Mutuelle senior pour 65 ans et plus : comment choisir le bon contrat ?

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La souscription à une mutuelle santé est d'une importance cruciale pour les seniors âgés de 65 ans et plus. À mesure que l'on avance en âge, les besoins de santé évoluent, et il est primordial de bénéficier d'une couverture adaptée pour faire face aux dépenses médicales plus fréquentes et potentiellement coûteuses. Les mutuelles seniors sont spécifiquement conçues pour répondre aux besoins particuliers de cette catégorie d’assurés, offrant une tranquillité d'esprit et une prise en charge optimale des soins de santé. Cependant, avant de souscrire une mutuelle senior, il est essentiel de comprendre les critères, les tarifs, les garanties et la bonne méthode pour trouver la meilleure option possible.

Pourquoi souscrire une mutuelle à l'âge de 65 ans et plus ?

À l'âge de 65 ans et plus, les besoins en matière de soins de santé augmentent généralement de façon significative. Les seniors peuvent être plus susceptibles de faire face à des problèmes de santé chroniques ou de subir des interventions médicales plus fréquentes. Une mutuelle senior offre un complément précieux à la couverture de base de l'Assurance Maladie, permettant ainsi de réduire les coûts des soins médicaux, des consultations chez les spécialistes, des hospitalisations et des traitements coûteux.

En souscrivant une mutuelle senior, les bénéficiaires ont également accès à un réseau étendu de professionnels de la santé et d'établissements médicaux spécialisés. Cela leur permet de bénéficier de services de qualité sans avoir à supporter des frais exorbitants. La mutuelle peut également couvrir certains soins spécifiques liés au vieillissement, tels que l'optique, l'audiologie, ou encore la prise en charge de certains appareillages médicaux, indispensables pour une meilleure qualité de vie.

Les anciens salariés ont la possibilité de conserver le bénéfice de leur mutuelle entreprise, sous réserve qu’ils en aient fait la demande auprès de l’assureur dans les 6 mois qui suivent leur départ à la retraite. Ils perdent toutefois au passage l’avantage financier, car ils doivent assumer l’intégralité de la cotisation, et non plus seulement la moitié, et les tarifs à partir de la deuxième année subissent une hausse de 25% (+50% la deuxième année, et tarifs libres à partir de la troisième année). Dernier inconvénient et non des moindres, les garanties sont celles souscrites initialement, elles ne peuvent évoluer en fonction des nouveaux besoins. Tout cela plaide pour une mutuelle senior une fois à la retraite.

Y a-t-il un âge minimum pour souscrire une mutuelle senior ?

En matière de mutuelle santé, on entre dans la catégorie senior dès 55 ans voire 50. Les besoins en matière de soins de santé commencent à augmenter significativement à partir de cet âge. Les organismes de complémentaire santé ont donc mis au point des contrats spécifiques pour les assurés qui approchent de la retraite ou déjà retraités. Les conditions d'adhésion peuvent varier d'une compagnie d'assurance à une autre, certaines offrant des options spécifiques aux seniors plus jeunes. En fonction de l’âge, une proposition d’assurance est plus adaptée qu’une autre.

Ainsi, la garantie maternité qu’on trouve dans tous les contrats famille n’est plus présente dans les mutuelles seniors. Il en va de même pour la couverture de l’orthodontie.

Quels sont les tarifs d'une mutuelle senior ?

Les tarifs d'une mutuelle senior dépendent de divers facteurs, tels que l'âge du souscripteur, les garanties choisies, le lieu d'habitation, ainsi que les éventuelles options supplémentaires. En général, les primes des mutuelles seniors sont plus élevées que celles des mutuelles pour les personnes plus jeunes, en raison des risques médicaux accrus liés à l'âge. Toutefois, le cahier des charges des contrats de complémentaire santé dits solidaires et responsables leur interdit de questionner le futur adhérent sur son état de santé.

Là où un jeune paiera sa mutuelle étudiant autour de 20€ par mois, une personne de 65 ans devra s’acquitter au bas mot d’une cotisation mensuelle de 80€ voire 100€.

Quelles garanties pour une mutuelle senior de 65 ans et plus ?

Les garanties proposées par une mutuelle senior sont assez complètes pour répondre aux besoins spécifiques des personnes âgées. Elles couvrent :

  • les consultations médicales

  • les frais d'hospitalisation

  • les soins dentaires et optiques

  • les médicaments

  • les prothèses auditives

  • les médecines douces comme l'ostéopathie ou la chiropractie.

Certaines mutuelles seniors peuvent également proposer des services d'assistance à domicile ou des aides pour les tâches quotidiennes. Sachez que les soins dentaires, d’optique et d’audiologie, qui engendrent les dépenses parmi les plus élevées et les restes à charge les plus importants, sont intégralement remboursés après intervention de l’Assurance Maladie et de la mutuelle en vertu de la réforme 100% Santé. Il n’y a plus aucun reste à charge pour les lunettes de correction, les prothèses dentaires et les appareillages auditifs choisis dans le premier panier.

Comment trouver une bonne mutuelle senior ?

Pour trouver une bonne mutuelle senior, il est essentiel de comparer les différentes offres disponibles sur le marché. Il est conseillé de se tourner vers les compagnies d'assurance réputées qui ont une expertise dans la couverture des seniors. Avant de souscrire une mutuelle senior, il est essentiel de bien évaluer ses besoins spécifiques en matière de santé et de choisir une formule qui offre des garanties adaptées.

L'examen attentif des conditions générales et des exclusions est crucial pour éviter les mauvaises surprises en cas de besoin médical. N'hésitez pas à consulter les avis des assurés déjà clients sur les forums et à solliciter des devis auprès de plusieurs assureurs pour obtenir un aperçu des tarifs et des prestations proposées. L'accompagnement d'un professionnel de l'assurance peut également s'avérer utile pour choisir la meilleure mutuelle senior en fonction de ses besoins et de son budget.

La meilleure solution est d’utiliser un comparateur de mutuelle santé, un outil rapide, simple et gratuit qui vous donne accès aux offres les plus compétitives du marché. À garanties équivalentes, vous pouvez économiser jusqu’à 300€ par an.

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 02/08/2023 | Modifié le 17/08/2023

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La volonté d’assouplissement avait déjà été clairement atténuée lors de son examen en commission parlementaire en maintenant les pouvoirs du HCSF quant aux conditions dérogatoires accordées aux banques. Sans compter que la BdF est notoirement opposée à toute réforme de la norme visant l’encadrement du crédit. Délégation d’assurance de prêt immobilier : la voie royale pour faire des économies En attendant un assouplissement des règles d’octroi qui ne viendra sans doute pas de si tôt, vous avez les moyens de mieux maîtriser le coût de votre crédit immobilier. Faites jouer la concurrence en matière d’assurance emprunteur et optez pour la délégation pour trouver le contrat compétitif qui permet de diviser par deux à quatre le coût de l’assurance proposée par votre banque. À garanties équivalentes, les contrats groupe bancaires sont jusqu’à 60% plus chers que les offres alternatives. En négociant au mieux l’assurance, vous économisez des milliers d’euros sur la durée de votre emprunt. Un emprunteur de 30 ans sans antécédent de santé peut ainsi réduire de 10 800€ le coût de son crédit en souscrivant une assurance externe au taux de 0,09% (taux moyen pour ce profil chez Magnolia.fr) plutôt que l’assurance bancaire au taux de 0,36%. Si vous craignez pour votre financement, car la banque rechigne à vous accorder la délégation d’assurance, agissez dans un deuxième temps. Dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt, vous pouvez changer d’assurance emprunteur et ainsi, accéder à une formule compétitive qui respecte les exigences de la banque en matière de couverture minimale et ne peut plus faire barrage à votre projet immobilier.    

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HCSF : la réforme du crédit immobilier fait pschitt !

Le miracle n'a pas eu lieu. Débattue à l'Assemblée nationale dans la soirée du lundi 29 avril, la proposition de loi visant à réformer le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a été retirée par son auteur. Portée par le député Lionel Causse, cette initiative avait pour objectif d'assouplir les conditions d'octroi des crédits immobiliers. Des débats houleux qui n'étaient pas à la hauteur de l'enjeu et des amendements en pagaille aboutissent finalement à son abandon. Le HCSF reste « un machin inutile » qui bride l’accès au crédit immobilier à de nombreux ménages pourtant solvables en refusant d’introduire la notion de reste à vivre. Contexte de la réforme du crédit immobilier La proposition de loi portée par un collectif de députés du groupe Renaissance visait à ajuster le fonctionnement du HCSF, organisme chargé de réguler le crédit immobilier en France depuis la crise financière de 2008-2011. Ce dernier émet des recommandations pour prévenir le surendettement des ménages, fixant notamment une limite d'endettement à 35% du revenu des ménages et une durée de remboursement maximale de 25 ans (sauf exception dans le neuf et l’ancien avec travaux de rénovation où elle peut aller jusqu'à 27 ans). Ces consignes sont devenues juridiquement opposables aux banques depuis janvier 2022. Après une année noire pour l’immobilier en 2023 (-40% de production de crédits immobiliers), la proposition de réforme du HCSF visait à ajuster son fonctionnement pour redynamiser le marché. Reste à vivre : une notion oubliée du HCSF Le député Lionel Causse a retiré sa proposition après des débats agités à l'Assemblée nationale. Les amendements adoptés pendant les discussions ont profondément altéré le contenu initial du texte, ce qui a conduit à son abandon. L'auteur de la proposition a justifié ce retrait en arguant que les modifications apportées avaient dénaturé le projet initial. Cette décision intervient après des échanges houleux où les opinions divergentes ont été exprimées, notamment par le député Nicolas Sansu, mettant en garde contre les risques d'endettement accru pour les ménages. Certains députés ont qualifié cette initiative de réponse "imparfaite, insuffisante et peut-être dangereuse" face au déficit de production de logements dans le pays. Ces oppositions ont contribué à la remise en question de la proposition de loi et ont finalement abouti à son retrait. La proposition prévoyait deux mesures : modification de la composition du HCSF par la nomination de 2 parlementaires (un député et un sénateur) parmi ses membres afin d’introduire davantage de démocratie ; prise en compte du reste à vivre : les banques auraient eu la possibilité de s’affranchir de la règle des 35% d’endettement maximum (assurance de prêt immobilier comprise) pour les emprunteurs solvables ne présentant aucun risque d’endettement excessif. La fin de la règle des 35% d’endettement devient l’Arlésienne du crédit immobilier, alors qu’elle relève du bon sens : laisser les banques distribuer des financements selon leurs critères, comme elles l’ont toujours fait avant l’application de la norme. Le taux de défaut de paiement en France est le plus bas d’Europe à moins de 0,80% en raison de l’acuité des prêteurs et non de l'encadrement du crédit. Le HCSF intouchable Malgré le soutien initial du gouvernement, notamment sur la notion de reste à vivre, la proposition a été critiquée par divers acteurs, au premier rang desquels la Banque de France (BdF) et la Banque centrale européenne (BCE). Christine Lagarde, la présidente de la BCE, avait donné un avis négatif sur ce texte, estimant que « ces changements entraînent de facto une dilution de la représentation des organes techniques au sein du HCSF, y compris, mais sans s’y limiter, la Banque de France et l’ACPR ». Lors de l’examen du texte en commission des finances, les députés avaient introduit le fait de laisser entre les mains du gouverneur de la BdF les décisions quant à l’encadrement du crédit. Ce dernier étant farouchement opposé à toute réforme du HCSF, la proposition de réforme amendée n’avait plus aucun sens. Selon les détracteurs du texte, l’introduction de deux parlementaires dans la composition du HCSF aurait risqué de mettre à mal l’indépendance de l’autorité macro-prudentielle en favorisant le lobbying. Le texte initial prévoyait en outre de revoir les règles tous les trois mois, un délai jugé trop strict par la BCE. La rigueur est pourtant bien du côté du HCSF en privant les ménages solvables d’accès au crédit immobilier par l’application à l’aveugle de règles devenues indéfendables. Peut-on justifier de laisser des locataires s’endetter à 50% de leurs revenus quand on refuse aux candidats à l’accession à la propriété la possibilité d’emprunter à plus de 35% sans compromettre leur santé financière ? Les parlementaires opposés à la réforme oublient qu’être propriétaire de sa résidence principale est une sûreté pour la retraite. En bridant l’accès à la propriété immobilière, l’État se tire une balle dans le pied : baisse du pouvoir d’achat des retraités, manque de rentrées d’argent (moins de droits de mutation). Timide reprise du marché immobilier Le retrait de la proposition de loi soulève des interrogations quant aux prochaines étapes dans la résolution de la crise du logement en France. Le resserrement de l’accès au crédit à l’habitat instauré par le HCSF dès janvier 2020 s’est rapidement transformé en rationnement du crédit pour de raisons obscures qu’on espère décorrélées de la régulation de l’inflation. La récente baisse des taux d’intérêts redynamise la demande et rend les banques plus concurrentielles, ce qui a peut-être offert un excès de confiance aux parlementaires quant à la normalisation du marché.

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Complémentaire santé solidaire : les salariés y ont-ils droit ?

Depuis novembre 2019, la Complémentaire Santé Solidaire (CSS ou C2S) remplace la CMU-C et l’ACS. Ce dispositif unique donne accès à une mutuelle santé à titre gratuit ou avec une participation forfaitaire minime. Les salariés y sont éligibles mais beaucoup l’ignorent et pensent être obligés de souscrire à la complémentaire santé collective au sein de leur entreprise. Voici les conditions pour bénéficier de la CSS quand on est salarié et son intérêt comparativement à la mutuelle entreprise. La Complémentaire Santé Solidaire accessible aux salariés Selon les données de l’Assurance maladie, 7,31 millions de personnes étaient bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire à fin septembre 2023. La plupart y accèdent à titre gratuit (5,68 millions), les autres avec une participation financière minime (1,64 million). Le taux de recours serait optimal si les 3 autres millions de personnes éligibles la réclamaient. Nombreux sont les actifs à ignorer qu’ils ont droit à la CSS, notamment les salariés avec de faibles revenus des secteurs du BTP, des services à la personne ou de la livraison à domicile, comme l’indique l’Assurance maladie. L’accès à la CSS repose sur des critères uniquement financiers, sans aucun lien avec le statut. Toute personne, quelle que soit sa situation, jeune, senior, étudiant, chômeur, actif, allocataire du RSA (Revenue de Solidarité Active), retraité, peut être couvert par la CSS si ses revenus n’excèdent pas les plafonds. Au-delà de 35% des plafonds donnant droit à la CSS gratuite, la contribution financière dépend de l’âge et ne peut excéder 30€ par mois. Les plafonds ont été relevés au 1er avril 2024.     CSS gratuite CSS avec participation financière Nb personnes composant le foyer mensuel annuel mensuel annuel 1 848 € 10 166 € 1 144 € 13 724 € 2 1 271 € 15 249 € 1 715 € 20 586 € 3 1 525 € 18 298 € 2 059 € 24 703 € 4 1 779 € 21 348 € 2 402 € 28 820 € Par personne en + 339 € 4 066 € 457 € 5 490 € Montant de la participation financière (par mois) : jusqu’à 29 ans : 8 € de 30 à 49 ans : 14 € de 50 à 59 ans : 21 € de 60 à 69 ans : 25 € 70 ans et plus : 30 € Vous trouverez tous les détails et la procédure pour faire votre demande sur notre page dédiée à la CSS. Pourquoi certains salariés éligibles ne réclament-ils pas la CSS ? Il faut chercher la réponse du côté de la mutuelle entreprise à adhésion obligatoire. CSS versus mutuelle entreprise L’ANI de 2013 (Accord National Interprofessionnel) a rendu obligatoire la souscription à une mutuelle collective depuis le 1er janvier 2016. Tous les salariés du secteur privé, quels que soient leur statut (cadre, non cadre, ouvrier, employé, dirigeant) et la taille de leur entreprise, doivent adhérer à la complémentaire santé sélectionnée par leur employeur et payée au moins à 50% par ce dernier. Sont également concernés les personnels d'associations. La réglementation tolère toutefois des cas de dispense : Vous êtes déjà couvert par une mutuelle collective en tant qu’ayant droit. Vous êtes salarié en CDD ou de mission de 3 mois ou moins, ou embauché à temps partiel (15 h ou moins par semaine). Vous êtes en CDD de moins ou de plus de 12 mois, si l’acte juridique qui a mis en place la couverture collective prévoit cette possibilité. Vous êtes apprenti. Vous bénéficiez de la CSS. À l’évidence, la CSS gratuite vous permettra de faire des économies tous les mois en renonçant à la mutuelle entreprise. Si vos revenus vous donnent droit à la CSS avec contribution financière, cela vaut peut-être le coup de faire vos calculs. Prenons un exemple : Vous et votre conjoint êtes âgés de moins de 50 ans. Vous avez deux enfants à charge de moins de 29 ans.  La CSS vous coûtera 44€ par mois (2 x 14€ + 2 x 8€).  Le prix moyen d’une mutuelle entreprise est de 105€ par mois, soit une moyenne de 52€ à la charge du salarié. Tout dépend de la cotisation de la mutuelle entreprise, mais aussi du niveau de garanties. La comparaison ne se joue pas uniquement sur le terrain financier. Il serait en effet contre productif de prendre la CSS si la mutuelle entreprise présente une couverture plus intéressante, notamment pour vos ayants droit (prise en charge orthodontie enfant, maternité, médecines douces, dépassements d’honoraires). Il vaut mieux payer quelques euros en plus et minimiser vos restes à charge. Bon à savoir : le contrat collectif comme la CSS sont des mutuelles responsables soumis à un cahier des charges contenant un panier minimum de soins, dont l’application de la réforme 100% Santé qui prévoit zéro reste à charge sur les lunettes de vue, les prothèses dentaires et les aides auditives. Sachez par ailleurs que le renouvellement de la CSS n’est pas automatique sauf pour les bénéficiaires de l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées) et du RSA. Vous devez en faire la demande dans un délai de 2 à 4 mois avant la fin du contrat. Vous pouvez donc reprendre la mutuelle collective si vous estimez que la CSS ne vous convient pas.