Immo & Crise : quel niveau d'apport personnel ?

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L'apport personnel fait partie des fondamentaux de toute demande de financement immobilier. S'il n'est pas obligatoire d'un point de vue légal, l'apport ou la mise de départ est devenu une exigence bancaire à l'instar de l'assurance emprunteur. Comment le constituer ? Quel doit être son niveau ? Quel intérêt de présenter un apport personnel ? Voici les réponses à vos questions sur un élément qui permet de rehausser la qualité de votre dossier de prêt immobilier, alors que l’accès au crédit s’est rétréci.

10% sinon rien !

La loi n'oblige pas les emprunteurs à poser sur la table une somme minimale pour décrocher un financement auprès d'une banque. En revanche, l'apport personnel reste un préalable à l'obtention d'un crédit immobilier, ou tout au moins un levier de négociation très important. Il va rassurer l'établissement bancaire sur votre motivation à concrétiser un projet immobilier en mobilisant une partie de votre épargne, également et surtout quant à votre capacité à rembourser un emprunt immobilier.

Il est coutume de dire que les banques requièrent au minimum 10% du prix d'acquisition d'un logement ancien, un niveau qui permet tout juste de financer les frais d'acquisition (frais de notaire) voire ceux des garanties (hypothèque ou caution). Dans le neuf, les exigences d'apport sont réduites à 5%. Si le bien ancien convoité est vendu 200 000€, l'acheteur devra déposer au moins 20 000€ pour entamer la discussion avec son banquier. 

Un crédit avec 10% d'apport personnel signifie que la banque prête l'intégralité du prix de vente. Sans apport, elle finance 110% de l'opération, une situation de plus en plus rare en raison du contexte économique et des règles d'octroi qui se sont durcies depuis janvier 2020.

Emprunter sans apport était largement possible en 2019. Si les investisseurs avec un patrimoine important peuvent encore emprunter sans mise initiale pour une nouvelle acquisition, pour les primo-accédants, c'est devenu exceptionnel pour ne pas dire impossible. 

Dans ce contexte de crise, l’apport personnel est plus que jamais de rigueur. Depuis janvier 2020, les banques sont par ailleurs soumises au respect des barrières édictées par le régulateur (endettement maximum fixé à 35% et durée d'emprunt à 25 ans), et replacent l'apport personnel de 10% dans leurs exigences. Selon le dossier, ce minimum de 10% peut ne pas suffire. Dans certaines situations, il sera nécessaire d'apporter 20% à 40% du prix de l'opération.

En réponse aux recommandations des autorités financières, le transfert des clientèles vers les ménages les plus aisés continue de s'observer. Au premier trimestre 2021, le niveau de l’apport personnel a augmenté de 11,1%, soit une progression de +25% par rapport à fin 2019. Même pour les profils les plus modestes, le niveau de l’apport a bondi de 10%. Ceux qui ont accès au marché immobilier sont ceux qui remplissent les conditions d’apport personnel, ce qui n’était pas le cas il y a deux ans.

D'où vient l'apport personnel ?

Les banques ont une aversion du risque légendaire quand il s'agit de prêter. Leur crainte est que l'emprunteur soit obligé de revendre rapidement son bien dans un marché baissier, et que le prix de vente ne puisse pas couvrir le capital restant dû. Grâce à l'apport, les établissements de crédit limitent le risque.

Vous pouvez constituer votre apport personnel en débloquant votre épargne salariale, un livret d'épargne (CEL ou PEL) ou un produit de placement (assurance vie, compte en actions ou obligations), également en faisant appel à la solidarité familiale. Les banques préfèrent de loin les emprunteurs qui ont été capables d'épargner plutôt que ceux ayant été gratifiés d'un héritage ou d'une donation des parents ou grands-parents. L'apport personnel peut aussi provenir de la vente d'un premier logement, un atout pour emprunter facilement car le niveau est généralement bien supérieur aux autres sources d'apport.

L'octroi d'un prêt à taux zéro (PTZ) n'est plus considéré comme un apport personnel, puisque les sommes prêtées via ce dispositif sans intérêts s'ajoutent à l'endettement dû au prêt classique complémentaire.

L'apport personnel : une force pour négocier

On ne prête qu'aux riches ! Derrière ce cliché, une vérité contrastée sur le terrain. Les meilleurs taux d'intérêt sont accordés aux emprunteurs disposant d'un apport personnel élevé, soit 20% minimum. Dans un contexte de taux au plancher depuis deux ans, d'aucuns estiment que tout le monde peut décrocher un taux performant. Entre un très bon profil et un autre moins vertueux, le delta peut excéder 50 points.

Or, le taux nominal se négocie, même en période de taux historiquement bas. Quelques points glanés en moins vont diminuer le coût global du crédit. En présence d'un apport personnel significatif, qui est désormais une condition pour de nombreuses banques, vous êtes en position de force pour négocier le meilleur taux pour votre crédit et/ou pour minimiser les frais bancaires inhérents (frais de dossier, frais de remboursement anticipé).

Soit l'apport personnel vous permet de faire baisser les mensualités et de rester, pour certains, dans les clous de l'endettement, soit, toujours dans le respect du taux d'effort bloqué à 35%, d'augmenter votre budget global.

Un apport personnel plus que substantiel permet aussi de négocier l'assurance de prêt, deuxième poste de coût après les intérêts dans un emprunt immobilier. La banque va essayer de caser son assurance maison et vous dissuader de souscrire un contrat alternatif souvent moins cher et mieux adapté. Avec votre apport, vous bénéficiez d'un levier de négociation et d'acceptation sans équivalent pour obtenir les meilleures conditions d'emprunt, ce qui implique le plus souvent de déléguer l'assurance pour réduire votre endettement final.

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Santé senior : peut-on souscrire une mutuelle après 85 ans ?

Avec l’avancée en âge, les besoins de santé augmentent et les dépenses médicales peuvent vite peser lourd sur le budget, surtout à la retraite où les revenus ont tendance à diminuer. Pourtant, au-delà d’un âge avancé, peut-on encore souscrire une mutuelle ? Les assureurs sont-ils prêts à couvrir les personnes de 85 ans et plus ? Quelles garanties sont accessibles ? Existe-t-il des offres réellement adaptées aux besoins d’un senior très âgé ? Faisons le point sur les possibilités, les limites et les bonnes pratiques pour trouver une complémentaire santé après 85 ans. Mutuelle après 85 ans : est-ce vraiment possible ? Contrairement à une idée reçue, il n’existe pas d’âge légal maximum pour souscrire une mutuelle santé. Chaque assureur détermine ses propres conditions d’adhésion. Dans les faits, la majorité des organismes fixent une limite d’entrée entre 70 et 85 ans : au-delà, les nouvelles adhésions deviennent rares, mais pas impossibles. Certaines mutuelles restent accessibles au-delà de 80 ans, jusqu’à 89 voire 90 ans, notamment les gammes dites « sans limite d’âge d’adhésion ». Elles sont généralement pensées pour couvrir les besoins médicaux d’un public âgé et très âgé  : hospitalisation, renfort dentaire, consultations chez les médecins spécialistes, équipements auditifs, optique complexe, auxiliaires médicaux… Cependant, il faut s’y attendre : plus l’âge est élevé, plus la prime augmente. Les assureurs prennent en compte le risque statistique : après 85 ans, la fréquence de recours aux soins est plus importante, ce qui se reflète dans les tarifs. Pourquoi certaines mutuelles refusent-elles les adhésions après 85 ans ? Plusieurs raisons expliquent cette prudence : 1. Un risque médical jugé plus élevé Après 80 ou 85 ans, les dépenses de santé augmentent : hospitalisations plus fréquentes, maladies chroniques, appareillages plus coûteux… Les assureurs cherchent à limiter les adhésions tardives pour éviter un déséquilibre financier. 2. Une difficulté à mutualiser les risques Les mutuelles fonctionnent sur un principe de solidarité. Si trop de seniors très âgés adhèrent sans contrepartie suffisante de jeunes cotisants, l’équilibre du contrat est mis à mal. 3. Le risque de souscription dite « de dernière minute » Certains assurés souhaitent adhérer uniquement lorsqu’un problème survient, le fameux effet d’aubaine craint par les assureurs.  Même si ces logiques expliquent les limites d’accès, certaines mutuelles ont fait le choix d’ouvrir des contrats dédiés aux très grands seniors, avec une tarification adaptée. Quelles garanties sont essentielles après 85 ans ? Au-delà de cet âge, les besoins de santé sont plus spécifiques. Pour être bien couvert, une mutuelle doit proposer des postes renforcés. 1. Hospitalisation C’est le poste le plus important pour les seniors de plus de 85 ans. La prise en charge doit inclure : les frais de séjour les honoraires chirurgicaux la chambre particulière le forfait journalier hospitalier la rééducation après hospitalisation. 2. Soins courants et consultations Les consultations de spécialistes (cardiologue, rhumatologue, dermatologue, ophtalmologue…) sont fréquentes. Une mutuelle doit offrir : un bon remboursement des dépassements d’honoraires une prise en charge des analyses médicales des remboursements de radiologie et imagerie. 3. Dentaire Avec l’âge, les soins dentaires peuvent devenir coûteux : prothèses, bridges, implants, dentiers. Optez pour : des forfaits d’au moins 500 à 1 000 € par an un reste à charge minimal pour les prothèses, une couverture partielle des implants dentaires (rare mais possible). 4. Optique Après 85 ans, la dégénérescence visuelle est fréquente. Privilégiez : un forfait optique renforcé une prise en charge de la basse vision (acuité visuelle est inférieure à 3/10 sans amélioration avec des lunettes) les remboursements pour l’optique complexe. 5. Appareils auditifs La perte auditive est quasi inévitable. 65% des personnes de plus de 65 ans souffrent de troubles auditifs. Les mutuelles seniors proposent souvent : un forfait de 400 à 1 000 € par oreille un complément au 100 % Santé (zéro reste à charge en audition), utile pour réduire totalement le reste à charge. 6. Aide à domicile Beaucoup de contrats seniors haut de gamme proposent des prestations d’assistance : une prise en charge de l’aide-ménagère un soutien pour les retours d’hospitalisation (portage des repas et des médicaments, aide à l’aménagement du logement en cas de dépendance) parfois une allocation pour les aidants. Mutuelle pour seniors très âgés : quels tarifs après 85 ans ? Le prix est un enjeu majeur. Après 85 ans, une mutuelle peut coûter : entre 80 et 150 €/mois pour une formule basique entre 150 et 250 €/mois pour une couverture intermédiaire jusqu’à 300 €/mois pour les garanties haut de gamme. Selon les données du média Moneyvox, le tarif médian pour une protection élevée est autour de 190 €/mois pour un assuré âgé entre 85 et 89 ans. Les écarts varient fortement selon : le niveau de prise en charge de l’hospitalisation l’importance des forfaits dentaires et auditifs la présence d’options d’assistance à domicile la localisation géographique. Une comparaison approfondie est indispensable pour éviter de payer trop cher, car les seniors très âgés sont une cible commerciale où les prix peuvent être particulièrement élevés. Simulation de tarifs effectuée sur le comparateur Magnolia.fr pour une retraitée de 87 ans, résidant dans le Calvados, renfort sur les garanties essentielles (hospitalisation, dentaire, optique, consultations) : Mutuelle Cotisation mensuelle Caractéristiques Zen Care ZenG 3-NR* 132 €   Frais de dossier : 30 € + 7 €/an Hospitalisation : 150 % BRSS** Dentaire : 150 % Optique : 200 € Soins : 150 % AltoSanté AS5 143 €   Frais de dossier : 30 € Sans questionnaire de santé Réduction couple Hospitalisation : 200 % Dentaire : 215 % Optique : 200 € Soins : 200 % April Only Santé OS3 146 €   Frais de dossier : 20 € Sans questionnaire de santé Pas de limite d’âge d’adhésion Hospitalisation : 150 % Dentaire : 200 € Optique : 200 € Soins : 150 % Zen Care ZenG5-NR* 168 €   Frais de dossier : 30 € + 7 €/an Hospitalisation : 200 % Dentaire : 200 % Optique : 300 € Soins : 200 % Innov Santé by Néoliane IS4 177 €   Frais de dossier : 30 € Sans questionnaire de santé Hospitalisation : 175 % Dentaire : 350 € Optique : 350 € Soins : 150 % *contrat non responsable, pas de remboursement des actes 100% Santé **Base de Remboursement de la Sécurité Sociale Mutuelle senior sans questionnaire médical : une solution intéressante après 85 ans La bonne nouvelle : les contrats de mutuelle responsable, qui représentent 95% du marché de la complémentaire santé, proposent une adhésion sans questionnaire de santé. Cela signifie que : aucune exclusion médicale ne peut être appliquée l’assureur ne peut pas refuser un assuré pour raison de santé le tarif est le même pour tous les nouveaux adhérents d’une même tranche d’âge. Ces contrats peuvent être légèrement plus coûteux car ils reposent sur le principe de mutualisation, mais ils permettent aux seniors de s'assurer même avec un état de santé fragile. Important : la mutuelle responsable respecte un cahier des charges réglementaire avec un panier de soins minimum et l’application de la réforme 100% Santé (zéro reste à charge en dentaire, optique et audiologie). Ce dispositif permet d’accéder à des équipements de qualité sans débourser un centime après intervention de la Sécu et de la complémentaire santé. Comment choisir une mutuelle après 85 ans ? Les critères clés 1. Vérifier si la mutuelle accepte les adhésions après 85 ans Certaines compagnies acceptent les nouveaux assurés jusqu’à 90 ans. Il faut cibler spécifiquement ces organismes. 2. Évaluer les besoins réels de santé Hospitalisation, dentaire, audioprothèses… Il est inutile de payer pour des garanties inutiles. 3. Privilégier les formules avec forfaits plutôt qu’avec taux de remboursement Les forfaits sont souvent mieux adaptés aux dépenses seniors (aides auditives, prothèses dentaires, optique…). 4. Examiner les délais de carence Certains contrats imposent un délai avant l’accès aux garanties (souvent 3 à 6 mois). Mieux vaut les éviter lorsqu’on a des soins prévus. 5. Utiliser un comparateur spécialisé senior Les comparateurs génériques n’intègrent pas toujours les mutuelles accessibles après 85 ans. Les plateformes seniors comme Magnolia.fr sont plus fiables pour ce public. Quelles alternatives si aucune mutuelle n’accepte après 85 ans ? Même si les possibilités existent, certains seniors se retrouvent sans solution. Voici les alternatives : 1. Les contrats de soins hospitaliers seuls La mutuelle hospitalisation seule couvre uniquement les frais d’hospitalisation mais à un coût moindre qu’une formule avec des garanties complètes. Cette solution est idéale si votre budget est limité. 2. Les aides publiques Selon les ressources, il est possible de bénéficier : de la CSS (Complémentaire Santé Solidaire) : mutuelle gratuite ou moyennant un participation minime (30€/mois si vous avez 70 ans et plus) de mutuelle communale d’aides locales ou départementales. Il est tout à fait possible de souscrire une mutuelle santé après 85 ans, même si l’offre est plus restreinte et les primes plus élevées. Les seniors très âgés doivent se tourner vers les assureurs spécialisés, privilégier les contrats sans sélection médicale et choisir des garanties adaptées à leurs besoins réels. Une comparaison attentive reste indispensable pour obtenir une couverture protectrice sans payer trop cher.

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Marché immobilier : taux, prix, politique du logement… Quelles conditions d’emprunt en 2026 ?

Le marché immobilier va bientôt entrer dans une nouvelle phase en 2026, marquée à la fois par l’héritage des crises récentes, par la remontée progressive des taux d’intérêt et par un comportement des acheteurs qui évolue face à une conjoncture moins lisible. Les dynamiques observées depuis 2024 montrent un marché qui se redresse lentement, mais où les contrastes restent très forts entre le neuf, l’ancien et le segment locatif. Voici un panorama complet des tendances qui devraient façonner les conditions d’emprunt et les comportements immobiliers en 2026 selon BPCE L’Observatoire. Comment les crises récentes influencent-elles les projets immobiliers des Français ? Une reprise plus affirmée en 2025 qu’en 2024, mais encore fragile Après une année 2024 difficile, 2025 a marqué un tournant avec davantage de projets immobiliers, sans flambée excessive des prix. Les acheteurs comme les vendeurs semblent avoir retrouvé un point d’équilibre, notamment sur le marché de l’ancien, dont l’offre s’est lentement reconstituée. La province continue de concentrer la majorité des transactions, un mouvement déjà perceptible depuis plusieurs années, renforcé par un léger recul de l’activité en zone francilienne. Un marché de l’ancien qui retrouve des couleurs Le point bas de l’automne 2024 est désormais derrière nous : les ventes dans l’ancien sont reparties à la hausse, même si un ralentissement a été observé au printemps 2025, en raison d’un climat politique et budgétaire incertain ainsi que de l’augmentation des droits de mutation (frais de notaire). Quant aux prix, ils évoluent modérément : la reprise est plus nette en province ;  les appartements résistent mieux que les maisons individuelles ;  deux tiers des marchés voient désormais leurs prix progresser, contre un sur deux six mois plus tôt. Un secteur du neuf en rebond… mais sur des bases faibles Le marché du neuf montre également des signaux positifs : les permis de construire ont bondi de près de 28 % entre avril et septembre 2025, tandis que les mises en chantier progressent à un rythme plus lent (+9 %). Cependant, les volumes restent très inférieurs à ceux des années 2018-2022. Deux réalités coexistent : Une promotion immobilière encore en difficulté Pour la troisième année consécutive, l’activité pourrait toucher un nouveau point bas, près de 30 % en dessous de son niveau habituel. La demande des particuliers continue de se contracter et de nombreuses zones témoignent d’un décalage entre l’offre proposée et les attentes des acheteurs. Une maison individuelle qui redécolle Le segment de la construction de maisons individuelles enregistre une reprise vigoureuse (+20 % sur les six derniers mois), portée par l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) depuis avril 2025. Vers un marché immobilier de plus en plus dissocié entre le neuf et l’ancien en 2026 ? Des taux d’intérêt orientés légèrement à la hausse Après plusieurs mois de stabilité, les taux d’emprunt devraient augmenter légèrement d’ici la fin 2025, une dynamique qui devrait se poursuivre en 2026. Les ménages s’adaptent à cet environnement : ils sont désormais plus nombreux à considérer acceptable un taux supérieur à 3 %. Avec la normalisation de la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne et la remontée de l’OAT 10 ans, le taux moyen des nouveaux crédits immobiliers pourrait s’établir autour de 3,35 % en 2026 (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Des ventes en repli dans l’ancien Depuis 2024, les acheteurs jugent la période moins défavorable pour acquérir un bien que les propriétaires pour vendre. Cette tendance soutient encore un peu les transactions dans l’ancien, grâce à un recours au crédit légèrement accru. Mais en 2026, la combinaison « hausse des taux + hausse du chômage » risque de peser sur la capacité d’emprunt des ménages. Les conséquences à attendre sont les suivantes : le volume des transactions dans l’ancien devrait reculer ; le marché du neuf restera faible, excepté pour la maison individuelle, toujours soutenue par le PTZ ; les ventes issues de la promotion immobilière devraient rester proches de leurs plus bas. Une hausse des prix qui s’essouffle La dynamique des prix dans l’ancien serait très limitée : +1,0 % en 2025 +0,7 % en 2026. Les anticipations des acheteurs comme des vendeurs convergent : personne n’envisage une véritable flambée des prix à court terme. Un crédit immobilier plus rare et plus ciblé La production de crédits s’est stabilisée en 2025, portée principalement par les primo-accédants. Le marché du prêt immobilier a même rebondi plus fortement que les prix et les transactions (+29 % en 2025).  Mais cette dynamique va s’essouffler : en 2026, les volumes de prêts devraient reculer légèrement, en cohérence avec le ralentissement des projets immobiliers des ménages. Le bailleur privé : une évolution marquée par les contraintes et les incertitudes Un profil d’investisseur relativement stable Les bailleurs privés représentent environ 11 % des personnes de plus de 18 ans. Ce sont en majorité : des urbains disposant de revenus supérieurs à la moyenne souvent propriétaires de leur résidence principale sans crédit. Les candidats à l’investissement locatif, c’est-à-dire les Français intéressés par l’idée de devenir bailleurs, sont moins nombreux qu’en 2022, mais leur profil a évolué. Les 30-49 ans sont davantage représentés, et la part des ouvriers/employés augmente également. Une stratégie d’investissement qui se transforme Les bailleurs privés : détiennent plus fréquemment souvent plusieurs biens ;  privilégient désormais davantage les appartements ; louent leur bien depuis plus longtemps qu’en 2022. La location nue reste dominante, mais la location meublée et la location saisonnière gagnent du terrain. Une envie de se désengager plus fréquente En 2025, les bailleurs sont plus nombreux à vouloir vendre qu’à investir (25 % contre 23 %). Les raisons principales sont : une fiscalité jugée trop lourde la gestion chronophage les travaux obligatoires liés au DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) Les bailleurs de plus de 75 ans sont les plus enclins à vouloir céder leurs biens. Une rentabilité jugée insuffisante La rentabilité locative reste le critère numéro un (45 %), mais elle suscite davantage de déception qu’il y a trois ans. Dans le même temps, d’autres motivations progressent : préparer la retraite transmettre un patrimoine. Les craintes liées aux obligations énergétiques, à la relation locataire-bailleur et à la hausse des taxes demeurent fortes. Une gestion locative de plus en plus externalisée Face à des normes plus complexes et à la peur des impayés, un propriétaire sur deux délègue désormais la gestion à un professionnel. Les bailleurs observent aussi : moins de difficultés à trouver un locataire moins de dégradations importantes qu’en 2022. En 2026, le marché immobilier va être marqué par une remontée lente mais réelle des taux d’emprunt, un recul des transactions dans l’ancien et une reprise sélective dans le neuf, limitée principalement aux maisons individuelles. Les investisseurs, confrontés à une réglementation plus stricte et à une fiscalité lourde, adoptent des stratégies plus prudentes… et attendent l’adoption par le Parlement d’un statut de bailleur privé, nouveau dispositif pour relancer l’investissement locatif. Malgré cela, les projets immobiliers restent nombreux, signe que l’immobilier demeure un pilier fort dans les aspirations patrimoniales des Français.

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Crédit immobilier : 4 bonnes raisons de changer d’assurance emprunteur en 2026

Le marché de l’assurance emprunteur est en perpétuelle évolution au profit des emprunteurs. Depuis la loi Lemoine, changer d’assurance de prêt à tout moment est devenu un droit, et les acteurs du marché rivalisent désormais d’offres plus flexibles, moins chères et mieux adaptées aux profils d’emprunteurs. Si vous remboursez actuellement un crédit immobilier, profitez de l’année 2026 pour renégocier ou résilier votre contrat afin de réaliser des économies substantielles tout en améliorant votre couverture. 1. Profiter de la baisse des tarifs et de la concurrence accrue Un marché dopé par la loi Lemoine Depuis l'introduction de la loi Lemoine 2022, le droit au changement d’assurance de prêt immobilier à tout moment a transformé l’assurance emprunteur en ouvrant la porte à une concurrence réelle entre banques et assureurs alternatifs. En 2026, les acteurs indépendants vont continuer de proposer des tarifs très compétitifs pour capter des parts de marché. Le bénéfice pour les emprunteurs est multiple : des économies moyennes de 5 000 à 15 000 € sur la durée d’un crédit immobilier, voire plus pour les prêts d’un gros montant des contrats plus souples des garanties d’assurance de prêt immobilier mieux adaptées aux profils à risques (seniors, métiers à risques, sports dangereux, emprunteurs souffrant d’antécédents médicaux…). Important : Plus tôt vous remplacerez l’assurance par une formule moins chère, plus importantes seront les économies. Le coût de l’assurance de prêt est en effet calculé sur le capital restant dû. Pourquoi 2026 est une année clé ? Les banques, confrontées à une baisse des marges sur le crédit immobilier, cherchent à fidéliser leurs clients. De nombreux établissements revoient leurs offres, tandis que les assureurs externes élargissent leur gamme. Cette nouvelle dynamique crée un contexte très favorable à la renégociation. Changer d’assurance en 2026 peut donc vous permettre de : réduire fortement votre mensualité diminuer votre coût total d’assurance et par capillarité celui de votre emprunt conserver un niveau de protection identique ou supérieur. 2. Bénéficier de l’évolution des garanties et des exclusions Des contrats toujours plus protecteurs  Les assureurs alternatifs investissent massivement dans l’amélioration de leurs contrats. Comparativement aux assurances groupe des banques, les offres concurrentes incluent souvent : des garanties incapacité et invalidité plus complètes moins d’exclusions liées aux sports ou professions des délais de carence réduits des délais de franchise modulables (entre 15 et 180 jours) sur la garantie ITT (Incapacité Temporaire Totale de travail). Les contrats distribués par les banques, à l’inverse, restent souvent plus standardisés et moins personnalisables. Mieux assurer les profils dits “sensibles” En 2026, les assureurs spécialisés vont continuer de développer des produits adaptés pour : les seniors les personnes atteintes de pathologies stabilisées les métiers à risques les travailleurs indépendants. Grâce au droit à l’oubli étendu et aux formalités médicales allégées pour un plus grand nombre de prêts, changer d’assurance peut vous offrir un niveau de couverture bien supérieur… sans explosion de tarif. 3. Optimiser la gestion de votre crédit immobilier en 2026 Un contrat plus flexible Changer d’assurance emprunteur en 2026 permet aussi de bénéficier : d’une indemnisation en mode de indemnitaire ou forfaitaire selon vos besoins d’une modularité des garanties (ITT, IPP, IPT, décès/PTIA…) d’une gestion en ligne plus simple (souscription, suivi, déclaration). Ces nouvelles offres sont pensées pour faciliter la vie des emprunteurs. Elles s’adaptent à votre situation personnelle et professionnelle avec des options personnalisables. Mieux protéger vos proches Un bon contrat d’assurance emprunteur n’est pas qu’un coût : c’est une sécurité essentielle. En changeant d’assurance en 2026, vous pouvez profiter : d’une meilleure prise en charge en cas d’arrêt de travail d’une couverture renforcée en cas d’invalidité d’une garantie décès plus protectrice pour vos proches d’une meilleure répartition des quotités entre co-emprunteurs. 4. Arrêter de fumer en 2026 : une opportunité pour réduire encore votre assurance emprunteur L’année 2026 peut marquer un tournant pour les non-fumeurs. Si vous avez entamé un sevrage tabagique depuis au moins 24 mois, changer d’assurance emprunteur peut vous permettre de profiter d’un tarif nettement plus avantageux. Un emprunteur fumeur subit une surprime compte tenu des risques de santé liés au tabagisme. Des économies immédiates après 24 mois d’arrêt Un emprunteur est considéré comme non-fumeur après 24 mois consécutifs sans tabac, sans substitution nicotinique. Ce changement de statut a un impact direct sur la prime d’assurance : baisse de 20 à 70 % selon les assureurs suppression des surprimes liées aux risques respiratoires et cardiovasculaires conditions de souscription assouplies. Un impact fort sur le coût total du crédit Pour un emprunteur fumeur, quels que soient le niveau de consommation et le mode de consommation (cigarettes, cigares, vapoteuse), l’assurance représente souvent un surcoût important. Sur un contrat individuel, devenir non-fumeur peut réduire le coût total de plusieurs milliers d’euros. Combiner un changement d’assurance avec l’arrêt du tabac permet donc d’optimiser au maximum votre budget. Comment changer d’assurance emprunteur en 2026 ? Étape 1 : comparer les offres Utilisez un comparateur d’assurance emprunteur ou consultez un courtier en assurance de prêt pour identifier : le tarif le plus bas le niveau de garantie le mieux adapté la prise en charge des sports ou professions les exclusions ou limitations. En quelques clics, vous obtenez une dizaine d’offres alternatives en accord avec l’équivalence de garanties exigée par votre banque. Vous pouvez demander à être contacté par un courtier pour vous aider à sélectionner le contrat compétitif qui répond à votre situation. Étape 2 : vérifier l’équivalence des garanties La banque ne peut refuser votre changement d’assurance que si les garanties ne sont pas équivalentes. La fiche standardisée d’information facilite cette étape et permet une comparaison objective. Étape 3 : transmettre votre nouveau contrat à la banque Vous n’avez plus à attendre une date anniversaire. La banque dispose d’un délai de 10 jours ouvrés pour répondre et rédiger gratuitement l’avenant au contrat. Elle doit vous communiquer par écrit de manière claire et exhaustive tous les motifs d’un éventuel refus. La banque ne peut modifier les conditions du prêt en cas de substitution d’assurance emprunteur. Le taux d’intérêts et les autres modalités liées au financement restent identiques : seule l’assurance évolue. Étape 4 : économiser immédiatement Une fois accepté, le nouveau contrat prend effet, et les économies commencent dès la prochaine échéance. En 2026, changer d’assurance emprunteur reste une démarche simple, rapide et avantageuse. Entre la baisse des tarifs, les garanties plus complètes, la simplification des formalités médicales et la concurrence croissante entre assureurs, tout concourt à rendre ce changement financièrement très intéressant. Que vous souhaitiez réduire vos mensualités, améliorer votre couverture ou simplement profiter des innovations du marché, 2026 est l’année idéale pour renégocier votre assurance de prêt immobilier.