Immobilier locatif : acheter un logement occupé

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Le logement que vous souhaitez acquérir est déjà occupé par un locataire ? Cela va être compliqué si vous comptez l'habiter prochainement. En revanche, en tant qu'investisseur, vous pérénnisez vos revenus locatifs, mais vous êtes lié aux contraintes réglementaires.

 

 

Une décote sur le prix de vente

Investir dans un logement occupé présente plusieurs avantages, au premier rang desquels la décote du prix de vente par rapport à un logement sans occupant. En général, une maison ou un appartement occupé par un locataire est vendu de 5% à 15% moins cher que s'il était cédé vide de tout occupant.

La décote dépend de plusieurs critères précis :

  • la durée du bail restant à courir : plus la date d'échéance est éloignée, plus importante est la décote ;
  • le niveau du loyer par rapport au marché locatif : la décote est d'autant plus élevée que le loyer est en dessous des prix du marché ;
  • la qualité du bien et sa surface : les petites surfaces comme les studios subissent une décote plutôt faible (au plus 10%) ;
  • le type de bien : en location meublée où la durée du bail n'est que d'un an, aucune décote n'est à espérer puisque l'investisseur récupère son bien rapidement.

La décote peut atteindre 30% en fonction de la situation du locataire et de son contrat de bail, en particulier avec les baux soumis à la loi de 1948, qui concernent uniquement les logements construits avant le 1er septembre 1948 et pour lesquels les locataires ont signé un bail avant le 23 décembre 1986. Ces contrats de bail présentent des caractéristiques très spécifiques qui peuvent vous questionner en tant qu'investisseur sur la poursuite de votre projet :

  • le locataire bénéficie du maintien dans les lieux à l'expiration du contrat de bail ;
  • en cas de décès du locataire, le droit au maintien est accordé sans limitation de durée au profit du conjoint survivant, des enfants mineurs jusqu'à leur majorité ou des personnes handicapées qui vivent dans le logement de façon effective depuis au moins un an ;
  • la revalorisation annuelle du loyer est soumise à des plafonds fixés par décret ;
  • le droit à congé ne peut être exercé qu'en cas de travaux importants ou pour y habiter, sous réserve de motif sérieux ;
  • le congé doit être accompagné d'une proposition de relogement par le nouveau propriétaire.

Des revenus locatifs existants

En achetant un logement occupé, vous n'avez pas à chercher de locataire ni à payer de frais de recherche facturés par une agence immobilière. Vous bénéficiez immédiatement de revenus issus des loyers et vous connaissez le rendement locatif du logement. C'est un atout pour financer l'achat à crédit. La banque sera plus encline à vous octroyer le prêt, sachant que les loyers tombent tous les mois, permettant ainsi de compenser tout ou partie des mensualités.

Assurez-vous toutefois auprès du futur ancien propriétaire de la fiabilité du locataire. Avant de vous engager définitivement, vérifiez que les loyers ont toujours été payés régulièrement et sans incident. Demandez l'historique des quittances au vendeur. Tout litige ou retard éventuel doit vous alerter sur le profil du locataire. Souscrivez en tous cas une assurance ou garantie loyers impayés qui vous protège contre les impayés et dégradations matérielles. Le montant de la cotisation peut être déduit de vos revenus fonciers lors de sa déclaration d’impôt sur le revenu.

Attention aux droits du locataire en place

L'assurance de toucher des revenus locatifs réguliers est un avantage non négligeable de l'acquisition d'un logement occupé, mais vous devez respecter les conditions du bail signé entre le locataire et l'ancien propriétaire jusqu'à l'échéance du contrat. Non seulement vous ne pouvez obliger le locataire à quitter les lieux, mais vous ne pouvez modifier les termes du bail (montant du loyer, mode de révision, etc.).

La hausse annuelle du loyer se fait par application de l'IRL (Indice de référence des loyers) si une clause du bail le prévoit. Au renouvellement du bail, vous ne pouvez pas augmenter librement le loyer. La fixation du nouveau loyer doit tenir compte des loyers habituellement pratiqués dans le voisinage pour les logements à caractéristiques similaires et vous devez indiquer des exemples dans la proposition que vous remettez au locataire au moins 6 mois avant la fin du bail.

Si vous souhaitez récupérer le logement à l'issue du bail, pour l'occuper ou le revendre, vous êtes soumis à l'article 15 de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989. Le motif de reprise doit être légitime et sérieux, notamment l'occupation du logement par vos ascendants ou descendants. Le délai de préavis est de 6 mois pour une location vide et de 3 mois pour une location meublée. La date du congé donné au locataire dépend de la date d’échéance du bail en cours. En cas de contestation, le juge peut vérifier la réalité du motif du congé et le respect des obligations prévues au présent article. Il peut notamment déclarer non valide le congé si la non-reconduction du bail n'apparaît pas justifiée par des éléments sérieux et légitimes.

Dernières publications

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Nouvelle taxe sur les complémentaires santé en 2026 : les assurés, premières victimes

Les relations entre le gouvernement et les organismes complémentaires santé continuent de se tendre. Après plusieurs années de hausses importantes des cotisations, l’État a décidé de sévir. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 prévoit en effet la création d’une taxe exceptionnelle de 2,05 % sur les cotisations des mutuelles et assureurs santé. Le gouvernement justifie cette mesure par le déséquilibre croissant entre les efforts de la Sécurité sociale et les marges, supposées, des complémentaires. En bout de chaîne, ce sont les assurés qui vont payer. Une nouvelle taxe pour sanctionner les excès des mutuelles Révélé par Contexte, média européen indépendant consacré à la politique, le texte officialise une mesure que la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, avait déjà évoquée au début de l’année. Elle reprochait alors aux complémentaires santé d’avoir exagéré les augmentations de cotisations pour 2025. Le gouvernement avait promis de prendre des mesures correctives si les tarifs ne reflétaient pas la réalité des coûts de santé. C’est désormais chose faite. Le PLFSS 2026 prévoit que tous les organismes complémentaires (mutuelles, institutions de prévoyance et assureurs privés) seront soumis à une taxe exceptionnelle de 2,05 % sur les montants des cotisations versées par leurs adhérents. Cette contribution viendra s’ajouter à la taxe de solidarité additionnelle (TSA), déjà très lourde : 13,27 % pour les contrats responsables (95% des offres, régis par un cahier des charges) 20,27 % pour les contrats non responsables, c’est-à-dire ceux qui ne respectent pas le cadre de garanties fixé par les pouvoirs publics. À partir de 2026, la fiscalité des complémentaires va donc encore s’alourdir, ce qui pourrait avoir un effet de ricochet sur les cotisations payées par les assurés. Le gouvernement justifie la mesure par un déséquilibre croissant Pour justifier cette décision, le gouvernement met en avant une évolution structurelle du système de santé. Dans l’avant-projet de loi, il rappelle que la part de la Sécurité sociale (AMO) dans la prise en charge des dépenses de santé a considérablement augmenté ces 10 dernières années, en raison du vieillissement de la population et du nombre croissant de patients atteints d’affections de longue durée (ALD). Ainsi, le taux moyen de prise en charge des soins par l’Assurance maladie obligatoire est passé de 76 % en 2012 à 79,6 % en 2022. En parallèle, la part supportée par les complémentaires santé n’a pas augmenté dans les mêmes proportions, alors même qu’elles justifient régulièrement les hausses de cotisations par un alourdissement supposé de leurs charges. Le gouvernement estime donc que les organismes complémentaires ont profité d’une situation favorable, en augmentant leurs tarifs sans réelle contrepartie pour les assurés, alors que la Sécurité sociale supporte de plus en plus de dépenses. Pourtant, le dernier rapport de la Drees (Direction de la Recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) sur les comptes de la santé indique une orientation différente :  la part de la Sécurité Sociale dans le remboursement des dépenses médicales est passée de 79,9% en 2023 à 79,4% en 2024 ; celle des complémentaires progresse de 0,3 point, passant de 12,5% en 2023 à 12,8% en 2024. Des hausses de cotisations jugées excessives L’exécutif reproche aux mutuelles d’avoir appliqué des augmentations de cotisations trop importantes, notamment en 2025, alors que certaines justifications avancées ne se sont jamais concrétisées. Selon l’exposé des motifs du texte, la hausse des cotisations de mutuelle santé pour 2025 s’élève à environ 6 % en moyenne, une progression calculée « par anticipation » d’une hausse du ticket modérateur (part laissée à la charge du patient) sur les consultations et les médicaments que le gouvernement n’a finalement pas mise en œuvre. Pour l’État, les assureurs ont anticipé une réforme qui n’a jamais vu le jour, sans pour autant revoir leurs tarifs à la baisse. Le phénomène est récurrent. Les augmentations se sont enchaînées depuis plusieurs années : +3,1 % en 2021 +2,9 % en 2022 +6 % en 2023 +8% en 2024 En 5 ans, les tarifs des complémentaires santé ont progressé de 27%, soit deux fois l’inflation cumulée sur la période (+13,3%).  Pour les pouvoirs publics, cette tendance traduit une dérive tarifaire injustifiée. L’État souhaite donc rétablir un certain équilibre entre les efforts de la collectivité et les marges dégagées par les organismes complémentaires. Les mutuelles dénoncent une décision injuste Cette nouvelle taxe ne va pas manquer de raviver les tensions entre le ministère de la Santé et les acteurs du secteur. Depuis plusieurs mois, les échanges entre les deux camps sont particulièrement tendus. Les mutuelles, de leur côté, contestent la version gouvernementale et affirment que les hausses de cotisations sont liées à plusieurs facteurs objectifs. Elles mettent en avant notamment : Les transferts de charges décidés par l’État, notamment sur les soins dentaires depuis 2023, qui ont entraîné une augmentation de leurs dépenses L’élargissement du périmètre du contrat de mutuelle responsable, qui impose de nouvelles obligations de remboursement La mise en œuvre du dispositif 100 % Santé ou zéro reste à charge, qui a renforcé la couverture des soins en optique, dentaire et audiologie, augmentant mécaniquement les remboursements qu’elles doivent assumer. Selon elles, ces évolutions réglementaires expliquent en grande partie la hausse des primes, et non une recherche de profit. Certaines estiment même que la taxe de 2,05 % pourrait aggraver la situation en les incitant à répercuter la charge fiscale sur les assurés. Effet boomerang pour les assurés Si l’objectif affiché du gouvernement est de protéger les assurés face à l’envolée des cotisations, la mise en place d’une nouvelle taxe pourrait produire l’effet inverse. En effet, les mutuelles pourraient décider d’intégrer cette contribution supplémentaire dans leurs tarifs, entraînant une nouvelle hausse des primes à partir de 2026. Certaines voix, y compris au sein du secteur public, redoutent déjà une spirale inflationniste : plus les pouvoirs publics taxent les organismes complémentaires, plus ces derniers ajustent leurs tarifs, pénalisant in fine les ménages. D’autres, au contraire, estiment que la taxe enverra un signal fort de régulation, incitant les mutuelles à plus de transparence dans la fixation de leurs cotisations et à une meilleure gestion de leurs marges. La seule parade à l’envolée des tarifs dont disposent les assurés est la résiliation infra-annuelle en mutuelle santé. Depuis décembre 2020, vous pouvez résilier votre contrat à tout moment après une année de souscription. Cela vous donne l’opportunité de trouver une formule moins chère et mieux adaptée en utilisant un comparateur de mutuelle santé. Vous avez accès aux offres les plus compétitives du moment en adéquation avec vos besoins médicaux. À garanties équivalentes, vous pouvez économiser jusqu’à 300 € par an.

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Budget 2026 : MaPrimeRénov’ recentrée sur les passoires thermiques

Le projet de loi de finances pour 2026 confirme une politique moins généreuse en matière d'aides à la transition écologique. MaPrimeRénov’, principal dispositif public dédié à la rénovation énergétique des logements, va être profondément recentré sur les passoires thermiques à partir de janvier 2026. L’objectif est de concentrer les moyens sur les logements les plus énergivores et de rationaliser l’enveloppe budgétaire de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), chargée de distribuer l’aide. Un recentrage budgétaire pour « mieux rénover » Présenté le 14 octobre 2025 en Conseil des ministres, le projet de loi de finances (PLF) 2026 acte un recentrage de MaPrimeRénov’ sur les logements jugés prioritaires, c’est-à-dire ceux classés E, F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE). Le gouvernement justifie cette évolution par une volonté de rendre la rénovation énergétique plus efficace. Les rénovations d’ampleur seront axées sur les passoires thermiques, tandis que les aides par geste cibleront avant tout la décarbonation. En clair, l’État souhaite orienter les subventions vers des projets à fort impact environnemental, tout en évitant la dispersion des fonds publics. Ce recentrage s’inscrit également dans une logique de stabilisation des dépenses de l’Anah, dont les moyens ont été largement sollicités ces dernières années en raison du succès de MaPrimeRénov’. MaPrimeRénov’ rénovation d’ampleur : priorité aux logements les plus énergivores Le resserrement des critères d’accès à MaPrimeRénov’ rénovation d’ampleur n’est pas une surprise. Il avait déjà commencé à s’appliquer dès le 30 septembre 2025, date de la réouverture du guichet, fermé depuis le 23 juin à la suite d’un trop grand nombre de demandes et d’une multiplication des fraudes. Jusqu’à la fin de l’année 2025, seuls 13 000 nouveaux dossiers peuvent encore être déposés. 71 828 rénovations d’ampleur ont déjà été engagées entre janvier et septembre, contre 37 626 sur la même période en 2024. Cette envolée du nombre de chantiers a incité le gouvernement à revoir sa copie dans une période de disette budgétaire. À partir de 2026, les rénovations d’ampleur seront exclusivement réservées aux passoires thermiques, c’est-à-dire aux logements classés E, F ou G sur l’échelle du DPE. Les biens classés C et D sont désormais exclus du dispositif. Ce choix entraîne la suppression du bonus de sortie de passoire thermique, qui représentait jusqu’ici 10 % supplémentaires sur le montant total des travaux. Le gouvernement considère que cette aide n’a plus lieu d’être puisque seules les passoires continueront à bénéficier de MaPrimeRénov’ pour des rénovations globales. Des plafonds de travaux revus à la baisse Le recentrage de MaPrimeRénov’ s’accompagne également d’un abaissement significatif des plafonds de travaux subventionnables. Jusqu’en juin 2025, le plafond maximal atteignait 70 000 euros pour une rénovation globale. À compter du 1er janvier 2026, ces montants chutent : 30 000 euros pour des travaux permettant un gain de 2 classes au DPE  40 000 euros pour une amélioration de 3 classes. Ces plafonds réduits traduisent une volonté de maîtriser la dépense publique tout en maintenant un niveau d’aide incitatif pour les ménages modestes. En parallèle, l’éligibilité des foyers sera rétablie progressivement. D’ici au 31 décembre 2025, seuls les ménages modestes peuvent encore bénéficier du dispositif. Les foyers aux revenus intermédiaires et supérieurs retrouveront leur droit à MaPrimeRénov’ rénovation d’ampleur à partir du 1er janvier 2026. MaPrimeRénov’ par geste : des travaux désormais exclus L’autre volet du dispositif, MaPrimeRénov’ par mono-geste, qui finance un seul type de travaux (changement de chaudière, isolation, ventilation…), subira lui aussi des ajustements notables. Dès 2026, l’isolation thermique (murs extérieurs ou intérieurs) et l’installation de chaudières biomasse (à bois ou à granulés) ne seront plus éligibles. Le gouvernement justifie cette mesure par un souci de cibler la décarbonation et la sobriété énergétique plutôt que la simple amélioration du confort thermique. L’exclusion des chaudières biomasse, pourtant plébiscitées ces dernières années, s’explique également par une volonté de contenir les coûts budgétaires et de favoriser les pompes à chaleur et systèmes moins dépendants du bois ou des granulés, dont les prix ont fortement fluctué. Lors d’un point presse, le ministère de l’Économie a évoqué une économie attendue de 0,5 milliard d’euros sur le budget global de MaPrimeRénov’ en 2026. Toutefois, le PLF ne précise pas encore le montant total qui sera consacré à l’aide. Pour mémoire, l’enveloppe 2025 atteignait 3,6 milliards d’euros. Vers un modèle d’aide plus sélectif mais plus ciblé Le Budget 2026 marque donc une nouvelle étape : celle d’une aide publique plus sélective, mais aussi plus stratégique. En concentrant MaPrimeRénov’ sur les passoires thermiques, le gouvernement souhaite accélérer la transition écologique du parc immobilier français. Ces logements très énergivores représentent environ 5 millions d’habitations en France et constituent un frein majeur à la neutralité carbone.

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Vaccins après 60 ans : qui rembourse ? Assurance Maladie ou mutuelle santé ?

Après 60 ans, rester à jour dans ses vaccins est indispensable pour préserver sa santé. Mais leur coût peut vite peser sur le budget. Heureusement, une mutuelle senior adaptée permet de compléter les remboursements de la Sécurité sociale et de réduire fortement le reste à charge. Pourquoi la vaccination devient indispensable après 60 ans En vieillissant, le système immunitaire perd de son efficacité. Les défenses naturelles, qui nous protégeaient dans la jeunesse, deviennent moins performantes face aux infections. Une simple grippe peut évoluer vers une bronchite sévère, un zona peut provoquer des douleurs chroniques et invalidantes, et une infection pulmonaire comme la pneumonie peut mener à une hospitalisation. Indispensable dans les jeunes et très jeunes années, la vaccination garde toute son importance quand on a 60 ans ou plus. Elle permet de limiter les risques de complications, de réduire le nombre d’hospitalisations et, in fine, de préserver la qualité de vie des seniors.  Toutefois, la question financière reste un frein pour beaucoup : tous les vaccins ne sont pas gratuits, et certains représentent un budget conséquent. D’où l’importance du rôle des mutuelles santé seniors. Quels sont les vaccins recommandés après 60 ans ? Le calendrier vaccinal officiel recommande plusieurs injections et rappels pour les personnes âgées. Ces vaccins ne visent pas seulement à protéger l’individu, mais aussi à limiter la propagation des virus au sein de la population. Vaccin contre la grippe saisonnière : à renouveler chaque année. Il diminue nettement les risques de complications respiratoires, en particulier chez les plus fragiles. Vaccin contre le zona : conseillé dès 65 ans, il évite l’apparition des douleurs post-zostériennes, souvent très difficiles à supporter au quotidien. Vaccin antipneumococcique : destiné à prévenir des infections pulmonaires ou méningées graves. Rappels DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite) : à réaliser tous les 10 ans, afin de maintenir une immunité durable. Rappels contre le Covid-19 : organisés en fonction de l’évolution des épidémies et des recommandations sanitaires. Tous ces vaccins n’ouvrent pas droit au même niveau de remboursement, ce qui explique pourquoi la mutuelle santé devient un maillon essentiel de la prévention. Le remboursement des vaccins pour seniors par l’Assurance Maladie La Sécurité sociale applique un barème de remboursement précis, qui varie selon les vaccins : Grippe : totalement gratuite pour les plus de 65 ans et les personnes à risque. Zona : remboursement à 65% sur la base de 188,37 € pour les personnes de 65 ans et plus et les patients immunodéprimés d’au moins 18 ans ; nécessite 2 doses Pneumocoque : remboursement à 65 % du tarif conventionnel, soit autour de 40 € pour un coût d’environ 60 €. DTP (diphtérie, tétanos et poliomyélite) : remboursement à 65 % sur prescription médicale Covid-19 : gratuit pour tous, même si vous ne faites pas partie des personnes prioritaires (personnes à risques, professionnels de santé, personnes en contact avec des personnes à risques). Si certains vaccins sont intégralement couverts, d’autres engendrent un reste à charge non négligeable, surtout pour les seniors qui doivent déjà gérer d’autres dépenses de santé. Important : la prise en charge de l’injection du vaccin dépend du professionnel de santé qui la réalise ou du statut du patient :  60% (infirmier)  70% (médecin, pharmacien d’officine ou sage-femme)  100% pour les femmes enceintes et les personnes en ALD (Affection de Longue Durée). Bon à savoir : la campagne annuelle de vaccination contre la grippe saisonnière et contre le Covid-19 s’étalera conjointement du 14 octobre 2025 au 31 janvier 2026. L’importance d’une mutuelle senior Une mutuelle santé adaptée aux plus de 60 ans peut considérablement alléger la facture. Son rôle est multiple : Compléter le remboursement de la Sécurité sociale en couvrant le ticket modérateur. Proposer un forfait prévention incluant les vaccins, les dépistages et parfois d’autres actes médicaux préventifs (bilan de santé par exemple). Faciliter l’accès au tiers payant, permettant d’éviter l’avance de frais en pharmacie ou chez le médecin. Donner accès à des réseaux de soins avec tarifs négociés pour les vaccins non remboursés. Grâce à ces dispositifs, le reste à charge des seniors peut devenir quasi nul, rendant la vaccination accessible à tous les budgets. Bon à savoir : les contrats de mutuelle responsable doivent a minima proposer 2 actes de prévention par an ; les vaccins comme le DTP en font partie. Conseils pratiques pour bien gérer ses vaccins après 60 ans Vérifier les garanties de sa mutuelle, en particulier dans la rubrique “actes de prévention”. Utiliser le tiers payant dès qu’il est proposé pour ne pas avancer de frais. Planifier ses rappels de vaccins selon les recommandations saisonnières (par exemple, grippe en automne). Comparer les offres de mutuelles seniors, certaines proposant jusqu’à 200 € de forfait prévention par an. Vous avez le droit de résilier votre complémentaire santé à tout moment et sans frais après une année de souscription en vertu du principe de résiliation infra-annuelle en mutuelle santé. Vous pouvez comparer les offres du moment via un comparateur en ligne et trouver rapidement une offre moins chère et/ou mieux adaptée à vos besoins. À garanties équivalentes, l’écart de tarif peut aller jusqu’à 300 €.  La mutuelle, un allié indispensable pour la vaccination des seniors Après 60 ans, rester à jour dans ses vaccinations est une stratégie incontournable pour préserver sa santé. Pourtant, les coûts associés peuvent décourager certains. Grâce à l’action combinée de la Sécurité sociale et d’une mutuelle senior bien choisie, il est possible de réduire le reste à charge à quelques euros, voire à zéro. En investissant dans une complémentaire santé incluant un forfait prévention, les seniors s’assurent non seulement de rester protégés contre les principales maladies infectieuses, mais aussi de préserver leur pouvoir d’achat. La vaccination n’est donc pas une dépense superflue : c’est un véritable investissement dans la qualité de vie et la longévité. FAQ – Les questions fréquentes des seniors sur les vaccins Les vaccins sont-ils obligatoires après 60 ans ? Non, mais ils sont vivement conseillés pour limiter les complications graves liées aux infections. Le vaccin contre la grippe est-il gratuit chaque année ? Oui, il est pris en charge à 100 % pour les plus de 65 ans et les personnes fragiles. Que couvre la mutuelle santé ? Elle complète le remboursement de la Sécurité sociale et peut inclure un forfait prévention spécifique aux vaccins. C’est même une obligation pour les mutuelles dites responsables et solidaires. Combien coûte le vaccin contre le zona ? Plus de 170 € en pharmacie. Avec une mutuelle adaptée, le reste à charge peut descendre à seulement 5 €. Peut-on se faire vacciner directement en pharmacie ? Oui, depuis novembre 2022, pour un grand nombre de vaccins, il n’est plus nécessaire de consulter un médecin au préalable. Le pharmacien d’officine ne peut toutefois administrer les vaccins vivants atténués (ROR, zona, BCG, varicelle, fièvre jaune) aux personnes immunodéprimées.