Mutuelle santé : le remboursement des cures thermales en 2023

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La mutuelle santé est une assurance complémentaire qui permet de couvrir les frais de santé non pris en charge par l'Assurance Maladie. Parmi ces frais, les cures thermales font partie des prestations les plus prisées par les assurés. En effet, les cures thermales sont reconnues pour leur efficacité dans le traitement de certaines maladies comme les douleurs articulaires, le stress ou encore l'eczéma, mais leur coût peut être élevé. Il est important de faire le point sur les différents aspects liés aux cures thermales et sur leurs modalités de remboursement en 2023 pour éviter un reste à charge trop élevé.

Quelle différence entre cure thermale et thalassothérapie ?

Il convient tout d'abord de faire la distinction entre cure thermale et thalassothérapie. La cure thermale consiste à suivre un traitement dans une station thermale reconnue pour la qualité de ses eaux. Les soins prodigués sont à base d'eau thermale, de boues thermales ou encore de vapeurs. Les cures thermales peuvent durer de 18 à 21 jours selon les besoins.

La thalassothérapie quant à elle utilise l'eau de mer et les algues pour prodiguer des soins à visée curative ou préventive. Les cures de thalassothérapie durent en général entre 5 et 12 jours.

La différence principale entre ces deux types de cures est donc la nature de l'eau utilisée. Les cures thermales sont réalisées dans des stations thermales reconnues pour la qualité de leur eau alors que la thalassothérapie utilise l'eau de mer.

Quel est le coût d'une cure thermale ?

Le coût d'une cure thermale peut varier en fonction de plusieurs critères comme la durée de la cure, le type de soins prodigués ou encore la région dans laquelle la station thermale est située. En moyenne, le coût moyen d'une cure thermale est de l'ordre de 1 500 euros, mais ce prix peut être beaucoup plus élevé.

Il convient toutefois de préciser que les frais de transport et d'hébergement ne sont pas inclus dans ce tarif. Ces frais peuvent représenter une part importante du budget global de la cure.

Comment est remboursée la cure thermale ?

Pour être remboursée, la cure thermale doit être prescrite par un médecin. La prise en charge se limite à une cure par an pour une durée de 18 jours consécutifs. La cure doit traiter uniquement l’un des douze groupes de pathologies listées par la Sécu :

  • Troubles des voies respiratoires
  • Rhumatologie
  • Affection digestive
  • Affection urinaire
  • Dermatologie
  • Neurologie
  • Maladie cardio-artérielle
  • Gynécologie
  • Phlébologie
  • Affection psychosomatique
  • Affection des muqueuses bucco-linguales
  • Troubles du développement chez l’enfant

Le médecin traitant remplit un questionnaire que vous joignez au formulaire Cerfa n°11139*02, accompagné de votre déclaration de ressources, le tout étant envoyé à la Sécurité Sociale. Vous recevrez ensuite un formulaire de prise en charge administrative de cure thermale et facturation à transmettre à l’établissement thermal à votre arrivée, afin qu’une partie des frais soit réglée directement par l’Assurance Maladie.

Quel remboursement par l'Assurance Maladie ?

L'Assurance Maladie prend en charge une partie des frais liés à une cure thermale. Le taux de remboursement varie selon la nature des frais (sur la base du tarif conventionné) :

  • Frais médicaux (consultations et surveillance lors de la cure) : 70%
  • Forfait thermal : 65%
  • Transport : 65% selon revenus (jusqu’à 100%)
  • Hébergement : 65% selon revenus (jusqu’à 100%)
  • Soins de confort : 0%
  • Indemnités journalières en cas d’arrêt de travail : selon les revenus

Le projet de financement de la Sécurité Sociale 2023 avait prévu dans un premier temps de dérembourser les cures thermales. Leur prise en charge par le régime général a finalement été sauvée des eaux ! L’amendement qui prévoyait de conditionner le remboursement à des preuves scientifiques n’a pas été retenu. Les cures thermales coûtent chaque année 270 millions d’euros à Ameli selon la Cour des Comptes. Les remboursements représentent les trois quarts du chiffre d’affaires des établissements thermaux.

Quel remboursement par la mutuelle ?

Le remboursement des cures thermales par la mutuelle santé dépend du contrat souscrit. Ainsi, certains contrats prévoient un remboursement partiel ou total des frais liés à la cure thermale. Le niveau de remboursement peut être très variable d’un contrat à l’autre et des garanties souscrites. Rarement, la mutuelle santé complète la totalité du reste à charge après intervention de l’Assurance Maladie. Renseignez-vous au préalable auprès de votre organisme complémentaire pour éviter un refus de remboursement, alors que les frais sont déjà engagés.

Le forfait cure thermale proposé par les mutuelles prévoit un taux de remboursement allant de 100% à 250% du tarif conventionné, complété souvent par une somme pouvant aller jusqu’à 300€.

Pour obtenir un remboursement de votre mutuelle santé, vous devez fournir à l’organisme complémentaire une facture détaillée de la cure thermale et une ordonnance du médecin traitant.

Les cures thermales peuvent être une solution efficace pour soulager les douleurs chroniques et les pathologies diverses. Cependant, leur coût peut être élevé, d'où l'importance de bien comprendre les remboursements proposés par l'Assurance Maladie et les organismes complémentaires. Les mutuelles santé sont un complément indispensable pour couvrir le reste à charge et permettre à chacun de bénéficier d'une cure thermale sans se ruiner. Pour trouver la mutuelle santé la plus adaptée à ses besoins, il est recommandé d'utiliser un comparateur de mutuelle santé en ligne.

Si vous n’êtes pas satisfait de votre mutuelle santé, résiliez le contrat ! Depuis décembre 2020, la réglementation vous permet de changer de mutuelle santé à tout moment après une année de souscription. Les tarifs de mutuelle santé augmentent de 7% en 2023. Ne subissez pas ! Vous recherchez une mutuelle senior ou une mutuelle santé pas chère ? Mettez les meilleures offres du marché en concurrence et économisez jusqu’à 200€ par an à garanties équivalentes.

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Mutuelle santé senior : les 10 questions à se poser avant de souscrire en 2025

Les tarifs des mutuelles santé vont de nouveau augmenter en 2025. S’il est difficile d’y échapper, vous pouvez adopter des stratégies pour minimiser l’impact de cette inflation sur votre budget. Voici une FAQ (Foire Aux Questions) qui peut vous être utile si vous êtes à la recherche d’une mutuelle senior d’un bon rapport qualité/prix. 1. Quelle mutuelle choisir pour un senior en 2025 ? Il est toujours essentiel de choisir une mutuelle santé adaptée à ses besoins spécifiques. Les seniors ont des besoins accrus comparé aux assurés plus jeunes, raison pour laquelle leur mutuelle coûte plus cher. Optez pour une mutuelle qui couvre les soins courants comme les consultations, l'optique, le dentaire, les prothèses auditives, tout en évitant les garanties inutiles. Utilisez un comparateur de mutuelle santé pour identifier celle qui propose le meilleur rapport qualité/prix. 2. Comment payer moins cher sa mutuelle santé en tant que senior ? Pour payer moins cher, il est recommandé de : Faire un bilan de vos besoins réels. Opter pour un contrat solidaire et responsable, qui propose une couverture minimale obligatoire. Comparer régulièrement les offres de différentes mutuelles pour trouver celle qui propose les tarifs les plus compétitifs. Négocier votre contrat avec votre mutuelle pour ajuster vos garanties. 3. Qu’est-ce qu’un contrat responsable et comment peut-il aider à économiser ? Une mutuelle responsable est un contrat qui respecte un cahier des charges fixé par l’État, limitant les dépassements d’honoraires tout en garantissant un remboursement minimum des soins essentiels. En choisissant un contrat responsable, vous pouvez bénéficier de tarifs plus avantageux sur vos cotisations, car la taxation est moindre comparée aux mutuelles non responsables. 4. Les téléconsultations sont-elles prises en charge par les mutuelles santé senior ? Oui, de plus en plus de mutuelles santé proposent des remboursements pour les téléconsultations. Ces consultations à distance avec des médecins généralistes ou spécialistes sont souvent prises en charge à 100 %, ce qui permet d’économiser sur les consultations physiques tout en ayant un accès rapide à des soins de qualité. 5. Quels sont les avantages des réseaux de soins partenaires des mutuelles ? Les réseaux de soins partenaires sont des groupes de professionnels de santé (dentistes, opticiens, audioprothésistes) qui ont signé un partenariat avec des mutuelles pour proposer des tarifs réduits. En passant par ces réseaux, vous bénéficiez de soins de qualité tout en économisant jusqu’à 40 % sur certaines prestations, comme les soins dentaires ou l'achat de lunettes. 6. Est-il possible de changer de mutuelle santé à tout moment en 2025 ? Oui, depuis 2020, il est possible de résilier votre mutuelle santé à tout moment après un an de contrat, sans frais. En 2025, cette règle est toujours en vigueur, ce qui vous permet de changer facilement pour une mutuelle moins chère ou plus adaptée à vos besoins. 7. Comment utiliser un comparateur de mutuelles santé pour économiser ? Un comparateur de mutuelles santé vous permet d’analyser les différentes offres du marché en fonction de vos critères spécifiques : âge, besoins en santé, budget. En comparant plusieurs devis, vous pouvez identifier la mutuelle qui propose la meilleure couverture au prix le plus bas. C'est un outil indispensable pour faire des économies. 8. Quels sont les soins les plus coûteux pour les seniors et comment bien les couvrir ? Les soins les plus coûteux pour les seniors sont souvent : les soins dentaires (implants, prothèses) les prothèses auditives les lunettes et autres dispositifs optiques.    Pour économiser, choisissez une mutuelle qui propose des garanties renforcées sur ces postes de dépense et profitez des réseaux de soins partenaires pour réduire vos coûts. La bonne nouvelle, c’est que votre mutuelle responsable applique la réforme du 100% Santé qui permet d’accéder à des lunettes de vue, des prothèses dentaires (bridges, couronnes, dentiers) et des aides auditives sans aucun reste à charge. 9. Les cotisations de mutuelle santé augmentent-elles avec l’âge ? Oui, les cotisations augmentent avec l'âge en raison des risques accrus de dépenses de santé. Cependant, il est possible de limiter cette hausse en révisant régulièrement votre contrat, en ajustant vos garanties ou en choisissant une mutuelle spécialement conçue pour les seniors avec des tarifs compétitifs. L’indexation minimale annuelle due à l’âge est autour de 3%. 10. Comment optimiser le rapport qualité-prix de sa mutuelle santé senior ? Pour obtenir le meilleur rapport qualité-prix, il est important de : Choisir une mutuelle qui couvre les soins essentiels sans surplus. Utiliser des comparateurs en ligne pour trouver l’offre la plus adaptée à vos besoins. Négocier vos garanties si certaines ne sont plus nécessaires. Profiter des avantages des contrats responsables. La flambée des tarifs d’assurance 2025 est d’ores et déjà annoncée. En mutuelle santé, il faut craindre une hausse moyenne comprise entre 4,5% et 8,5%, avec des pics jusqu’à 10% selon les portefeuilles des prestataires. Pour éviter de trop subir, suivez nos conseils. À garanties équivalentes, l’écart entre deux contrats peut aller jusqu’à 300€ par an.

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Budget 2025 : quels sont les changements prévus en immobilier ?

L’examen du projet de loi de finances 2025 par la commission de finances de l’Assemblée Nationale débute ce mercredi 16 octobre. Le texte comporte un lot de changements dans le secteur de l’immobilier. L'heure est à l'économie. Le gouvernement envisage de modifier le PTZ et confirme vouloir supprimer le Pinel. Il compte également toucher à la fiscalité de la location meublée, mais ne remet pas en cause le DPE, pourtant peu fiable et décrié par les professionnels. Voici ce qu’il faut savoir des mesures envisagées en immobilier pour l’année 2025. Le PTZ partout et pour tous en 2025 Le gouvernement souhaite faciliter l’accession à la propriété des primo-accédants et prévoit d’élargir le PTZ (Prêt à Taux Zéro), ce prêt à 0% d'intérêts pour l'emprunteur, à tout le territoire et à tous. Le Premier ministre Michel Barnier l’avait annoncé le 1er octobre dernier lors de son discours de politique générale à l’Assemblée Nationale. Actuellement, le PTZ permet de financer jusqu’à 50% du montant d’une acquisition et doit toujours compléter un crédit amortissable classique et être garanti par une assurance emprunteur. L’achat dans le neuf n’est possible qu’en zones tendues (A et B1), c’est-à-dire les grandes agglomérations. Dans l’ancien, il est conditionné à une enveloppe de travaux de rénovation équivalente au moins à 25% du montant de l’opération, et uniquement en zones détendues (B2 et C). Quelle que soit la localisation, la maison individuelle ne peut plus être financée via le PTZ. Quelle est l’intention du gouvernement par cette annonce d’élargissement du dispositif ? Y aura-t-il une extension des zones sans distinction entre le neuf et l’ancien ? Le pavillon sera-t-il réhabilité ? L’universalité du PTZ est un vrai enjeu de société si l’objectif est toujours de bâtir une France de propriétaires. Immobilier locatif : le Pinel disparaît en 2025 Contrairement à ce qu’on espérait, le Pinel s’éteint bien à la fin de l’année 2024 mais il pourrait être prolongé jusqu’en mars 2025. Cette mesure transitoire permettrait de réserver un logement jusqu’au 31 décembre 2024, la signature de l’acte authentique de vente chez le notaire pouvant être conclu au plus tard le 31 mars 2025. Le gouvernement met en avant la crise immobilière qui sévit depuis 2022, comptable d'un allongement des délais de commercialisation des programmes dans le neuf, alors que la tension locative explose dans les zones tendues éligibles au Pinel. À l’extinction du Pinel en fin mars prochain, il n’y aura plus aucun dispositif d’investissement locatif dans le neuf. Location meublée : modification de la fiscalité en LMNP Le régime fiscal LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) est dans le collimateur de l’exécutif. Le dispositif actuel encouragerait les investisseurs à privilégier la location de courte durée, ce qui accroît la pression locative dans les zones tendues : cela contribue à diminuer significativement l’offre de logements disponibles pour les résidences principales. Un amendement à l’article 24 du PLF 2025 prévoit de réintégrer les amortissements déduits durant la période de détention dans le calcul de la plus-value en cas de revente. Actuellement, le statut LMNP permet de déduire des revenus locatifs les dépenses amortissables qui viennent augmenter la valeur du logement (gros travaux, rénovation, achat de mobilier). Cet amortissement n’est pas pris en compte en cas de plus-value à la revente. Si l’amendement est adopté, les investisseurs sous régime fiscal LMNP ne pourraient plus profiter de ce double gain quand ils revendent leur bien. La valeur de l’amortissement serait réintégrée et ajoutée à la plus-value imposable. L’impact d’une telle mesure est à minimiser, car de nombreux propriétaires choisissent de conserver leur bien ou de le transmettre. L’exonération de la plus-value s’applique par ailleurs après 22 ans de détention. Interdiction des passoires thermiques : sursis pour les copropriétés À compter de janvier 2025, tous les logements de la classe G sur l’échelle du DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) sont interdits de location conformément aux dispositions de la loi Climat et Résilience d’août 2021. Les associations de propriétaires bailleurs comme les professionnels de l’immobilier s’insurgent contre un calendrier intenable qui doit concerner la classe F dès janvier 2028 avant la classe E en 2032. Le gouvernement avait annoncé vouloir adapter ce calendrier, mais seules les passoires thermiques situées dans un immeuble collectif échapperaient à l’interdiction de location en janvier 2025. Cela concernerait les copropriétés classées G au DPE collectif (obligatoire pour les immeubles de plus de 200 lots). À noter que MaPrimRénov est ouverte aux logements collectifs depuis 2021, mais doit concerner un bouquet de travaux voté par l’assemblée des copropriétaires, et présentant un gain énergétique minimum de 35%. MaPrimRénov : des réductions budgétaires en 2025 Le dispositif phare d’aide à la rénovation énergétique, MaPrimRénov, pourrait subir des coupes budgétaires en 2025, soit 1 milliard d’euros en moins. Le périmètre de l’aide pourrait être restreint : Le montant de l’aide financière pourrait être revu à la baisse. Le dispositif serait réservé uniquement aux rénovations complètes. Les ménages à haut revenus en seraient exclus. Alors que le gouvernement ambitionne toujours de mettre le parc immobilier aux normes environnementales, le rabotage de MaPrimRénov est en totale contradiction avec le maintien du calendrier d’interdiction des passoires énergétiques.