Assurance emprunteur pour un prêt étudiant

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L'été est la période où fleurissent les offres bancaires de prêt étudiant. Les sommes peuvent aller jusqu'à une centaine de milliers d'euros et permettent de financer les études mais aussi les dépenses de la vie courante. Le prêt étudiant est assorti de conditions d'obtention particulières. Nécessite-t-il la souscription à une assurance emprunteur ?

 

Prêt étudiant : un produit d'appel pour les banques

En période estivale, les banques multiplient les offres commerciales sur le crédit étudiant. Une stratégie payante qui leur permet de capter une clientèle jeune, future diplômée et promise à un bel avenir, qui va se lancer dans divers projets une fois les études achevées (création d'entreprise, achat de logement, crédit auto, assurances, placements financiers). Conquérir les étudiants aujourd'hui permet aux banques de se construire une réserve de clients pour les années à venir. 

Les banques qui commercialisent des prêts étudiants appliquent d'ordinaire les meilleures conditions aux élèves de leurs écoles partenaires, généralement de grandes écoles de commerce ou d'ingénieur.

Le prêt étudiant entre dans la catégorie des crédits à la consommation. Distribué par de nombreuses banques, ce type de financement est un prêt personnel qui ne nécessite pas de justifier de l'utilisation des fonds alloués. Il est possible d'emprunter quelques centaines d'euros, mais certains établissements proposent des offres à des montants empruntables allant jusqu'à 120 000€. Le prêt étudiant permet d'éviter de cumuler études et petits boulots, ce qui serait la première cause d'échec selon un syndicat étudiant.

Le prêt étudiant est uniquement réservé aux étudiants de l'enseignement supérieur et leur permet de faire face aux frais liés à leurs études (frais de scolarité), mais également à toutes les autres dépenses annexes (loyer, factures d'énergie, alimentation, transport, achat de matériel, voiture, etc.). 

Il faut être majeur pour souscrire à un prêt étudiant, mais certaines banques le rendent accessible aux jeunes de plus de 16 ans. La limite d'âge est de 30 ans, voire 28 ans dans certains établissements prêteurs. La caution d'un tiers est nécessaire, sauf pour le prêt étudiant garanti par l'État distribué par quelques banques partenaires.

Les caractéristiques du prêt étudiant

La durée du prêt étudiant va de 1 à 10 ans et le taux d'emprunt est généralement inférieur à 1%. Les offres à taux zéro existent mais les montants empruntables excèdent rarement 5 000€. Les fonds peuvent être débloqués en une seule fois ou progressivement au fur et à mesure des besoins pour aider l'étudiant à gérer son budget. 

Les modalités et les conditions sont différentes pour le prêt garanti par l'État : le candidat doit avoir moins de 28 ans, et le montant maximal est de 20 000€ à un taux librement fixé par la banque, sur une durée minimale de 2 ans. Notez que le nombre de crédits accordés par l'État fait l'objet d'une limite annuelle.

Le prêt étudiant est caractérisé par la possibilité de rembourser une fois les études achevées (au plus 5 ans), un énorme avantage par rapport à un prêt classique amortissable alors que les revenus sont inexistants. Le différé de remboursement s'applique également au prêt garanti par l'État ; il peut être partiel ou total :

  • franchise partielle : l'étudiant rembourse les intérêts et l'éventuelle assurance qui couvre le crédit, le capital étant remboursé après la période de franchise, une fois entré dans la vie active.
  • franchise totale : l'étudiant rembourse uniquement l'éventuelle assurance de prêt. Le remboursement du capital et des intérêts intervient à l'issue de la période de franchise, mais cette formule entraîne un surcoût d'intérêts.

L'amortissement classique mensuel du prêt étudiant est bien entendu possible. Constituées des intérêts, d'une partie du capital et des frais annexes, les mensualités ne peuvent excéder un tiers des futurs revenus estimés de l'étudiant. 

Le remboursement anticipé (partiel ou total) est autorisé, sous réserve que cette faculté soit inscrite dans le contrat de prêt, et ce, sans indemnité, lorsque le montant remboursé par anticipation est inférieur à 10 000€ par période de 12 mois, comme le veut la réglementation qui encadre les crédits à la consommation.

Quid de l'assurance de prêt ?

Dans le cadre d'un prêt à la consommation, l'assurance emprunteur est facultative, à l'inverse de l'assurance de crédit immobilier, systématiquement exigée par la banque pour sécuriser l'emprunt et protéger l'emprunteur d'un défaut de paiement lié notamment au décès ou à un problème de santé.

Le prêteur peut toutefois imposer à l'emprunteur la souscription à une assurance de prêt en présence de sommes importantes, comme c'est parfois le cas pour les prêts étudiants. D'ailleurs, rares sont les banques qui accordent des financements aux étudiants sans cette couverture dont le coût est calculé en fonction de l'âge, de l'état de santé et de la situation du candidat. 

Un questionnaire de santé devra être rempli au moment de la souscription. En l'absence de risques spécifiques (malade ou ancien malade, pratique de sport dangereux), le taux d'assurance est faible compte tenu du jeune âge.

L'établissement propose toujours son assurance maison, que l'emprunteur est libre de refuser dès lors qu'il présente une offre alternative à garanties équivalentes. Quel que soit le type de crédit bancaire, la réglementation permet en effet à tout emprunteur de choisir le contrat d'assurance. 

Les formules déléguées auprès de compagnies externes aux groupes bancaires sont plus compétitives et permettent de diviser par deux, voire par quatre, le coût de l'assurance. A la clef, des centaines d'euros d'économies.

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Les taux moyens constatés début novembre 2025 oscillent entre (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) : 2,97 % et 3,05 % sur 10 ans 3,04 % et 3,30 % sur 15 ans 3,19 % et 3,35 % sur 20 ans 3,30 % et 3,45 % sur 25 ans Derrière ces moyennes, les conditions sont plus favorables pour les meilleurs dossiers qui peuvent espérer obtenir des décotes entre 10 et 20 points, notamment avec un apport solide, une situation professionnelle stable et une bonne capacité d’épargne. Cette accalmie sur les taux s’inscrit dans un contexte où les banques cherchent à relancer la machine. Beaucoup souhaitent capter une nouvelle clientèle et comptabiliser des dossiers pour démarrer 2026 avec un volume de crédits satisfaisant. Résultat : des offres plus compétitives, et parfois même des taux bonifiés, inférieurs au marché, pour les profils les plus attractifs. 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C’est beaucoup, puisqu’on parle de la deuxième dépense après les intérêts de l’emprunt. Le vrai gain se trouve là. En 2025, comme toujours, la délégation d’assurance de prêt , c’est-à-dire le fait de souscrire un contrat concurrent de celui proposé par la banque prêteuse, est un avantage majeur. Les économies peuvent aller de 5 000 à 20 000 euros selon l'âge, la durée du crédit et le profil. Rappel utile : vous pouvez changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment grâce à la loi Lemoine de 2022. La priorité est d’obtenir le financement bancaire, et comme on sait les banques réticentes à accepter les assurances externes, ne faites pas de résistance au risque de compromettre votre projet et déléguez dans un deuxième temps avec l’aide d’un courtier. Comment maximiser vos chances d’obtenir votre crédit en novembre 2025 ? Voici quelques réflexes stratégiques pour mettre toutes les chances de votre côté : Préparez votre dossier en amont, notamment votre apport et votre historique bancaire. Simulez plusieurs scénarios (taux fixe, durée, apport) grâce aux comparateurs de banques et des courtiers. Comparez les banques, ne vous limitez jamais à votre banque historique. Passez par un courtier pour optimiser votre dossier et booster votre pouvoir de négociation. Anticipez l'assurance emprunteur pour jouer sur l’ensemble du coût du crédit. Commencez à travailler votre dossier avant même d’avoir trouvé votre bien. Les banques adorent les emprunteurs organisés et vous pouvez ainsi calculer votre capacité d’emprunt. Bon à savoir : les demandes de financement déposées en novembre 2025 seront comptabilisées dans la production de crédit de 2026. Pour bien entamer l’année à venir, les établissements bancaires sont prêts à se montrer compétitifs. Immobilier : faut-il acheter maintenant ou attendre 2026 ? 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Prêt immobilier fin 2025 : stabilité des taux malgré la crise politique

Les perspectives de crédit immobilier pour la fin 2025 se précisent et, contre toute attente, elles s’inscrivent sous le signe de la stabilité. Malgré un contexte politique tendu, une incertitude budgétaire persistante et des marchés obligataires encore nerveux, les taux semblent avoir trouvé un plateau. Les futurs emprunteurs peuvent pousser un léger soupir de soulagement : pas de remontée brutale à l’horizon et un accès au financement qui reste globalement ouvert, sous réserve d’un dossier sérieux. Un marché du crédit immobilier qui retrouve son calme Après plusieurs trimestres sous tension, le marché du prêt immobilier profite d’un moment d’accalmie. Les banques ont ralenti la hausse des barèmes de taux dès l’automne et ce mouvement se confirme à l’approche de la fin d’année 2025.  Les variations observées restent minimes, de l’ordre de quelques centièmes de points, traduisant une volonté du secteur bancaire d'éviter de casser la dynamique fragile de reprise du marché immobilier. Taux moyens constatés fin 2025 À l’amorce du mois de novembre, les taux moyens constatés s’établissent autour de (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) : 3,15% sur 15 ans 3,25 à 3,30% sur 20 ans 3,30 à 3,40% sur 25 ans Cette stabilisation marque un tournant. Après plus d’un an d’augmentation régulière, les banques temporisent. L’objectif est clair : soutenir la reprise du marché immobilier sans fragiliser davantage le pouvoir d’achat des ménages. Retour progressif de la négociation Les écarts demeurent significatifs en fonction du profil de l’emprunteur, de son apport personnel et de sa gestion financière. Les ménages aux revenus stables et disposant d’une épargne constituée peuvent encore prétendre à des conditions légèrement plus favorables, avec des taux proches de 3,20% sur 25 ans pour les dossiers les plus solides. À l’inverse, les profils plus modestes demeurent autour de 3,50% sur cette même durée. L’impact limité de la crise politique et budgétaire La France traverse une période politique agitée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024, rythmée par des changements gouvernementaux, des tensions parlementaires sur le budget 2026 et plusieurs épisodes de volatilité sur les marchés. Pourtant, cette instabilité n’a pas déclenché de réaction brutale sur les taux immobiliers. Marchés obligataires résilients Les obligations d’État françaises à 10 ans (OAT), qui influencent l’évolution des taux de crédit, se maintiennent dans une zone d'équilibre autour de 3,40%. Elles avaient brièvement dépassé 3,60% lors du choc politique de début octobre, avant de refluer. Sur un an, l’OAT 10 ans a tout de même bondi de +10,47% sur un an, tout en perdant 3,67% en un mois. Cette relative modération témoigne de la confiance des investisseurs malgré les secousses institutionnelles en France. Pourtant, la persistance d’un OAT 10 ans autour de 3,40% va rapidement limiter les marges de manœuvres des établissements bancaires : les taux de prêt des banques sont toujours supérieurs à l’emprunt obligataire français pour générer un profit. Influence des agences de notation Les agences de notation ont également contribué à apaiser les tensions. Après une dégradation de la note de la France par Fitch puis par S&P, Moody’s a choisi de maintenir la valeur de la dette, limitant l’effet domino sur les taux d’emprunt nationaux. Le message envoyé aux investisseurs est clair : la situation reste fragile, mais les fondamentaux du pays demeurent solides. Les banques veulent prêter, mais de façon sélective Si le contexte reste incertain, les établissements bancaires conservent une posture active sur le crédit. L’immobilier demeure un levier clé pour attirer des clients et développer des relations bancaires durables. Par le biais du crédit immobilier, l’emprunteur est captif pour se voir proposer des produits assurantiels (assurance emprunteur, assurance habitation) et des placements financiers (plan épargne retraite, assurance vie, etc.). Priorité aux dossiers solides Cependant, la prudence reste de mise. Les banques privilégient les dossiers sérieux, avec : un apport personnel cohérent une capacité d’épargne démontrée une gestion bancaire et budgétaire saine un projet financièrement équilibré Bonne nouvelle pour les ménages dont les revenus sont stables mais pas forcément élevés : la stratégie commerciale de certaines banques s’oriente de plus en plus vers les profils intermédiaires, et pas uniquement les emprunteurs premium. Ce repositionnement vise à fluidifier l’accès au crédit et à relancer la production de prêts après 2 millésimes compliqués. Conditions pour emprunter sereinement fin 2025 Pour maximiser ses chances d’obtenir un prêt, un emprunteur doit travailler : son apport personnel son taux d’endettement sa capacité d’épargne son dossier bancaire Une bonne préparation redevient la clé. Sans être automatique, l’accès au crédit n’est plus bloqué comme on a pu l'observer en 2022 et 2023. Dans le même temps, les jeunes primo-accédants restent soutenus, mais davantage filtrés. Les établissements cherchent à les accompagner, à condition qu’ils disposent d’un apport minimal et d’un reste à vivre confortable. Une logique d’équilibre, loin de la fermeture totale redoutée l’an dernier. Une économie en flottement mais des signaux encourageants La situation économique française reste en demi-teinte. Entre croissance molle, inflation en voie de normalisation (1,2% en septembre sur un an) et incertitudes fiscales, le climat semble peu favorable à l’achat immobilier. Pourtant, plusieurs signaux incitent à l’optimisme pour 2026. D’abord, le marché immobilier montre des signes de rebond sur les derniers mois, stimulé par : la stabilisation des taux la baisse des prix dans de nombreuses villes, légère hausse en province le retour progressif des investisseurs des politiques publiques ciblées sur la rénovation énergétique et l’investissement locatif Le ministre du Logement a notamment évoqué un futur mécanisme d’amortissement pour encourager la rénovation et relancer le marché locatif, même si ce dispositif reste encore en maturation. Ce type d’annonce contribue à restaurer la confiance des professionnels et des ménages.  Le projet de loi de finances 2026 prévoit en effet un relèvement des plafonds du PTZ (Prêt à Taux Zéro) ; ils n’avaient pas bougé depuis 10 ans. Par ailleurs, un statut de bailleur privé va être réintégré dans le PLF 2026 via un amendement gouvernemental, afin de relancer l’investissement locatif dans le neuf mais aussi dans l’ancien. Ensuite, le maintien d’un accès au financement, même exigeant, soutient l’activité. Les banques ne veulent pas d’un gel du marché. Elles recherchent un volume d’activité raisonnable pour sécuriser leurs marges et fidéliser des profils solvables. Fin 2025 : un marché immobilier en phase de transition Le paysage du crédit immobilier fin 2025 peut sembler paradoxal. D’un côté, une crise politique qui aurait pu provoquer un blocage des taux. De l’autre, une remarquable stabilité soutenue par la volonté des établissements prêteurs et la résilience des marchés financiers. Le secteur navigue en zone d’équilibre, fragile mais réelle. Les emprunteurs qui préparent un projet immobilier doivent garder en tête 3 éléments essentiels : la négociation redevient possible, mais avec un dossier solide les taux ne devraient pas s’envoler brutalement à court terme la qualité de la préparation (apport, gestion, argumentaire) fait toute la différence En somme, les portes du crédit restent ouvertes, mais elles ne s’ouvriront pas toutes seules. En tant que futur acquéreur, vous avez donc intérêt à anticiper, optimiser votre dossier et comparer les offres. L’accompagnement d’un courtier en crédit immobilier est une démarche judicieuse pour mettre toutes les chances de votre côté. La confiance revient doucement, et ceux qui sauront se positionner avec rigueur profiteront de ce moment charnière. Pour le marché bancaire comme pour les ménages, la fin 2025 est celle d'une respiration bienvenue, malgré un climat politique encore électrique. Si l'horizon n’est pas parfaitement dégagé, la visibilité s’améliore et la dynamique de financement retrouve sa logique naturelle : prudente, mais résolument active.

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Doublement de la participation forfaitaire : la consultation médicale plus chère en 2026

Préparez-vous à débourser davantage lors de vos prochaines visites médicales. À partir de 2026, le montant de la participation forfaitaire prélevée sur chaque consultation devrait être doublé. Cette mesure, intégrée au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, vise à réduire le déficit de l’Assurance maladie… mais elle vient alourdir le reste à charge des patients. Et cette hausse ne s’arrête pas là : le gouvernement prévoit également d’augmenter la franchise médicale sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires. En clair, les Français devront participer davantage au financement de leurs soins. Qu’est-ce que la participation forfaitaire sur les consultations médicales ? Lorsque vous consultez votre médecin traitant ou un spécialiste, vous êtes remboursé à 70 % du tarif conventionné par l’Assurance maladie. Sur une consultation de généraliste facturée 30 €, la Sécurité sociale vous rembourse donc 21 €, mais elle retire automatiquement 2 € au titre de la participation forfaitaire. Résultat : vous êtes en réalité remboursé de 19 €, auxquels s’ajoute la prise en charge de votre complémentaire santé. Dans le cadre des contrats de mutuelle responsable (95% du marché de la complémentaire santé), cette participation n’est jamais remboursée et reste à votre charge. Cette contribution, instaurée en 2005, a pour objectif d’impliquer davantage les assurés dans les dépenses de santé et de limiter le déficit du régime général. Elle s’applique à chaque consultation ou acte pratiqué par un médecin, ainsi que tout examen radiologique. Toutefois, certaines catégories de personnes en sont exonérées : Les assurés de moins de 18 ans  Les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (CSS)  Les personnes couvertes par l’Aide médicale de l’État (AME)  Les femmes enceintes à partir du 6ᵉ mois de grossesse. Pour les autres, impossible d’y échapper : la participation forfaitaire est systématiquement déduite des remboursements effectués par la Sécurité sociale. Ce qui change en 2026 : un montant doublé pour chaque consultation Jusqu’ici, la participation forfaitaire s’élevait à 2 € par consultation et par examen radiologique. Mais le PLFSS 2026 prévoit de doubler ce montant, pour le porter à 4 €. Autrement dit, chaque passage chez le médecin entraînera un reste à charge supplémentaire de 2 €, non remboursé par la Sécu ni par la mutuelle santé (lorsqu’elle respecte les critères des contrats responsables). Avant 2026, sur une consultation à 30 €, la prise en charge se décompose ainsi : 19 € remboursés par la Sécurité sociale (70 % du tarif moins 2 € de participation forfaitaire) 9 € remboursés par la complémentaire santé 2 € restants à la charge du patient  Après 2026 : 17 € remboursés par la Sécurité sociale (70 % du tarif moins 4 € de participation forfaitaire) 9 € remboursés par la complémentaire santé 4 € à la charge du patient Ce n’est pas tout : le plafond annuel des participations forfaitaires devrait lui aussi être relevé, passant de 50 € à 100 € par an. Ce plafond fixe la somme maximale que vous pouvez payer chaque année au titre de ces participations. Son augmentation signifie donc que vous paierez davantage sur l’ensemble de vos soins. Une hausse justifiée par la maîtrise des dépenses de santé Selon le gouvernement, cette mesure s’inscrit dans une logique de responsabilisation des assurés. L’objectif affiché est de freiner la consommation de soins et de réduire le déficit de la Sécurité sociale, estimé à 23 milliards d’euros en 2025 selon la Cour des comptes (15,2 Md€ en 2024). Mais pour de nombreux Français, cette hausse aura un impact concret sur leur budget santé. En effet, si les montants peuvent paraître modestes individuellement, ils s’accumulent rapidement pour les patients atteints de maladies chroniques ou en ALD (Affection de Longue Durée) ou les familles qui consultent régulièrement. Une mesure impopulaire, mais pas inédite C’est la deuxième fois peu de temps que la participation forfaitaire augmente. En 2024 déjà, elle était passée de 1 € à 2 €. Deux ans plus tard, le gouvernement propose de répéter l’opération, en doublant de nouveau le montant. Les syndicats médicaux et les associations de patients dénoncent une mesure « injuste », estimant qu’elle pénalise les plus fragiles et qu’elle ne réglera pas le problème structurel du financement de la santé. D’autres hausses prévues : médicaments, soins paramédicaux et transports sanitaires Le PLFSS 2026 ne se limite pas aux consultations médicales. Il prévoit aussi de doubler la franchise médicale appliquée : Aux médicaments délivrés en pharmacie  Aux actes paramédicaux, comme les soins infirmiers ou de kinésithérapie  Aux transports sanitaires (ambulance, VSL…). Ces franchises, actuellement fixées à 1 € par boîte de médicaments ou par acte paramédical, et 4 € par transport, pourraient donc être portées respectivement à 2 € et 8 €. Là encore, les complémentaires santé responsables n’auront pas le droit de les rembourser. L’ensemble de ces hausses pèsera sur le reste à charge direct des assurés, en particulier ceux qui consomment beaucoup de soins. Des changements aussi pour les dentistes et le paiement des participations Autre nouveauté envisagée : la participation forfaitaire pourrait être étendue aux chirurgiens-dentistes. Jusqu’à présent, les actes réalisés par les dentistes étaient exemptés de ce dispositif. Cette évolution marquerait donc un changement important pour les assurés. Enfin, le gouvernement étudie la possibilité d’instaurer un paiement direct des participations forfaitaires auprès des professionnels de santé. Concrètement, cela signifie que ces 4 € pourraient être prélevés immédiatement lors de la consultation, au lieu d’être déduits plus tard du remboursement de la Sécurité sociale. Une mesure nécessitera sans doute une adaptation des logiciels de facturation et un effort de communication auprès des patients, habitués à ne rien débourser. Ces différentes dispositions ne sont pas encore confirmées. Le PLFSS 2026 doit être adopté par le parlement au plus tard à la mi-décembre. Comment limiter l’impact de la hausse des frais de santé sur votre budget ? Même si la participation forfaitaire ne peut pas être remboursée par les mutuelles responsables, il est possible de mieux maîtriser vos dépenses de santé. Voici quelques conseils pratiques : Choisissez une complémentaire santé adaptée à votre profil et à votre fréquence de consultation ; Privilégiez le parcours de soins coordonnés, pour éviter les pénalités de remboursement ; Utilisez le tiers payant pour ne pas avancer les frais ; Consultez de préférence des médecins de secteur 1 ou adhérents à l’OPTAM (Option Pratique Tarifaire Maîtrisée) Suivez vos remboursements via votre compte Ameli afin d’anticiper vos restes à charge. Si ces mesures inscrites dans le PLFSS 2026 sont adoptées, l'an prochain, la participation forfaitaire sur les consultations médicales passera de 2 à 4 €, et le plafond annuel de 50 à 100 €. Cette hausse s’accompagnera d’une augmentation des franchises médicales et pourrait s’étendre à de nouveaux professionnels de santé. Une évolution qui, sous couvert d’équilibrer les comptes de la Sécurité sociale, risque d’alourdir sensiblement le budget santé des Français.