La sortie intervient à la retraite (liquidation des droits) avec, selon les contrats, trois voies : sortie en capital, sortie en rente viagère ou sortie mixte (combinaison des deux).

Des cas de déblocage anticipé existent (accidents de la vie, acquisition de la résidence principale, etc.).

À savoir : le PFU (12,8 % d’IR + 17,2 % de prélèvements sociaux) s’applique aux gains en cas de sortie en capital, avec option possible pour le barème.

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Sortie en capital : principe, fiscalité, usages

Principe. Avec une sortie en capital, vous récupérez votre épargne en une ou plusieurs fois (voir ci-dessous capital fractionné). C’est la solution la plus flexible si vous avez des projets (travaux, donation, rachat de crédit…).

Fiscalité — à retenir :

• Versements déduits à l’entrée → imposés au barème de l’IR à la sortie (dans la catégorie appropriée).
• Gains (intérêts/plus-values) → PFU 30 % (12,8 % IR + 17,2 % PS), ou option pour le barème progressif.
• Versements non déduits → principal non imposable, seuls les gains sont au PFU/barème.

À noter : la date (année fiscale) de perception peut modifier votre TMI et votre RFR ; il est souvent pertinent de lisser la sortie.

Sortie en capital fractionné

Définition. Plutôt que tout prendre d’un coup, vous retirez votre capital en plusieurs échéances après la retraite (ex. sur 3 à 5 ans), ce qui permet d’étaler l’impôt et d’ajuster aux besoins.

Intérêt. Réduit les pics d’imposition (évite un saut de tranche) et apporte une discipline de trésorerie.

Points de vigilance. Calendrier à caler avec vos autres revenus, frais éventuels selon assureurs, et suivi de la fiscalité à chaque retrait.

Capital à la retraite et reprise d’un emploi

Si vous reprenez une activité l’année de la sortie, vos revenus d’activité + capital imposable s’additionnent : risque de hausse de TMI et de RFR. Deux leviers :

1. Fractionner le capital sur deux années fiscales.
2. Séquencer la reprise d’activité (règles de cumul emploi-retraite : intégral si taux plein/conditions remplies, sinon plafonné).

Attention : reprise chez le dernier employeur : délai de 6 mois à respecter ; sinon suspension temporaire de la pension (règle de cumul).

Sortie en rente : options et fiscalité

Principe. Vous transformez votre épargne en rente viagère (revenu à vie). C’est la solution sécurisante si vous cherchez un complément pérenne, mutualisant le risque de longévité.

Fiscalité — tronc commun. La rente est imposée comme pension avec abattement de 10 %, puis barème de l’IR ; prélèvements sociaux applicables sur la fraction imposable.

Rente viagère simple

Rente à vie sans options. Rente initiale plus élevée que les variantes, mais pas de protection spécifique pour les héritiers. Profil : personnes sans conjoint à protéger, priorité au montant mensuel. (Définition/usage courants des assureurs.)

Rente avec réversion

À votre décès, un pourcentage de la rente (60 %, 80 %, 100 %…) est versé au conjoint/bénéficiaire. Contrepartie : une rente initiale plus faible. Profil : protection du conjoint prioritaire.

Rente avec annuités garanties

La rente est assurée pendant X années (5, 10, 15…) même en cas de décès : un compromis entre sécurité du revenu et transmission partielle.

Rente par paliers

Montant modulable dans le temps (plus élevé au début puis plus faible, ou l’inverse) pour coller à vos phases de dépenses (projets tôt à la retraite, puis santé). (Pratique décrite par plusieurs assureurs.)

Option dépendance

Prévoit une majoration si la perte d’autonomie survient (contre une rente de base plus basse). Utile si antécédents familiaux/risque perçu. (Options courantes chez les assureurs PER.)

À savoir : la part imposable de la rente supporte aussi les prélèvements sociaux (taux global 17,2 %).

Sortie mixte : combiner capital et rente

Principe. Avec une sortie mixte, vous allouez une part en capital immédiat (projet, matelas) et l’autre en rente viagère (complément durable).

Bénéfices. Diversifie les risques (marché, longévité), lisse la fiscalité et sécurise un revenu à vie tout en gardant de la liquidité.

Exemples usuels. 50/50 ou 70/30 selon besoins et patrimoine. (Pratique de place, guides assureurs/épargne.)

Comment choisir ? La méthode en 4 étapes

1. Budget & horizon de vie. Simulez votre taux de remplacement et votre espérance de vie : besoin de sécurité → rente ; besoin de flexibilité/projet → capital (voire mixte).
2. Situation fiscale. Comparez TMI actuel/futur, impact sur RFR et effets de seuil. Capital fractionné utile pour étaler l’imposition ; rente profite de l’abattement 10 %.
3. Conjoint & transmission. Si protection du conjoint prioritaire → réversion ; sinon arbitrer entre annuités garanties et rente simple.
4. Calendrier & emploi. Envisagez la reprise d’activité ? Anticipez les règles de cumul (intégral/plafonné, délai 6 mois chez le dernier employeur) et lissez vos retraits sur 2 années.

Comparatif synthétique (pour guider le clic vers vos sous-articles)

Cadrage fiscal et cumul : sources officielles Service-public, Impôts et Assurance Retraite.

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Les questions fréquentes sur la sortie de PER

La fiscalité de la sortie en capital d’un PER ?

Versements déduits → IR au barème ; gains → PFU 30 % (ou barème au choix).

La rente PER bénéficie-t-elle d’un abattement ?

Oui, abattement de 10 % (pensions), puis barème. Prélèvements sociaux sur la part imposable.

Peut-on fractionner la sortie en capital ?

Oui, c’est une option de place pour étaler l’impôt et ajuster la trésorerie.

Et si je reprends un emploi l’année de la retraite ?

Respecter les règles de cumul emploi-retraite (intégral/plafonné) et, si possible, étaler les retraits pour éviter un saut de tranche.