3 points clefs pour diminuer le coût de votre prêt immobilier !

diminuer-le-cout-de-votre-pret

Les conditions d'emprunt sont, en dépit d'une légère remontée des taux d'intérêt en début d’année, toujours exceptionnelles pour tous ceux qui souhaitent réaliser leur rêve immobilier. Même si le loyer de l'argent est à son niveau plancher, il est possible d'agir sur certains leviers pour diminuer le coût d'un crédit immobilier.

 

 

 Taux fixe plutôt que taux variable

En période de taux fixes au plancher, emprunter à taux variable manque de pertinence. Aujourd'hui, même les durées longues (20 ans et plus) se négocient sous la barre des 2%. Il est très aisé de financer un achat immobilier sur 20 ans au taux de 1,75% (hors assurance). Les taux fixes actuels sont au même niveau qu'août 2016 à quelques points près.

Chaque demande est unique et le taux s'apprécie à l'aune du profil de chaque emprunteur. Les meilleurs dossiers peuvent décrocher des décotes substantielles, jusqu'à 50 voire 100 points par rapport à un candidat moins vertueux. Chez le courtier Meilleurtaux, le taux fixe sur 20 ans s'affiche à 1,71% en ce début octobre, le taux révisable sur cette même durée à 1,93%. Pour mémoire un taux variable est généralement capé à + ou -1%. Il peut donc dans l'hypothèse la moins favorable grimper à 2,93%, alors qu'un prêt négocié à taux fixe à 1,71% bénéficiera des conditions intéressantes sur toute la durée du financement. La probabilité que le taux variable baisse est en revanche quasi nulle, les taux n'ayant plus vocation, vu le seuil atteint, à s'infléchir plus encore.

 

Choisissez la bonne assurance de prêt

Les candidats à l'emprunt ont tendance à se focaliser uniquement sur le taux nominal et à négliger l'assurance dont le coût en période de taux bas pèse plus lourd dans le coût global du crédit. L'assurance représente en moyenne un tiers du coût global, bien plus si l'emprunteur présente un profil à risques (malades ou anciens malades, professions et sports à risque). Profiter de la législation qui autorise la délégation d'assurance permet, dans la plupart des situations, de diviser le coût de l'assurance par deux voire par trois.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, sollicitez les services d'un courtier spécialisé. Non seulement il sélectionnera l'assurance adaptée à votre profil au meilleur prix, mais il fera échec à la pression de la banque qui cherchera à placer son contrat groupe. Si vous avez souscrit l'assurance bancaire, rien n'est perdu : vous pouvez encore agir sur le coût de l'assurance en changeant de contrat dans les 12 mois qui suivent la signature de l'offre de prêt ou attendre janvier 2018 pour mettre en oeuvre la substitution annuelle de l'assurance. Le changement d'assurance n'entraîne aucuns frais ni modification du taux, la banque est tenue d'accepter le contrat alternatif sous réserve que celui-ci présente un niveau de garantie au moins équivalent.

 

Attention aux frais bancaires

Pour obtenir un crédit immobilier, vous devez domicilier vos revenus auprès de l'établissement prêteur. Les frais de tenue de compte sont variables d'une banque à l'autre ; plusieurs études ont révélé que ces frais avaient considérablement augmenté en 2016 et 2017. Même si les clients usagers ont le pouvoir de s'opposer à la grille tarifaire de leur banque (article L.312-1-1 du code monétaire et financier), il semble difficile à un candidat à l'emprunt d'être en mesure de négocier les frais lors de la contractation du crédit. Il est possible néanmoins de comparer les pratiques commerciales d'une banque à l'autre.

Cela est d'autant plus important que la donne a changé. Si la domiciliation des revenus est laissée à la discrétion des banques, ce qui génère des pratiques abusives, elle sera très bientôt encadrée. L'ordonnance n°2017-1090 du 1er juin 2017 précise qu'à compter de janvier 2018 les banques pourront exiger la domiciliation des salaires ou revenus assimilés de l'emprunteur sur un compte de paiement en échange d'un avantage préférentiel et ce pour une durée limitée à 10 ans. Ce n'est qu'à l'issue de ce délai que l'avantage est définitivement acquis. En d'autres termes, l'emprunteur est pieds et poings liés à sa banque sur une durée de 10 ans s'il veut conserver l'avantage consenti.

Publié par Herve Labatut

Dernières publications

changement-assurance-emprunteur-loi-Lemoine-bafouée-banques

Changement d’assurance emprunteur : la loi Lemoine toujours bafouée par les banques en 2025

Trois ans après l’entrée en vigueur de la loi Lemoine, censée simplifier la résiliation infra-annuelle et ouvrir pleinement la concurrence, un constat s’impose : le changement d’assurance de prêt demeure un parcours semé d’embûches pour de nombreux emprunteurs. Une étude récente de l’Association pour la Promotion de la Concurrence en Assurance des Emprunteurs (Apcade) met en lumière la persistance de pratiques bancaires dissuasives, qui freinent toujours la liberté de choix des emprunteurs. Application de la loi Lemoine : les difficultés toujours présentes Adoptée pour garantir à chaque emprunteur la possibilité de substituer son contrat d’assurance de prêt immobilier à tout moment, la loi Lemoine promettait une révolution. Mais sur le terrain, l’expérience vécue par beaucoup reste loin des ambitions affichées. Selon l’Apcade, les obstacles rencontrés par les assurés continuent de se multiplier, malgré un cadre législatif plus favorable. L’association, qui rassemble plusieurs acteurs majeurs de l’assurance alternative, a interrogé un panel de 1 000 emprunteurs afin d’évaluer la réalité des démarches. Le résultat est sans appel : changer d’assurance de prêt reste une procédure lourde, technique et parfois décourageante. Démarches administratives : des allers-retours incessants avec les banques L’étude révèle que près de 41 % des emprunteurs ayant tenté une substitution d’assurance ont dû faire face à au moins 2 allers-retours administratifs avec leur banque. Au lieu de faciliter le processus, certains établissements multiplient les demandes indues de justificatifs, formulaires et demandes de pièces complémentaires. Ces sollicitations répétées entraînent non seulement une perte de temps, mais génèrent aussi un sentiment d’incertitude et de stress pour les assurés, qui ne savent pas toujours si leur demande sera acceptée. Le changement, pourtant prévu par la loi comme simple et rapide, s’apparente encore à un véritable parcours administratif. Important : Le seul motif de refus d’une substitution d’assurance emprunteur retenu par la loi est la non-équivalence de garanties. Des délais de réponse qui dépassent largement les exigences légales L’un des constats les plus frappants concerne les délais : Dans plus d’un tiers des dossiers, la banque met plus de 10 jours ouvrés à rendre sa décision. Dans 20 % des cas, ce délai dépasse même 20 jours, soit 2 fois plus que le délai raisonnable attendu pour un processus encadré par la loi. Ces chiffres prouvent que la résiliation infra-annuelle n’est pas encore pleinement opérationnelle, et que les emprunteurs sont loin de bénéficier de la fluidité que la loi Lemoine souhaite garantir. Des pratiques courantes selon l’Apcade L’association insiste : les difficultés rapportées par les emprunteurs ne sont pas des exceptions. Elles sont suffisamment fréquentes pour témoigner d’un dysfonctionnement généralisé dans une partie du secteur bancaire. Dans son communiqué, l’Apcade dénonce des "entraves répétées" qui vident la loi de son sens et maintiennent une domination des banques sur le marché de l’assurance de prêt. Ces pratiques, maintes fois dénoncées par les courtiers, découragent les emprunteurs qui voudraient faire jouer la concurrence, les privant ainsi de potentielles économies pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros sur la durée d’un crédit immobilier. La répression des fraudes est déjà intervenue pour sanctionner les abus bancaires Face à la gravité de ces comportements, la répression des fraudes a mené plusieurs investigations. À l’automne dernier, 4 établissements bancaires ont été sanctionnés par la DGCCRF pour non-respect des délais légaux, avec un total d’amendes avoisinant 700 000 euros. Des pénalités significatives, mais qui ne semblent pas encore avoir suffi à rétablir un fonctionnement pleinement conforme. L’Apcade rappelle que tant que les banques ne joueront pas le jeu, les emprunteurs continueront à rencontrer des obstacles. L’avenant bancaire, un verrou qui ralentit encore la concurrence Pour l’Apcade, l’un des leviers incontournables pour fluidifier le changement d’assurance reste la suppression de l’avenant bancaire. Rédigé par la banque pour formaliser l’acceptation de la nouvelle assurance dans ce même délai de 10 jours, l’avenant en assurance de prêt constitue selon l’association un frein majeur : il rallonge la procédure il crée une dépendance envers la banque il laisse trop de marge aux établissements pour retarder ou compliquer la substitution. Éric Maumy, président d’April et membre fondateur de l’Apcade, appelle à faire sauter ce verrou. Il plaide pour une réforme plus profonde permettant de redonner pleinement la main aux emprunteurs, et affirme porter ce combat auprès de plusieurs parlementaires. Son objectif est d’identifier prochainement un véhicule législatif capable de corriger ces dysfonctionnements de manière durable. Une liberté de choix de l’assurance de prêt encore théorique pour une partie des emprunteurs Si la loi garantit en théorie la possibilité de changer d’assurance quand on le souhaite, la réalité montre qu’une partie des emprunteurs n’ose pas engager la démarche. Les obstacles administratifs, les délais aléatoires et la peur du refus constituent autant de freins psychologiques. Pourtant, les avantages d’un changement sont bien réels : baisse potentielle du coût total du crédit garanties mieux adaptées au profil possibilité de protéger davantage sa famille à coût équivalent. L’Apcade estime que renforcer la transparence et simplifier les démarches permettrait à des milliers de ménages de reprendre le contrôle sur leur assurance. La substitution d’assurance progresse malgré tout Malgré les difficultés, certains signaux restent encourageants. L’étude souligne que le changement d’assurance se démocratise progressivement : 60 % des emprunteurs ayant procédé à une substitution appartiennent à des catégories socioprofessionnelles intermédiaires ou à des employés. Autrement dit, ce ne sont plus seulement les profils les mieux informés ou les plus aisés qui s’engagent dans la substitution. La loi Lemoine a ouvert la voie à une démocratisation réelle, même si le chemin reste long pour une application fluide et équitable pour tous. Vers un marché plus concurrentiel : un enjeu majeur pour le pouvoir d’achat Dans un contexte où les ménages cherchent à optimiser chaque poste de dépense, l’assurance emprunteur figure parmi les leviers les plus importants pour réduire le coût d’un crédit immobilier. Le marché représentait encore plusieurs milliards d’euros en 2025, captés à plus de 85% par les banques. Une concurrence réellement ouverte permettrait : de renforcer le pouvoir d’achat des ménages de pousser les acteurs à proposer des tarifs plus attractifs de favoriser l’innovation dans les garanties proposées. Mais tant que les freins actuels ne seront pas levés, les bénéfices théoriques resteront partiellement inaccessibles. On peut toutefois indiquer une forte baisse des tarifs d’assurance de prêt immobilier depuis 2020, estimée à 27% par le courtier Magnolia.fr, un phénomène unique en matière d’assurance où l’inflation est constante depuis plusieurs années. Entre 2020 et 2025, les primes de mutuelle santé ont bondi de 50% et celles de l'assurance habitation de 35%.

crédit-immobilier-toutes-infos-emprunter-décembre-2025

Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunter en décembre 2025

En décembre 2025, le marché du crédit immobilier offre enfin un climat apaisé après de longs mois de turbulences. La stabilité des taux, la reprise progressive des transactions et le retour marqué des primo-accédants redonnent de l’élan au secteur. Pour les emprunteurs, cette période constitue une véritable fenêtre de tir : conditions attractives, prix globalement contenus, pouvoir d’achat stabilisé… Tout indique que la fin d’année 2025 est propice pour concrétiser un projet immobilier.  Des taux immobiliers stables : un climat propice aux emprunteurs Après les fortes hausses observées entre 2022 et 2024, les taux de prêt immobilier semblent avoir atteint un niveau rassurant. Comme en novembre 2025, la tendance en décembre est clairement à la stabilisation. Les chiffres clés des taux en décembre 2025 Selon les grilles bancaires reçues par les courtiers, les taux moyens de crédit immobilier (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) oscillent actuellement : Sur 15 ans : entre 3,07 % et 3,30 % Sur 20 ans : entre 3,23 % et 3,35 % Sur 25 ans : entre 3,34 % et 3,45 % Les meilleurs profils d’emprunteurs peuvent obtenir des décotes significatives : 2,90 % sur 15 ans 3,05 % sur 20 ans 3,10 % sur 25 ans Ces niveaux confirment une tendance forte : le marché se stabilise durablement. Les banques, rassurées par des conditions monétaires stables, assouplissent légèrement leurs grilles et rouvrent davantage le crédit. Pourquoi cette stabilité des taux profite aux emprunteurs ? La situation offre plusieurs avantages : Visibilité accrue : les ménages peuvent se projeter sans craindre une remontée brutale. Financements plus accessibles : les banques redeviennent plus enclines à prêter. Concurrence bancaire stimulée : les établissements cherchent à capter de nouveaux clients, ce qui peut faciliter les négociations. Un marché immobilier ancien en pleine relance La stabilisation des taux entraîne mécaniquement une reprise du marché de l’ancien. Après 2 années marquées par les désistements et la frilosité des acheteurs, les transactions repartent nettement à la hausse. Un volume de ventes au plus haut depuis 2022 Le secteur enregistre 921 000 transactions sur 12 mois, un niveau inégalé depuis 3 ans. Cette dynamique s’explique par plusieurs facteurs : Les vendeurs réajustent leurs prix, ce qui fluidifie le marché. La demande repart, avec une hausse de +9 % sur un an. Les prix se stabilisent et progressent légèrement, de +0,7 % sur un an en moyenne. Primo-accédants : la locomotive du marché en 2025 Les primo-accédants profitent pleinement : du maintien du PTZ (Prêt à Taux Zéro), prolongé et élargi à tout le territoire et à la maison individuelle de taux devenus attractifs après leur pic de 2023-2024 d’un marché devenu plus accessible dans de nombreuses villes. Attention : Les banques ne distribuent plus de PTZ depuis la mi-novembre en raison de la lourdeur administrative à l’approche du bilan annuel. Les dossiers traités actuellement sont comptabilisés pour l’année 2026. Les primo-accédants représentent une part majeure de la demande et soutiennent la reprise, à la différence des investisseurs locatifs, davantage freinés par : l’encadrement des loyers dans certaines villes les contraintes énergétiques (DPE, rénovation, interdiction de location des logements de la classe G depuis janvier 2025) la rigidité des règles du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière). Pouvoir d’achat immobilier : un équilibre retrouvé Il faut signaler un fait notable dans le contexte actuel : le pouvoir d’achat immobilier reste stable d’un mois à l’autre, avec des variations minimes, comprises entre –0,78 m² et +0,68 m² selon le courtier Cafpi. Pourquoi cela change tout pour les acheteurs ? Une stabilité du pouvoir d’achat permet de calibrer plus facilement son budget et de mieux mesurer sa capacité d’emprunt. Les ménages peuvent anticiper leurs mensualités et leur plan de financement. Les acheteurs retrouvent une marge de négociation raisonnable dans certaines régions. Même si les disparités territoriales persistent, ce contexte offre une sérénité nouvelle aux porteurs de projets : ceux qui hésitaient encore fin 2024 franchissent désormais le pas. Les facteurs qui contribuent à la reprise du marché immobilier en décembre 2025 La conjonction de plusieurs éléments explique ce regain de dynamisme. Stabilité des taux obligataires : un pilier de la reprise Avec une OAT 10 ans (3,41 % au 27 novembre) dotée d’une faible volatilité et des taux directeurs inchangés, le marché retrouve une constance qui rassure autant les emprunteurs que les banques. Des vendeurs plus réalistes L’ajustement des prix a permis de réduire les blocages observés en 2023-2024. Résultat : des biens plus accessibles et un délai de vente qui se raccourcit. Un marché ancien plus fluide Plus de mandats, plus de visites, plus de compromis signés : les signaux sont au vert. Une accalmie économique générale Pourtant loin d’être flamboyante, la situation économique de fin 2025 est suffisamment stable pour encourager les ménages à relancer leurs projets. Impacts concrets pour les emprunteurs : une fenêtre de tir à saisir en décembre Des conditions de financement favorables Avec des taux attractifs et une concurrence bancaire recrudescente, les emprunteurs peuvent : négocier leur taux optimiser leur assurance emprunteur grâce à la délégation et à la loi Lemoine qui permet de changer d'assurance de prêt à tout moment ajuster la durée d’emprunt sans explosion du coût total du crédit. Rappel : Les règles du HSCF plafonnent le taux d’endettement à 35% des revenus nets (assurance emprunteur comprise) et la durée maximale de remboursement à 25 ans (voire 27 ans en cas d’achat en VEFA ou dans l’ancien avec travaux de rénovation). Une meilleure visibilité pour acheter Le contexte, loin d’être incertain comme en 2023-2024, permet de planifier sereinement un achat de résidence principale. Une dynamique positive, mais des investisseurs encore prudents Le marché avance grâce aux acheteurs occupants, mais les investisseurs restent attentistes : manque de clarté politique, contraintes réglementaires, fiscalité potentiellement évolutive… Le budget 2026 prévoit toutefois la création d’un statut de bailleur privé pour relancer l’investissement locatif, sous réserve que la loi de finances soit adoptée. Immobilier : quelles perspectives pour début 2026 ? La fin d’année 2025 est clairement favorable, mais plusieurs éléments pourraient influencer la dynamique du début 2026. Une fin d’année 2025 plutôt dynamique La combinaison taux stables + reprise des ventes + retour massif des primo-accédants donne un coup de fouet au marché. Des perspectives très positives… sous conditions Le marché du crédit retrouve des couleurs, mais une incertitude demeure : la non-adoption de la loi de finances 2026 pourrait pousser les banques à revoir leurs conditions d’octroi. Un manque de vision politique sur le logement L’absence d’orientation claire concernant l’investissement locatif continue de freiner les investisseurs et pourrait limiter la reprise de ce segment. Faut-il emprunter en décembre 2025 ? La réponse est très largement oui pour les ménages souhaitant acheter leur résidence principale. Le contexte réunit plusieurs atouts rarement combinés : taux attractifs prix stabilisés pouvoir d’achat constant concurrence bancaire marché fluide. Pour les investisseurs, la prudence reste de mise, même si des opportunités existent dans les zones non soumises à l’encadrement des loyers ou dans les secteurs à forte tension locative.

mutuelle-non-responsable-senior-2025

Mutuelle santé : pourquoi les contrats non responsables séduisent de plus en plus de seniors en 2025 ?

Face à l’explosion continue des cotisations, de nouvelles offres santé dites non responsables se multiplient sur le marché. Leur promesse : des prix plus légers, des garanties recentrées sur l’essentiel, et la possibilité de renoncer à certaines couvertures comme le 100 % Santé pour réduire la facture. Ces formules séduisent de plus en plus les seniors, qui constituent la part majoritaire des nouveaux souscripteurs. Pourquoi les contrats non responsables reviennent sur le devant de la scène ? Un contexte marqué par une inflation forte des cotisations de mutuelle santé Les prix des complémentaires santé (mutuelles et assurances) ne cessent de grimper. Pour une personne de 65 ans, la prime mensuelle s'établissait à 104 € en moyenne selon les données Drees de 2021. Depuis, les contrats individuels ont vu leurs tarifs bondir en moyenne de 22 %, soit une prime de près de 130€/mois.  Cette tendance pousse de nombreux retraités à revoir leurs priorités. Certains n’hésitent plus à choisir des couvertures plus simples pour éviter des mensualités trop lourdes. C’est précisément là que les contrats de mutuelle non responsable trouvent leur place.  Rappel : La mutuelle responsable répond à un cahier de charges réglementaire contenant un panier de soins minimum en contrepartie d’une taxation allégée. Ce type de contrat représente aujourd'hui 95% des offres de complémentaire santé. Un marché en pleine expansion, stimulé par les courtiers Les courtiers jouent un rôle essentiel dans la diffusion de ces formules « allégées ». Des acteurs comme Cegema, Santiane, Solly Azar, Swiss Life via Kereis ou encore April multiplient les nouvelles gammes, souvent modulaires et pensées pour s’adapter au budget de l’assuré. Des formules pensées pour les retraités Les offres non responsables séduisent particulièrement les seniors prêts à abandonner certaines garanties coûteuses comme celles du 100 % Santé ou zéro reste à charge en optique, dentaire, audioprothèses. Parmi les exemples phares : Solly Azar propose 6 formules non responsables, dont « Éco Budget », ciblant les plus de 70 ans. Santiane a lancé plusieurs nouveaux produits, dont AltoSanté et Energik, un contrat sans 100 % Santé mais avec un pack bien-être. Kereis Solutions commercialise des gammes mixtes combinant contrats responsables et non responsables. Utwin, habituellement spécialisé en assurance emprunteur, investit ce créneau pour les seniors et indépendants. Grâce à ces nouvelles offres, la part des ventes de contrats non responsables explose. Chez Santiane, elle est passée de 10 % à 40 % en seulement 3 ans. Comment fonctionne une mutuelle non responsable ? Une liberté de construction… mais un cadre fiscal plus lourd Un contrat non responsable se distingue d’un contrat responsable (créé par la réforme Douste-Blazy en 2004) car il ne suit pas les obligations légales définies par décret et liées au parcours de soins coordonnés, aux remboursements minimums ou au financement du 100 % Santé. Cette liberté permet : de retirer certaines garanties coûteuses  de définir des niveaux de remboursements très modulables  d’ajuster les prix selon les besoins réels de l’assuré. En contrepartie, la fiscalité est plus élevée : 20,27 % de TSA (Taxe de Solidarité Additionnelle) pour un contrat non responsable contre 13,27 % pour un contrat responsable. Bon à savoir : La mutuelle d’entreprise est obligatoirement un contrat responsable pour bénéficier des avantages fiscaux et sociaux. Le contournement du 100 % Santé : un levier majeur de baisse des coûts Le 100 % Santé a permis un reste à charge zéro sur 3 postes : optique, prothèses dentaires et aides auditives. Après intervention de l’Assurance Maladie et de la mutuelle responsable, l’assuré n’a rien à débourser pour les équipements choisis dans le panier n°1. Mais pour les complémentaires, ce dispositif a entraîné une forte hausse des dépenses remboursées… qui se répercute inévitablement sur les cotisations. Les contrats non responsables contournent cette obligation et permettent de proposer : des remboursements dentaires ajustés des forfaits optiques plafonnés des aides auditives limitées le plus souvent aucune prise en charge du panier 100 % Santé. Selon plusieurs courtiers, ces offres peuvent afficher des tarifs techniques 20 % moins élevés. Bon à savoir : Même si vous êtes couvert par une mutuelle responsable, vous êtes libre de choisir des produits hors panier 100% Santé, auquel cas vous vous exposez à des restes à charge plus ou moins bien remboursés en fonction du niveau de garantie de votre contrat. Des économies réelles pour les seniors, mais à quel prix ? Des mensualités plus basses L'argument principal reste le gain financier : Une personne de 70 ans peut économiser jusqu’à 250 € par an avec certaines formules comme « Éco Budget » de Solly Azar. Cette offre couvre les frais d’hospitalisation et les soins courants, et propose des plafonds de remboursement limités en optique, dentaire et audiologie. Mais des garanties plus restreintes Pour obtenir un prix réduit, l’assuré doit accepter : l’absence de prise en charge du 100 % Santé l'exclusion de la chambre particulière (frais de confort) un remboursement limité voire inexistant des médecines douces des plafonds moins élevés sur le dentaire ou l’optique. Ces contrats s’adressent donc à des personnes prêtes à arbitrer entre budget et niveau de protection. Les gammes mixtes : une nouvelle manière de conseiller les assurés Une tendance se confirme : les gammes hybrides, combinant contrats responsables et non responsables. Elles permettent aux conseillers de proposer dans un premier temps une offre responsable incluant le 100% Santé, avant de suggérer à l'assuré un contrat non responsable en fonction de ses besoins. Un marché dépendant des futures décisions politiques Le contrat non responsable possède un atout souvent méconnu : il échappe aux évolutions législatives qui modifient régulièrement les garanties du contrat responsable. Depuis 2004, ces obligations n’ont cessé d’être renforcées, entraînant mécaniquement une augmentation des coûts pour les assureurs. Introduit en 2021, le dispositif 100% Santé pèse lourdement sur les comptes des complémentaires santé.  Selon certains experts, seule une réforme du contrat responsable pourrait ralentir la croissance du marché non responsable. Mutuelle non responsable : une alternative économique mais pas adaptée à tous Les contrats santé non responsables répondent clairement à un besoin : pouvoir se couvrir à moindre coût dans un contexte inflationniste. Ils séduisent principalement des seniors au budget contraint, qui privilégient une protection de base à des garanties jugées secondaires. Néanmoins, ces offres doivent être choisies en connaissance de cause, car les exclusions (notamment sur le 100 % Santé) peuvent entraîner des restes à charge importants. L’accompagnement par un courtier et les nouvelles gammes hybrides permettent toutefois d’affiner les choix pour trouver un équilibre entre coût et protection. Chez Magnolia.fr, quand vous effectuez une simulation sur le comparateur de mutuelle santé, vous obtenez au moins une dizaine de devis, parmi lesquels des offres de contrats non responsables en fonction de votre profil.