d'appareils auditifs dans le cadre de la réforme « 100 % Santé », garantissant un reste à charge de zéro.  Respect du parcours de soins coordonnés : Le contrat encourage la consultation du médecin traitant avant de voir un spécialiste, ce qui est un prérequis pour être mieux remboursé par la Sécurité Sociale et la mutuelle.  Prise en charge du forfait hospitalier : La mutuelle couvre le forfait journalier hospitalier, les frais d'hébergement et de repas lors d'une hospitalisation. Meilleur équilibre entre coût et protection. Opter pour un contrat non responsable peut sembler séduisant (garanties plus étendues), mais il entraîne souvent un surcoût conséquent. Stratégie n°3 : Adapter ses garanties à ses besoins réels Faire le point sur sa consommation médicale Si vous allez rarement chez le médecin, il n’est pas nécessaire de payer pour des remboursements élevés en médecine courante. À l’inverse, si vous portez des lunettes, privilégiez une mutuelle qui couvre bien l’optique. Supprimer les garanties superflues Pas besoin de remboursement d’orthodontie adulte si vous n’êtes pas concerné. Pas d’intérêt à payer pour des dépassements d’honoraires si vous consultez uniquement dans le secteur 1. Un contrat personnalisé permet d’économiser jusqu’à 20 % par an. Stratégie n°4 : Utiliser le tiers payant et les réseaux de soins partenaires Qu’est-ce que le tiers payant ? Le tiers payant évite d’avancer les frais chez le médecin, en pharmacie ou à l’hôpital. Non seulement pratique, il limite aussi le risque de mauvaise surprise liée aux remboursements. Les réseaux de soins De nombreuses mutuelles sont partenaires de réseaux de professionnels de santé (opticiens, dentistes, audioprothésistes). Ces partenariats offrent des tarifs négociés, parfois 30 % moins chers que le marché (Carte Blanche, Klesia, Itelis, Santéclair, Sévéane, Kalixia). En 2026, avec la hausse des prix de l’optique et de l’auditif, utiliser ces réseaux sera un moyen efficace de réduire le reste à charge. Stratégie n°5 : Profiter des avantages de la mutuelle collective Mutuelle d’entreprise Vous êtes salarié ? La mutuelle entreprise est obligatoire depuis janvier 2016 dans le secteur privé et elle le sera à l’horizon janvier 2026 dans le secteur public. Elle est financée au moins à 50 % par l’employeur, ce qui la rend souvent plus intéressante qu’un contrat individuel. Sauf exemptions autorisées, vous êtes obligé d’y adhérer. Portabilité des droits En cas de chômage, vous pouvez conserver le contrat collectif de complémentaire santé gratuitement jusqu’à 12 mois, sous certaines conditions, selon le principe de portabilité de la mutuelle. Attention à la retraite Au moment du départ en retraite, vous pouvez également conserver votre mutuelle entreprise. Il est toutefois conseillé de comparer les offres car le contrat, qui devient alors individuel, est intégralement à la charge de l’ancien salarié, ce qui entraîne souvent une forte hausse. Stratégie n°6 : Pensez aux aides publiques Complémentaire santé solidaire (CSS) Accessible sous conditions de ressources, la Complémentaire Santé Solidaire ou CSS (fusion de la CMU-C et de l’ACS) permet d’obtenir une couverture gratuite ou à moindre coût (entre 8€ et 30€ par mois selon l’âge de l’assuré). Contrats spécifiques aux travailleurs indépendants Réservée uniquement aux TNS, la mutuelle loi Madelin permet de déduire les cotisations du bénéfice imposable. Ces aides, souvent méconnues, peuvent alléger considérablement le budget santé en 2026 si vous êtes concerné. Stratégie n°7 : Anticiper ses besoins futurs Les cotisations augmentent fortement avec l’âge : un senior de 70 ans paie en moyenne deux fois plus qu’un trentenaire. Solutions pour limiter l’impact Souscrire tôt : un contrat pris plus jeune reste plus avantageux. Éviter les ruptures : changer trop souvent de mutuelle peut entraîner des surprimes et des délais de carence sur les garanties onéreuses (hospitalisation, optique, dentaire, etc.). Prévoir des renforts progressifs via les garanties modulables : mieux vaut ajouter une option optique ou dentaire au moment où le besoin se présente, plutôt que payer pour des garanties inutiles pendant des années. Stratégie n°8 : Miser sur la prévention et les services innovants Téléconsultation médicale Certaines mutuelles intègrent un service de téléconsultation gratuit. Cela permet de limiter les déplacements et de réduire le coût des consultations. Applications santé Suivi de la vaccination, rappels de traitement, coaching bien-être : ces services annexes aident à mieux gérer sa santé et à éviter des dépenses inutiles. Prévention En adoptant une bonne hygiène de vie (alimentation, activité physique, dépistages réguliers), vous limitez les risques de pathologies lourdes, donc de dépenses médicales importantes. Sachez par ailleurs que la mutuelle responsable est tenue de rembourser 2 actes de prévention par an : cela peut être les vaccins, les dépistages (non remboursés par la Sécurité Sociale), les bilans de santé. Conclusion : une gestion proactive pour alléger la facture en 2026 En 2026, la tendance reste à la hausse des cotisations de mutuelle santé. Mais en combinant plusieurs leviers – comparaison des offres, adaptation des garanties, recours aux réseaux de soins, utilisation des aides publiques et choix d’un contrat responsable – il est possible de réduire significativement son budget santé sans sacrifier la qualité de sa couverture.