Assurance emprunteur : Quels sont les frais de changement de contrat ?

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Si vous remboursez un crédit immobilier, vous avez certainement souscrit une assurance emprunteur dont le rôle est de prendre le relais de vos mensualités en cas décès, invalidité et d’incapacité de travail. Savez-vous que vous pouvez changer de contrat d’assurance pour diminuer votre charge mensuelle et faire de grosses économies sur la durée restante du prêt ? Cette démarche engendre-t-elle des frais ? Magnolia.fr démêle le vrai du faux.

L'assurance emprunteur : c’est quoi ?

L'assurance emprunteur est une couverture indispensable pour tout emprunteur souscrivant un crédit immobilier. Elle assure la prise en charge des mensualités de remboursement en cas de décès, d'invalidité ou d'incapacité de travail, protégeant ainsi à la fois l'emprunteur et le prêteur. En d'autres termes, elle sécurise le remboursement du prêt, même en cas de coup dur, évitant ainsi que la charge financière ne repose sur les proches de l'emprunteur ou ne mette en péril la stabilité financière de la famille.

Quelles lois facilitent le changement d'assurance emprunteur ?

Les lois encadrant l'assurance emprunteur ont considérablement évolué au cours des dernières années, rendant le processus de changement de contrat plus accessible et avantageux pour les emprunteurs.

Loi Lagarde (2010) : Cette loi a été la première à permettre aux emprunteurs de choisir librement leur assurance de prêt dès la mise en place du contrat, ouvrant la voie à la délégation d'assurance. Les banques ne peuvent plus imposer leur propre assurance, à condition que le contrat externe présente des garanties équivalentes.

Loi Hamon (2014) : Avec cette loi, les emprunteurs ont la possibilité de changer d'assurance dans les 12 mois suivant la signature de leur prêt, sans frais supplémentaires. Cela a offert plus de flexibilité et a facilité la comparaison des offres disponibles sur le marché.

Amendement Bourquin (2017) : Cet amendement permet aux emprunteurs de résilier leur contrat d'assurance à chaque date d'anniversaire, pour tous les prêts souscrits après le 1er mars 2017. Cette résiliation annuelle donne aux emprunteurs une opportunité régulière de revoir et potentiellement d'améliorer leur couverture.

Loi Lemoine (2022) : La plus récente de ces lois, la loi Lemoine, permet désormais aux emprunteurs de changer d'assurance à tout moment, sans condition de délai. Cela signifie qu'il n'est plus nécessaire d'attendre la date anniversaire du contrat ou de respecter un délai de préavis. La loi Lemoine facilite ainsi davantage le processus de changement d'assurance, offrant une liberté totale aux emprunteurs pour optimiser leurs contrats à tout moment.

Ces évolutions législatives visent à libéraliser le marché de l'assurance emprunteur, jusqu'alors dominé par les banques, et à encourager la concurrence, permettant ainsi aux emprunteurs de bénéficier de meilleures offres et de conditions plus favorables.

Avantages de changer d'assurance emprunteur

Réaliser des économies financières

L'une des principales motivations pour changer d'assurance emprunteur est la possibilité de réduire significativement le coût total de votre prêt immobilier. Les primes d'assurance emprunteur peuvent représenter jusqu'à 30% du coût total du crédit. En comparant les offres disponibles sur le marché, vous pouvez trouver une assurance proposant des garanties équivalentes, mais à un tarif plus compétitif. Par exemple, passer d'une assurance de groupe proposée par une banque à une assurance individuelle peut entraîner des économies substantielles. Les tarifs des assurances individuelles sont souvent plus attractifs car ils sont mieux adaptés au profil spécifique de l'emprunteur, contrairement aux contrats de groupe qui sont plus généraux.

Bénéficier de garanties mieux adaptées

Outre les économies financières, changer d'assurance emprunteur peut également vous permettre de bénéficier de garanties plus adaptées à votre situation personnelle et professionnelle. Vos besoins en matière de couverture peuvent évoluer avec le temps en fonction de divers facteurs tels que l'âge, l'état de santé, ou la profession.

Par exemple, si vous avez arrêté de fumer depuis plusieurs années, vous pouvez bénéficier de primes d'assurance réduites. De même, si votre situation professionnelle a changé et que vous n'exercez plus un métier à risque, cela peut également entraîner une baisse des cotisations. En souscrivant à une nouvelle assurance plus personnalisée, vous pouvez obtenir une couverture qui correspond mieux à votre situation actuelle, avec des garanties spécifiques qui répondent à vos besoins particuliers.

Bon à savoir : Les assurances de prêt individuel offrent souvent une plus grande flexibilité dans le choix des garanties optionnelles, comme la garantie perte d'emploi, invalidité permanente partielle ou totale, permettant ainsi de personnaliser davantage votre contrat.

Les frais associés au changement d'assurance emprunteur 

Frais de dossier et d'adhésion

Lorsque vous changez d'assurance emprunteur, vous devrez payer certains frais associés à la mise en place du nouveau contrat. Ces frais comprennent généralement :

  • Frais de dossier : Ces frais couvrent les coûts administratifs liés à l'examen de votre dossier par le nouvel assureur. Ils sont généralement modestes, de l'ordre de quelques dizaines d'euros.
  • Frais d'adhésion : Si vous souscrivez à une assurance via une mutuelle ou une association, des frais d'adhésion peuvent être requis. Ces frais sont souvent symboliques, environ 10€ par an, et servent à soutenir l'association dans ses missions d'aide aux assurés.

Absence de frais bancaires

La réglementation actuelle, en particulier les lois Hamon et Lemoine, protège les emprunteurs contre les frais imposés par les banques lors d'un changement d'assurance emprunteur. La banque ne peut facturer :

  • Aucun frais de dossier lors d’un changement d’assurance.
  • Aucun frais de résiliation ou d'avenant pour l'acceptation de la nouvelle assurance.

Cela signifie que, légalement, la banque ne peut pas vous pénaliser financièrement pour choisir une nouvelle assurance plus avantageuse.

Frais médicaux

En cas de changement de contrat, il se peut que le nouvel assureur demande des examens médicaux pour évaluer votre profil de risque. Cependant, ces frais sont à la charge de l'assureur. Les examens peuvent inclure des analyses de sang, des électrocardiogrammes, ou d'autres tests spécifiques en fonction de votre état de santé. De plus, grâce à la loi Lemoine, pour les prêts de moins de 200 000 € remboursés avant le 60ème anniversaire de l'emprunteur, le questionnaire de santé est supprimé, ce qui simplifie encore plus la procédure.

Comment changer son assurance emprunteur ?

Étapes à suivre

Changer d'assurance emprunteur peut sembler complexe, mais en suivant quelques étapes clés, vous pouvez simplifier ce processus et bénéficier rapidement des avantages d'un nouveau contrat.

Comparer les offres disponibles

La première étape consiste à comparer les différentes offres d'assurance emprunteur disponibles sur le marché. Utilisez notre comparateur en ligne pour obtenir un aperçu des tarifs et des garanties proposées par divers assureurs. Recherchez des contrats qui offrent un bon rapport qualité-prix tout en répondant aux exigences de votre banque en matière d'équivalence des garanties.

Souscrire au nouveau contrat d’assurance

Avant de résilier votre assurance actuelle, assurez-vous que le nouveau contrat est activé. Cela évitera toute période sans couverture. Contactez l'assureur choisi, remplissez les formalités nécessaires et signez le nouveau contrat. Si des examens médicaux sont requis, prenez rendez-vous rapidement pour éviter des retards.

Informer votre assureur actuel et votre banque

Une fois le nouveau contrat en place, informez votre assureur actuel et votre banque de votre intention de changer d'assurance. Envoyez une lettre recommandée avec accusé de réception, incluant les détails du nouveau contrat. La banque dispose alors de dix jours ouvrés pour accepter ou rejeter votre demande. Assurez-vous de bien respecter les conditions d’équivalence des garanties pour éviter un refus.

S’assurer de l’équivalence des garanties

L’équivalence des garanties est une condition essentielle pour que votre banque accepte le changement d’assurance. Utilisez la Fiche Standardisée d’Information (FSI) de votre contrat actuel pour comparer les garanties avec celles du nouveau contrat. Cette fiche, fournie lors de la signature du prêt, résume les garanties de manière concise, facilitant la comparaison.

Utilisation d’un courtier en assurance

Pour simplifier encore plus le processus, vous pouvez faire appel à un courtier en assurance emprunteur. Les courtiers sont des experts qui peuvent non seulement vous aider à trouver la meilleure offre, mais aussi s'occuper de toutes les démarches administratives pour vous. Leur connaissance approfondie du marché et des réglementations vous assure de bénéficier d'un contrat adapté à vos besoins, souvent à un tarif avantageux.

Avantages de passer par un courtier

  • Gain de temps : Le courtier s'occupe de toutes les recherches et formalités, vous permettant de vous concentrer sur d'autres aspects de votre vie.
  • Conseils personnalisés : En fonction de votre profil et de vos besoins, le courtier vous propose des solutions adaptées et optimisées.
  • Négociation des frais : Les courtiers ont souvent la possibilité de négocier des frais de dossier réduits ou même de les supprimer complètement.

Cas particulier : exemptions de questionnaire de santé

Conditions spécifiques

Grâce à la loi Lemoine, certaines conditions permettent d'échapper aux formalités médicales lors d’un changement d’assurance emprunteur. Cette exemption est applicable sous les conditions suivantes :

  • Pour les prêts immobiliers de moins de 200 000 €.
  • Si le remboursement du prêt est prévu avant le 60ème anniversaire de l’emprunteur.
  • Pour les prêts en couple avec une quotité d’assurance de prêt de 50% sur chaque tête, le plafond est rehaussé à 400 000 €.

Cette mesure simplifie grandement le processus de changement d’assurance pour de nombreux emprunteurs, leur évitant ainsi des démarches médicales souvent perçues comme contraignantes et stressantes.

Changer d'assurance emprunteur est une opportunité à ne pas manquer pour réaliser des économies et optimiser votre couverture. Grâce aux récentes évolutions législatives, ce processus est devenu plus accessible et transparent, vous permettant de tirer pleinement parti des meilleures offres du marché.

Ne laissez pas votre contrat actuel vous coûter plus cher que nécessaire. Prenez le contrôle de votre assurance emprunteur dès aujourd'hui :

  • Comparez les offres en ligne pour trouver la couverture la plus avantageuse.
  • Contactez un courtier en assurance pour bénéficier de conseils personnalisés et simplifier vos démarches.
  • Souscrivez à un nouveau contrat et informez votre banque pour commencer à économiser.

Agissez maintenant ! Utilisez notre comparateur d'assurance emprunteur pour découvrir les meilleures offres du marché et commencez à économiser dès aujourd'hui. Pour une assistance personnalisée, prenez rendez-vous avec un de nos courtiers experts. Ne laissez pas une assurance inadaptée grever votre budget, faites le choix judicieux pour votre avenir financier.

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Voici les 5 meilleures offres proposées par le comparateur Magnolia.fr : Nom de la mutuelle Tarif mensuel Spécificités April Only Santé OS2 79 € Réduction couple Télémédecine Assistance complète AltoSanté AS3 79 € Réduction couple Bonus fidélité hospi, dentaire et médecine douce Réseau Carte Blanche April Flexi Santé Eco 87 € Réduction couple Télémédecine Assistance complète Spvie Assurance Santé Nova 87 € 190 % BRSS* en dentaire 175 % BRSS* en hospi AltoSanté AS4 87 € Réduction couple Bonus fidélité hospi, dentaire et médecine douce Réseau Carte Blanche 190 % BRSS* en dentaire *BRSS : base de remboursement de la Sécurité Sociale Ces 5 propositions sont des contrats de mutuelle responsable : ce type de contrat respecte un cahier des charges avec un panier de soins minimum, applique la réforme du 100% Santé (optique, dentaire et audiologie) et représente plus de 95% des offres du marché de la complémentaire santé. Comment bien choisir sa mutuelle après 60 ans ? Pour trouver la bonne couverture, il est essentiel de procéder par étapes : 1. Évaluer ses besoins Analysez vos dépenses de santé des dernières années : optique, dentaire, spécialistes… Cela permet d’identifier les postes à renforcer. 2. Définir ses priorités Vision fragile ? Choisissez un contrat avec un bon forfait optique. Problèmes dentaires récurrents ? Renforcez les garanties sur les prothèses. Hospitalisations fréquentes ? Vérifiez la prise en charge d’une chambre particulière. 3. Comparer les offres Ne vous limitez pas au tarif mensuel. Examinez : les plafonds annuels de remboursement les délais de carence l’existence d’un réseau de soins partenaires les services additionnels (aide à domicile, assistance santé, téléconsultation). 4. Anticiper l’avenir Une bonne mutuelle doit être évolutive. Mieux vaut choisir une formule modulable qui pourra s’adapter à vos besoins en vieillissant plutôt que de devoir changer de contrat à 75 ans. Mutuelle senior : une dépense utile pour préserver son budget santé La fin de la mutuelle d’entreprise marque un tournant important lors du passage à la retraite. Si la loi Évin permet de conserver son ancien contrat pendant quelques années, cette solution reste limitée par l’évolution des tarifs et le manque d’adaptation aux besoins des seniors. À la retraite, les revenus diminuent alors que les frais médicaux tendent à augmenter. Sans mutuelle adaptée, le reste à charge peut rapidement devenir difficile à assumer. Choisir une mutuelle senior, c’est investir dans sa santé et sécuriser son budget. Même si la cotisation représente en moyenne 70 à 100 € par mois pour un assuré de 65 ans, elle permet d’éviter des restes à charge de plusieurs centaines, voire milliers d’euros par an. Bien choisie, une complémentaire santé senior devient un véritable allié pour vivre sa retraite sereinement, en restant protégé face aux dépenses médicales qui augmentent avec l’âge.

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Prêt immobilier septembre 2025 : faut-il emprunter avant la chute du gouvernement Bayrou ?

L’annonce du Premier ministre François Bayrou de se soumettre à un vote de confiance le 8 septembre a ravivé les tensions politiques en France. Au-delà des conséquences institutionnelles, cette décision pourrait influencer l’économie nationale et, en particulier, le marché du crédit immobilier. Pour les particuliers qui envisagent d’acheter un bien ou de renégocier leur prêt, cette instabilité pose une question cruciale : quels effets attendre sur les taux d’intérêt et sur les conditions de financement en cas de changement de gouvernement ? Une décision politique aux répercussions économiques Le 25 août, lors d’une conférence de presse, François Bayrou a annoncé un vote de confiance à l’Assemblée nationale. Un geste interprété par de nombreux observateurs comme une manœuvre politique risquée, voire comme une « démission déguisée ». Les oppositions de gauche et d’extrême droite ayant déjà indiqué qu’elles ne soutiendraient pas le gouvernement, la probabilité d’une chute de l’exécutif est forte. Ce climat d’incertitude n’est pas sans effet sur la stabilité économique. Il peut notamment fragiliser la confiance des investisseurs dans la dette française. Or, les marchés financiers scrutent de près l’évolution des Obligations Assimilables du Trésor (OAT), un indicateur majeur pour le financement de l’État et, indirectement, pour celui des ménages. OAT en hausse : un signal négatif pour les emprunteurs Dès le 27 août, soit deux jours après l’annonce du Premier ministre, le rendement des OAT à 10 ans atteignait 3,54 %, contre 3,20 % en début d’année 2025. Une hausse qui peut sembler modeste mais qui constitue un signal inquiétant pour les établissements bancaires. Pourquoi ? Parce que les banques utilisent ces taux comme référence pour fixer leurs barèmes de crédit immobilier. Plus l’État doit rémunérer ses investisseurs pour emprunter, plus les banques voient leur propre coût de refinancement augmenter. Résultat : elles répercutent mécaniquement cette hausse sur les particuliers qui souhaitent contracter un prêt immobilier. L’hypothèse que cette instabilité politique entraîne une nouvelle hausse des taux d’emprunt d’État est très crédible. L’augmentation des coûts de financement pour les banques va les obliger à rehausser leur barèmes de taux, alors que leurs objectifs de crédit pour 2025 sont déjà bien avancés.  Les taux immobiliers vont-ils repartir à la hausse ? Faut-il pour autant s’attendre à un retour des taux à 4 % ou plus, comme en 2023 ? Pas forcément. Les experts se veulent rassurants et s’accordent à dire que les taux ne vont plus baisser. En revanche, une remontée brutale semble peu probable. Sauf retournement majeur de la Banque centrale européenne (BCE), les taux devraient rester contenus autour de 3,20 à 3,50 % en moyenne. Pour le courtier Cafpi, le marché est actuellement dans une phase de stabilité. L’inquiétude des marchés financiers après l’annonce de François Bayrou peut faire légèrement grimper les taux, mais il reste encore des conditions attractives. Pour les ménages qui ont un projet immobilier, c’est un bon moment pour passer à l’action.  En d’autres termes, les emprunteurs doivent s’attendre à une période où les taux se stabilisent sans redescendre. Dans ce contexte, obtenir un crédit attractif passera davantage par la négociation personnalisée et par l’optimisation des autres composantes du financement. Délégation d’assurance emprunteur : une solution pour réduire la facture malgré la hausse des taux Si les taux immobiliers cessent de baisser, les ménages disposent encore d’un levier important pour alléger le coût de leur emprunt : la délégation d’assurance emprunteur. L’assurance de prêt représente souvent entre 25 et 35 % du coût total d’un crédit immobilier. Or, le contrat groupe de la banque, proposé par défaut, est généralement plus cher et moins personnalisable. Depuis les réformes successives, les emprunteurs ont désormais la liberté de : choisir une assurance externe dès la souscription du prêt (loi Lagarde), changer d’assurance à tout moment sans frais (loi Lemoine), bénéficier de garanties équivalentes ou supérieures à un tarif bien plus compétitif. Prenons un exemple concret : pour un emprunteur de 35 ans en bonne santé et non fumeur, qui emprunte 250 000€ sur 20 ans, l’assurance groupe bancaire peut coûter 25 000 € sur la durée du prêt, contre 4 200 € avec une délégation d’assurance individuelle (simulation effectuée sur le comparateur Magnolia.fr). Soit 20 800 € d’économies, qui compensent largement l’impact d’une hausse de 0,30 ou 0,40 point sur le taux nominal du crédit. Autrement dit, même si les taux immobiliers stagnent ou augmentent légèrement, optimiser son assurance emprunteur est un levier direct pour préserver voire améliorer son pouvoir d’achat. Opportunité à saisir pour les emprunteurs La conjoncture actuelle rappelle une règle essentielle : dans un environnement d’incertitude, il vaut mieux ne pas attendre en vain la baisse des taux. D’autant que les banques, malgré leurs objectifs atteints pour certaines, restent sélectives et continuent à proposer des conditions attractives aux profils solides (revenus stables, apport conséquent, gestion saine). Pour maximiser ses chances d’obtenir le meilleur financement, 3 leviers se dessinent : Agir rapidement avant une nouvelle dégradation politique ou économique. Comparer les offres de crédit immobilier via un courtier ou un simulateur en ligne. Profiter de la délégation d’assurance pour réduire significativement le coût global du prêt. Conclusion L’annonce du vote de confiance de François Bayrou marque une nouvelle étape d’incertitude politique en France. Ses conséquences se font déjà sentir sur les marchés obligataires, avec une remontée des OAT à 10 ans. Pour les ménages, le message est clair : les taux immobiliers ne baisseront plus et pourraient légèrement remonter. Cependant, tout n’est pas perdu pour les emprunteurs. En jouant sur la délégation d’assurance emprunteur et en se positionnant dès maintenant, il est encore possible de financer son projet dans de bonnes conditions, sans subir pleinement la hausse des taux.