Assurance de prêt pour patient cardiaque

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Lorsque vous souffrez d’une maladie cardiaque, obtenir un prêt immobilier peut sembler compliqué. Pourtant, il existe des solutions pour sécuriser votre projet et trouver une assurance adaptée à votre risque aggravé de santé. Dans cet article, nous vous accompagnons pas à pas pour comprendre l’impact d’une maladie cardiaque sur l’assurance de prêt et les moyens de négocier au mieux votre contrat.


Comprendre l’enjeu : qu’est-ce qu’une maladie cardiaque et quels sont les impacts sur l’emprunt ?

Les maladies cardiaques regroupent différentes pathologies : infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, arythmie, etc. Selon certaines estimations, près de 3 millions de Français seraient touchés par des troubles cardiaques au quotidien.

Ces affections augmentent le risque perçu par les assureurs :

  • Possibilité de rechute ou d’aggravation médicale.
  • Dépenses de santé plus importantes liées aux traitements ou hospitalisations.
  • Incidence sur la capacité à travailler en cas de complication.

En conséquence, vous pourriez faire face à :

  • Des surprimes (montant additionnel à la cotisation).
  • Des exclusions de garanties liées à la pathologie cardiaque.

Malgré cela, la Convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) facilite la recherche d’un contrat d’assurance. Comprendre ce cadre vous aidera à aborder sereinement votre demande de prêt immobilier.

Le cadre légal et la Convention AERAS : droits et obligations

La Convention AERAS a été mise en place pour améliorer l’accès au crédit et à l’assurance emprunteur des personnes présentant un risque aggravé de santé, dont font partie certaines maladies cardiaques.

Les 3 niveaux d’évaluation de la Convention AERAS

  1. Niveau 1 : évaluation standard du risque, avec un questionnaire de santé classique.
  2. Niveau 2 : étude approfondie par un service médical spécialisé de l’assureur.
  3. Niveau 3 : intervention d’un pool d’assureurs et de réassureurs pour trouver une solution adaptée.

Plus le risque est jugé élevé, plus on monte dans les niveaux, ce qui permet malgré tout de trouver une offre d’assurance, même si elle inclut une surprime.

Les garanties minimales exigées

  • DC (Décès) : garantie de base pour couvrir le capital restant dû.
  • ITT (Incapacité Temporaire de Travail) et IPT (Invalidité Permanente Totale) : parfois nécessaires selon la banque.

Certaines exclusions peuvent s’appliquer spécifiquement aux complications cardiaques. Quant au droit à l’oubli, il est principalement réservé au cancer. Pour les maladies cardiaques, il n’existe pas encore de mesure équivalente, mais des évolutions législatives sont régulièrement discutées.

À retenir :

  • Vous avez le droit d’être informé clairement sur les exclusions et surprimes.
  • La Convention AERAS oblige les assureurs à suivre un processus plus poussé avant de refuser.

Impact sur l’assurance emprunteur : surprimes, exclusions et négociation

Qu’est-ce qu’une surprime ?

Une surprime maladie cardiaque est un supplément appliqué à votre prime d’assurance en raison du risque aggravé que vous présentez. Le montant dépend notamment :

  • Du type de pathologie cardiaque (infarctus, insuffisance, etc.).
  • De l’état de santé actuel (stabilisé ou non).
  • Des antécédents médicaux et du suivi thérapeutique.

Exclusions de garanties : comment les identifier ?

Les assureurs peuvent exclure certaines complications liées à votre maladie cardiaque. Par exemple, les accidents cardiovasculaires ultérieurs peuvent ne pas être couverts. Il est donc essentiel de :

  • Lire attentivement votre contrat.
  • Demander des précisions si vous voyez des clauses ambiguës.
  • Négocier pour faire lever certaines exclusions en fournissant des rapports médicaux détaillés.

La délégation d’assurance : une solution pour réduire les coûts

Grâce à la délégation d’assurance, vous pouvez souscrire un contrat hors de la banque qui vous accorde le prêt. Les avantages sont nombreux :

  • Tarifs souvent plus compétitifs.
  • Garanties mieux adaptées à votre profil santé.
  • Possibilité de profiter de la résiliation à tout moment (loi Lemoine) pour changer d’assureur si vous trouvez une meilleure offre.

Bon à savoir : Pour diminuer votre surprime, mettez en avant votre hygiène de vie, vos examens médicaux récents et votre suivi régulier. Des preuves médicales actualisées peuvent rassurer l’assureur et faire baisser le coût.

Les étapes pour obtenir une assurance de prêt pour un patient cardiaque

Évaluation médicale

Vous devrez renseigner un questionnaire de santé ou fournir un rapport médical plus poussé. Soyez totalement transparent : toute omission peut entraîner la nullité du contrat en cas de sinistre.

Préparation du dossier médical

Un dossier complet sera votre meilleur atout. Incluez :

  • Vos examens récents (ECG, échographie cardiaque, bilan sanguin…).
  • Les comptes rendus de votre cardiologue confirmant la stabilité de votre état.
  • Les traitements suivis et leur efficacité.

Comparaison et choix de l’assureur

Le marché de l’assurance emprunteur est vaste. Utiliser un comparateur spécialisé comme Magnolia.fr vous permet de :

  • Gagner du temps en obtenant rapidement plusieurs propositions.
  • Comparer les taux, surprimes et exclusions.
  • Trouver l’assureur offrant le meilleur rapport qualité-prix.

Validation et souscription

Une fois la proposition choisie, vous recevez votre contrat. Examinez soigneusement :

  • La liste des exclusions éventuelles.
  • Les garanties incluses (décès, ITT, IPT…).
  • La durée du contrat et les conditions de résiliation.

En cas de contre-proposition (surprime ou exclusion), vous pouvez négocier en fournissant davantage de preuves médicales ou en faisant jouer la concurrence.

Conseils pratiques pour optimiser son dossier et diminuer les risques perçus

Hygiène de vie et suivi médical

  • Montrez que votre pathologie est sous contrôle : visites régulières chez le cardiologue, analyses à jour.
  • Activité physique adaptée : prouver que vous entretenez votre santé cardiaque.
  • Évitez les facteurs aggravants : tabac, cholestérol mal contrôlé, etc.

Communication proactive avec l’assureur

  • Fournissez des rapports médicaux détaillés pour limiter les zones d’ombre.
  • Présentez une synthèse claire de vos antécédents (traitements, date de l’événement cardiaque).

Faites-vous accompagner

  • Un courtier ou un comparateur comme Magnolia.fr peut vous guider vers les compagnies les plus adaptées.
  • Vous bénéficiez d’un suivi personnalisé et d’une meilleure négociation des surprimes.

Trouver une assurance adaptée à votre profil cardiaque

Notre méthodologie d’accompagnement

  1. Analyse de votre profil : compréhension de votre situation médicale et de votre projet immobilier.
  2. Recherche de l’offre la plus avantageuse : mise en concurrence de nos partenaires.
  3. Conseils et suivi personnalisés : nous vous aidons à mieux comprendre les garanties et exclusions.

Les bénéfices pour l’emprunteur

  • Gain de temps : évitez de multiplier les démarches auprès de plusieurs assureurs.
  • Économies : en comparant les taux et en négociant, vous accédez à un meilleur tarif.
  • Expertise dédiée : nous connaissons parfaitement les spécificités liées aux maladies cardiaques.
Notre engagement : défendre vos intérêts et vous permettre d’assurer votre prêt, même en cas de risque aggravé.

Pour concrétiser votre projet immobilier, même avec une pathologie cardiaque, quelques étapes clés s’imposent :

  • Anticiper en préparant un dossier médical complet et à jour.
  • Comparer plusieurs offres pour obtenir la meilleure couverture.
  • Négocier les surprimes et exclusions grâce à un suivi cardiologique régulier.

Des solutions existent pour vous assurer, à condition d’être bien accompagné. Si vous avez des questions ou besoin d’un accompagnement personnalisé, Magnolia.fr se tient à votre disposition pour vous aider à décrocher le contrat d’assurance emprunteur le plus adapté à votre profil cardiaque.

Foire aux questions (FAQ)

Peut-on obtenir une assurance emprunteur après un infarctus datant de plus de 5 ans ?

Oui, c’est possible. Si votre état est jugé stabilisé, vous pouvez bénéficier de meilleures conditions.

Faut-il déclarer tous les antécédents cardiaques ?

Oui, toute omission peut entraîner la nullité de votre contrat. Mieux vaut être transparent.

Que faire si toutes les compagnies refusent de m’assurer ?

Vous pouvez solliciter la Convention AERAS pour une étude approfondie et faire appel à un comparateur ou un courtier.

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Ce changement met enfin fin à la rigidité des règles précédentes (loi Hamon et amendement Bourquin) qui limitaient les possibilités de changement.  Vous pouvez désormais comparer les offres dès que vous le souhaitez, sans contrainte temporelle, et changer dès que vous obtenez une formule plus protectrice ou moins chère.  La substitution d’assurance de prêt immobilier peut être engagée dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt. Un gain financier considérable En moyenne, l’assurance emprunteur représente entre 25 % et 40 % du coût total d’un crédit immobilier.  Grâce à la loi Lemoine, les emprunteurs peuvent choisir une assurance individuelle à tarif plus compétitif que l’assurance groupe de la banque. Les économies sont souvent significatives : jusqu’à 15 000 € sur un prêt de 2500 000 € sur 20 ans, voire 20 000 € ou plus pour les profils jeunes et non-fumeurs. La loi Lemoine encourage donc la mise en concurrence, ce qui fait mécaniquement baisser les tarifs du marché. 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Comparer les offres d’assurance emprunteur Le premier réflexe consiste à mettre en concurrence les assureurs via un comparateur d’assurance de prêt. Une bonne comparaison doit prendre en compte : le tarif global exprimé par le TAEA (Taux Annuel Effectif Assurance) les exclusions de garanties les franchises et délais de carence. Important : ne comparez jamais uniquement sur la base du prix, tenez compte de l’équivalence des garanties exigée par la banque car elle conditionne l’acceptation d’une assurance externe. 2. Obtenir une assurance déléguée La loi Lagarde facilite la délégation d’assurance, c’est-à-dire le choix d’une assurance externe plutôt que celle proposée par votre banque. Les avantages sont : des tarifs plus bas (jusqu’à 60% moins chers) des garanties personnalisées à votre problématique (âge, santé, profession, pratique sportive) une meilleure prise en charge en cas d’incapacité ou d'invalidité. 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Mutuelle santé senior : les 3 réformes qui changent tout pour les plus de 60 ans

Avec l’avancée en âge, les dépenses de santé progressent rapidement et deviennent un poste budgétaire majeur. Dans ce contexte, disposer d’une couverture adaptée n’est plus un confort, mais un véritable levier de protection financière pour les seniors. Grâce aux dispositions réglementaires, il est plus simple de mieux maîtriser ses dépenses médicales, notamment les plus coûteuses (optique, dentaire, audiologie). Non seulement, il est possible de changer de mutuelle quand on le souhaite mais la réforme récente du 100% Santé permet d’accéder à des équipements de qualité sans reste à charge. Comprendre les enjeux financiers de la santé après 60 ans Le vieillissement s’accompagne mécaniquement d’une augmentation des consultations, des actes spécialisés, des traitements chroniques et des besoins en dispositifs médicaux.  Les données de l’Assurance maladie montrent un écart considérable entre les générations : un assuré de 60 à 74 ans débourse en moyenne 2 268 € par an, contre 3 447 € entre 75 et 84 ans, alors que les plus jeunes dépensent autour de 600 €. Autrement dit, le coût des soins est multiplié par quatre entre la jeunesse et l’entrée dans la tranche senior. Cette intensification du recours aux soins a un impact direct sur le budget, d’autant plus lorsque les dépenses ne sont pas intégralement prises en charge par la Sécurité Sociale. Pourquoi les dépenses augmentent-elles avec l’âge ? Plusieurs facteurs entrent en jeu : la vue se dégrade, les problèmes dentaires deviennent plus fréquents, la vue baisse, les pertes auditives se généralisent et certaines pathologies chroniques nécessitent des suivis réguliers.  Les équipements comme les prothèses dentaires, les aides auditives ou les lunettes peuvent faire grimper la facture très rapidement. C’est précisément pour apporter une réponse à ces difficultés qu’une réforme majeure a été introduite : le 100 % Santé ou zéro reste à charge. Entrée en vigueur au 1er janvier 2021, la réforme 100 % Santé établit des paniers de soins remboursés intégralement, sans reste à charge, dans 3 domaines clés :  l’optique : verres correcteurs et monture le dentaire : prothèses, bridges, dentiers l’audiologie.  La réforme 100 % Santé en détail Elle repose sur des équipements et prestations encadrés par des plafonds tarifaires. Lorsqu’un senior choisit un équipement du panier 100% Santé, la Sécurité sociale et sa mutuelle financent ensemble l’intégralité des coûts. Attention : seule une mutuelle dite responsable et solidaire est obligée d’appliquer le 100% Santé. Ce type de contrat représente 95% du marché de la complémentaire santé. Quels soins sont réellement concernés par le 100 % Santé ? Seuls 3 secteurs sont inclus : reste à charge zéro en optique : montures à 30€ maximum, toute correction visuelle avec verres unifocaux, multifocaux, anti-rayures, anti-UV, anti-reflets et amincis  reste à charge zéro en dentaire : les prothèses dentaires aux tarifs limités reste à charge zéro auditif : appareils auditifs de classe I (prix plafonné à 950€ par oreille). Vous êtes libre de choisir des produits hors panier 100% Santé, auquel cas vous vous exposez à des restes à charge remboursés par votre mutuelle selon les garanties du contrat. Pourquoi une bonne mutuelle santé reste indispensable malgré la réforme ? Contrairement à une idée répandue, le 100 % Santé ne fonctionne qu’avec une mutuelle. Si vous n’avez pas de mutuelle, vous ne pouvez bénéficier du dispositif. La mutuelle propose une couverture qui va bien au-delà et finance partiellement : les consultations chez les généralistes et spécialistes l’hospitalisation en établissement conventionné (hôpitaux et cliniques) les analyses biologiques l'imagerie médicale les médicaments les équipements hors paniers 100 % Santé la médecine douce. Sans mutuelle, un senior se retrouve à supporter des coûts importants qui peuvent l’amener à renoncer à des soins pour raisons financières. Bon à savoir : Les fauteuils roulants et les prothèses capillaires seront bientôt intégrés dans le 100% Santé (ancre). Comment choisir une mutuelle senior compatible 100 % Santé ? Les seniors ont tout intérêt à privilégier les formules qui renforcent les 3 postes clés (optique, dentaire et audition). L’usage d’un comparateur de mutuelle santé senior et peut faciliter le repérage d’offres réellement intéressantes et adaptées à l’état de santé. À garanties équivalentes, vous pouvez économiser jusqu’à 300€ par an. Le marché de la complémentaire santé est vaste et très concurrentiel. Faites-vous accompagner par un courtier spécialisé pour vous aider à sélectionner la mutuelle qui correspond à vos besoins au meilleur prix. La résiliation infra-annuelle : changer de mutuelle quand on le souhaite Depuis décembre 2020, vous avez la possibilité de résilier votre mutuelle à n’importe quel moment, dès lors que le contrat a plus d’un an. La résiliation infra-annuelle en mutuelle santé a profondément transformé le marché. Résiliation infra-annuelle : un droit utile pour les seniors Ce dispositif permet d’ajuster sa couverture en fonction de l’évolution de son état de santé ou d’une augmentation de tarif jugée excessive, sans attendre la date anniversaire. À l’issue d’un an de souscription, vous pouvez dénoncer le contrat à tout moment, sans frais et sans motif. Comment résilier concrètement sa mutuelle en cours d’année ? Selon la méthode classique, il suffit d’adresser une demande écrite (courrier ou email). L’assureur doit résilier le contrat dans un délai d’un mois. Il y a plus simple. Depuis juin 2024, vous pouvez résilier votre mutuelle en 3 clics depuis le site du prestataire. Même si vous n’avez pas souscrit en ligne, cette fonctionnalité est accessible. Les avantages financiers de la résiliation infra-annuelle Elle permet : de quitter un contrat trop onéreux de passer rapidement vers une mutuelle plus protectrice d’adapter les garanties à ses besoins. Si les offres restent hors budget pour vous, vous êtes peut-être éligible aux aides publiques pour accéder à une complémentaire santé. Complémentaire Santé Solidaire : un soutien essentiel pour les seniors aux revenus modestes La Complémentaire santé solidaire (CSS) constitue un dispositif majeur pour toutes les personnes disposant de revenus limités. Elle remplace l’ancienne CMU-C et l’ACS, et permet de bénéficier d’une couverture santé de qualité pour un coût très réduit, voire gratuit selon la situation financière. Qui peut bénéficier de la CCS ? La CSS est accessible sous conditions de ressources. Pour les seniors, l’évolution des revenus après la retraite (pensions plus faibles, pensions de réversion, allocations) peut rendre ce dispositif particulièrement pertinent.  Les conditions d’accès dépendent du niveau des revenus annuels et de l’âge de la personne. Si vous avez entre 60 et 69 ans, la CCS payante vous coûte 25€ par mois, à partir de 70 ans, 30€ par mois. Une simulation en ligne permet de vérifier rapidement l’éligibilité. Que couvre la CSS pour les seniors ? La CSS prend en charge : les consultations médicales et spécialistes les médicaments et analyses les actes d’hospitalisation l’optique, le dentaire et l’audition et la totalité du reste à charge sur les paniers 100 % Santé. Elle applique aussi le tiers payant intégral, ce qui évite de devoir avancer les frais, un avantage non négligeable pour les personnes retraitées au budget serré. CSS et 100 % Santé : une combinaison très avantageuse Les seniors éligibles à la CSS bénéficient automatiquement des équipements du 100 % Santé sans aucun reste à charge. Cela représente un soutien précieux pour financer des postes coûteux comme les prothèses dentaires, les lunettes ou les appareils auditifs. Ces dispositifs santé changent-ils réellement la donne pour les seniors ? L’évolution récente des politiques de santé, qu’il s’agisse du renforcement du panier 100 % Santé, de l’élargissement des obligations des contrats responsables ou des aides ciblées comme la Complémentaire santé solidaire (CSS), pose une question centrale : ces dispositifs permettent-ils réellement aux ménages de réduire leurs dépenses médicales ?  Si l’objectif affiché est clair, améliorer l’accès aux soins et diminuer le reste à charge, leur efficacité dépend de plusieurs facteurs : le profil des ménages, le type de soins consommés et la capacité des assurés à comprendre et utiliser ces outils. Un accès aux soins amélioré, mais encore inégal Sur le papier, ces dispositifs ont indéniablement permis de réduire fortement certains postes de dépense. Le 100 % Santé a déjà démontré son efficacité sur les lunettes, les prothèses dentaires et auditives, avec des milliers de patients désormais équipés sans reste à charge.  De même, l’intégration prochaine d’équipements comme les fauteuils roulants manuels ou les prothèses capillaires dans les contrats responsables élargit encore le champ des actes remboursés. Cependant, ce progrès reste partiel. Certains soins restent coûteux ou mal couverts : dépassements d’honoraires, consultations spécialisées, médecines alternatives ou dispositifs médicaux non intégrés dans le panier réglementé. Pour de nombreux assurés, la facture finale peut donc rester significative. Dans de nombreux cas, une mutuelle mal adaptée peut neutraliser les bénéfices théoriques des mesures publiques. À l’inverse, une couverture correctement calibrée permet de tirer pleinement parti des nouveaux remboursements améliorés.

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Assurance emprunteur : meilleure inclusion des personnes touchées par les maladies graves depuis 2022

L’accès à l’assurance emprunteur a longtemps représenté un véritable parcours d’obstacles pour les personnes confrontées à un cancer, au VIH ou à une pathologie chronique. Pendant deux décennies, les progrès sont venus presque exclusivement du législateur. Depuis 2022, une dynamique nouvelle s’est enclenchée : les bancassureurs multiplient les mesures d’inclusion pour permettre à davantage d’emprunteurs fragilisés de souscrire un crédit immobilier ou professionnel dans des conditions plus équitables. Le marché connaît ainsi une transformation profonde, marquée par l’extension du droit à l’oubli, la réduction des surprimes et l’élargissement du périmètre d’acceptation médicale. Un accès à l’assurance et au crédit porté d’abord par la réglementation De la convention Belorgey à Aeras : les premiers jalons Dès le début des années 2000, les pouvoirs publics ont cherché à rendre l’assurance emprunteur plus accessible aux personnes présentant des risques aggravés de santé. Signée en 2001, la convention Belorgey a constitué une première réponse en organisant un cadre d’évaluation médicale harmonisé. Elle a été suivie, en 2006, par la convention Aeras, pensée pour améliorer l’accès au crédit aux anciens malades ou aux personnes vivant avec une pathologie chronique stabilisée. Ces dispositifs ont permis une meilleure prise en compte de certains profils, mais leur efficacité est restée limitée : délais de traitement longs, exclusions persistantes, surprimes parfois dissuasives. Loi Lemoine : un tournant décisif pour les risques aggravés de santé Entrée en vigueur en 2022, la loi Lemoine a opéré une rupture majeure dans le secteur. Deux mesures ont transformé l’accès à l’assurance emprunteur : Suppression du questionnaire médical pour les prêts d’un montant inférieur ou égal à 200 000 €, si le remboursement se termine avant les 60 ans de l’assuré. Réduction du délai du droit à l’oubli à 5 ans après la fin du protocole thérapeutique en cas de cancer ou d’hépatite virale. Ces avancées ont posé les premières fondations d’une assurance de prêt plus inclusive. Limites persistantes de l’ancien cadre légal Malgré ces progrès, certaines catégories de pathologies restaient exclues ou fortement majorées, et les seuils financiers limitent encore l'accès pour les emprunteurs dépassant les 200 000 €. Le marché a donc évolué sous l’impulsion des acteurs eux-mêmes. Les bancassureurs accélèrent l’inclusion dans l’assurance emprunteur Les avancées majeures de CNP Assurances pour les cancers du sein et masculins En 2024, CNP Assurances a initié une véritable révolution en supprimant les surprimes pour les femmes ayant surmonté un cancer du sein, dès la fin de leur protocole thérapeutique actif, même si un traitement d'entretien se poursuit. En 2025, ce dispositif a été étendu aux hommes touchés par un cancer de la prostate ou du testicule, y compris dans le cadre d’une surveillance active. La compagnie se positionne ainsi comme un acteur moteur de l’assurabilité élargie. La stratégie BNP Paribas Cardif pour les pathologies chroniques et le VIH Depuis près d’une décennie, BNP Paribas Cardif améliore progressivement l’accès à ses garanties pour de nombreuses pathologies : Parkinson, asthme, paraplégie, troubles psychiques, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Le 1er décembre 2024, la compagnie a franchi une étape majeure en ouvrant ses contrats sans surprime aux personnes vivant avec le VIH dont la charge virale est indétectable. Six mois plus tard, ce dispositif s’est élargi aux anciens malades d’un cancer du sein, de la prostate ou du testicule. Crédit Agricole Assurances : un accès sans surprime dès le diagnostic En octobre 2024, Crédit Agricole Assurances a pris une position encore plus audacieuse : l’assurance est accessible sans surprime dès le diagnostic, tant que le pronostic vital n’est pas engagé. Les garanties arrêt de travail et décès s’appliquent sans discrimination, sous réserve que le stade du cancer soit clairement établi. Crédit Mutuel : généralisation de l’assurance sans questionnaire médical Après avoir supprimé le questionnaire de santé pour ses clients particuliers, Crédit Mutuel a étendu cette mesure aux professionnels fidèles. Les conditions : être âgé de moins de 62 ans, client depuis au moins 7 ans et ne pas dépasser 500 000 € de capital assuré. Cette politique coûteuse (20 M€ de surcoût en 2024) est financée via le dividende sociétal du groupe. Droit à l’oubli renforcé : nette amélioration sur le terrain Des délais réduits pour les anciens malades Le droit à l’oubli en assurance emprunteur ramené à 5 ans par la loi Lemoine a eu des conséquences immédiates sur l’acceptation des dossiers. Les associations d’accompagnement constatent de nets progrès : le traitement des demandes est non seulement plus rapide, mais aussi plus favorable. Le rôle essentiel des associations et dispositifs d’accompagnement Depuis 2006, la permanence Aidea a soutenu plus de 32 000 emprunteurs confrontés à un refus ou une exclusion médicale. Ces dispositifs observent une progression tangible depuis 2022 : certaines demandes de prêt sont désormais acceptées quelques jours seulement après la fin des traitements lourds, un scénario impensable il y a 10 ans. Des montants assurables bien au-delà des seuils réglementaires Les bancassureurs montrent leur capacité de mutualisation en couvrant des capitaux largement supérieurs au plafond de 200 000 € établi par la loi Lemoine : jusqu’à 1 M€ chez Cardif, 1,5 M€ chez Crédit Agricole-LCL, et même 3 M€ chez CNP Assurances. Un marché de l’assurance de prêt en pleine mutation et des enjeux de concurrence Les bancassureurs renforcent leur position dominante Grâce à leur capacité financière, les bancassureurs absorbent plus facilement le coût de l’inclusion grâce au principe de mutualisation des risques. Ils consolident ainsi leur place dominante sur un marché qui génère historiquement des marges importantes (jusqu’à 75%). Les inquiétudes des assureurs alternatifs Les acteurs indépendants dénoncent une concurrence déséquilibrée. Selon eux, seules les banques peuvent supporter le surcoût lié à la suppression des surprimes, ce qui réduit l’espace concurrentiel du marché alternatif. Quelle place pour une concurrence équitable ? Le débat porte désormais sur la nécessité d’harmoniser les pratiques pour éviter que l’inclusion ne devienne un levier commercial au détriment de la concurrence. Quel avenir pour l’assurance emprunteur inclusive ? Vers une extension à d’autres pathologies ? Les avancées actuelles pourraient ouvrir la voie à une inclusion d’autres maladies chroniques stabilisées ou non-évolutives. Des pratiques d’acceptation à harmoniser Pour réduire les disparités entre bancassureurs et assureurs alternatifs, une réflexion pourrait être engagée sur des référentiels communs. L’inclusion comme nouveau standard du marché Ce mouvement semble désormais irréversible : l’assurance emprunteur devient progressivement un outil de solidarité financière, en alignant couverture des risques et équité d’accès. Source : L’Argus de l’Assurance