Le Plan Épargne Retraite (PER) reste pertinent après 50, 60 et même 70 ans.
Selon votre tranche d’imposition, votre horizon et vos objectifs (revenus, transmission), il peut compléter ou concurrencer l’assurance-vie. Nous vous guidons, avec renvois vers les sous-articles “Après 50/60/70 ans”, “Âge limite”, “PER retraité” et “PER en cas de décès”.
Rappels clés : comment fonctionne le PER pour un senior ?
Le PER individuel (PERIN) est ouvert à tous les adultes (≥ 18 ans depuis 01/01/2024). Il permet d’épargner jusqu’à la retraite, avec une sortie en capital, en rente, ou mixte, et des cas de déblocage anticipé (ex. résidence principale).
- Où souscrire ? Assureurs/organismes financiers (contrat d’assurance ou compte-titre). Droits transférables d’un PER à l’autre.
- Avantage à l’entrée (optionnel) : déduction fiscale des versements dans les limites du plafond épargne retraite. Utile surtout si TMI élevé.
À savoir : La loi fixe un âge minimal (18 ans) mais ne mentionne pas un plafond d’âge ; l’ouverture reste possible à la retraite selon les acteurs de marché (attention aux politiques commerciales propres à chaque assureur).
Après 50 ans : optimiser l’IR à horizon court
À partir de 50 ans, beaucoup de contribuables ont un TMI élevé : la déduction des versements rend le PER attractif même sur un horizon plus court. Privilégiez une gestion pilotée qui désensibilise progressivement le risque.
- Viser des versements calibrés au plafond pour maximiser l’impact fiscal.
- Adapter l’allocation (fonds euros / UC défensives) à 5–10 ans d’horizon.
À noter : Si votre TMI baisse à la retraite, vous gagnez à déduire aujourd’hui.
Après 60 ans : arbitrer PER vs assurance-vie
Le PER reste utile après 60 ans pour déduire si vous êtes encore imposé significativement, mais comparez avec l’assurance-vie, plus souple (retraits à tout moment, fiscalité des gains adoucie après 8 ans).
- PER : avantage à l’entrée, fiscalité de sortie à analyser (capital/rente).
- Assurance-vie : flexibilité + abattement annuel sur gains après 8 ans (4 600 €/9 200 €).
À savoir : Plus l’horizon est court, plus la part sécurisée doit augmenter.
Après 70 ans : intérêt patrimonial & transmission
Ouvrir ou alimenter un PER après 70 ans peut viser la transmission et l’organisation patrimoniale (selon contrats et clauses bénéficiaires). Les pratiques de marché confirment la possibilité d’ouverture même retraité, sous réserve des conditions commerciales.
- Clarifiez les bénéficiaires et les objectifs (rente au survivant, capital aux héritiers).
- Comparez avec l’assurance-vie post-70 ans (abattements/successions) et vos autres poches d’actifs.
Attention : Les règles de transmission diffèrent selon supports et dates de versement ; faites valider par un professionnel.
Fiscalité à la sortie : l’essentiel pour décider
Sortie en rente viagère (RVTO)
La rente issue d’un PER d’assurance est taxée selon le régime des rentes viagères à titre onéreux : seule une fraction de la rente est imposable au barème IR, selon l’âge au 1er versement ; des prélèvements sociaux s’appliquent sur la part correspondante. Barème de la fraction imposable :
- < 50 ans : 70 %
- 50–59 ans : 50 %
- 60–69 ans : 40 %
- 70 ans et + : 30 %.
Exemple rapide : Rente 6 000 €/an, 65 ans → fraction imposable 40 % = 2 400 € au barème + PS sur la part correspondante.
À retenir : Plus vous êtes âgé au premier versement, plus la fraction imposable est faible.
Sortie en capital
La fiscalité distingue versements déduits (imposition à l’IR à la sortie) et gains (PFU/PS selon cas). Présentez les deux enveloppes séparément pour éviter les confusions et arbitrez selon votre TMI.
À savoir : La stratégie d’optimisation combine souvent sortie mixte (part capital immédiat + rente pour lisser l’IR).
Gestion financière proche de la retraite
- Gestion pilotée à horizon : désensibilisation automatique en approchant de la retraite.
- Gestion libre : panacher fonds euros (stabilité) et UC défensives/équilibrées.
Objectif : préserver le capital tout en gardant un potentiel de rendement modéré.
Check-list rapide : horizon (années), TMI actuel/futur, besoin de liquidité, risque acceptable, projets (résidence principale), objectifs de transmission.
PER ou assurance-vie quand on est senior ?
En bref :
- Choisir PER si TMI élevé et capacité de blocage jusqu’à la retraite (gain fiscal à l’entrée).
- Choisir assurance-vie si souplesse/retraits, et si l’horizon est incertain ; avantage après 8 ans.
- Les deux enveloppes sont complémentaires dans une stratégie patrimoniale.
Idée de tableau comparatif à intégrer : objectif (revenu vs capital), fiscalité à l’entrée/à la sortie, disponibilité, transmission, profil idéal.
Cas particuliers & renvois internes
Peut-on ouvrir un PER quand on est retraité ?
Oui, via un PER individuel ; pas de plafond d’âge légal explicitement indiqué dans les textes d’éligibilité, mais des limites commerciales peuvent exister selon les assureurs.
Âge limite de souscription
La réglementation public-info précise l’âge minimum (18 ans) mais ne fixe pas un âge maximum. Vérifiez les conditions d’acceptation de l’organisme.
PER pour un couple senior
Optimisez les plafonds de déduction de chacun, diversifiez les clauses bénéficiaires, et coordonnez avec l’assurance-vie pour la trésorerie.
PER en cas de décès
Les modalités et la fiscalité pour les bénéficiaires varient selon le contrat et la date/âge des versements ; d’où l’importance d’une clause bénéficiaire soignée et d’un conseil.
Les questions fréquentes sur le PER pour seniors
Est-il intéressant d’ouvrir un PER après 60 ans ?
Oui si vous avez encore un TMI significatif et un horizon clair. Sinon, comparez avec l’assurance-vie (souplesse).
Et après 70 ans ?
Plutôt pour des objectifs patrimoniaux (transmission, organisation successorale) et des cas particuliers.
Que choisir entre rente et capital ?
La rente offre un revenu régulier (fraction imposable selon l’âge) ; le capital donne de la souplesse mais impose les versements déduits. Le mix est fréquent.