Immobilier : quoi de neuf en janvier 2022 ?

Vue aérienne des toits de Paris

Plusieurs changements entrent en vigueur en janvier 2022 dans le domaine de l’immobilier et auront un impact sur les projets, qu’il s’agisse d’un achat dans le neuf ou dans l’ancien, ou d’une construction. Tour d’horizon des nouvelles réglementations et des conditions d’emprunt. 

Rénovation énergétique

Pour encourager les Français à améliorer la performance énergétique de leur logement et à engager des travaux dans ce sens, il est devenu nécessaire de les orienter dans la nébuleuse de normes à respecter et d'aides publiques à leur disposition. Le portail France Rénov' est opérationnel depuis le 1er janvier 2022. Il guide toute personne souhaitant rénover son habitat, le réhabiliter ou l'adapter en prodiguant des conseils personnalisés sur les travaux à réaliser et les aides financières disponibles.

Le site permet également de trouver un artisan qualifié RGE (Reconnu Garant de l'Environnement), agrémentation nécessaire pour que le client puisse prétendre à une aide financière comme MaPrimRénov', le dispositif phare d'aide à la rénovation énergétique. Mais pour soulever toutes les réticences et faciliter le passage à l'acte, les ménages peuvent bénéficier de tiers de confiance, intitulés "Mon Accompagnateur Rénov'", qui ont pour mission de guider la réalisation des démarches (plan de financement, accès aux aides, etc.) et l'organisation des travaux.

Réglementation Environnementale 2020

La RE2020 devient la nouvelle norme pour les bâtiments neufs en remplacement de la RT2012 et concerne les demandes de permis de construire ou les déclarations préalables déposées à compter du 1er janvier 2022 pour la construction et la rénovation de bâtiments d'habitation.

Cette réglementation révolutionne de A à Z la manière de concevoir un bâtiment, a fortiori à usage d'habitation, en insistant sur la performance de l'isolation quel que soit le mode de chauffage installé et en garantissant aux occupants un logement adapté aux conditions climatiques futures par l’introduction d’un objectif de confort en été. Un des axes de la RE2020 est que les bâtiments produisent davantage d'énergie qu'ils n'en consomment.

Digitalisation des permis de construire

L'État simplifie les démarches administratives en dématérialisant les autorisations d'urbanisme. Depuis le 1er janvier 2022, tout usager peut déposer sa demande de permis de construire en ligne ; la version papier peut toujours se pratiquer. 

Par ailleurs, les communes de plus de 3 500 habitants doivent être dotées d'un portail qui permet de gérer toute demande d'autorisation d'urbanisme à distance. La digitalisation du processus doit réduire les durées d'instruction et éviter les erreurs.

Le service public a mis en ligne une assistance qui oriente au mieux le pétitionnaire dans la constitution de son dossier.

Taxe d'habitation

En 2022, seuls 20% des contribuables doivent s'acquitter de la taxe d'habitation, soit 6 millions de foyers. Cette taxe est vouée à disparaître en 2023, une réforme qui concerne uniquement la résidence principale, les détenteurs d'une résidence secondaire devront toujours la payer annuellement.

Bonne nouvelle pour ceux qui n'ont pas encore bénéficié de la suppression de la taxe d'habitation : ils peuvent prétendre à une exonération de 65%, quels que soient leurs revenus. L'administration a mis en ligne un simulateur qui permet de calculer la diminution de cette taxe.

Encadrement des conditions de crédit

Les candidats à l'emprunt immobilier connaissent le refrain depuis un an déjà : le taux d'endettement est limité à 35% des revenus nets (avant impôt), et la durée de remboursement ne doit pas dépasser 25 ans (jusqu'à 27 ans en cas d'achat sur plan, de construction d'une maison neuve ou d'acquisition avec lourds travaux de rénovation). Mises en œuvre en janvier 2021, ces règles s'imposent aux établissements bancaires depuis le 1er janvier 2022.

Le Haut Conseil de Stabilité Financière avait formulé des recommandations dès fin 2019 dans le but de prévenir un endettement excessif des ménages et un déséquilibre financier des banques dans un contexte d'octroi débridé des crédits à l'habitat. Finis les durées très longues qui pouvaient aller jusqu'à 35 ans et les taux d'effort surpassant haut la main le tiers des ressources d'un ménage. La protection des emprunteurs prime, quitte à exclure de l'accès à la propriété de nombreux Français, à commencer par les jeunes actifs sans apport personnel.

La nouveauté en 2022 est que les banques ont obligation de respecter l'encadrement réglementaire du crédit immobilier sous peine de sanctions. Elles peuvent toutefois déroger à la norme à hauteur de 20% de leur production pour leurs clients qui achètent leur résidence principale dont 30% de primo-accédants.

Deux paramètres essentiels viennent freiner l'accès au crédit immobilier à certains profils :

  1. le taux d'endettement est calculé assurance emprunteur incluse. Pour mémoire, l'assurance représente en moyenne 40% du coût global d'un prêt à l'habitat, soit le deuxième poste de dépenses après les intérêts. En cas de risques aggravés, elle pèse autant voire plus que les intérêts, ce qui alourdit le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) qui doit légalement rester sous le seuil de l'usure.
  2. en cas d'investissement locatif, les futurs loyers sont ajoutés au montant des revenus (méthode standard) et non soustraits du montant des charges (méthode différentielle). La seconde méthode est plus favorable, car elle permet de minimiser le taux d'endettement, mais elle n’est plus autorisée par le régulateur. Pour les détenteurs d'un crédit sur une premier bien immobilier, l'accès à l'investissement locatif est désormais très compliqué.

Taux au plancher

Last but not least, les taux d'intérêt sont toujours aussi attractifs. Rien de nouveau si ce n'est que la tendance est légèrement orientée à la baisse, avec des contractions entre 0,05% et 0,15% selon les réseaux bancaires et les durées. Le taux moyen oscille entre 0,59 et 0,80% (hors assurance et coût des sûretés) sur 15 ans, entre 0,85% et 1,10% sur 20 ans et autour de 1,15% sur 25 ans.

Le phénomène est surprenant alors que les signaux sont plutôt en faveur d'une remontée : le taux de l'inflation a atteint 2,8% sur un an en décembre 2021 et l'emprunt d'État obligataire sur 10 ans (OAT 10 ans), qui sert de référence aux banques pour déterminer les taux fixes des crédits immobiliers, affiche un rendement en hausse continue depuis un mois (+0,290% le 11 janvier). Les banques veulent rester attractives en ce début d'année, qui marque le premier temps fort du marché immobilier, et se livrent une concurrence féroce sur ce produit d'appel qu'est le crédit immobilier.

Publié par Herve Labatut

Dernières publications

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Achat immobilier : le boom des maisons individuelles en 2025

Depuis le retour de la maison neuve dans le périmètre du prêt à taux zéro (PTZ), le marché de la maison individuelle connaît une véritable renaissance. Après une année 2024 historiquement morose pour le secteur, les indicateurs sont à nouveau au vert. Cette dynamique s’explique non seulement par des conditions de financement plus favorables, mais aussi par des changements structurels dans les attentes des ménages et des innovations du secteur. Un rebond spectaculaire des ventes de maisons individuelles En 2024, le marché de la maison individuelle avait touché le fond, avec seulement 50 000 unités vendues, loin derrière la moyenne annuelle habituelle de 120 000 ventes. Mais début 2025, un vent d’optimisme souffle à nouveau sur la construction. Les plus grands constructeurs annoncent une reprise spectaculaire, avec des prévisions de 80 000 à 90 000 ventes d’ici la fin de l’année, soit une hausse de près de 80 % par rapport à l’année précédente. Parmi les principaux moteurs de cette relance, le PTZ (Prêt à Taux Zéro) figure en première ligne. Depuis avril 2025, la nouvelle version autorise les projets de construction de maisons neuves, et ce, dans toutes les zones géographiques. Ce dispositif a ravivé l’intérêt des ménages primo-accédants pour ce type d’habitat, exclu du PTZ depuis 2021. PTZ et baisse des taux : le cocktail gagnant L’entrée en vigueur officielle du nouveau PTZ, combinée à une baisse progressive des taux d’intérêt immobiliers, a agi comme un catalyseur. Actuellement, les taux d’emprunt oscillent entre 3% et 3,55% sur la durée de 20 ans (hors assurance emprunteur et coût des sûretés).  Chez certains constructeurs comme Mikit, les résultats sont impressionnants : +30 % de ventes en janvier et février, +40 % en mars. Avril poursuit la même tendance, portée par l’effet d’aubaine du PTZ nouvelle version. Le PTZ permet de réduire le coût global d’un crédit immobilier grâce à l’absence d’intérêts à payer à la banque prêteuse. Votre capacité d’emprunt est ainsi optimisée. Bon à savoir : le PTZ permet de financer entre 10% et 30% du montant de l’opération (achat terrain, coût construction d’une maison neuve) selon vos revenus. Ce crédit sans intérêts doit toujours être complété par un prêt immobilier classique avec intérêts bancaires. Les ménages profitent de ces conditions pour concrétiser leur projet immobilier, notamment en dehors des centres-villes. À budget égal, une maison en périphérie est souvent plus accessible qu’un appartement neuf ou qu’un bien ancien situé en zone urbaine tendue. Cette nouvelle donne renforce l’attractivité du pavillon. Important : comme tout crédit à l’habitat, le PTZ doit être couvert par une assurance emprunteur. Faites jouer la délégation pour optimiser ce coût, plutôt que de payer votre contrat bancaire au prix fort. Une réponse concrète aux blocages du logement collectif La maison individuelle bénéficie aussi d’un environnement réglementaire plus souple. Les permis de construire sont souvent plus facilement délivrés pour des maisons que pour des immeubles collectifs, qui suscitent davantage d’opposition locale.  Face aux tensions sur le marché du logement locatif et aux difficultés d’accès à la location, acheter une maison devient une alternative pragmatique et économiquement viable. De plus, la maison individuelle limite les risques liés aux délais de livraison. Les chantiers sont généralement plus courts, ce qui rassure les acquéreurs dans un contexte où l’incertitude pèse sur les projets immobiliers collectifs. Retour des primo-accédants : un signal fort pour le marché immobilier Après plusieurs années de recul, les primo-accédants font un retour remarqué sur le marché. Chez certains géants du secteur, ils ne représentaient plus que la moitié des ventes. Depuis mars 2025, ils pèsent désormais près de deux tiers des transactions. Ce regain d’activité traduit une meilleure accessibilité à la propriété, mais aussi une volonté croissante de s’installer durablement dans un bien qui leur correspond. Pour ces ménages, la maison n’est pas seulement un toit, mais un projet de vie sur le long terme. Elle offre :  un espace extérieur de l’indépendance une qualité de vie recherchée dans un monde post-Covid encore marqué par les aspirations à plus d’espace et de nature. La maison neuve : une offre repensée pour un urbanisme durable L’essor des maisons individuelles ne se fait pas au détriment de l’environnement. Conscients des enjeux écologiques, les constructeurs ont revu leur copie. Les nouvelles maisons sont plus compactes, construites sur des terrains plus petits, souvent situés dans des zones déjà urbanisées afin de limiter l’artificialisation des sols. Le développement de la division parcellaire, ou densification douce, s’inscrit pleinement dans cette logique. Elle consiste à diviser une grande parcelle existante pour y bâtir une ou 2 maisons supplémentaires. Cette pratique permet de créer du logement sans empiéter sur des terres agricoles ni bouleverser l’équilibre des quartiers. Hexaom, leader de la construction individuelle sous la marque Maisons France Confort, affirme que plus de 50 % de ses ventes passent désormais par ce canal. Conclusion : la maison individuelle, un modèle de logement en pleine mutation Le début d’année 2025 marque un retour en force de la maison individuelle, portée par des conditions d’emprunt plus favorables et des innovations sectorielles qui répondent aux attentes des Français. L’effet du nouveau PTZ y est pour beaucoup dans cet engouement retrouvé pour ce type de logement. Face à un marché locatif saturé et un logement collectif en crise, la maison individuelle s’impose comme une alternative solide, durable et adaptable, en phase avec les aspirations actuelles. Si cette dynamique se poursuit, 2025 pourrait bien devenir l’année du grand retour du pavillon dans le paysage immobilier français.

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Garantie aide à la famille : obligatoire en assurance emprunteur à compter de juillet 2025

Un avis du Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) rend obligatoire à compter du 1er juillet 2025 l’intégration d’une garantie “aide à la famille” pour soutenir financièrement les parents emprunteurs qui doivent arrêter leur activité professionnelle pour s’occuper de leur enfant malade. Voici les contours de cette avancée majeure dans le domaine de l’assurance de prêt et les dispositions plus généreuses prises par certains assureurs. Garantie aide à la famille pour soutenir les parents aidants En décembre 2023, le CCSF a validé à l’unanimité un avis important visant à renforcer la solidarité dans le cadre de l’assurance emprunteur. Les assureurs se sont engagés à intégrer, dans au moins un de leurs contrats, une nouvelle garantie baptisée "Aide à la famille", dédiée aux parents confrontés à la maladie ou à un accident grave de leur enfant mineur. Ce dispositif est né d’une initiative portée par le député Paul Christophe, en collaboration avec l’association Eva pour la Vie et la fédération Grandir sans cancer. L’objectif : permettre aux parents qui doivent interrompre partiellement ou totalement leur activité professionnelle pour accompagner un enfant gravement malade ou accidenté de continuer à rembourser leur prêt immobilier. Une aide financière en cas de situation familiale dramatique Concrètement, cette nouvelle garantie “famille” pour les parents d’enfants malades permet une prise en charge temporaire des mensualités du crédit immobilier servant à financer la résidence principale.  Elle est accessible uniquement aux assurés ayant souscrit une garantie d’incapacité temporaire de travail (ITT). Cette garantie couvre les arrêts de travail pour maladie ou accident du titulaire ; désormais, elle prend aussi en charge des échéances de crédit en cas d’arrêt de travail d’un parent emprunteur confronté à la maladie de son enfant. La mise en place de cette garantie solidaire est prévue au plus tard en juillet 2025. Un premier bilan d’application sera établi par le CCSF un an après son déploiement, afin d’évaluer l’efficacité du dispositif et d’éventuelles améliorations. Une réponse à une forte mobilisation politique et citoyenne Cette avancée intervient après la publication d’une tribune en avril 2023, signée par 185 députés et 85 associations, réclamant une meilleure prise en compte des situations parentales critiques dans les contrats d’assurance emprunteur. Ces acteurs demandaient expressément la création d’une garantie permettant de couvrir les échéances de prêt en cas de cessation d’activité liée à un enfant gravement atteint. Jusqu’à présent, les contrats d’assurance emprunteur indemnisent essentiellement les situations touchant l’assuré lui-même (décès, invalidité, incapacité de travail). Ce nouveau volet "Aide à la famille" constitue donc un progrès social majeur, apportant une protection concrète aux familles touchées par la maladie ou le handicap d’un enfant. Des assureurs qui s’engagent au-delà de l’avis du CCSF Face aux attentes croissantes en matière de protection sociale, Thélem Assurances prend les devants et annonce l’élargissement de sa garantie « aide à la famille » dans le cadre de ses contrats d’assurance emprunteur. Une couverture élargie à tous les contrats emprunteur, anciens et nouveaux Contrairement à la majorité des acteurs du marché, Thélem Assurances applique cette garantie solidaire à l’ensemble de sa gamme de contrats emprunteur lancée depuis 2020, y compris ceux déjà en cours. Cette démarche inclusive va bien au-delà des simples recommandations du CCSF, qui ne préconisent cette mesure que pour les nouveaux prêts destinés à l’achat de la résidence principale. Chez Thélem, la garantie « proche aidant » s’applique également aux crédits immobiliers en cours, mais aussi aux emprunts professionnels et locatifs. Cette extension permet de mieux couvrir les réalités familiales et professionnelles des emprunteurs, tout en renforçant leur sécurité financière dans les moments critiques. Une prise en charge généreuse des mensualités Le dispositif prévoit une aide pouvant aller jusqu’à 28 mois au total, répartis en 2 périodes de 14 mois renouvelables, avec une indemnisation équivalente à 50 % des mensualités du prêt, dans la limite de 4 000 euros, et en fonction de la quotité d’assurance de prêt. Ce soutien permet aux parents aidants de faire face à une perte de revenus sans risquer de compromettre leur projet immobilier ou professionnel. Chez Thélem Assurances, cette initiative reflète l’ambition du groupe de proposer une assurance utile, responsable et solidaire. En anticipant la mise en œuvre obligatoire prévue en juillet 2025, l’assureur se distingue par une approche centrée sur l’humain et l’accompagnement dans les situations de vie difficiles. D’autres assureurs pourraient lui emboîter le pas. La concurrence est vive en assurance emprunteur, entre les bancassureurs dont les contrats fonctionnent sur le principe de mutualisation et les prestataires externes, aux offres personnalisées, très souvent moins chères. N’oubliez pas que vous avez le droit de choisir librement votre assurance et tout intérêt à utiliser un comparateur d’assurance de prêt pour sélectionner un contrat individuel à tarifs compétitifs, qui répond parfaitement à vos besoins.

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Hausse des tarifs des consultations médicales : quels changements au 1er juillet 2025 ?

Dès le 1er juillet prochain, plusieurs consultations médicales chez les spécialistes connaîtront une hausse des tarifs, conformément aux engagements pris dans la convention médicale 2024-2029. Cette évolution tarifaire s’inscrit dans une démarche visant à valoriser certaines spécialités et à répondre à des enjeux de santé publique prioritaires. Une revalorisation prévue par l'Assurance Maladie Cette augmentation des tarifs de consultation chez certains spécialistes résulte d’un accord signé en juin 2024 entre l’Assurance Maladie et les syndicats représentatifs des médecins libéraux. L’objectif : renforcer l’attractivité de spécialités essentielles mais encore peu choisies par les jeunes praticiens, telles que la pédiatrie, la psychiatrie ou encore la gériatrie. Selon la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), ces revalorisations sont ciblées sur des spécialités à fort impact sociétal, notamment pour les enfants, les personnes âgées, les femmes ou encore les patients atteints de troubles psychiques. Quels spécialistes voient leurs honoraires augmenter au 1er juillet ? Pédiatres : une attention renforcée pour les jeunes enfants Au cœur de cette réforme tarifaire, la pédiatrie bénéficie d'une revalorisation significative : Consultation de suivi pour les enfants de moins de 2 ans : 40 € (au lieu de 39 €). Consultations obligatoires avec certificat : 60 € (au lieu de 54 €). Autres examens de suivi pédiatrique : 50 € (contre 54 €). Création d’une consultation d’expertise pédiatrique à 60 €, accessible sur orientation pour les situations complexes. Psychiatrie et pédopsychiatrie : une meilleure reconnaissance Les consultations psychiatriques, déjà augmentées en 2024, voient leurs tarifs révisés : Consultation coordonnée chez un psychiatre ou neuropsychiatre : 57 € (contre 55 €). Chez un pédopsychiatre : 75 € (contre 67 € fin 2024), afin de prendre en compte la complexité des soins pour les jeunes jusqu’à 25 ans. Gériatrie : un accompagnement renforcé des personnes âgées La spécialité gériatrique bénéficie également d'une revalorisation : Consultation coordonnée : 42 € (contre 37 €). Consultation longue à 60 € (dès janvier 2026) pour les plus de 80 ans, dans des cas spécifiques : sortie d’hospitalisation, évaluation pour l’APA ou révision de traitement complexe. Autres spécialistes concernés Gynécologues : consultation coordonnée à 40 € (au lieu de 37 €). Dermatologues : dépistage du mélanome porté à 60 € (contre 54 €). Endocrinologues : consultation complexe à 62 € (au lieu de 58 €). Neurologues : consultation coordonnée à 57 €. Médecins en rééducation fonctionnelle : tarif à 40 € (contre 36 € précédemment). Spécialités non concernées par la revalorisation Tous les praticiens ne verront pas leur tarif évoluer : Les spécialités non mentionnées dans la convention restent à 31,50 €. Les médecins généralistes avaient déjà vu leur tarif augmenter en décembre 2024, passant de 26,50 € à 30 €. Il est important de noter que ces revalorisations ne s’appliquent qu’à certains praticiens : Médecins du secteur 1 (conventionnés à tarif opposable), Médecins du secteur 2 ayant adhéré à l’OPTAM (Option de Pratique Tarifaire Maîtrisée) En revanche, les médecins hors convention (secteur 3) ou n’adhérant pas à l’OPTAM peuvent fixer librement leurs honoraires, sans être concernés par ces hausses réglementées. Quel remboursement pour ces consultations en 2025 ? Malgré la hausse des prix, les modalités de remboursement restent inchangées : 70 % du tarif est remboursé par l’Assurance Maladie. Le reste à charge de 30 % est pris en charge par la mutuelle santé. À noter : Les revalorisations régulières des tarifs médicaux sont une des raisons de la hausse significative des prix des mutuelles santé ces 3 dernières années.  Cependant, plusieurs aides permettent de réduire ou supprimer ce reste à charge, notamment pour les patients les plus vulnérables. Les dispositifs de prise en charge complémentaire : Complémentaire santé solidaire (CSS) : remboursement intégral dans le cadre du parcours de soins coordonnés. Les médecins ne sont pas autorisés à pratiquer de dépassements d’honoraires aux bénéficiaires de la CSS. Aide médicale d’État (AME) : pour les personnes en situation irrégulière. Gratuité des soins pour les femmes enceintes à partir du 6e mois de grossesse jusqu’à 12 jours après l’accouchement. Consultations pédiatriques obligatoires : intégralement prises en charge. La participation forfaitaire de 2 €, doublée en mai 2024, s’applique toujours sauf pour les cas exonérés. Elle n'est jamais remboursée par la mutuelle. Ce qu’il faut retenir sur les nouveaux tarifs médicaux au 1er juillet 2025 Spécialité Type de consultation Ancien tarif Nouveau tarif Pédiatrie Suivi enfant < 2 ans 39 € 40 €   Consultation avec certificat 54 € 60 €   Autres examens obligatoires 45 € 50 €   Expertise pédiatrique - 60 € Psychiatrie Consultation coordonnée 55 € 57 € Pédopsychiatrie Consultation 67 € 75 € Gériatrie Consultation coordonnée 37 € 42 €   Consultation longue (à partir janvier 2026) - 60 € Gynécologie Consultation coordonnée 37 € 40 € Dermatologie Dépistage mélanome 54 € 60 € Endocrinologie Consultation complexe 58 € 62 € Neurologie Consultation coordonnée 55 € 57 € Médecine physique Rééducation fonctionnelle 36 € 40 € FAQ sur l’augmentation des tarifs médicaux en 2025 Tous les médecins sont-ils concernés par la hausse au 1er juillet 2025 ?Non, seuls certains spécialistes voient leurs tarifs revalorisés. Les généralistes et autres spécialités non mentionnées dans la convention restent au tarif actuel. Les médecins non conventionnés sont-ils concernés ?Non. Les médecins hors convention ou non adhérents à l’OPTAM ne sont pas soumis à ces revalorisations réglementées. Mon remboursement change-t-il avec les nouveaux tarifs ?Non. Le remboursement par l’Assurance Maladie reste de 70 %, complété par la mutuelle dans la plupart des cas. Qui peut bénéficier de la Complémentaire Santé Solidaire ?Les foyers à faibles revenus, sous conditions de ressources. Elle permet une prise en charge intégrale des frais médicaux sur la base des tarifs conventionnés. Les enfants bénéficient-ils d’un remboursement total ?Oui, les consultations pédiatriques obligatoires sont prises en charge à 100 % par l’Assurance Maladie. Pourquoi certaines spécialités ont-elles été ciblées ?Parce qu’elles jouent un rôle crucial dans la prévention et le suivi médical, mais peinent à attirer de nouveaux praticiens.