Assurance de prêt pour patient cardiaque

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Lorsque vous souffrez d’une maladie cardiaque, obtenir un prêt immobilier peut sembler compliqué. Pourtant, il existe des solutions pour sécuriser votre projet et trouver une assurance adaptée à votre risque aggravé de santé. Dans cet article, nous vous accompagnons pas à pas pour comprendre l’impact d’une maladie cardiaque sur l’assurance de prêt et les moyens de négocier au mieux votre contrat.


Comprendre l’enjeu : qu’est-ce qu’une maladie cardiaque et quels sont les impacts sur l’emprunt ?

Les maladies cardiaques regroupent différentes pathologies : infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, arythmie, etc. Selon certaines estimations, près de 3 millions de Français seraient touchés par des troubles cardiaques au quotidien.

Ces affections augmentent le risque perçu par les assureurs :

  • Possibilité de rechute ou d’aggravation médicale.
  • Dépenses de santé plus importantes liées aux traitements ou hospitalisations.
  • Incidence sur la capacité à travailler en cas de complication.

En conséquence, vous pourriez faire face à :

  • Des surprimes (montant additionnel à la cotisation).
  • Des exclusions de garanties liées à la pathologie cardiaque.

Malgré cela, la Convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) facilite la recherche d’un contrat d’assurance. Comprendre ce cadre vous aidera à aborder sereinement votre demande de prêt immobilier.

Le cadre légal et la Convention AERAS : droits et obligations

La Convention AERAS a été mise en place pour améliorer l’accès au crédit et à l’assurance emprunteur des personnes présentant un risque aggravé de santé, dont font partie certaines maladies cardiaques.

Les 3 niveaux d’évaluation de la Convention AERAS

  1. Niveau 1 : évaluation standard du risque, avec un questionnaire de santé classique.
  2. Niveau 2 : étude approfondie par un service médical spécialisé de l’assureur.
  3. Niveau 3 : intervention d’un pool d’assureurs et de réassureurs pour trouver une solution adaptée.

Plus le risque est jugé élevé, plus on monte dans les niveaux, ce qui permet malgré tout de trouver une offre d’assurance, même si elle inclut une surprime.

Les garanties minimales exigées

  • DC (Décès) : garantie de base pour couvrir le capital restant dû.
  • ITT (Incapacité Temporaire de Travail) et IPT (Invalidité Permanente Totale) : parfois nécessaires selon la banque.

Certaines exclusions peuvent s’appliquer spécifiquement aux complications cardiaques. Quant au droit à l’oubli, il est principalement réservé au cancer. Pour les maladies cardiaques, il n’existe pas encore de mesure équivalente, mais des évolutions législatives sont régulièrement discutées.

À retenir :

  • Vous avez le droit d’être informé clairement sur les exclusions et surprimes.
  • La Convention AERAS oblige les assureurs à suivre un processus plus poussé avant de refuser.

Impact sur l’assurance emprunteur : surprimes, exclusions et négociation

Qu’est-ce qu’une surprime ?

Une surprime maladie cardiaque est un supplément appliqué à votre prime d’assurance en raison du risque aggravé que vous présentez. Le montant dépend notamment :

  • Du type de pathologie cardiaque (infarctus, insuffisance, etc.).
  • De l’état de santé actuel (stabilisé ou non).
  • Des antécédents médicaux et du suivi thérapeutique.

Exclusions de garanties : comment les identifier ?

Les assureurs peuvent exclure certaines complications liées à votre maladie cardiaque. Par exemple, les accidents cardiovasculaires ultérieurs peuvent ne pas être couverts. Il est donc essentiel de :

  • Lire attentivement votre contrat.
  • Demander des précisions si vous voyez des clauses ambiguës.
  • Négocier pour faire lever certaines exclusions en fournissant des rapports médicaux détaillés.

La délégation d’assurance : une solution pour réduire les coûts

Grâce à la délégation d’assurance, vous pouvez souscrire un contrat hors de la banque qui vous accorde le prêt. Les avantages sont nombreux :

  • Tarifs souvent plus compétitifs.
  • Garanties mieux adaptées à votre profil santé.
  • Possibilité de profiter de la résiliation à tout moment (loi Lemoine) pour changer d’assureur si vous trouvez une meilleure offre.

Bon à savoir : Pour diminuer votre surprime, mettez en avant votre hygiène de vie, vos examens médicaux récents et votre suivi régulier. Des preuves médicales actualisées peuvent rassurer l’assureur et faire baisser le coût.

Les étapes pour obtenir une assurance de prêt pour un patient cardiaque

Évaluation médicale

Vous devrez renseigner un questionnaire de santé ou fournir un rapport médical plus poussé. Soyez totalement transparent : toute omission peut entraîner la nullité du contrat en cas de sinistre.

Préparation du dossier médical

Un dossier complet sera votre meilleur atout. Incluez :

  • Vos examens récents (ECG, échographie cardiaque, bilan sanguin…).
  • Les comptes rendus de votre cardiologue confirmant la stabilité de votre état.
  • Les traitements suivis et leur efficacité.

Comparaison et choix de l’assureur

Le marché de l’assurance emprunteur est vaste. Utiliser un comparateur spécialisé comme Magnolia.fr vous permet de :

  • Gagner du temps en obtenant rapidement plusieurs propositions.
  • Comparer les taux, surprimes et exclusions.
  • Trouver l’assureur offrant le meilleur rapport qualité-prix.

Validation et souscription

Une fois la proposition choisie, vous recevez votre contrat. Examinez soigneusement :

  • La liste des exclusions éventuelles.
  • Les garanties incluses (décès, ITT, IPT…).
  • La durée du contrat et les conditions de résiliation.

En cas de contre-proposition (surprime ou exclusion), vous pouvez négocier en fournissant davantage de preuves médicales ou en faisant jouer la concurrence.

Conseils pratiques pour optimiser son dossier et diminuer les risques perçus

Hygiène de vie et suivi médical

  • Montrez que votre pathologie est sous contrôle : visites régulières chez le cardiologue, analyses à jour.
  • Activité physique adaptée : prouver que vous entretenez votre santé cardiaque.
  • Évitez les facteurs aggravants : tabac, cholestérol mal contrôlé, etc.

Communication proactive avec l’assureur

  • Fournissez des rapports médicaux détaillés pour limiter les zones d’ombre.
  • Présentez une synthèse claire de vos antécédents (traitements, date de l’événement cardiaque).

Faites-vous accompagner

  • Un courtier ou un comparateur comme Magnolia.fr peut vous guider vers les compagnies les plus adaptées.
  • Vous bénéficiez d’un suivi personnalisé et d’une meilleure négociation des surprimes.

Trouver une assurance adaptée à votre profil cardiaque

Notre méthodologie d’accompagnement

  1. Analyse de votre profil : compréhension de votre situation médicale et de votre projet immobilier.
  2. Recherche de l’offre la plus avantageuse : mise en concurrence de nos partenaires.
  3. Conseils et suivi personnalisés : nous vous aidons à mieux comprendre les garanties et exclusions.

Les bénéfices pour l’emprunteur

  • Gain de temps : évitez de multiplier les démarches auprès de plusieurs assureurs.
  • Économies : en comparant les taux et en négociant, vous accédez à un meilleur tarif.
  • Expertise dédiée : nous connaissons parfaitement les spécificités liées aux maladies cardiaques.
Notre engagement : défendre vos intérêts et vous permettre d’assurer votre prêt, même en cas de risque aggravé.

Pour concrétiser votre projet immobilier, même avec une pathologie cardiaque, quelques étapes clés s’imposent :

  • Anticiper en préparant un dossier médical complet et à jour.
  • Comparer plusieurs offres pour obtenir la meilleure couverture.
  • Négocier les surprimes et exclusions grâce à un suivi cardiologique régulier.

Des solutions existent pour vous assurer, à condition d’être bien accompagné. Si vous avez des questions ou besoin d’un accompagnement personnalisé, Magnolia.fr se tient à votre disposition pour vous aider à décrocher le contrat d’assurance emprunteur le plus adapté à votre profil cardiaque.

Foire aux questions (FAQ)

Peut-on obtenir une assurance emprunteur après un infarctus datant de plus de 5 ans ?

Oui, c’est possible. Si votre état est jugé stabilisé, vous pouvez bénéficier de meilleures conditions.

Faut-il déclarer tous les antécédents cardiaques ?

Oui, toute omission peut entraîner la nullité de votre contrat. Mieux vaut être transparent.

Que faire si toutes les compagnies refusent de m’assurer ?

Vous pouvez solliciter la Convention AERAS pour une étude approfondie et faire appel à un comparateur ou un courtier.

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Assurance emprunteur : 7 stratégies pour économiser sur votre crédit immobilier en 2025

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Les banques font tout pour dissuader l’emprunteur de souscrire un contrat externe, en avançant parfois des arguments fallacieux. Vous pouvez facilement vous rattraper dans un deuxième temps. Depuis l'entrée en vigueur de la loi Lemoine en 2022, les emprunteurs peuvent résilier leur assurance à tout moment, sans frais ni justification. Cette mesure favorise la concurrence et permet de réaliser des économies significatives en comparant les offres du marché.  Utilisez cette opportunité pour trouver une assurance mieux adaptée à vos besoins et à votre budget. Vous pouvez le faire dès le lendemain de la signature de l’offre de crédit. Plus tôt vous engagez la démarche, plus importantes seront les économies, puisque le coût de l’assurance de prêt immobilier est calculé sur le capital restant dû. 3. Comparez les contrats individuels et collectifs Les banques proposent généralement des contrats d'assurance groupe, mutualisant les risques entre tous les emprunteurs. Cependant, ces contrats ne tiennent pas toujours compte des spécificités individuelles.  Les contrats individuels, proposés par des assureurs externes, peuvent offrir des tarifs plus compétitifs et des garanties personnalisées. Il est donc judicieux de comparer ces deux types de contrats pour choisir celui qui vous convient le mieux. Mettez les offres en concurrence grâce à un comparateur d’assurance emprunteur : vous avez accès aux contrats alternatifs les plus compétitifs du marché, en adéquation avec vos besoins et dans le respect de l’équivalence de garanties avec l’assurance bancaire. 4. Analysez attentivement les garanties et exclusions Avant de souscrire un contrat d’assurance emprunteur, il est essentiel de bien comprendre les garanties proposées et les exclusions éventuelles. Les garanties de base incluent généralement le décès et la perte totale et irréversible d'autonomie (PTIA).  Des garanties complémentaires, telles que l'incapacité temporaire de travail (ITT) ou l'invalidité permanente partielle (IPP) ou totale (IPT), peuvent être ajoutées en fonction de votre situation. Assurez-vous également de vérifier les exclusions, comme les sports dangereux, les métiers à risques ou certaines pathologies, qui pourraient limiter votre couverture.​ 5. Tenez compte de votre profil et de votre situation Le coût de l'assurance emprunteur dépend de plusieurs facteurs, notamment l'âge, l'état de santé, la profession et les habitudes de vie. Par exemple, un non-fumeur en bonne santé paiera généralement moins qu'un emprunteur fumeur présentant des problèmes de santé. Certaines professions à risque peuvent également entraîner des surprimes. Il est donc important de choisir un contrat adapté à votre profil pour éviter de payer des garanties inutiles.​ Les assureurs alternatifs sont mieux placés que les bancassureurs pour couvrir les risques accrus en matière de santé, de profession ou de pratiques sportives. Les contrats proposés présentent très souvent des options de rachat d’exclusion de ces risques, ce qui vous permet d’être protégé en cas de survenance d’un sinistre exclu dans les conditions générales. 6. Utilisez des comparateurs en ligne Les comparateurs d'assurance en ligne sont des outils précieux pour évaluer rapidement les différentes offres du marché. En renseignant quelques informations sur votre profil et votre projet immobilier, vous pouvez obtenir des devis personnalisés et comparer les tarifs, les garanties et les conditions générales. Cela vous permettra de faire un choix éclairé et d'optimiser le coût de votre assurance emprunteur.​ N'hésitez pas à demander l’aide en expert. Le rôle d’un courtier en assurance de prêt est de vous accompagner dans la sélection du contrat adapté à votre situation au meilleur prix. 7. Négociez avec votre banque Même si vous choisissez une assurance externe, il est possible de négocier avec votre banque pour obtenir de meilleures conditions de prêt. Présentez-lui les offres concurrentes que vous avez obtenues et mettez en avant les garanties équivalentes ou supérieures de votre contrat. Une bonne préparation et une argumentation solide peuvent vous aider à convaincre votre conseiller bancaire d'accepter votre choix d'assurance. En suivant ces conseils, vous pourrez optimiser votre assurance emprunteur, réaliser des économies et sécuriser votre crédit immobilier. N'oubliez pas que chaque situation est unique, et qu'il est important de bien analyser vos besoins et les offres disponibles pour faire le meilleur choix.  

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Mutuelle santé : 5 questions à se poser sur le tiers payant

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En pratique, il est quasiment généralisé : en pharmacie  dans les laboratoires d’analyses  dans les centres de santé  dans les hôpitaux publics  chez de nombreux médecins libéraux, notamment généralistes et spécialistes. En revanche, certains secteurs restent à la traîne : dentistes libéraux (hors centres dentaires), kinés, infirmiers, radiologues appliquent le tiers payant de manière plus sélective. Certains soins ne sont jamais concernés, notamment : la médecine douce (ostéopathie, acupuncture, sophrologie…)  la chirurgie esthétique, non remboursée  les médicaments non substituables, sauf si mention du médecin. Est-ce que le tiers payant est automatique ? Non, le tiers payant n’est pas automatique pour tous. Mais dans certains cas, les professionnels de santé ont l’obligation de l’appliquer. Il s’agit notamment de : Bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (C2S)  Personnes couvertes par l’Aide médicale d’État (AME)  Patients en Affection de Longue Durée (ALD)  Femmes enceintes à partir du 6e mois jusqu’à 12 jours après l’accouchement Femmes ayant recours à une IVG  Jeunes femmes de moins de 26 ans dans le cadre de la contraception (actes et contraceptifs) Personnes victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle  Victimes d’un attentat  Personnes bénéficiant de programmes de prévention (M’T Dents, dépistages organisés, etc.). Dans ces cas précis, le tiers payant s’applique de droit, sans que le patient ait besoin d’en faire la demande. Pour les autres assurés, le tiers payant peut être accordé sur présentation des justificatifs (carte Vitale, attestation de mutuelle), mais reste facultatif et dépend de la politique du professionnel de santé. Comment fonctionne le tiers payant ? Le fonctionnement du tiers payant repose sur la présentation de 2 éléments : La carte Vitale, mise à jour  La carte de tiers payant délivrée par la mutuelle santé. Ces documents permettent au professionnel de santé de transmettre directement les informations aux caisses et complémentaires pour un remboursement sans avance de frais. À noter : pour les situations particulières (ALD, grossesse, C2S, etc.), il est essentiel de mettre à jour sa carte Vitale régulièrement, notamment dans les bornes en pharmacie ou en caisse primaire. Pour les patients dans l’incapacité de se déplacer, l’Assurance maladie peut être contactée par courrier ou téléphone pour mettre à jour les droits ou les cartes. En cas de tiers payant accepté, le professionnel de santé est payé directement par l’Assurance maladie et/ou la mutuelle, évitant ainsi une avance pour le patient. Le tiers payant est-il total ou partiel ? Il existe 2 formes de tiers payant : 1. Le tiers payant partiel Il concerne uniquement la part prise en charge par l’Assurance maladie (ex. : 70 % pour une consultation classique). Le patient doit régler le reste à charge, soit : la participation forfaitaire de 2 € par consultation les dépassements d’honoraires éventuels  la part complémentaire, remboursable ensuite par la mutuelle. Exemple : Une consultation à 50 € chez un spécialiste en secteur 2 : L’Assurance maladie rembourse 19 € (70 % de 30 € - participation forfaitaire de 2 €) ; Le patient paie 29 € au médecin, dont une partie sera remboursée par la complémentaire. 2. Le tiers payant total Dans ce cas, le patient ne paie rien sur le moment. L’Assurance maladie prend en charge sa part, et la mutuelle couvre le reste immédiatement. Cela suppose que : Le professionnel accepte le tiers payant intégral. La mutuelle couvre bien les frais restants. Aucun dépassement d’honoraires n’est à la charge de l’assuré (ou est remboursé selon le contrat). Attention : certains frais peuvent malgré tout être déduits ultérieurement par l’Assurance maladie (franchise médicale, participation forfaitaire). Le tiers payant total est le plus avantageux pour les patients, mais il dépend de plusieurs conditions : le contrat de mutuelle, les accords de tiers payant, et l’acceptation du professionnel. Ce qu’il faut retenir sur le tiers payant Le tiers payant est un levier essentiel d’accès aux soins. Il permet d’éviter une avance de frais, mais son application varie selon les actes, les professionnels, et le contrat de mutuelle. Grâce aux obligations sur le 100 % santé et à l’automatisation pour certains publics, le dispositif gagne en accessibilité. Cependant, pour en bénéficier pleinement, il est crucial de : Vérifier les garanties de sa mutuelle  Mettre à jour régulièrement sa carte Vitale  Identifier les professionnels acceptant le tiers payant total. Conseil d’expert : avant chaque consultation, pensez à demander si le professionnel pratique le tiers payant (et sous quelle forme), pour éviter toute mauvaise surprise.

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Assurance emprunteur : contrat bancaire ou individuel, quel est le moins cher en 2025 ?

En 2025, face à un marché immobilier qui se redresse peu à peu et une réglementation favorable à la concurrence, les emprunteurs se posent la question légitime : vaut-il mieux choisir le contrat d’assurance de prêt proposé par la banque ou opter pour un contrat individuel auprès d’un assureur alternatif ? Tour d’horizon du marché, des tarifs et des arbitrages clés pour faire le bon choix. Un marché immobilier en crise mais en voie de stabilisation Depuis 2021, le marché immobilier a connu une baisse drastique de ses volumes de transactions, passant de 1,2 million de ventes à environ 780 000 en 2024. Cette chute, liée à la hausse des taux d’intérêts, a mécaniquement réduit les opportunités commerciales pour l’assurance emprunteur. Mais les signaux d’un redémarrage se précisent : plusieurs assureurs constatent un regain d’activité depuis fin 2024, augurant une reprise progressive en 2025. Cette dynamique nouvelle offre un contexte favorable à une concurrence plus vive entre bancassureurs et assureurs alternatifs. Surtout que la loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022, permet désormais aux emprunteurs de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans attendre la date anniversaire du contrat. Loi Lemoine : vers une démocratisation du changement d’assurance Après les lois Lagarde (2010), Hamon (2014) et l’amendement Bourquin (2018), la loi Lemoine représente une avancée majeure en matière de liberté de choix pour l’emprunteur. Elle autorise la résiliation du contrat d’assurance quand l’emprunteur le souhaite, et ce dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt, ouvrant ainsi la voie à une véritable concurrence tarifaire. Mais en pratique, les effets de cette loi ont été quelque peu ralentis par le contexte économique. Les bancassureurs, en position de quasi monopole lors de la souscription du crédit (77 % de parts de marché), ne facilitent pas toujours la substitution. Allers-retours administratifs, délais rallongés, contre-offres de dernière minute… autant de freins, certains à la limite de la légalité, qui rendent le changement d’assurance plus complexe qu’il n’y paraît.  Et pour cause, les marges bancaires sur l’assurance de prêt peuvent aller jusqu’à 70%, une manne à laquelle les établissements de crédit ne comptent pas renoncer.  Contrat groupe ou contrat individuel : 2 approches bien distinctes Les banques proposent généralement des contrats groupes, standardisés, avec des garanties mutualisées. Ces formules sont simples à souscrire et directement intégrées au crédit immobilier. En face, les contrats individuels des assureurs alternatifs offrent une tarification personnalisée, souvent plus compétitive, notamment pour les profils jeunes, non-fumeurs ou présentant peu de risques de santé. Quelle part de marché pour les assureurs alternatifs ? Selon les derniers chiffres, les assureurs hors bancassurance détiennent désormais près de 23 % du marché à la souscription. Et leur part ne cesse de croître grâce à la montée en puissance des résiliations post-crédit. Entre 2022 et 2024, le taux de résiliation a d’ailleurs doublé. Le modèle d’acquisition a changé : aujourd’hui, 70 % des contrats individuels sont souscrits après la signature du prêt immobilier. La progression des assureurs alternatifs reste très lente et plus que modérée : leurs parts de marché sont passées de 15,6% en 2021 à 16,1% en 2023, les bancassureurs détenant près de 84% des contrats d’assurance de prêt en stock.  Combien peut-on économiser en changeant d’assurance emprunteur ? C’est la question centrale pour les emprunteurs en 2025 : les contrats individuels sont-ils vraiment plus avantageux financièrement ? D’après le Comité consultatif du secteur financier (CCSF), le bilan est nuancé : Dans 32 % des cas, le contrat de la banque reste moins cher. Dans 36 % des cas, le contrat individuel permet de gagner jusqu’à 2 000 € sur toute la durée du prêt (soit environ 8,50 € d’économie mensuelle sur 20 ans). Dans les 32 % restants, l’écart dépasse les 2 000 €, avec même 2 % des cas où l’économie dépasse 7 000 €. À retenir : les économies potentielles varient fortement selon le profil de l’emprunteur, son âge, son état de santé, la durée restante du prêt et le capital assuré. Critères Contrat bancaire Contrat individuel (en délégation) Tarification Standardisée, peu personnalisée Personnalisée selon âge, profession, santé Coût moyen Souvent plus élevé sur toute la durée du prêt Plus de 7 000€ d’économies potentielles Souscription Automatique avec le prêt immobilier Démarche séparée, souvent avec un courtier Souplesse des garanties Limitée, garanties uniformisées Plus de choix, ajustements possibles, rachat d’exclusion de garantie Accès au changement Résiliation à tout moment grâce à la loi Lemoine, mais manœuvres dilatoires des banques Résiliation à tout moment grâce à la loi Lemoine Profil idéal Emprunteur avec risque aggravé ou prêt court Jeunes, non-fumeurs, bons profils de santé Parts de marché à la souscription du prêt (2024) 77% 23% (en hausse) Une guerre tarifaire toujours plus intense La bataille se joue essentiellement sur le prix. Depuis une dizaine d’années, les assureurs alternatifs ont ajusté leurs grilles tarifaires à plusieurs reprises pour séduire les emprunteurs. Swiss Life, Cardif, Groupama, Alptis ou encore April ont ainsi multiplié les offres et segmenté leur clientèle pour proposer des couvertures adaptées à tous les profils, des jeunes actifs aux professions libérales. Les bancassureurs ont dû réagir : entre 2019 et 2023, leurs tarifs ont baissé de 15 % à 23 % en moyenne. Cette stratégie vise à limiter l’évasion de leurs clients vers la concurrence. L’importance de bien maîtriser la substitution Changer de contrat d’assurance emprunteur reste une démarche encadrée. Pour réussir sa substitution, il faut respecter plusieurs étapes :  envoi d’un nouveau contrat qui présente une équivalence de garanties avec celui de la banque acceptation par cette dernière dans les 10 jours ouvrés mise en place du nouveau contrat et rédaction de l’avenant résiliation de l’ancien.  Cette complexité a incité de nombreux courtiers à investir massivement dans des outils de gestion et des plateformes d’accompagnement. Certains, comme le courtier Magnolia.fr qui propose une palette de 29 contrats, ont même mis en place des services internes dédiés aux procédures de résiliation et de substitution. Objectif : fluidifier le parcours et lever les blocages. Assurabilité, mutualisation… les nouveaux enjeux du marché La baisse des tarifs pose aussi la question de la rentabilité. Avec l’accès à l’assurance emprunteur sans questionnaire médical pour les prêts inférieurs à 200 000 €, le risque de sinistres augmente. Pourtant, le ratio sinistres/primes reste raisonnable (autour de 50 %), bien inférieur à d’autres branches comme l’auto ou la santé. Pour que le modèle reste pérenne, assureurs et banques doivent affiner leur tarification et leur sélection des risques. Certains craignent une segmentation excessive, où seuls les meilleurs profils bénéficient des offres les plus avantageuses, remettant en cause la logique de mutualisation des risques en assurance emprunteur. Ce qu’il faut retenir Le contrat bancaire garde l’avantage de la simplicité et de l’intégration directe à l’offre de prêt. Il reste compétitif pour certains profils, notamment en cas de conditions négociées. En revanche, les contrats individuels se révèlent nettement plus économiques pour deux tiers des emprunteurs, surtout ceux qui prennent le temps de comparer les offres et d’optimiser leur couverture.