Aides

L’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) : un soutien clé pour les familles

En France, plus de 360 000 enfants vivent avec un handicap reconnu. Pour leurs familles, le quotidien est souvent jalonné de défis. Dans ce contexte, une aide existe, mais reste encore trop souvent méconnue ou mal comprise : l’Allocation d'Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH).

Conçue pour alléger les coûts liés à l’éducation d’un enfant en situation de handicap, l’AEEH joue un rôle fondamental. Pourtant, nombre de parents passent à côté de cette allocation par manque d’information, complexité administrative ou confusion avec d’autres dispositifs.

Ce guide a pour ambition de rendre l’AEEH lisible, accessible et concrète. Il ne s’agit pas seulement de lister les montants ou les formulaires à remplir, mais de répondre à une question centrale : qu’apporte réellement cette allocation à ceux qui en ont besoin ?

À quoi sert l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé ?

L’AEEH soutient concrètement les familles dans leur quotidien. Elle est une aide financière publique versée aux familles pour compenser une partie des charges liées au handicap de leur enfant

Non imposable, elle est destinée aux parents ou aux représentants légaux d’un enfant en situation de handicap âgé de moins de 20 ans. Versée mensuellement par la CAF ou la MSA, elle est conçue pour alléger les surcoûts spécifiques liés à l’éducation et à la vie quotidienne de l’enfant.

Ces surcoûts peuvent concerner :

Nature des dépenses compensées par l’AEEH

Exemples concrets

Soins médicaux et paramédicaux

Orthophonie, kinésithérapie, psychomotricité

Équipements spécialisés

Fauteuil roulant, table adaptée, prothèses

Aide humaine ou garde

Auxiliaire de vie, assistant de scolarisation

Transport adapté

Véhicule médicalisé, taxi conventionné

Pertes de revenus liées au handicap

Réduction ou arrêt d’activité professionnelle

Son versement repose uniquement sur l’évaluation du handicap de l’enfant par la MDPH et non sur le revenu des parents. 

À qui s’adresse l’AEEH ?

L’AEEH est destinée aux familles ayant la charge d’un enfant en situation de handicap. Mais pour y avoir droit, plusieurs conditions strictes doivent être réunies. Elle peut être attribuée à tout enfant de moins de 20 ans dont le handicap entraîne des besoins particuliers reconnus par la MDPH. 

Le principal critère d’éligibilité repose sur le taux d’incapacité établi par l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH. Deux seuils sont définis :

Taux d’incapacité

Conséquences sur l’éligibilité à l’AEEH

≥ 80 %

Droit à l’AEEH de base de plein droit, sans conditions supplémentaires.

Entre 50 % et 79 %

Droit à l’AEEH si l’handicap de l’enfant entraîne :

– un accompagnement éducatif spécifique,

– des soins réguliers,

– une scolarisation adaptée.

Montants de l’AEEH : combien pouvez-vous percevoir ?

Le montant de base de l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé est fixe et identique pour toutes les familles éligibles. En 2025, le montant forfaitaire de base de l’AEEH est fixé à 151,80 € par mois. Il correspond au  niveau minimal d’aide attribué dès lors que l’enfant remplit les critères médicaux et administratifs fixés par la MDPH.

Ce montant peut être perçu seul, sans complément, notamment lorsque le handicap de l’enfant entraîne peu de surcoûts concrets et que les parents ne sollicitent pas d’évaluation pour complément (ou ne la justifient pas).

Cependant, dans la majorité des situations, le coût réel du handicap dépasse largement cette base. C’est pourquoi le système prévoit des compléments modulés en fonction du niveau de contrainte supportée par la famille. 

Les 6 compléments possibles : critères et montants

L’attribution d’un complément AEEH n’est pas automatique et repose sur une évaluation approfondie du temps consacré aux soins, de l’impact du handicap sur la vie familiale (réduction ou cessation d’activité professionnelle, embauche d’aide à domicile, etc.).

Les montants mensuels des compléments pour l’année 2025 sont les suivants :

Complément AEEH

Montant mensuel (2025)

Critères principaux d’attribution

Niveau 1

113,55 €

Soins réguliers < 8h/semaine ou frais limités

Niveau 2

307,28 €

Soins ≥ 8h/semaine ou arrêt à temps partiel < 20 %

Niveau 3

438,59 €

Réduction d’activité ≥ 20 % ou recours à aide rémunérée < 20h/semaine

Niveau 4

589,04 €

Réduction ≥ 50 % ou aide rémunérée ≥ 20h/semaine

Niveau 5

750,90 €

Cessation d’activité ou besoin permanent d’une tierce personne

Niveau 6

1 288,13 €

Cessation + embauche permanente d’un tiers (ou double contrainte)

Majoration AEEH spécifique pour parent isolé

Parce qu’élever un enfant en situation de handicap seul représente un défi encore plus intense, émotionnellement, logistiquement et financièrement, une majoration de l’AEEH est prévue pour les parents isolés. Elle s’ajoute aux compléments à partir du niveau 2.

Niveau de complément AEEH

Montant du complément

Majoration parent isolé

Total mensuel (hors base)

Niveau 2

307,28 €

61,67 €

368,95 €

Niveau 3

438,59 €

197,51 €

636,10 €

Niveau 4

589,04 €

197,51 €

786,55 €

Niveau 5

750,90 €

507,58 €

1 258,48 €

Niveau 6

1 288,13 €

507,58 €

1 795,71 €

Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’AEEH ?

L’attribution de l’AEEH repose sur une évaluation fine du handicap de l’enfant et des besoins familiaux. Plusieurs critères médicaux et administratifs sont pris en compte.

Les critères médicaux : taux d’incapacité et conséquences

L’éligibilité à l’AEEH repose avant tout sur une reconnaissance médicale du handicap de l’enfant. L’évaluation médicale est confiée à l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH. Cette évaluation dépasse la simple dimension clinique. Elle tient compte de :

  • Les conséquences du handicap sur la scolarité (retards d’apprentissage, besoins d’AVS, ULIS…),
  • La fréquence et l’intensité des soins nécessaires,
  • Les troubles associés (comportementaux, cognitifs, moteurs…),
  • L’autonomie fonctionnelle (se nourrir, se laver, se déplacer seul...).

Le rôle clé du certificat médical dans le dossier MDPH

Le certificat médical Cerfa n°15695*01, rédigé par un médecin (souvent le médecin traitant ou un spécialiste), est obligatoire. Il doit dater de moins de six mois à la date de dépôt du dossier et :

  • Décrire précisément les troubles ou pathologies diagnostiqués,
  • Détailler leur retentissement sur la vie quotidienne de l’enfant,
  • Expliciter les soins nécessaires et leur fréquence.

Un certificat trop bref, incomplet ou imprécis risque d’aboutir à un rejet de la demande ou à une reconnaissance de taux insuffisant pour ouvrir les droits. 

Les critères administratifs : résidence, âge, statut familial

Pour bénéficier de l’AEEH, les familles doivent répondre à trois conditions administratives essentielles, définies par les textes en vigueur (article L541-1 du Code de la sécurité sociale).

1. Résidence stable et régulière en France

 

L’enfant handicapé doit résider en France de façon stable et effective, et avoir un titre de séjour en cours de validité s’il n’est pas de nationalité française. Le parent demandeur doit également résider sur le territoire français (métropole ou DOM). Les enfants vivant à l’étranger, même temporairement, ne sont pas éligibles, sauf cas très spécifiques (agents expatriés par exemple).

2. Âge de l’enfant : moins de 20 ans

 

L’AEEH est réservée aux enfants et aux adolescents âgés de moins de 20 ans quelle que soit leur situation scolaire. Une fois la majorité atteinte, il est possible de basculer vers l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) si critères d’éligibilité respectés.

3. Pas de condition de ressources, mais des règles de non-cumul

 

Cette logique permet d’ouvrir l’aide à toutes les familles concernées, quels que soient leurs moyens financiers. Cependant, certaines prestations sont incompatibles ou partiellement cumulables avec l’AEEH, notamment :

  • La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) qui ne peut être cumulée avec l’AEEH et un complément d’AEEH sur la même période (sauf exception),
  • Certaines aides spécifiques des caisses de retraite ou mutuelles,
  • Les prestations familiales liées au placement de l’enfant.

Comment faire une demande d’AEEH ? 

La demande d’AEEH n’est pas automatique. Elle doit être déposée sous la forme d’un dossier complet, transmis à l’organisme compétent : la MDPH. C’est ensuite la CDAPH qui statue sur l’attribution, le niveau de complément et la durée des droits. Chaque département dispose de sa propre MDPH, chargée d’instruire les demandes relatives au handicap.

Le rôle de la MDPH dans la demande d’AEEH

Réception et enregistrement des demandes

 

Elle est chargée de recevoir les dossiers de demande d’AEEH, qu’il s’agisse d’une première demande, d’un renouvellement ou d’une demande de complément ou de majoration. Chaque dossier est daté, enregistré et vérifié sur le plan administratif (présence du formulaire Cerfa, certificat médical, pièces justificatives…).

Instruction du dossier par une équipe pluridisciplinaire

 

Une fois le dossier jugé recevable, il est examiné par une équipe pluridisciplinaire composée de professionnels de santé, de travailleurs sociaux, de psychologues et de référents scolaires. Cette équipe analyse :

  • Le taux d’incapacité de l’enfant,
  • Les besoins de compensation (soins, matériel, aménagements, aide humaine),
  • L’impact du handicap sur la vie familiale et professionnelle du ou des parents.

L’instruction peut inclure des entretiens complémentaires avec la famille, des demandes de bilans supplémentaires et même une visite à domicile pour évaluer les besoins concrets.

Élaboration d’un avis motivé

 

Au terme de l’analyse, l’équipe rédige un avis argumenté, fondé sur les éléments du dossier et les observations recueillies. Cet avis préconise ou non l’attribution de l’AEEH, peut proposer un niveau de complément adapté à la charge réelle et formule une durée d’attribution recommandée. Cet avis est ensuite transmis à la CDAPH (Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées) qui est l’organe décisionnel de la MDPH.

AEEH : la décision rendue par la CDAPH

La décision finale est prise par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH), rattachée à la MDPH. Elle a pour mission de :

  • Statuer sur l’attribution ou non de l’AEEH,
  • Déterminer le niveau de complément, le cas échéant,
  • Fixer la durée de validité des droits (généralement de 1 à 5 ans, parfois jusqu’à 20 ans).

Où trouver sa MDPH ?

  • Sur le site officiel du service public (recherche par code postal),
  • En se rendant directement à la mairie ou au centre communal d’action sociale (CCAS), qui peut orienter la famille.

Les documents nécessaires à la demande de l’AEEH

Pour déposer une demande d’AEEH auprès de la MDPH, il faut constituer un dossier complet. Un dossier incomplet ou mal rempli peut entraîner un allongement des délais, voire un rejet.

1. Le formulaire principal : Cerfa n°15692*01

 

C’est le cœur du dossier. Il s’agit du formulaire de demande auprès de la MDPH, utilisé pour toutes les prestations liées au handicap. Il est téléchargeable sur service-public ou disponible en version papier auprès de la MDPH. Il est à remplir avec soin, en veillant à bien exprimer les contraintes concrètes liées au handicap de l’enfant.

2. Le certificat médical de moins de 6 mois (Cerfa n°15695*01)

 

Indispensable à toute demande, il doit être :

  • Rempli par le médecin traitant ou un spécialiste (pédiatre, neuropédiatre, pédopsychiatre…),
  • Daté de moins de 6 mois à la date de dépôt du dossier,
  • Aussi détaillé que possible sur les limitations fonctionnelles, les soins, les troubles cognitifs ou moteurs et l’impact global sur la vie quotidienne.

3. Les pièces justificatives complémentaires

 

Voici la liste des pièces couramment demandées par les MDPH :

Document à fournir

Utilité dans le dossier

Photocopie du livret de famille ou acte de naissance

Justifie la filiation

Photocopie de la carte vitale de l’enfant ou de l’un des parents

Identification dans le système de Sécurité sociale

Justificatif de domicile (facture, quittance…)

Vérifie la domiciliation dans le département

En cas de garde exclusive : jugement de divorce, autorité parentale, etc.

Précise qui détient la charge effective de l’enfant

En cas de mesure de tutelle ou de curatelle

Permet d’identifier le représentant légal

Tous bilans médicaux, éducatifs ou scolaires récents

Appuie les besoins spécifiques et les adaptations déjà mises en place

Pensez à conserver une copie complète de tout le dossier envoyé (formulaire, certificats, justificatifs). 

Délai de traitement et versement de l’allocation

Entre le dépôt du dossier à la MDPH et le premier paiement de l’AEEH, plusieurs semaines peuvent s’écouler. Il est essentiel de bien anticiper ces délais, notamment pour les familles confrontées à des dépenses immédiates.

Des délais de traitement variables selon les départements

 

En moyenne, le traitement d’un dossier AEEH prend entre 4 et 6 mois à partir de la date de dépôt. Ce délai comprend :

  • L’instruction du dossier par l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH,
  • La convocation éventuelle de la famille pour complément d’information,
  • La décision de la CDAPH,
  • La transmission de la décision à l’organisme payeur (CAF ou MSA).

Certains départements très sollicités peuvent connaître des délais plus longs, jusqu’à 8 mois en cas de surcharge ou de dossier incomplet. 

Modalités de versement AEEH

Une fois la décision favorable notifiée, le versement de l’AEEH est assuré par :

Le paiement est mensuel et intervient à terme échu (exemple : l’allocation de janvier est versée début février). 

Durée de versement de l’AEEH : temporaire ou jusqu’à l’âge de 20 ans ?

Selon le degré d’incapacité, l’AEEH peut être versée sur une période déterminée ou jusqu’aux 20 ans de l’enfant, voire au-delà.

Attribution sans limitation dans le temps (≥ 80 %)

Lorsque le taux d’incapacité de l’enfant est supérieur ou égal à 80 %, l’AEEH peut être attribuée pour une longue durée. Dans certaines situations, elle peut même être accordée sans échéance afin d’éviter des démarches inutiles pour les familles confrontées à un handicap reconnu comme durable.

Un taux de 80 % ou plus reflète un handicap lourd qui affecte de manière significative plusieurs dimensions de la vie quotidienne de l’enfant. Dans ce cas, l’AEEH de base est attribuée de plein droit et un complément peut être accordé en fonction de la charge réelle supportée par la famille.

En pratique, la durée d’attribution est souvent de 1 à 5 ans, selon :

  • La nature du handicap (évolutif ou non),
  • L’âge de l’enfant,
  • Les recommandations de l’équipe pluridisciplinaire.

Possibilité de droits à validité longue ou automatique

Depuis plusieurs années, l’administration tend à simplifier les démarches pour les familles confrontées à des situations médicales stables, notamment pour les enfants avec un diagnostic sans espoir d’amélioration et ceux nécessitant un accompagnement constant et reconnu sur le long terme.

Dans ces cas, la MDPH peut :

  • Accorder l’AEEH pour 10 ans ou jusqu’aux 20 ans de l’enfant,
  • Renouveler automatiquement les droits sans réexamen médical, sur demande et justificatif.

Attribution temporaire (50 à 79 %)

Lorsque le taux d’incapacité de l’enfant est compris entre 50 et 79 %, l’AEEH peut être accordée à titre temporaire. Cette reconnaissance implique une vigilance accrue, car les droits ne sont pas automatiquement reconduits.

Dans ce cas, le handicap est reconnu comme modéré avec un impact concret sur la vie de l’enfant. L’AEEH peut être attribuée pour une durée limitée, généralement comprise entre 2 et 5 ans, en fonction de :

  • L’intensité des besoins,
  • Le caractère évolutif du trouble,
  • Les justificatifs fournis (bilans médicaux, suivis paramédicaux, scolarité, etc.).

À l’approche de la fin des droits, les familles doivent :

  1. Reconstituer un dossier complet, comme lors de la première demande,
  2. Fournir des justificatifs actualisés : certificat médical récent, bilans, formulaires MDPH,
  3. Déposer le dossier au moins 6 mois avant la fin des droits pour éviter les interruptions de versement.

En cas de retard, les versements peuvent être suspendus jusqu’à la nouvelle décision.

Quelles aides supplémentaires à l’AEEH peuvent accompagner les familles ?

L’AEEH s’inscrit dans un dispositif global. D’autres prestations financières ou humaines peuvent la compléter selon la situation.

L’articulation avec la PCH (Prestation de Compensation du Handicap)

L’AEEH n’est pas la seule aide mobilisable pour les familles d’enfants en situation de handicap. Dans les cas les plus lourds, elle peut être cumulée avec la PCH, une prestation plus ciblée, plus souple, mais aussi plus exigeante à obtenir.

AEEH + PCH : un cumul possible, mais encadré

 

Depuis la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2005, les familles peuvent sous certaines conditions cumuler l’AEEH et la PCH (Prestation de Compensation du Handicap).

Ce cumul est autorisé à deux conditions :

1. L’enfant remplit les critères d’éligibilité à la PCH, plus stricts que ceux de l’AEEH,
2. Les parents choisissent entre deux régimes :
  • Soit le cumul AEEH de base + PCH,
  • Soit AEEH avec complément (sans PCH).

Il est impossible de percevoir en même temps un complément AEEH (niveau 1 à 6) et la PCH pour la même période.

Congés spécifiques pour les aidants

Accompagner un enfant en situation de handicap demande du temps, souvent au détriment de l’activité professionnelle. Pour répondre à cette réalité, plusieurs dispositifs de congés existent pour permettre aux parents de s’absenter temporairement de leur travail tout en bénéficiant d’un revenu partiel.

Les principaux congés mobilisables

 

Plusieurs congés sont accessibles selon le statut professionnel du parent (salarié, agent public, travailleur indépendant) et la nature des besoins de l’enfant. Certains sont directement liés au handicap, d’autres relèvent plus généralement du soutien à un proche dépendant. Voici un comparatif clair des options principales :

Nom du congé

À quoi sert-il ?

Indemnisation

Statut concerné

AJPP (Allocation Journalière de Présence Parentale)

Accompagner un enfant gravement malade ou handicapé

64,55 €/jour (32,28 € en temps partiel – 2025)

Salariés + demandeurs d’emploi

Congé de présence parentale

S’absenter pour soins ou hospitalisation prolongée (éligible à l’AJPP)

Non rémunéré mais ouvre droit à AJPP

Salariés

Congé de solidarité familiale

Accompagner un proche en fin de vie, parfois mobilisé pour soins très lourds

Indemnité journalière spécifique (57,07 €/jour)

Salariés + agents publics

Congé de proche aidant

Soutenir un proche en perte d’autonomie sévère

64,55 €/jour via la CAF (dans la limite de 3 mois)

Salariés + indépendants + agents

Aides à la scolarisation et à la vie sociale

L’AEEH s’inscrit dans un ensemble plus large de mesures visant à favoriser l’inclusion scolaire et la participation sociale des enfants en situation de handicap. Ces aides ne sont pas financières, mais logistiques, humaines ou pédagogiques, et sont souvent essentielles pour alléger le quotidien des familles.

Un accompagnement scolaire sur mesure

 

En complément de l’AEEH, plusieurs dispositifs permettent de garantir une scolarisation adaptée à l’enfant selon ses besoins spécifiques :

Dispositif

Objectif

Acteurs impliqués

PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation)

Définir les aménagements scolaires nécessaires (temps, outils, rythme)

Équipe éducative + MDPH + famille

AESH (Accompagnant d’Élève en Situation de Handicap)

Accompagnement humain en classe pour l'autonomie

Éducation nationale (via la MDPH)

ULIS (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire)

Accueillir l’enfant dans un dispositif collectif adapté

Collèges/lycées partenaires

Matériel pédagogique adapté

Mise à disposition de logiciels, tablettes, mobiliers adaptés

Établissement scolaire + MDPH

Transport scolaire et allocations spécifiques

 

Certains enfants ont besoin de solutions de transport spécialisé, notamment :

  • Véhicule adapté (fauteuil roulant, accompagnement médical),
  • Accompagnateur dédié,
  • Distance importante vers un établissement spécialisé.

Dans ces cas, les familles peuvent bénéficier de :

  • Une prise en charge des frais de transport scolaire par le conseil départemental,
  • Une allocation spécifique de transport vers un établissement médico-social (sur avis de la MDPH).

Cette aide peut être versée en complément de l’AEEH sans incidence sur son montant.

Activités de répit et d’accueil temporaire

 

Pour prévenir l’épuisement parental et favoriser une vie sociale équilibrée, plusieurs solutions existent :

  • Accueils temporaires en établissements spécialisés (IME, SESSAD…),
  • Centres de loisirs inclusifs, souvent subventionnés localement,
  • Séjours adaptés pour enfants porteurs de handicap,
  • Répits familiaux financés par certaines CAF, collectivités ou associations (hébergement court de l’enfant pour souffler quelques jours).

Ces dispositifs peuvent être activés en parallèle de l’AEEH et sont parfois soutenus par la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) si des frais importants sont engagés.

L’accès à ces aides n’est pas automatique. Il faut souvent les solliciter via le PPS ou formuler une demande spécifique auprès de la MDPH ou du service social de l’école. Les CAF, les MDPH et les associations locales peuvent proposer des guides départementaux de ressources pour identifier les structures et aides disponibles.