Immobilier : la banque peut-elle imposer certains produits en 2025 pour accorder le prêt ?

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Dans la course à l'acquisition immobilière, de nombreux emprunteurs se retrouvent confrontés à une pratique courante des établissements bancaires : le conditionnement du prêt immobilier à la souscription de produits annexes. Assurance emprunteur, compte courant, épargne, assurance vie... Ces exigences sont-elles légales ? Quelles sont vos options face à ces demandes ? Découvrez comment négocier au mieux et protéger vos intérêts financiers.

Les pratiques courantes de vente liée dans le financement immobilier

Quels produits les banques tentent-elles d'imposer ?

Lorsque vous sollicitez un prêt immobilier, votre banque peut tenter de vous imposer plusieurs produits complémentaires :

  • L'assurance emprunteur : protection couvrant le remboursement du prêt en cas de décès, d'incapacité ou d'invalidité 
  • La domiciliation des revenus : obligation de faire transiter son salaire par le compte de la banque prêteuse
  • Des produits d'épargne : ouverture d'un plan épargne logement, assurance vie ou autres placements
  • Des cartes bancaires premium : souscription à des offres de cartes à services élargis et cotisations plus élevées
  • Des packages de services bancaires : offres groupées incluant des services parfois superflus

Ces pratiques commerciales courantes s'inscrivent dans une stratégie de fidélisation client et d'augmentation du revenu par client pour les établissements financiers.

Pourquoi les banques cherchent à imposer leurs produits ?

Le crédit immobilier représente souvent une opération peu rentable pour les banques. Avec des taux historiquement bas ces dernières années et une concurrence féroce, les marges se sont considérablement réduites. Les établissements financiers cherchent donc à compenser cette faible rentabilité par la vente de produits et services additionnels.

Peu rémunérateur, le crédit immobilier est en revanche un produit d’appel. Cette stratégie permet aux banques de :

  • Renforcer l'engagement du client sur le long terme
  • Réduire les risques perçus grâce à une meilleure visibilité sur la situation financière de l'emprunteur
  • Accroître le revenu global généré par chaque client

Le cadre légal : ce que dit vraiment la loi

La vente liée est-elle légale en matière de prêt immobilier ?

Le principe fondamental à retenir est le suivant : la vente liée est interdite par le Code de la consommation. L'article L312-1-2 stipule clairement qu'un établissement de crédit ne peut conditionner l'octroi d'un prêt à la souscription d'autres produits ou services, quels qu’ils soient.

La loi Lagarde de 2010, complétée par la loi Lemoine de 2022, a apporté des précisions importantes, notamment concernant l'assurance emprunteur. Ces dispositions garantissent :

  • La liberté de choisir son assurance emprunteur (délégation d'assurance)
  • Le droit de changer d'assurance emprunteur à tout moment sans attendre la date d’échéance

L'exception de la domiciliation des revenus

La loi Macron de 2018 a introduit une exception notable : la banque peut exiger la domiciliation des revenus pendant une durée maximale de 10 ans en contrepartie d'un avantage individualisé. Cette exigence de domiciliation bancaire doit être mentionnée dans l'offre de prêt et être assortie d'un avantage concret (taux préférentiel, frais réduits, etc.).

Les stratégies pour négocier efficacement son prêt immobilier

Comment répondre aux exigences de la banque ?

Face aux demandes de votre établissement prêteur, plusieurs approches sont possibles :

  1. Accepter certaines conditions pour obtenir un meilleur taux : évaluer si l'économie réalisée sur le taux justifie la souscription de produits annexes
  2. Négocier la durée des engagements : limiter la période pendant laquelle vous êtes tenu de conserver certains produits
  3. Demander la valorisation des avantages : exiger que la banque chiffre précisément les avantages accordés en contrepartie
  4. Mettre les banques en concurrence : solliciter plusieurs établissements pour comparer leurs exigences

L'importance du courtier dans ces négociations

Le recours à un courtier en crédit immobilier peut s'avérer décisif. Ce professionnel :

  • Connaît parfaitement les pratiques de chaque établissement
  • Peut négocier en votre nom des conditions plus favorables
  • Identifie les clauses abusives et vous aide à les contester
  • Optimise votre dossier pour limiter les exigences annexes

Les produits annexes au prêt : utiles ou à éviter

Distinguer l'essentiel du superflu

Tous les produits proposés ne se valent pas. Certains peuvent être véritablement avantageux :

  • L'assurance emprunteur est indispensable sans être légalement obligatoire : souscrire l’offre de la banque semble une évidence, mais vous pouvez la souscrire auprès de l'assureur de votre choix.
  • Un compte courant dans la banque prêteuse peut faciliter la gestion de votre prêt, sans être nécessairement contraignant

En revanche, méfiez-vous des produits suivants :

  • Les placements financiers à rendement incertain
  • Les cartes premium aux services surdimensionnés par rapport à vos besoins
  • Les packages de services incluant des assurances redondantes

Le cas particulier de l'assurance emprunteur

L'assurance emprunteur mérite une attention particulière car :

  • Elle représente un coût significatif (jusqu'à 30% du coût total du crédit)
  • Les économies potentielles en optant pour une délégation peuvent atteindre plusieurs milliers d'euros
  • Depuis la loi Lemoine, vous pouvez la résilier à tout moment sans frais ni pénalités, et ce, dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt.

Les offres des prestataires alternatifs sont jusqu’à 4 fois moins chères que celles des banques, à couverture obligatoirement équivalente.

Vos recours en cas d'abus

Que faire face aux pratiques contestables ?

Si vous estimez être victime de vente forcée ou de conditions abusives :

  1. Adressez une réclamation écrite à votre conseiller bancaire, puis au service client
  2. Saisissez le médiateur bancaire si le différend persiste
  3. Contactez la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes)
  4. Consultez une association de consommateurs qui pourra vous accompagner dans vos démarches

Les sanctions encourues par les établissements

Les banques qui enfreignent la réglementation s'exposent à :

  • Des amendes administratives pouvant atteindre 3 000 € pour une personne physique et 15 000 € pour une personne morale
  • Des dommages et intérêts en cas de préjudice avéré
  • Des atteintes à leur réputation, particulièrement préjudiciables dans un secteur où la confiance est primordiale

Comment obtenir le meilleur financement immobilier possible

Pour maximiser vos chances d'obtenir un prêt immobilier aux conditions optimales :

    1. Préparez minutieusement votre dossier en amont (apport, capacité d'endettement, stabilité professionnelle)
    2. Comparez systématiquement les offres de plusieurs établissements.
    3. Négociez fermement mais intelligemment, en acceptant certains compromis si nécessaire. La présence d’un courtier est vivement recommandée.
    4. Restez vigilant sur les conditions annexes qui peuvent alourdir significativement le coût global de votre emprunt.
    5. N'hésitez pas à faire valoir vos droits face aux pratiques contestables.

Le financement immobilier représente un engagement majeur, à la fois en termes de montant et de durée. Une négociation éclairée vous permettra non seulement d'accéder à la propriété dans de meilleures conditions, mais aussi d'optimiser votre situation financière globale sur le long terme.

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Loi Lemoine et assurance emprunteur : un levier direct pour améliorer son pouvoir d’achat

Souscrire un prêt immobilier marque souvent une étape majeure dans une vie, notamment entre 30 et 40 ans, période où l’achat d’un premier logement devient une priorité. Pourtant, beaucoup d’emprunteurs se concentrent sur le taux d’intérêt de leur crédit, sans prêter suffisamment attention à l’assurance de prêt. Or, ce contrat annexe peut représenter jusqu’à un tiers du coût global de l’opération et peser lourdement sur le budget. Il est possible de résilier son assurance emprunteur à tout moment grâce à la loi Lemoine qui s’applique à tous les emprunteurs depuis le 1er septembre 2022. Ce droit qui célèbre ses 3 ans aujourd’hui ouvre la voie à des économies considérables, parfois supérieures à 10 000 € sur la durée du crédit. Pourtant, ce levier reste encore largement sous-utilisé par les emprunteurs. Une réforme majeure encore trop méconnue Avant 2022, changer d’assurance de prêt nécessitait de respecter une date précise : l’anniversaire du contrat (amendement Bourquin) ou la fin de la première année (loi Hamon). Ces contraintes réglementaires décourageaient de nombreux assurés. Mise en place en juin 2022, la loi Lemoine a profondément modifié cette logique : désormais, chaque emprunteur peut résilier son contrat à tout moment, sans attendre l’échéance annuelle. En théorie, cela simplifie la démarche. En pratique, la grande majorité des emprunteurs continue de conserver l’assurance « groupe » proposée par leur banque. Plusieurs freins persistent : manque d’information claire sur les droits perception de démarches lourdes peur que la banque refuse le dossier ou impose des conditions plus strictes idées reçues selon lesquelles une assurance externe serait moins protectrice. Résultat : les banques conservent encore aujourd’hui près de 85 % du marché de l’assurance emprunteur, alors que la concurrence offre des tarifs bien plus compétitifs. Pourquoi les 30-40 ans sont les grands gagnants du changement d’assurance de prêt Les emprunteurs de 30 à 40 ans représentent un profil particulièrement avantageux pour les assureurs : âge relativement jeune bonne santé générale stabilité professionnelle croissante. Ces critères permettent d’accéder à des offres individuelles beaucoup moins coûteuses que les contrats bancaires mutualisés. Prenons un exemple concret : pour un prêt de 250 000 € sur 20 ans, un couple trentenaire peut diviser par deux voire par trois le coût de son assurance en optant pour une offre alternative. Cela représente souvent plusieurs milliers d’euros d’économies, parfois jusqu’à 15 000 €, simplement en changeant de prestataire. Et les écarts se creusent avec l’âge, mais à tout âge, l’économie reste significative, avec plusieurs milliers d’euros à la clé sur la durée restante du prêt immobilier. Les différences entre contrat groupe et contrat individuel expliquent les écarts de prix d’un produit à l’autre, à garanties équivalentes : les banques proposent des tarifs uniformisés, qui mutualisent les risques de tous les assurés. Les assureurs indépendants, eux, ajustent la prime en fonction du profil personnel : non-fumeur, bonne condition physique, absence de pathologies, profession stable… Les fausses croyances qui freinent encore le changement d’assurance emprunteur On constate que les économies sont substantielles, mais pourquoi si peu de ménages osent-ils franchir le pas ? Plusieurs idées reçues circulent encore : “Changer va ralentir l’obtention de mon crédit” : c’était parfois vrai avant la signature, mais une fois le prêt accordé, la banque ne peut pas revenir sur ses conditions. “L’assurance externe protège moins bien” : la loi impose une stricte équivalence de garanties. Si le nouveau contrat ne couvre pas les mêmes risques, la banque est en droit de refuser, mais dans le cas contraire, elle ne peut pas s’y opposer. “Les démarches sont trop complexes” : depuis la résiliation à tout moment, un simple courrier recommandé accompagné de la nouvelle attestation suffit. “La banque me facturera des frais” : là encore, la réglementation interdit tout frais de résiliation ou modification liés au changement d’assurance. Ces blocages psychologiques maintiennent un statu quo profitable aux établissements bancaires. Pourtant, s’informer et comparer l’assurance emprunteur ne demande qu’un peu de temps et permet de réaliser des économies souvent supérieures à ce que l’on espère gagner en négociant son taux de crédit. Quels critères comparer avant de changer d’assurance emprunteur ? Changer d’assurance n’est pas qu’une question de prix. Plusieurs éléments méritent une attention particulière pour éviter les mauvaises surprises : Les exclusions : certains contrats ne couvrent pas les sports à risque, les déplacements professionnels fréquents ou les affections dorsales. Les délais de carence : période durant laquelle la couverture ne s’applique pas encore. Les franchises : laps de temps avant l’indemnisation en cas d’arrêt de travail (choix entre 15 et 180 proposé par les meilleurs contrats alternatifs) Les modalités d’indemnisation : remboursement sur la base des mensualités ou du capital restant dû. Un audit de son contrat actuel permet d’identifier ses points faibles et de les comparer avec les offres concurrentes. Pour les ménages peu familiers du jargon, l’accompagnement d’un courtier spécialisé ou d’un conseiller indépendant peut s’avérer précieux. Le rôle d’un courtier en assurance de prêt n’est pas seulement de trouver le contrat le moins cher, mais aussi celui qui sera le mieux adapté à votre situation, celui qui vous protège en toutes circonstances. Une démarche plus simple qu’il n’y paraît Depuis la réforme Lemoine, le processus de changement a été considérablement allégé : Demander un devis auprès de plusieurs assureurs alternatifs. Vérifier l’équivalence des garanties grâce au formulaire type remis par la banque (fiche standardisée d’information). Choisir la meilleure offre et obtenir l’attestation d’assurance. Envoyer la demande de substitution à sa banque par courrier recommandé. Attendre la validation : sous 10 jours, la banque doit répondre et ne peut pas s’opposer si toutes les garanties sont respectées. Une fois le nouveau contrat en place, aucune pénalité ni frais supplémentaires ne peuvent être appliqués. Le prêt continue avec les mêmes conditions, mais avec une mensualité d’assurance souvent bien plus légère. Réduire le coût de son crédit immobilier et augmenter son pouvoir d’achat À l’heure où l’immobilier reste un investissement majeur pour les ménages, chaque économie compte. En réduisant de 30 à 60 % le coût de leur assurance, les emprunteurs dégagent un budget supplémentaire qui peut être utilisé pour : réduire le montant global du crédit accélérer le remboursement anticipé financer d’autres projets personnels ou professionnels augmenter la capacité d’épargne ou d’investissement. Sur 20 ou 25 ans, ces économies deviennent un véritable atout patrimonial. Elles permettent de mieux préparer sa retraite, d’investir dans l’éducation des enfants ou encore de sécuriser sa situation financière. Loi Lemoine : une opportunité à saisir sans attendre L’assurance emprunteur représente souvent un poste de dépense sous-estimé dans un projet immobilier. Pourtant, depuis la loi Lemoine, chaque emprunteur a la possibilité de reprendre la main sur ce contrat et de réaliser des économies substantielles. Pour les 30-40 ans, la démarche est encore plus stratégique : leur profil de risque très favorable leur ouvre la voie à des offres concurrentes particulièrement avantageuses. Changer d’assurance n’est ni risqué ni complexe : il suffit de comparer, de vérifier l’équivalence des garanties et de formuler sa demande. À la clé, plusieurs milliers d’euros économisés, une charge mensuelle réduite et une plus grande liberté financière. En matière d’assurance emprunteur, les gagnants ne sont pas ceux qui signent vite, mais ceux qui osent comparer.  

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Mutuelle senior : les garanties essentielles et accessoires après 55 ans

À partir de 55 ans, repenser sa couverture santé devient une nécessité. Cette période charnière de la vie s’accompagne de nouveaux besoins médicaux et de contraintes budgétaires spécifiques. Les garanties autrefois considérées comme accessoires — comme l’audition ou l’assistance à domicile — deviennent progressivement incontournables. Pour maîtriser les restes à charge et préserver l’accès aux soins, il est essentiel de choisir une mutuelle santé adaptée, équilibrée et personnalisée. Pourquoi revoir sa mutuelle santé après 55 ans ? À la suite du départ à la retraite ou d’un changement de statut professionnel, de nombreuses personnes perdent le bénéfice de leur mutuelle d’entreprise. Il faut alors souscrire à une complémentaire santé individuelle, dont les tarifs peuvent rapidement grimper, surtout si l’on ne sélectionne pas les bonnes garanties. À cet âge, certains constats s’imposent : Les consultations médicales sont plus fréquentes. Les examens préventifs deviennent réguliers. Les traitements pour maladies chroniques se multiplient. Les dépassements d’honoraires sont quasi systématiques chez les spécialistes. La Sécurité sociale rembourse partiellement certains frais (optique, dentaire, audition, hospitalisation). Le tout, dans un contexte où le risque de pathologies lourdes (ALD, perte d’autonomie, hospitalisation) augmente. Adapter ses garanties devient donc une priorité pour se prémunir contre les mauvaises surprises financières. Une évolution des besoins médicaux avec l’âge Après 55 ans, les postes de soins les plus sollicités évoluent sensiblement. Voici les domaines qui deviennent centraux dans la protection santé des seniors : Soins courants et spécialistes : la consultation de cardiologues, dermatologues ou rhumatologues devient plus régulière. Ces professionnels pratiquent souvent des tarifs en secteur 2, impliquant des dépassements d’honoraires conséquents. Hospitalisation : même un court séjour peut entraîner des frais élevés (forfait journalier hospitalier, chambre particulière, frais de confort). Optique, dentaire, audition : ces soins bénéficient d’une prise en charge intégrale via le dispositif 100 % Santé ou reste à charge zéro (lire plus bas).  Assistance à domicile : précieuse en cas d’immobilisation temporaire ou d’intervention chirurgicale. Un contrat bien calibré doit donc proposer une couverture renforcée sur ces postes, tout en évitant les garanties désormais inadaptées (maternité, pédiatrie). Le rôle du 100 % Santé : une opportunité à bien comprendre La réforme du 100 % Santé a permis d’améliorer considérablement l’accès à certains équipements essentiels : Lunettes avec verres correcteurs simples ou complexes Prothèses dentaires fixes et amovibles (couronnes, bridges, dentiers) Aides auditives Ce dispositif permet à tous de s'équiper avec des produits de qualité. Auparavant, la cherté de ces appareillages obligeait bon nombre d'assurés d'y renoncer, avec des effets dommageables sur leur santé en général.   Les limites du 100% Santé Seuls les contrats de mutuelle responsable permettent de bénéficier intégralement de ces prestations sans reste à charge. Plus de 95% des offres de mutuelle santé en font partie. En revanche, pour bénéficier de meilleurs choix (montures design, verres haut de gamme, implants dentaires ou appareils auditifs discrets), des garanties renforcées restent souvent nécessaires. Vous êtes donc libre de choisir des équipements hors dispositif, auquel cas vous vous exposez à des restes à charge plus ou moins élevés, éventuellement remboursés par votre mutuelle selon le niveau de garantie. Quelles sont les garanties incontournables pour les plus de 55 ans ? Voici les postes de dépenses sur lesquels une mutuelle santé senior performante doit proposer une couverture renforcée : Garantie Pourquoi la privilégier ? Hospitalisation Pour couvrir les frais de séjour, la chambre individuelle, le forfait journalier, les honoraires des chirurgiens en secteur 2, etc. Soins courants Pour absorber la hausse de la fréquence des consultations, analyses, imagerie médicale, actes paramédicaux. Optique Lunettes tous les 2-3 ans en moyenne ; une bonne prise en charge permet un meilleur choix d’équipements au-delà du panier 100 % Santé. Dentaire Couronnes, implants, prothèses, orthodontie pour adultes… Des dépenses élevées sans complémentaire solide. Audition Aides auditives onéreuses et mal remboursées hors panier 100 % Santé ; prévoir une couverture adaptée à l’évolution naturelle de l’audition après 55 ans. Aides à domicile Indispensable après une hospitalisation ou en cas de perte temporaire d’autonomie. Médecine douce De plus en plus plébiscitée : ostéopathie, acupuncture, chiropractie. Certaines mutuelles prennent en charge quelques séances par an. Garanties additionnelles utiles selon les profils Outre les remboursements classiques, certaines garanties peuvent améliorer significativement le quotidien : Tiers payant généralisé : dispense d’avance de frais chez les professionnels de santé partenaires. Consultations à distance : accès à des téléconsultations médicales, utile notamment en cas de mobilité réduite. Accès à des réseaux de soins partenaires : pour bénéficier de tarifs négociés et d’un reste à charge réduit. Assistance administrative ou sociale : utile dans les démarches post-hospitalisation ou en cas de perte d’autonomie (par exemple Allocation Personnalisée d’Autonomie) Quels sont les critères essentiels pour bien choisir sa mutuelle senior ? Avant de souscrire, voici les points à vérifier impérativement : Absence de délai de carence : pour bénéficier rapidement des remboursements. Sans questionnaire médical : certains contrats simplifient l’adhésion, surtout après 60 ans. Les offres régies par le code de la Mutualité sont obligatoirement souscrites sans questionnaire de santé, contrairement aux contrats d’assurance qui peuvent pratiquer une sélection. Plafonds de remboursement clairs et élevés : notamment sur l’hospitalisation et le dentaire. Garantie évolutive : possibilité d’ajuster le niveau de couverture avec l’âge grâce aux garanties modulables. Cotisations maîtrisées : une bonne mutuelle doit trouver l’équilibre entre prix et services utiles. Pour les revenus modestes, la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) peut offrir une solution gratuite ou à très faible coût (max. 30€ par mois), avec une protection satisfaisante. Comparer les offres pour éviter les pièges Face à la multitude d’offres disponibles, comparer les contrats est indispensable. Pour cela : Utilisez un comparateur de mutuelle santé. Demandez plusieurs devis personnalisés. Analysez la structure des garanties, pas seulement le montant des cotisations. Un tableau des garanties est obligatoirement fourni pour vous permettre de comparer. Pièges à éviter : Garanties inutiles (maternité, pédiatrie) Plafonds de remboursement trop bas Frais cachés ou exclusions discrètes dans les conditions générales Délai de carence important avant activation de certaines garanties Une bonne mutuelle santé senior est celle qui vous protège là où vous en avez besoin, sans vous imposer des coûts liés à des prestations superflues. Sachez que vous pouvez résilier votre mutuelle santé à tout moment et sans frais après une année de souscription. Si vous estimez être mal couvert et/ou que vous payez trop cher, changez de contrat. C’est gratuit et un courtier comme Magnolia.fr peut vous aider dans toutes vos démarches de résiliation et d’adhésion à une formule mieux adaptée à vos besoins et à votre budget. En résumé : une mutuelle senior bien choisie, c’est la clé de la sérénité Passé 55 ans, il ne s’agit plus de souscrire une mutuelle "par défaut", mais de composer une protection santé sur mesure, capable d’accompagner l’évolution de vos besoins, sans alourdir inutilement votre budget. En identifiant les postes de soins prioritaires, en comparant les offres et en évitant les pièges, vous vous assurez une couverture fiable, performante et durable.