Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunter en juillet 2025
Vous avez un projet immobilier ? Voici les conditions d’emprunt actuelles, des taux proposés par les banques aux nouveaux taux d’usure, en passant par l’évolution des prix dans les grandes villes et le formidable levier d’économie offert par la délégation d’assurance emprunteur.
Taux stables en juillet 2025 : une opportunité à saisir avant la rentrée
Le marché du crédit immobilier reprend des couleurs en 2025. Selon le courtier Cafpi, le premier semestre a été marqué par une hausse de +40 % des dossiers traités par rapport à la même période en 2024. Un signal fort qui témoigne de l'intérêt renouvelé des emprunteurs, soutenu par une stabilisation des taux d’intérêt.
Malgré un contexte géopolitique et économique incertain, les taux de crédit immobilier restent quasi inchangés par rapport à mai (taux moyens négociés en juin) :
3,09 % sur 15 ans
3,16 % sur 20 ans
3,28 % sur 25 ans
Ces niveaux permettent aux emprunteurs de préparer leur projet immobilier en toute sérénité. Alors que la période estivale débute, traditionnellement plus calme sur le marché, cette stabilité constitue un levier stratégique pour les acheteurs anticipant la rentrée.
Une accalmie des taux, mais dans un contexte fragile
La Banque centrale européenne (BCE) a entamé un cycle de baisse de ses taux directeurs depuis juillet 2024, mais laisse planer l’incertitude quant à une nouvelle réduction à l’automne. De leur côté, les obligations assimilables du Trésor (OAT) à 10 ans (qui servent de référence aux banques) se situent autour de 3,2 %, limitant la marge de manœuvre immédiate pour une baisse marquée des taux immobiliers.
Malgré cette accalmie, le climat reste instable :
Tensions géopolitiques (Ukraine, Proche-Orient)
Volatilité sur les marchés de l’énergie
Incertitude politique en France
Ainsi, la stabilité actuelle des taux pourrait ne pas durer, incitant les acquéreurs à se positionner rapidement.
Des conditions attractives pour les meilleurs profils
Malgré la prudence du marché, les profils solides continuent de bénéficier de taux très compétitifs, grâce à la concurrence bancaire accrue :
2,79 % sur 10 ans
2,77 % sur 15 ans
3 % sur 20 ans
3,05 % sur 25 ans
Ces conditions, légèrement ajustées à la marge, sont le reflet d’un marché du financement encore favorable, notamment pour les emprunteurs bien accompagnés et disposant d’un bon dossier (apport personnel conséquent, revenus élevés et stables, épargne de précaution).
Les dispositifs comme le PTZ (prêt à taux zéro) continuent également de soutenir la demande, en particulier chez les primo-accédants.
Taux d’usure : légère baisse en juillet 2025
La nouveauté à compter du 1er juillet est la modification trimestrielle du taux d’usure. La Banque de France détermine les nouveaux seuils des taux légaux applicables du 1er juillet au 30 septembre 2025 à :
4,32% pour les prêts à taux fixe d’une durée de moins de 10 ans
5,03% pour les prêts à taux fixe d’une durée comprise entre 10 et 20 ans
5,08% pour les prêts à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus
5,37% pour les prêts à taux variable
6,31% pour les prêts relais
Pour rappel, le taux d’usure est le Taux Annuel Effectif Global (TAEG) que les banques ne doivent pas dépasser lors de l’octroi d’un prêt immobilier. Le TAEG agrège tous les frais relatifs à l’obtention du financement (frais de dossier, garantie, primes d’assurance emprunteur; etc.) et doit être mentionné dans tous les supports pré-contractuels et contractuels.
Depuis un an, le taux d’usure recule en raison de la détente sur les taux d’intérêts. Pour les crédits immobiliers sur 20 ans et plus, il s’affichait à 5,31% au deuxième trimestre 2025, et à 6,16% en juillet 2024, soit plus de 100 points de base en moins. Cela justifie pleinement un rachat de crédit immobilier contracté à cette période ou avant.
Pouvoir d’achat immobilier : une situation contrastée selon les villes
Si la stabilité des taux a limité l’érosion du pouvoir d’achat immobilier, la hausse des prix dans certaines métropoles commence à peser sur la surface finançable.
L’évolution des prix dans l’ancien est plutôt faible, soit +1% en moyenne depuis le début de l’année. Le marché reste toujours très contrasté : à Paris, la progression est de +1,4% et en zones rurales de +2,4%, confirmant la dynamique sur ces zones depuis la crise sanitaire due au Covid.
À Nice, Paris et Bordeaux, le pouvoir d’achat diminue légèrement (moins de 1 m²), tandis qu’il régresse plus nettement à Lille, Lyon et Reims (entre -3m² et -4,41 m²). À l’inverse, à Strasbourg, Toulouse et Marseille, il progresse jusqu'à 2m².
En moyenne, les prix ne remontent que de +0,1% dans le Top 50 des plus grandes villes de France (chiffres Meilleurs Agents).
Ces variations soulignent l’importance d’une analyse locale approfondie avant d’acheter, mais aussi le rôle clé du conseil personnalisé dans le financement immobilier.
Délégation d’assurance de prêt : le levier pour améliorer votre pouvoir d’achat immobilier
Le taux nominal ne fait pas le coût final d’un crédit immobilier. Il faut ajouter les autres frais inhérents à l’obtention du financement, à commencer par l’assurance emprunteur, deuxième poste de dépense après les intérêts.
La bonne nouvelle, c’est que l’assurance comme le taux se négocie. La délégation d’assurance de prêt est autorisée par la loi Lagarde, dès lors que le contrat concurrent présente au moins une équivalence de garanties avec la formule bancaire. Une aubaine pour faire des économies et baisser le TAEG.
Utilisez un comparateur d’assurance de prêt pour constater la compétitivité des offres alternatives aux contrats bancaires. Vous n’êtes pas à l’abri d’un gain de plusieurs milliers d’euros (sur la durée du prêt), qui vient diminuer d’autant le coût global de votre emprunt.