Qui peut renégocier son prêt immobilier en janvier 2017 ?
La remontée des taux a entamé son deuxième mois consécutif. Pas de panique, le mouvement est modéré et les valeurs toujours hyper attractives. Cette évolution soudaine encourage les renégociations de crédit immobilier. Qui peut encore réviser les conditions de son prêt ?
Légère remontée des taux
Le taux moyen toutes durées confondues s'est établi à 1,34% en décembre contre 1,31% en novembre (Observatoire Crédit Logement). Le sursaut est léger et n'entame en rien la performance des taux. Chez les courtiers, le taux moyen sur 20 ans se négocie autour de 1,60%, des décotes étant toujours envisageables pour les excellents profils.
Un an auparavant, en décembre 2015, la durée de 20 ans affichait un taux moyen de 2,31% ; en décembre 2014, 2,50% sur cette même durée et 3,33% douze mois plus tôt. Les 97 points de base perdus depuis décembre 2015 ouvrent des perspectives pour ceux qui n'auraient pas encore renégocier leur emprunt immobilier.
3 conditions à respecter pour renégocier
Les rachats de prêts immobiliers ont représenté jusqu'à 60% de l'activité des courtiers en 2016. La hausse récente des taux remet-elle en cause la démarche ? A condition de respecter les règles, c'est le bon moment de revoir le taux de son prêt avant un changement plus drastique. Une deuxième voire une troisième renégociation est même envisageable si : • l'écart entre le taux initial et le nouveau taux se situe entre 0,70 point et 1 point (un écart d'un demi point peut être suffisant pour les prêts d'une durée supérieure à 20 ans ); • le prêt est dans sa première moitié de remboursement, idéalement dans son premier tiers ; • le capital restant dû est d'au moins 75 000€.
Si la banque accepte de revoir le taux, son effort commercial sera inférieur à l'offre que vous pourrez obtenir ailleurs. Le contexte est néanmoins propice pour que votre banque fasse tout pour vous conserver. En faisant racheter votre crédit par un établissement concurrent, vous serez redevable des frais liés à l'opération :
les indemnités de remboursement anticipé dus à la première banque (6 mois d'intérêts dans la limite de 3% du capital restant dû) ;
les frais de mise en place de la nouvelle garantie (hypothèque ou caution) ;
les frais de dossier.
Votre demande peut prendre plusieurs mois, car les banques donnent aujourd'hui la priorité aux acquéreurs. Passez par un courtier pour économiser du temps et de l'argent.