Assurance obsèques : à savoir avant de souscrire

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L'assurance obsèques est un contrat qui permet de préparer financièrement ses funérailles et d'éviter à ses proches d'avoir à gérer ces aspects dans un moment déjà difficile. Avant de souscrire, il est essentiel de bien comprendre les différentes options disponibles et leurs implications. Ce guide complet vous permettra de faire un choix éclairé et adapté à votre situation.


Qu'est-ce que l'assurance obsèques ?

L'assurance obsèques est un contrat de prévoyance qui garantit le versement d'un capital destiné à couvrir les frais funéraires du souscripteur après son décès. Cette assurance permet non seulement d'anticiper le financement des obsèques, mais aussi de soulager les proches des démarches administratives et financières.

Les différents types de contrats d'assurance obsèques

Il existe principalement deux types de contrats d'assurance obsèques :

  • Le contrat en capital : L'assureur verse une somme prédéfinie aux bénéficiaires désignés, qui peuvent l'utiliser librement pour organiser les obsèques. Cette formule offre plus de flexibilité mais n'inclut pas l'organisation des funérailles. En tant que souscripteur, vous pouvez exprimer des volontés essentielles (crémation ou inhumation, cérémonie religieuse ou laïque).
  • Le contrat en prestations : Plus détaillé, ce contrat permet de définir à l'avance l'organisation des obsèques. Vous choisissez les prestations souhaitées (type de cérémonie, cercueil, lieu d'inhumation...) et l'assureur s'engage à les faire respecter.

Quels sont les avantages de l'assurance obsèques ?

Pourquoi souscrire une assurance obsèques ? Voici les 3 avantages principaux que représente ce contrat de prévoyance.

Protection financière des proches

La souscription d'une assurance obsèques permet d'éviter à ses proches d'avoir à supporter le coût des funérailles, qui représente en moyenne entre 3 500 et 7 000 € en France. Le capital versé permet de couvrir tout ou partie des frais liés aux obsèques.

Tranquillité d'esprit

En planifiant ses obsèques à l'avance, le souscripteur est assuré du respect de ses dernières volontés et évite à ses proches d'avoir à prendre des décisions délicates dans un moment de deuil.

Accompagnement des proches

Les contrats d'assurance obsèques incluent souvent des services d'assistance et d'accompagnement pour les proches : aide aux démarches administratives, soutien psychologique, rapatriement du corps si nécessaire.

Quels sont les points à vérifier avant de souscrire une assurance obsèques ?

Délai de carence

Ce délai représente une période critique pendant laquelle vous n'êtes pas couvert après la souscription du contrat. Ce délai varie généralement entre 12 et 24 mois selon les assureurs. Pendant cette période, seul un décès accidentel permet le versement du capital. Il est donc essentiel de souscrire suffisamment tôt pour que cette période soit écoulée lorsque le besoin se présentera.

Important : à partir du 1er juillet 2025, le délai de carence d’un contrat obsèques sera limité à un an.

Revalorisation du capital

Cet élément est fondamental car le coût des obsèques augmente chaque année. Un contrat sans revalorisation pourrait laisser vos proches avec un capital insuffisant au moment du décès. Vérifiez que votre contrat prévoit une revalorisation automatique du capital, idéalement indexée sur l'inflation ou sur un indice spécifique au secteur funéraire.

Conditions de résiliation

Les conditions de résiliation d’une assurance obsèques méritent une attention particulière car elles peuvent varier significativement d'un assureur à l'autre. Certains contrats prévoient la perte totale des cotisations versées en cas de résiliation, tandis que d'autres proposent une valeur de rachat. Lisez attentivement ces clauses avant de vous engager.

Désignation des bénéficiaires

Cette étape doit être précise et régulièrement mise à jour. Une désignation imprécise ou obsolète peut entraîner des complications lors du versement du capital. Pensez à modifier cette clause en cas de changement dans votre situation familiale.

Dans le cadre d’un contrat en prestations, le bénéficiaire est une entreprise de pompes funèbres que vous avez librement choisie. Vous avez le droit de changer de prestataire à tout moment et sans frais.

Accompagnement des proches

Ce service est souvent inclus dans les contrats mais l'étendue varie. Vérifiez les prestations d'assistance proposées : aide aux démarches administratives, soutien psychologique, rapatriement du corps. Ces services peuvent faire la différence dans des moments difficiles.

Montant des cotisations

Le montant des cotisations doit être analysé en fonction de votre âge et de vos capacités financières. Les versements peuvent être : 

  • uniques : vous payez en une seule fois. Cette formule est intéressante si vous avez le budget nécessaire.
  • temporaires : les cotisations sont mensuelles, trimestrielles ou annuelles. Cela permet d’étaler la charge financière.
  • viagers : vous paierez jusqu'à votre décès, ce qui peut représenter un coût total important si vous souscrivez jeune.

Solidité financière de l'assureur

La solidité financière de l'assureur est cruciale car il s'agit d'un engagement sur le long terme. Privilégiez les compagnies d'assurance reconnues et vérifiez leur notation financière. Une société fragile pourrait ne pas être en mesure d'honorer ses engagements dans plusieurs années.

On peut y ajouter la solidité financière et la réputation de l’opérateur de pompes funèbres que vous désignez comme bénéficiaire de votre contrat obsèques.

Comment choisir son assurance obsèques ?

Les 3 critères essentiels pour bien choisir votre assurance obsèques sont :

  • Budget et modalités de paiement : Le montant des cotisations doit être adapté à vos capacités financières. Plusieurs options de paiement sont généralement proposées (prime unique, cotisations viagères ou temporaires).
  • Délai de carence : Période pendant laquelle la garantie n'est pas active après la souscription. Il est important de comparer les délais proposés par les différents assureurs.
  • Garanties incluses : Vérifiez les prestations couvertes par le contrat et les éventuelles options complémentaires disponibles.

Quel est le coût d'une assurance obsèques ?

Le coût est un paramètre déterminant à connaître avant de souscrire votre contrat obsèques.

Les facteurs qui influencent le tarif

  • Âge à la souscription : Plus vous souscrivez tôt, plus les cotisations seront faibles.
  • Montant du capital garanti : Le coût des cotisations augmente proportionnellement au capital souhaité.
  • Type de contrat : Les contrats en prestations sont généralement plus onéreux que les contrats en capital.
  • Modalités de paiement choisies : Le choix entre prime unique ou cotisations périodiques ou viagères impacte le coût total.

Les garanties et options disponibles d’un contrat obsèques

Les garanties de base

  • Capital décès : Versement d'une somme prédéfinie aux bénéficiaires.
  • Assistance administrative : Aide aux démarches post-décès.
  • Rapatriement du corps : En cas de décès loin du domicile.

Les options complémentaires

  • Protection juridique : Pour anticiper d'éventuels litiges.
  • Doublement du capital en cas d'accident : Garantie supplémentaire en cas de décès accidentel.
  • Assistance psychologique : Soutien pour les proches endeuillés.

Important : à partir du 1er juillet 2025, les assureurs seront obligés de fournir un document type standardisé, ce qui facilitera la comparaison des offres. Ce document devra indiquer notamment le montant des cotisations que l’assuré est susceptible de verser.

Quelle est la fiscalité de l'assurance obsèques ?

Traitement fiscal des cotisations

L’assurance obsèques n’est pas déductible des impôts. Les cotisations versées ne bénéficient d’aucun avantage fiscal.

Fiscalité du capital versé

Le capital versé aux bénéficiaires est exonéré de droits de succession dans la limite du montant prévu par la législation en vigueur (fiscalité de l’assurance vie).

Comment souscrire une assurance obsèques ?

Documents nécessaires

  • Pièce d'identité 
  • Justificatif de domicile 
  • RIB pour le prélèvement des cotisations 
  • Questionnaire médical (selon les contrats)

Étapes de la souscription

  1. Comparaison des offres
  2. Choix du contrat et des options
  3. Constitution du dossier
  4. Signature du contrat
  5. Désignation des bénéficiaires

Quelles sont les erreurs à éviter en assurance obsèques ?

Lors de la souscription

  • Ne pas comparer suffisamment les offres
  • Sous-estimer le capital nécessaire
  • Négliger les conditions de revalorisation
  • Oublier de désigner les bénéficiaires

Pendant la vie du contrat

  • Ne pas mettre à jour ses volontés 
  • Oublier d'informer ses proches de l'existence du contrat 
  • Négliger la révision périodique des garanties

Conseils pour bien choisir son assurance obsèques

  1. Évaluez précisément vos besoins et ceux de vos proches
  2. Comparez les offres de plusieurs assureurs
  3. Lisez attentivement les conditions générales
  4. N'hésitez pas à poser des questions à l'assureur
  5. Informez vos proches de l'existence du contrat

L'assurance obsèques est un choix important qui mérite une réflexion approfondie. En prenant le temps d'étudier les différentes options disponibles et en tenant compte des critères essentiels présentés dans ce guide, vous pourrez choisir un contrat adapté à vos besoins et à ceux de vos proches. N'oubliez pas que la tranquillité d'esprit que procure une bonne assurance obsèques n'a pas de prix, tant pour vous que pour vos proches.


Les questions fréquentes sur l'assurance obsèques

Quel est l’âge limite de souscription ?

La plupart des assureurs proposent la souscription jusqu'à 85 ans, certains allant jusqu'à 90 ans.

Quel est le délai de versement du capital ?

Le capital est généralement versé dans les 48h suivant la réception des documents justificatifs du décès.

Est-il possible de modifier le contrat ?

Les contrats peuvent être modifiés en cours de vie (changement de bénéficiaire, modification des prestations, changement de prestataire funéraire).

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Assurance emprunteur : les 5 facteurs personnels qui augmentent son coût

Lorsque vous sollicitez un crédit immobilier, la banque exige systématiquement une assurance emprunteur pour se prémunir contre les risques de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail. Mais ce contrat, souvent perçu comme une formalité, peut considérablement alourdir le coût global de votre prêt. Pourquoi ? Parce que certaines caractéristiques personnelles influent directement sur le tarif appliqué par l’assureur. Décryptage de ces facteurs de majoration souvent méconnus, mais cruciaux pour anticiper le coût de votre assurance. Âge : un risque statistique majeur pour les assureurs Plus vous avancez en âge, plus vous représentez un risque statistique accru pour l’assureur. C’est une réalité actuarielle incontournable : la probabilité de développer une maladie grave ou de décéder augmente avec l’âge, ce qui entraîne mécaniquement une hausse des cotisations. Pourquoi l’âge fait grimper le coût de l’assurance de prêt ? Majoration tarifaire dès 45 ans : la plupart des assureurs commencent à appliquer des surprimes d’assurance de prêt à partir de 45 ans, voire plus tôt chez certains. Plafond d’âge : au-delà de 65 ou 70 ans, la plupart des compagnies refusent purement et simplement d’assurer certains risques comme l’invalidité ou la perte d’autonomie. Durée de remboursement plus courte : un emprunt contracté à 55 ans sur 20 ans implique un remboursement jusqu’à 75 ans, ce qui accroît la prime mensuelle. Santé : antécédents médicaux et questionnaire à la loupe La santé de l’emprunteur est un élément central dans le calcul du tarif de l’assurance de prêt. À la souscription, vous devez remplir un questionnaire médical qui permet à l’assureur d’évaluer votre niveau de risque. Ce que l’assureur analyse Antécédents médicaux personnels et familiaux Pathologies chroniques (diabète, hypertension, cancer, etc.) Traitements en cours ou passés Hospitalisations récentes Arrêts de travail durant les 5 dernières années Ces informations peuvent donner lieu à : Une surprime : un pourcentage supplémentaire appliqué à la cotisation de base. Une exclusion de garantie : certaines maladies ne seront pas couvertes, notamment les maladies préexistantes à la souscription. Un refus d’assurance dans les cas les plus graves. Bon à savoir : si vous êtes malade ou avez été gravement malade, vous pouvez bénéficier de la convention Aeras (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé). Ce dispositif opposable aux banques et aux assureurs permet d’accéder à l’assurance et au crédit à des conditions encadrées selon la pathologie concernée. La réforme du droit à l’oubli Depuis 2022, la loi Lemoine a réduit le délai du droit à l’oubli à 5 ans, au lieu de 10 auparavant, après la fin du protocole thérapeutique pour les anciens malades du cancer ou de l’hépatite C. Cela permet à de nombreux emprunteurs de ne plus déclarer ces pathologies, facilitant l’accès à une assurance sans majoration. L’accès au crédit immobilier sans questionnaire de santé La loi Lemoine a introduit une autre réforme majeure. Pour les parts assurées allant jusqu’à 200 000€ (400 000€ en cas d’emprunt à 2 avec quotité d’assurance à 50% sur chaque tête), et soldées avant le 60ème anniversaire de l’emprunteur, le questionnaire de santé est supprimé. Cela signifie que, peu importe votre état de santé, vous pouvez souscrire une assurance de prêt immobilier sans sélection médicale discriminatoire. Tabagisme : un impact immédiat sur la tarification de votre assurance emprunteur Le fait de fumer est un critère clairement discriminant pour les assureurs. Le tabagisme est considéré comme un risque aggravé de santé, ce qui entraîne presque systématiquement une surprime sur le contrat d’assurance emprunteur. Même si vous êtes en bonne santé, la simple déclaration de votre consommation de tabac suffit à faire grimper la note. Fumeur ou non-fumeur : une déclaration qui change tout Lors de la souscription, l’assureur vous demandera si vous êtes fumeur ou non-fumeur. La définition du non-fumeur est claire : Toute personne n’ayant jamais consommé de tabac Toute personne ayant arrêté de fumer depuis au moins 24 mois (2 ans). Conséquences financières du tabagisme  Surprime jusqu’à 70% sur la cotisation de base (ancre) Possibilité de minoration selon consommation chez certains assureurs Exigence d’un test de cotinine (biomarqueur de la nicotine) pour prouver votre statut de non-fumeur si vous avez récemment arrêté Bon à savoir : Le tabagisme impacte non seulement le tarif de l’assurance, mais aussi l’acceptation des garanties. Par exemple, un fumeur de plus de 50 ans avec antécédents médicaux peut se voir appliquer des exclusions ou un refus partiel de couverture. Important : ne faites jamais l’erreur de mentir lors de la souscription. Toute fausse déclaration en assurance emprunteur peut entraîner la nullité du contrat, avec de graves conséquences sur le crédit en cours. Profession : les métiers à risques davantage pénalisés Le métier que vous exercez peut également faire grimper la facture de votre assurance emprunteur. En effet, certaines professions exposent davantage au risque d’accident, d’invalidité ou d’arrêt de travail prolongé. L’assureur applique alors une surprime professionnelle, voire des exclusions spécifiques. Professions souvent considérées à risques Forces de l’ordre (policiers, gendarmes) Pompiers professionnels Travailleurs du BTP (maçons, couvreurs, grutiers…) Conducteurs routiers Marins, personnels navigants aériens Militaires Personnes manipulant des produits toxiques ou chimiques Cela implique :  Tarifs plus élevés, pouvant aller jusqu’à +50 % selon les cas Exclusions liées aux risques professionnels spécifiques Questionnaire professionnel détaillé à fournir Que faire pour limiter les coûts d’assurance liés à la profession ? Comparer les offres via un courtier spécialisé en assurance de prêt Choisir un contrat individuel plutôt qu’un contrat bancaire, vous offrant ainsi une meilleure prise en compte de votre profil professionnel Négocier certaines garanties sur mesure (par exemple, couverture limitée à certaines tâches) Pratique sportive : les loisirs à risques passent à la caisse La pratique d’un sport à risques est un autre facteur majeur de surcoût dans une assurance emprunteur. Certaines disciplines augmentent significativement le risque de blessure grave ou de décès, ce qui pousse les compagnies à ajuster leurs tarifs, voire à exclure certaines garanties. Sports considérés comme dangereux Voici quelques exemples d’activités sportives à risques :  Sports aquatiques comme la plongée sous-marine Sports de combat (MMA, boxe, judo, etc.) Parachutisme et sports aériens Sports équestres Alpinisme, escalade, ski hors-piste Sports mécaniques (moto, rallye, karting) Attention : il n'y a pas de liste universelle des sports à risques ; chaque assureur définit les activités sportives qu'elle décide d'exclure de la couverture. Lisez bien les conditions générales et en cas de pratique d'un sport dangereux, vous en informez l'assureur qui demandera des compléments d'information. Conséquences possibles Surprime sportive sur la cotisation mensuelle Exclusion des garanties en cas d’accident lié au sport pratiqué Obligation de remplir un questionnaire spécifique sur la fréquence, le niveau et l’encadrement Bon à savoir : les baptêmes et initiations, qui sont de fait occasionnels, n’entraînent pas d’exclusion de garantie ni de surprime. Comment réduire le coût de son assurance emprunteur malgré ces facteurs ? Bien que certains éléments comme l’âge ou les antécédents médicaux soient immuables, il existe des leviers pour faire baisser le coût global de votre assurance emprunteur : Faire jouer la concurrence en comparant plusieurs assureurs : utilisez un comparateur d’assurance de prêt pour accéder aux meilleures offres du moment, en adéquation avec les exigences bancaires de couverture minimale. Délier son contrat d’assurance du prêt : grâce à la loi Lemoine, vous pouvez changer d’assurance emprunteur à tout moment, et souscrire une offre mieux adaptée à votre situation, plus protectrice et souvent moins chère. Passer par un courtier pour accéder à des contrats sur mesure Améliorer son profil de risque : arrêt du tabac, surveillance de la santé, certification d’aptitude physique Négocier uniquement les garanties nécessaires (exemple : supprimer la garantie ITT pour un emprunteur retraité) Rappelons qu’en vertu de la loi Lagarde vous pouvez choisir librement votre assurance de prêt et ne pas souscrire automatiquement la formule bancaire, mutualisée et jusqu’à 4 fois plus chère que les offres déléguées. Conclusion Le coût de l’assurance emprunteur n’est pas uniforme : il varie fortement selon des critères personnels sur lesquels l’emprunteur n’a parfois que peu de prise. L’âge, la santé, la profession exercée ou encore les loisirs et le tabagisme peuvent entraîner des surprimes significatives ou des exclusions de garantie. Toutefois, une analyse fine de votre profil, couplée à une mise en concurrence rigoureuse des contrats, permet souvent de réduire la facture et de souscrire une couverture plus adaptée à votre situation. FAQ : Assurance emprunteur et facteurs de majoration Peut-on refuser de répondre au questionnaire médical ?Non, la souscription à l’assurance de prêt passe nécessairement par le questionnaire de santé, sauf exception (prêt immobilier jusqu’à 200 000€ remboursé avant votre 60ème anniversaire). Une profession de bureau est-elle avantagée ?Oui, les professions dites "sédentaires" sont généralement moins risquées, donc moins chères à assurer. Le sport amateur est-il systématiquement pénalisé ?Non, seuls les sports considérés comme à risque peuvent entraîner une majoration, qu’ils soient pratiqués à titre amateur ou professionnel. Peut-on changer d’assurance après signature du prêt ?Oui, depuis la loi Lemoine, vous pouvez résilier et changer d’assurance à tout moment sans frais, dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt immobilier.

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Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunter en juillet 2025

Vous avez un projet immobilier ? Voici les conditions d’emprunt actuelles, des taux proposés par les banques aux nouveaux taux d’usure, en passant par l’évolution des prix dans les grandes villes et le formidable levier d’économie offert par la délégation d’assurance emprunteur. Taux stables en juillet 2025 : une opportunité à saisir avant la rentrée Le marché du crédit immobilier reprend des couleurs en 2025. Selon le courtier Cafpi, le premier semestre a été marqué par une hausse de +40 % des dossiers traités par rapport à la même période en 2024. Un signal fort qui témoigne de l'intérêt renouvelé des emprunteurs, soutenu par une stabilisation des taux d’intérêt. Malgré un contexte géopolitique et économique incertain, les taux de crédit immobilier restent quasi inchangés par rapport à mai (taux moyens négociés en juin) : 3,09 % sur 15 ans 3,16 % sur 20 ans 3,28 % sur 25 ans Ces niveaux permettent aux emprunteurs de préparer leur projet immobilier en toute sérénité. Alors que la période estivale débute, traditionnellement plus calme sur le marché, cette stabilité constitue un levier stratégique pour les acheteurs anticipant la rentrée. Une accalmie des taux, mais dans un contexte fragile La Banque centrale européenne (BCE) a entamé un cycle de baisse de ses taux directeurs depuis juillet 2024, mais laisse planer l’incertitude quant à une nouvelle réduction à l’automne. De leur côté, les obligations assimilables du Trésor (OAT) à 10 ans (qui servent de référence aux banques) se situent autour de 3,2 %, limitant la marge de manœuvre immédiate pour une baisse marquée des taux immobiliers. Malgré cette accalmie, le climat reste instable : Tensions géopolitiques (Ukraine, Proche-Orient) Volatilité sur les marchés de l’énergie Incertitude politique en France Ainsi, la stabilité actuelle des taux pourrait ne pas durer, incitant les acquéreurs à se positionner rapidement. Des conditions attractives pour les meilleurs profils Malgré la prudence du marché, les profils solides continuent de bénéficier de taux très compétitifs, grâce à la concurrence bancaire accrue : 2,79 % sur 10 ans 2,77 % sur 15 ans 3 % sur 20 ans 3,05 % sur 25 ans Ces conditions, légèrement ajustées à la marge, sont le reflet d’un marché du financement encore favorable, notamment pour les emprunteurs bien accompagnés et disposant d’un bon dossier (apport personnel conséquent, revenus élevés et stables, épargne de précaution). Les dispositifs comme le PTZ (prêt à taux zéro) continuent également de soutenir la demande, en particulier chez les primo-accédants. Taux d’usure : légère baisse en juillet 2025 La nouveauté à compter du 1er juillet est la modification trimestrielle du taux d’usure. La Banque de France détermine les nouveaux seuils des taux légaux applicables du 1er juillet au 30 septembre 2025 à : 4,32% pour les prêts à taux fixe d’une durée de moins de 10 ans 5,03% pour les prêts à taux fixe d’une durée comprise entre 10 et 20 ans 5,08% pour les prêts à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus 5,37% pour les prêts à taux variable 6,31% pour les prêts relais Pour rappel, le taux d’usure est le Taux Annuel Effectif Global (TAEG) que les banques ne doivent pas dépasser lors de l’octroi d’un prêt immobilier. Le TAEG agrège tous les frais relatifs à l’obtention du financement (frais de dossier, garantie, primes d’assurance emprunteur; etc.) et doit être mentionné dans tous les supports pré-contractuels et contractuels. Depuis un an, le taux d’usure recule en raison de la détente sur les taux d’intérêts. 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Utilisez un comparateur d’assurance de prêt pour constater la compétitivité des offres alternatives aux contrats bancaires. Vous n’êtes pas à l’abri d’un gain de plusieurs milliers d’euros (sur la durée du prêt), qui vient diminuer d’autant le coût global de votre emprunt.