Immobilier locatif : le TOP 10 des villes où investir en 2022, la nouvelle Aquitaine grande gagnante !

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L'immobilier est l'investissement préféré des Français en raison de son ratio rendement/risque. Mais pour réussir son opération, encore faut-il acheter au bon endroit. Masteos, start-up de l'investissement locatif, évalue régulièrement les performances locatives des plus grandes villes de France.

Voici la liste des 10 communes qui offrent la meilleure rentabilité en 2022.

Nouvelle-Aquitaine, région porteuse pour l'immobilier locatif

Dans le TOP 10 des destinations où il est judicieux d'investir cette année, la région Nouvelle-Aquitaine se taille la part du lion avec pas moins de 6 villes, toutes avec un taux de rentabilité locative supérieur à 7,5% (rendement brut).

Poitiers

Le chef-lieu de la Vienne affiche une rentabilité de 8,75%, une performance exceptionnelle due aux nombreux atouts qu'elle met en avant : destination touristique et universitaire, population jeune, centre-ville de caractère à fort potentiel locatif et mètre carré abordable à 1 558€ en moyenne. 

Limoges

Célèbre pour sa porcelaine, Limoges possède un riche patrimoine historique et architectural, principalement dans le quartier huppé des Émailleurs, vers lequel s'oriente une grande partie de son économie. Deuxième pôle universitaire de la région, elle offre aux investisseurs une rentabilité de 8,7%. Son écueil est sa tension locative (ratio demande/offre)  trop faible à 4/10.

Cognac

Ville d'art et d'histoire, Cognac évoque immédiatement l'eau-de-vie qui l'a rendue célèbre dans le monde entier. Le domaine du spiritueux est le secteur économique porteur. Si la cité offre une rentabilité moyenne de 8,1%, deux quartiers se détachent avec des performances supérieures : Crouin et Saint-Jacques avec 9,1%, deux zones calmes où sont implantés de nombreux logements sociaux. Cognac se révèle la ville où investir en 2022 avec un mètre carré abordable et un potentiel de plus-value élevé.

Talence

Campus bordelais, Talence est la commune idéale pour réaliser un investissement locatif rentable et patrimonial (8,1% de rentabilité moyenne). Les quartiers les moins chers se situent au sud de la ville (Plume la Boule, Pacaris et Raba) et se révèlent les plus attractifs.

Saintes

Capitale de la Saintonge, la belle cité séduit par son architecture et son environnement pittoresque. La rentabilité moyenne atteint 8%, et grimpe à 8,79% dans les quartiers Saint-Pierre, Saint-Eutrope et Recouvrance, zones qui renferment un important patrimoine architectural.

Bergerac

Autre ville au charme typique du sud-ouest, Bergerac offre un taux de rentabilité moyen de 7,7%, notamment dans le quartier central du Vieux Bergerac, habité en majorité par des personnes âgées. La présence de nombreux commerces en fait un quartier très animé et prisé. Les quartiers du nord sont eux aussi rentables (7,3%) mais le fort taux de propriétaires rend plus difficile la recherche d'un investissement.

Les villes patrimoniales de la Bourgogne-Franche-Comté

Chalon-sur-Saône est la ville qui offre le meilleur rendement locatif avec un taux hors normes de 9,8% ! Située à 40 minutes de Dijon, elle est le deuxième pôle économique de Bourgogne (nucléaire, chimie, métallurgie, mécanique). Tous les quartiers sont potentiellement intéressants pour les investisseurs, mais la tension locative est plutôt déséquilibrée (5/10).

Avec une rentabilité moyenne de 7,2% et une tension locative de 10/10, Mâcon présente de nombreuses possibilités d'investissement autant patrimonial que de rendement. Ville de caractère, elle se situe à 1h30 de Paris en TGV et 30 minutes de Lyon, une position enviable pour cette cité superbe installée le long de la Saône.

Evry, ville universitaire à fort potentiel locatif

De toutes les communes d'Île-de-France, Évry est celle qui permet d'atteindre une rentabilité moyenne au-delà de 7%. Située à 30 minutes de Paris en RER, le chef-lieu de l'Essonne est la ville universitaire par excellence avec 10 000 étudiants pour un peu plus de 50 000 habitants. Bientôt reliée au Plateau de Saclay grâce à la future ligne de Tram T12 Express, elle offre de belles opportunités d'investissement, notamment dans le quartier résidentiel des Épinettes qui bénéficie d'un programme de renouvellement urbain : la rentabilité atteint ici 9,52% !

Roubaix la gagnante du nord avec 9%

Surnommée la Manchester française, Roubaix totalise près de 100 000 habitants et s'intègre admirablement à la métropole européenne lilloise grâce à un réseau de transports en commun efficace. Paris et Bruxelles ne sont qu'à 1h de train. La présence d'EuraTechnologies, pôle d'excellence et d'innovation, permet de tirer l'économie vers le haut, même si le taux de chômage reste encore élevé (27%). Ville d'initiatives avec un incubateur pour start-ups immobilières qui booste l'attractivité autour des affaires, Roubaix accueille aussi plus de 10 000 étudiants. Le quartier sud où sont installés plusieurs établissements de l'enseignement supérieur permet d'obtenir une rentabilité locative performante pour un prix au mètre carré inférieur au prix moyen de la ville.

Villes

Rentabilité brute

Tension locative

Prix moyen m2

Évolution prix m2 sur 5 ans

Mâcon

7,2%

10/10

1 525€

-3%

Évry

7,38%

10/10

2 007€

+5%

Bergerac

7,7%

10/10

1 340€

-7%

Saintes

8%

10/10

1 714€

+6%

Cognac

8,1%

10/10

1 363€

+21%

Talence

8,1%

10/10

3 691€

+19%

Limoges

8,7%

4/10

1 411€

+7%

Poitiers

8,75%

10/10

1 588€

+3%

Roubaix

9%

6/10

1 693€

+5%

Chalon-sur-Saône

9,8%

5/10

1 231€

-3%



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Tarifs assurance santé, auto, habitation : ça va encore flamber en 2026

Le secteur de l’assurance entame ses annonces tarifaires pour l’année prochaine. Et malheureusement, 2026 n’échappera pas à la tendance haussière des derniers millésimes. Santé, habitation, auto : selon le cabinet d'acturiat Addactis, aucun domaine n’est épargné par cette inflation continue qui pèse directement sur le budget des ménages. Entre vieillissement de la population, dérive des dépenses de santé, événements climatiques extrêmes et coûts de réparation en hausse, les assureurs justifient ces revalorisations par des charges de plus en plus lourdes à supporter. Magnolia.fr vous explique pourquoi les tarifs d’assurance santé, habitation et auto devraient flamber en 2026 et quelles solutions disposent les assurés pour maîtriser ces hausses inévitables. Assurance santé : des cotisations sous pression constante En 2026, les contrats d’assurance santé complémentaire, qu’ils soient collectifs ou individuels, devraient enregistrer de nouvelles hausses de cotisations. Selon les estimations d’Addactis, l’augmentation moyenne devrait osciller entre 3,4 % et 10 %, avec un taux médian de 4,5 % pour les contrats individuels et de 5,5 % pour les contrats collectifs. Ces ajustements s’appuient principalement sur la dérive des dépenses de santé. Depuis 2019, celles-ci progressent chaque année de 4 à 5 %, un rythme qui ne faiblit pas. En 2030, les dépenses totales pourraient atteindre 331 milliards d’euros, contre 266 milliards actuellement. Ce phénomène met sous pression le financement global du système de santé et pousse l’Assurance Maladie obligatoire à transférer une partie des charges vers les complémentaires santé. Pourquoi une telle flambée des tarifs santé ? Augmentation des besoins de santé (voir plus haut) Transferts de charges : pour maintenir une prise en charge à 80 % des dépenses de santé, l’Assurance Maladie devrait transférer environ 3 milliards d’euros aux complémentaires. Revalorisation des tarifs des consultations Mise en œuvre de la réforme reste à charge zéro (100% Santé) Quelles conséquences pour les assurés ? Pour les particuliers, ces hausses signifient un budget santé plus difficile à maîtriser, surtout pour les contrats de mutuelle famille et de mutuelle senior. Les entreprises, de leur côté, devront composer avec des charges sociales accrues en raison de la progression des cotisations des contrats collectifs.  Rappelons que depuis janvier 2016 toutes les entreprises du secteur privé doivent couvrir l’ensemble de leurs salariés via une mutuelle collective à adhésion obligatoire et financée à 50% par l’employeur. Cette mesure va concerner la fonction publique à partir de janvier 2026. Assurance habitation : la facture climatique L’assurance multirisques habitation (MRH) va connaître elle aussi une flambée tarifaire. En 2026, la hausse est estimée entre 7,5 % et 8 % en moyenne, ce qui porterait la prime annuelle à 325 € hors taxes. Le poids croissant des événements climatiques Les phénomènes météorologiques extrêmes constituent l’une des principales causes de cette inflation. Tempêtes en Bretagne, inondations au printemps, feux de forêt durant l’été ou encore cyclones à Mayotte et La Réunion en 2025 : les assureurs doivent indemniser des sinistres de plus en plus coûteux et fréquents.  Selon Addactis, l’été 2025, marqué par un déficit pluviométrique de 15 % et des records de chaleur, a renforcé le risque lié au retrait-gonflement des argiles (RGA), un phénomène responsable de fissurations massives dans les habitations. Ces dérives climatiques ajoutent environ 2 points d’augmentation par an aux primes MRH. D’autres facteurs inflationnistes Coût des matériaux et de la construction : l’inflation affecte le prix des rénovations et reconstructions après sinistre. Renforcement des normes réglementaires : obligations de mise aux normes énergétiques ou parasismiques alourdissent la facture des réparations. Hausse de la surprime Cat’ Nat’ : instaurée en 2025, elle contribue directement à l’augmentation des cotisations habitation. Impact pour les ménages Pour les propriétaires comme pour les locataires, il devient difficile de se protéger sans alourdir fortement son budget. Certaines familles envisagent déjà d’augmenter leurs franchises ou de réduire les garanties facultatives pour limiter la prime annuelle. Mais cette stratégie expose à un reste à charge important en cas de sinistre majeur. Assurance auto : des coûts de réparation et de sinistres en hausse Le secteur de l’assurance automobile n’échappe pas à la règle. Les projections pour 2026 annoncent une augmentation moyenne des cotisations comprise entre 5 % et 5,5 %, ce qui porterait la prime annuelle à 563 € hors taxes. Les raisons de la hausse en assurance auto Aléas climatiques : les orages de grêle de mai 2025, particulièrement violents en région parisienne, ont généré plus de 61 000 sinistres pour un coût estimé à 334 millions d’euros. Ces épisodes de grêle sont désormais considérés comme plus fréquents et plus destructeurs qu’auparavant. Inflation du coût des réparations : +4,4 % sur un an, notamment en raison des pièces détachées et de la main-d’œuvre. Les véhicules hybrides et électriques, qui représentent désormais 8 % du parc automobile, coûtent plus cher à réparer. Fraudes facilitées par le numérique : leur progression oblige les assureurs à renforcer les dispositifs de contrôle, ce qui se répercute sur les tarifs. Inflation persistante du bris de glace : +7,7 % par an en moyenne. Poids des sinistres corporels graves : ils représentent seulement 1,7 % des sinistres mais 34 % de la charge totale supportée par les assureurs. Une tendance durable ? Tout laisse à penser que ces hausses ne seront pas ponctuelles. L’évolution du parc automobile vers l’électrique, l’augmentation des coûts liés à la cybersécurité et la pression climatique devraient maintenir cette dynamique inflationniste sur plusieurs années. Comparer pour mieux maîtriser la hausse des tarifs d'assurance Face à cette flambée généralisée, les assurés disposent encore de leviers pour contenir leur budget. Le premier réflexe reste de mettre régulièrement en concurrence les contrats. En utilisant des comparateurs en ligne ou en sollicitant un courtier, il est possible d’identifier des garanties équivalentes proposées à des tarifs plus compétitifs. En comparant attentivement, vous pouvez non seulement réduire votre prime annuelle, mais aussi bénéficier de services adaptés à vos besoins. À garanties similaires, l’écart tarifaire entre 2 mutuelles santé peut atteindre 300 € par an. Enfin, il est conseillé d’ajuster ses garanties en fonction de sa situation réelle : par exemple, supprimer une couverture optionnelle devenue inutile, revoir les plafonds d’indemnisation ou accepter une franchise plus élevée pour alléger le montant de la prime. Bon à savoir : le principe de résiliation infra-annuelle vous permet de résilier vos contrats d’assurance à tout moment après un an de souscription. Vous évitez ainsi une reconduction tacite et les dispositions complexes de la loi Chatel.  Conclusion : vers une assurance toujours plus chère ? L’année 2026 va confirmer une tendance lourde : les tarifs d’assurance augmentent de manière quasi généralisée. Santé, habitation et auto connaissent chacun des facteurs spécifiques de hausse, mais le résultat est identique : un poids budgétaire accru pour les ménages et les entreprises. En attendant, les assurés devront redoubler de vigilance : comparer les offres, ajuster leurs garanties et négocier régulièrement leur contrat apparaissent comme les seules solutions pour contenir la flambée des tarifs.

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Réforme de l'Assurance Maladie : quels soins pourraient être moins remboursés en 2026 ?

La Caisse nationale de l'Assurance Maladie (Cnam) a récemment dévoilé un ensemble de 60 propositions visant à réduire le déficit chronique de la Sécurité sociale, qui s’élève à 13,8 milliards d’euros en 2024 et pourrait atteindre 18 milliards en 2025 si aucune mesure n’est prise. Ces propositions, soumises au vote du conseil de la Cnam le 3 juillet, ambitionnent de garantir la pérennité du système de santé français à l’horizon 2030.  La réforme s’articule autour de 3 axes majeurs : la prévention, la coordination des soins et une approche du « juste soin au juste coût ». Cependant, certaines de ces mesures pourraient directement affecter les remboursements de soins essentiels, comme les affections de longue durée (ALD), les changements de lunettes ou encore les arrêts maladie. Voici une analyse détaillée des principales pistes envisagées et de leurs implications potentielles, y compris leur impact sur les mutuelles santé. Révision du dispositif des ALD Les Affections de Longue Durée (ALD), qui concernent des pathologies chroniques graves comme le cancer, le diabète ou les maladies cardiovasculaires, permettent actuellement une prise en charge à 100 % des soins liés à ces affections. Avec le vieillissement de la population et l’augmentation des maladies chroniques, le nombre de patients en ALD pourrait doubler d’ici 2035, exerçant une pression considérable sur les finances publiques. Pour alléger ce fardeau, la Cnam propose de revoir les critères d’éligibilité et la durée de prise en charge. Une redéfinition des soins pris en charge La Cnam envisage de publier une liste précise des soins jugés « spécifiques et efficaces » pour chaque pathologie en ALD, limitant ainsi les remboursements à 100 % aux traitements strictement nécessaires (sur la base du tarif conventionné).  Par exemple, les patients en rémission d’un cancer pourraient perdre leur statut ALD, ce qui les obligerait à assumer une partie des frais de suivi médical. De même, certaines conditions considérées comme des « risques chroniques » (hypertension artérielle, obésité, hypercholestérolémie ou diabète de type 2 sans complications) pourraient être exclues du dispositif, au profit d’une approche axée sur la prévention. Conséquences pour les patients Cette réforme pourrait alourdir les dépenses de santé pour des millions de Français, en particulier ceux atteints de pathologies chroniques. Les patients exclus du dispositif ALD devront se tourner vers leurs mutuelles ou payer de leur poche les frais non remboursés, ce qui pourrait accentuer les inégalités d’accès aux soins. Le gouvernement devra préciser comment il entend encadrer ces changements pour éviter des répercussions trop lourdes sur les ménages. Réduction de la prise en charge des cures thermales Souvent prescrites pour soulager les douleurs liées à des maladies chroniques comme l’arthrose ou les troubles respiratoires, les cures thermales bénéficient actuellement d’une prise en charge partielle ou totale par l’Assurance Maladie.  Les personnes en ALD profitent d’un remboursement à 100 %, tandis que les autres bénéficient d’une couverture de 65 à 70 %. Cependant, la Cnam remet en question la pertinence de cette prise en charge intégrale. Une remise en cause de la légitimité La Cnam souligne que l’objectif n’est pas de dérembourser totalement les cures thermales, mais de réévaluer leur financement par la collectivité. Cette proposition fait écho à un rapport de la Cour des comptes d’avril 2024, qui allait plus loin en suggérant un déremboursement complet, arguant que la France est une exception en Europe. En Allemagne, par exemple, la prise en charge des cures thermales est conditionnée aux revenus des patients. Impact potentiel d’un déremboursement des cures thermales Une réduction des remboursements pourrait dissuader de nombreux patients, en particulier les seniors, de recourir à ces cures, souvent perçues comme un complément thérapeutique précieux. Cela pourrait également affecter l’économie des stations thermales, qui emploient des milliers de personnes.  Les patients devront alors se tourner vers des solutions alternatives ou assumer des coûts supplémentaires, ce qui pourrait accroître la demande sur les mutuelles santé. Changements de lunettes moins fréquents Actuellement, les Français peuvent renouveler leurs lunettes tous les 2 ans sans nouvelle prescription, sous certaines conditions. La Cnam propose de revoir ce système, sans préciser la nouvelle durée envisagée. Cette mesure vise à réduire les dépenses liées à l’optique, un poste coûteux pour l’Assurance Maladie. Bon à savoir : depuis 2021, la réforme du 100% Santé optique permet d’accéder à des lunettes de correction sans reste à charge (verres et monture), dès lors que votre complémentaire santé est une mutuelle responsable. Conséquences pour les usagers Allonger la durée entre 2 renouvellements de lunettes pourrait poser problème pour les personnes dont la vue évolue rapidement, comme les enfants ou les seniors. Cela pourrait également limiter l’accès à des équipements adaptés, essentiels pour la qualité de vie et la sécurité (par exemple, pour la conduite). Les patients pourraient être contraints de payer de leur poche pour des lunettes supplémentaires ou de s’appuyer davantage sur leurs complémentaires santé. Précisons toutefois que le dispositif 100% Santé prévoit un renouvellement anticipé en cas d’évolution de la vision avant le délai de 2 ans et qu’aucun délai minimal n’est requis pour les situations les plus sérieuses comme la DMLA, le glaucome ou la cataracte évolutive. Réduction de la durée des arrêts maladie Face à l’augmentation des arrêts maladie, la Cnam propose de limiter leur durée pour réduire les dépenses liées aux indemnités journalières. Après une hospitalisation, un arrêt de travail ne pourrait pas excéder un mois, et en ville, il serait limité à 15 jours. Les renouvellements d’arrêt maladie seraient plafonnés à 2 mois. Un Impact sur les salariés Cette mesure pourrait compliquer la situation des patients nécessitant un repos prolongé, notamment ceux atteints de maladies graves ou en convalescence après une opération. Une limitation trop stricte pourrait également inciter certains à reprendre le travail prématurément, au risque d’aggraver leur état de santé. Les employeurs et les mutuelles pourraient être sollicités pour compenser les pertes de revenus ou les frais médicaux supplémentaires. Quel impact sur les mutuelles santé ? Une pression croissante sur les complémentaires Si elles sont adoptées, les propositions de la Cnam transféreront une partie significative des coûts de santé vers les patients et leurs mutuelles. Les complémentaires santé devront probablement ajuster leurs contrats pour couvrir les frais non remboursés par l’Assurance Maladie, notamment pour les ALD, les cures thermales et les lunettes. Cela pourrait entraîner une hausse des cotisations pour les assurés, rendant la mutuelle santé plus coûteuse, en particulier pour les seniors ou les personnes à faibles revenus. Une réévaluation des garanties Les mutuelles pourraient être contraintes de revoir leurs garanties pour inclure des remboursements plus élevés sur les postes ciblés par les réformes, comme les cures thermales ou les soins optiques.  Cependant, cette adaptation pourrait se traduire par des contrats plus sélectifs ou des options à la carte, où les assurés paieraient des primes supplémentaires pour des couvertures spécifiques. Cela risque d’accentuer la fragmentation du marché des complémentaires santé, avec des offres très variables en termes de coût et de qualité. Inégalités d’accès aux soins Pour les ménages ne disposant pas d’une mutuelle performante, ces réformes pourraient aggraver les inégalités d’accès aux soins. Les patients à faibles revenus, qui dépendent fortement de la prise en charge à 100 % pour les ALD ou les cures thermales, pourraient renoncer à certains traitements faute de moyens.  Les mutuelles devront jouer un rôle clé pour amortir ce choc, mais leur capacité à absorber ces nouveaux coûts dépendra de leur modèle économique et des arbitrages du gouvernement. Un plan d’économies déjà en cours La ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé un plan d’économies de 1,7 milliard d’euros pour 2025, incluant 100 millions d’euros de réduction sur les indemnités journalières. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, elle a qualifié les propositions de la Cnam d’« extrêmement intéressantes », laissant présager leur intégration dans le prochain budget de la Sécurité sociale. Ces mesures s’inscrivent dans un contexte de dérapage budgétaire observé en 2024, obligeant le gouvernement à agir rapidement. Les réformes proposées par la Cnam soulignent la nécessité de rééquilibrer les finances de l’Assurance Maladie tout en préservant l’accès aux soins. Cependant, elles soulèvent des questions sur l’équité et l’efficacité du système de santé. La réduction des remboursements pour les ALD, les cures thermales, les lunettes ou les arrêts maladie pourrait fragiliser les populations les plus vulnérables, tout en augmentant la pression sur les mutuelles santé. Le gouvernement devra trouver un équilibre entre économies budgétaires et protection des citoyens, tout en évitant une hausse excessive des cotisations des complémentaires santé. Les débats autour du budget 2026 de la Sécurité sociale seront cruciaux pour déterminer l’ampleur et la mise en œuvre de ces réformes.