Assurance de prêt : la visite médicale est-elle obligatoire ?

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Lors d'une demande de prêt immobilier, la banque va exiger la souscription à une assurance pour palier aux éventuelles défaillances de l'emprunteur en cas d'accident de la vie. L'état de santé du demandeur est une donnée essentielle pour déterminer les risques qu'il incarne. Le questionnaire de santé est plus ou moins détaillé en fonction du profil de l'assuré et peut dans certains cas être complété par une visite médicale et des examens approfondis.

Évaluer les risques potentiels

Pour accorder un prêt à l'habitat, la banque exige que le futur emprunteur soit bien évidemment solvable, mais également couvert par une assurance sur toute la durée de remboursement. Le contrat intervient si l'emprunteur se trouve dans l'impossibilité de faire face à ses échéances de prêt en cas d'aléas de la vie (décès, invalidité et incapacité). Il protège l'assuré et ses ayants-droit, tout en garantissant à la banque le paiement de la dette. La souscription à une assurance de prêt n'est pas obligatoire d'un point de vue légal, mais aucune établissement financier n'acceptera de prêter sans cette couverture.

Comme pour toute assurance, la prime est calculée sur la base des risques que représente l'assuré. Pour évaluer ses risques, l'assureur, qui peut être la banque elle-même, une des ses filiales, ou un prestataire externe, demande à l'emprunteur de remplir un questionnaire de santé. Au-delà des caractéristiques du crédit (montant, durée, type d'acquisition), l'état de santé et l'âge de l'assuré sont les deux paramètres qui vont influer sur la décision de l'assureur de couvrir ou non le financement, sur la détermination du niveau de protection et sur le calcul de la cotisation.

Le questionnaire de santé : préalable à la souscription d'une assurance emprunteur

La souscription à une assurance de prêt immobilier passe nécessairement par un questionnaire de santé qui va renseigner l'assureur sur tout votre historique de santé. Chaque assureur établit son propre questionnaire, il n'existe pas de questionnaire-type, mais tout document porte sur les informations suivantes :

  • votre âge, votre poids et votre taille (IMC ou Indice de Masse Corporelle) ;
  • vos antécédents médicaux sur les dix dernières années (arrêts de travail, traitements, séjours hospitaliers, bilans médicaux, interventions chirurgicales, etc.) ;
  • les pathologies dont vous souffrez et les traitements actuels ;
  • votre statut ou non de travailleur handicapé ;
  • votre statut de fumeur ou non-fumeur ;
  • la pratique sportive (recherche de sport dangereux).

Le traitement contraceptif et le traitement de la grippe saisonnière ne sont pas à déclarer, ni certaines opérations courantes (appendicite, végétations, amygdales, dents de sagesse, césarienne, IVG, etc.). Si vous êtes guéri depuis au moins dix ans d'un cancer, vous bénéficiez du droit à l'oubli, c'est-à-dire que vous n'avez pas à déclarer votre ancienne pathologie, conformément aux dispositions de la convention Aeras (s'Assurer et emprunter avec un risque de santé aggravé).

Le questionnaire est simplifié pour les jeunes emprunteurs, voire jusqu'à 55 ans si la somme empruntée n'excède pas 300 000 €. Au-delà, un questionnaire complet par pathologie est demandé. Si vous avez été opéré, joignez tous les documents (compte-rendus d'hospitalisation et de consultations, IRM, radio, scanner, analyses, etc.) pour que votre dossier soit traité dans les meilleurs délais ; ils vous seront de toute façon réclamés. 

N'hésitez pas à solliciter l'aide de votre médecin traitant pour remplir le questionnaire, puisqu'il possède votre dossier médical et effectue le suivi de votre santé. Sachez toutefois que vous portez la responsabilité des réponses apportées : répondez honnêtement sans rien omettre, car en cas de fausse déclaration intentionnelle ou non intentionnelle, vous risquez l'annulation du contrat d'assurance et la perte des primes déjà versées.

Toutes les informations transmises dans le questionnaire de santé sont couvertes par le secret médical. Le médecin conseil de l'assureur reçoit le document sous pli confidentiel ou via votre déclaration informatique sur un réseau sécurisé. Il transmet ensuite ses conclusions à l'assureur.

Les cas où le questionnaire médical doit être complété

En fonction de votre âge, de vos antécédents médicaux et de votre mode de vie (tabagisme, alcool, surpoids), également de la somme empruntée, le médecin-conseil de l'assureur demandera des compléments d'information : examen médical, prises de sang, électrocardiogramme, analyse d'urines, mammographie, test d'effort. 

L'examen médical est systématique à partir de 65 ans et pour tout financement à partir de 300 000 €. Certains assureurs sont plus souples et placent le curseur plus haut, comme SwissLife qui se contente d’un questionnaire quelque soit l'âge pour un prêt jusqu'à 200 000 €.

Chez ce même assureur, la visite médicale est requise à partir de 45 ans si la somme empruntée excède 400 000 €. 

Certaines compagnies d'assurance orientent l'assuré vers des centres médicaux agréés, habitués à pratiquer tous les examens requis pour la souscription d'une assurance de prêt. Vous êtes libre de consulter ou non le praticien recommandé. Les frais peuvent être pris en charge par l'assureur. Les résultats sont valables six mois, vous pouvez donc les utiliser pour plusieurs demandes de souscription, et ainsi faire jouer la concurrence pour obtenir la meilleure offre en termes de garanties et de tarifs. 

N'oubliez pas que vous avez le droit de choisir librement le contrat d'assurance et qu'une formule déléguée sera, dans la plupart des cas, deux voire trois fois moins chère que le contrat groupe de la banque. La condition est que le contrat alternatif présente des garanties au moins équivalentes à celles du contrat bancaire.

Les risques de santé aggravés

Selon les résultats des examens complémentaires, l'assureur décidera de couvrir le prêt avec ou sans surprime, et/ou d'appliquer ou non des exclusions de garantie. Les maladies non objectivables comme les affections dorso-vertébrales, les troubles psychiques (dépression, burn-out, etc.), ou la fatigue chronique sont toujours exclues des garanties incapacité et invalidité, mais peuvent être rachetées moyennant surprime et sous certaines conditions (hospitalisation durant un nombre de jours minimum).

En cas de risques de santé aggravés, vous bénéficiez de la convention Aeras, un dispositif opposable aux assureurs et aux banques qui facilite l'accès à l'assurance et au crédit aux personnes ne pouvant être couvertes aux conditions standards. Cette convention prévoit une limitation des surprimes pour un grand nombre de pathologies graves (VIH, hépatite, diabète, maladies cardio-vasculaires, etc.), et des conditions tarifaires standards pour certaines maladies.

Quel que soit votre état de santé, faites jouer la délégation d'assurance. Les contrats individuels des assureurs concurrents des prêteurs vous protègent sur-mesure et pratiquent des tarifs ajustés. Sur la durée totale de votre crédit immobilier, l'économie peut atteindre 15 000 €. Un courtier spécialisé comme Magnolia.fr vous accompagne dans vos démarches et vous aide à trouver l'assurance adaptée à votre profil au meilleur prix.

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Inflation 2023 : peut-on renégocier une assurance emprunteur trop chère ?

En pleine période d’inflation, il n’y a pas de petites économies, surtout pour un foyer qui doit rembourser chaque mois une mensualité de crédit immobilier. Celui-ci est nécessairement garanti par une assurance emprunteur, une couverture destinée à vous protéger ainsi que la banque au cas où vous seriez victime d’un accident de la vie. Vous avez la possibilité de mieux maîtriser le coût de l’assurance en substituant le contrat en cours par une offre beaucoup moins chère grâce à la loi Lemoine. Magnolia.fr vous explique comment procéder. Quel est le coût moyen d’une assurance emprunteur ? Détenue à une très large et honteuse majorité par les bancassureurs (environ 80% des parts de marché), l’assurance de prêt immobilier est destinée à sécuriser les sommes prêtées en cas d’aléas de la vie qui toucheraient l’emprunteur. Elle vise à garantir la bonne fin du crédit en cas de survenance de risques bien spécifiques : Décès Dépendance à 100% Incapacité temporaire de travail Invalidité totale ou partielle. L’assurance emprunteur peut éventuellement couvrir la perte d’emploi, une protection uniquement réservée aux assurés en CDI qui seraient victimes d’un chômage économique. Le contrat repose sur des garanties assurance de prêt immobilier, lesquelles sont définies par la banque en fonction du profil de l’emprunteur et des caractéristiques de son crédit, et détaillées dans la fiche standardisée d’information obligatoirement remise lors de la demande de financement. En moyenne, l’assurance représente un tiers du coût total d’un crédit immobilier, coût exprimé par le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), indicateur essentiel pour comparer les offres de prêt car il contient tous les frais qui conditionnent l’octroi des fonds. Et comme cela a été dit plus haut, les banques monopolisent quasiment le marché, alors qu'elles pratiquent des tarifs jusqu’à trois fois plus chers que la concurrence. Trop peu d’emprunteurs ignorent le coût de leur assurance crédit, raison pour laquelle ils ne mesurent pas l’enjeu financier d’opter un contrat individuel qui répond à leurs besoins. Pour ceux couverts par l’assurance de leur banque, pas de fatalité ! Ils ne sont pas tenus de conserver le contrat jusqu’au terme de leur crédit grâce à une législation qui facilite le changement d’assurance de prêt immobilier. Quelle condition pour changer d’assurance emprunteur ? Choisir, c’est renoncer, affirmait André Gide, et en matière d’assurance emprunteur, le renoncement permet de s’affranchir d’une couverture trop chère, et parfois mal adaptée, pour choisir une offre plus compétitive. Le libre choix de l’assurance de prêt a été entériné par la loi Lagarde depuis septembre 2010, mais la mise en œuvre de ce droit en première intention est trop souvent entravée par les banques. Le cadre législatif a donc été étendu à trois reprises : la loi Hamon de juillet 2014 qui permettait de substituer son assurance de prêt à tout moment durant la première année ; la loi Bourquin de janvier 2018 qui autorisait la substitution annuelle à date d’échéance au-delà des douze premiers mois dans le respect d’un préavis de deux mois ; la loi Lemoine entrée en application en juin 2022 qui rend caducs les deux dispositifs précédents : l’emprunteur peut changer l’assurance de son crédit immobilier quand il le souhaite, sans contrainte de date butoir, sans frais et sans engagement minimum de souscription. Changer d’assurance emprunteur est désormais plus facile avec la loi Lemoine. Vous n’avez qu’une condition à respecter : l’équivalence de niveau de garanties entre les deux contrats. Comment renégocier l’assurance de son prêt immobilier ? La concurrence est vive en assurance de prêt immobilier, même si les banques captent l’essentiel des cotisations. Les assureurs alternatifs proposent des offres ultra compétitives qui respectent l’équivalence de garanties. Il vous suffit d’utiliser notre comparateur d’assurance de prêt immobilier pour accéder aux meilleurs contrats du marché, en adéquation avec les exigences de votre banque. Vous pouvez vous faire accompagner par un spécialiste. Le rôle d’un courtier en assurance de prêt immobilier est de vous aider à sélectionner le contrat adapté au mieux de vos intérêts, en termes de protection comme de budget. Une fois que vous avez fait votre choix, vous envoyez une lettre de résiliation d’assurance de prêt à votre banque, accompagnée de l’attestation d’assurance et des conditions générales du nouveau contrat. Ou vous déléguez la procédure à nos experts qui se chargent de toutes les démarches administratives. Quelles économies avec la loi Lemoine ? On ne change pas pour changer, mais pour réaliser de grosses économies. Deux exemples valent mieux qu’un long discours : En novembre 2023, Jean, primo-accédant de 30 ans sans antécédent de santé, a emprunté 250 000€ sur 20 ans au taux nominal de 4,45%. Il change d’assurance emprunteur en décembre 2023.     Taux d’assurance Cotisation mensuelle Coût total assurance Assurance bancaire 0,34 % 57 € 13 600 € Assurance alternative 0,09 % 15 € 3 600 € Économies 10 000 € – 57 € = 9 943 €   Paul et Marie, couple de 35 ans sans antécédent de santé, mais fumeurs, ont contracté en novembre 2023 un prêt immobilier de 350 000€ sur 25 ans au taux nominal de 4,59%. Ils changent d’assurance emprunteur en décembre 2023.     Taux d’assurance Cotisation mensuelle Coût total assurance Assurance bancaire 0,38% x 2 222 € 66 500 € Assurance alternative 0,11% x 2 64 € 19 250 € Économies 47 250 € - 222 € = 47 028 € Le coût de l’assurance emprunteur étant calculé sur le capital restant dû, le changement de contrat est optimisé en tout début de prêt. On estime que l’économie moyenne est de 15 000€ pour un prêt de 250 000€ à rembourser sur 20 ans. Vous êtes à court pour votre budget de Noël 2023 : changez d’assurance emprunteur et gagnez 50€ par mois. Pensez également à d’autres dépenses contraintes que vous pouvez renégocier. Attention à la forte hausse des taux de mutuelle santé prévue en 2024 : en résiliant votre contrat actuel, vous pouvez économiser jusqu’à 300€ par an à garanties équivalentes.

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Crédit immobilier : stabilisation des taux en décembre 2023

Après deux ans de hausse tenace, les taux d’intérêts du crédit immobilier marquent en ce mois de décembre une pause… qu’on espère durable. Les valeurs se stabilisent enfin, et on observe même quelques timides baisses. Et en parallèle, le taux d’usure augmente, ce qui élargit les perspectives pour les candidats à l’emprunt de ce dernier temps de l’année 2023, alors que le régulateur prend très mollement la mesure de la crise immobilière en assouplissant à la marge certaines conditions d’octroi. Fin de la hausse des taux du crédit immobilier Enclenchée début 2022 dans le sillage de la guerre en Ukraine et de la reprise de l’inflation, la remontée de taux semble terminée. Pour la première fois, les grilles de taux proposées par les banques se stabilisent de manière uniforme. Finie l’envolée des taux comme on l’a connue tout au long de l’année 2023, alimentée par le durcissement des conditions monétaires de la zone euro, également par la mensualisation du taux d’usure depuis février 2023. L’inflation ralentit très nettement, à 3,1% en novembre sur un an, contre 5,2% en octobre, et depuis fin septembre, les taux directeurs de la Banque Centrale Européenne demeurent inchangés, même s’ils se maintiennent toujours à des niveaux restrictifs. Le contexte est donc favorable à ce que les banques commerciales retrouvent une certaine compétitivité, alors que fin 2022 et en milieu de l’année 2023 quelques unes ont pu fermer le robinet du crédit par manque de rentabilité. Selon les établissements, le taux moyen sur 20 ans oscille entre 4,35% et 4,55% (hors assurance emprunteur et coût des sûretés), et va au-delà de 4,60% pour les prêts d’une durée de 25 ans. Les dossiers premium peuvent espérer une décote et quelques établissements ont même procédé à des baisses de 10 à 20 points de base selon la durée. Les professionnels pensaient que les taux de cette fin d’année iraient jusqu’à 5%, une éventualité qui semble s’éloigner. Nouvelle augmentation du taux d’usure en décembre 2023 L’offre bancaire s’élargit d’autant que le taux d’usure applicable pour décembre augmente, à 6,11% pour les prêts de 20 ans et plus, contre 5,91% le mois précédent. Les banques peuvent ainsi reconstituer leurs marges et les emprunteurs disposent d’un écart suffisant entre le taux nominal et le TAEG pour intégrer tous les frais liés à l’obtention du financement (voir plus bas). Décembre signe le dernier mois de la mensualisation du taux d’usure. À compter de janvier 2024, la révision sera de nouveau trimestrielle, le dispositif dérogatoire ayant produit ses effets bénéfiques sur la production de crédits selon les autorités financières. Lesquelles autorités viennent cette semaine de revoir a minima les conditions d’octroi des crédits immobiliers : Durée de remboursement portée à 27 ans en cas de travaux d’un montant au moins équivalent à 10% du coût de l’opération : auparavant, le taux était de 25% ; on ne sait pas quelle est la nature des travaux qui seront éligibles. Calcul du taux d’endettement hors charges financières d’un prêt-relais : certaines banques le font déjà pour ce type de prêt qui ne concerne que 8% de la production de crédits. Réexamen des refus de prêt : comment, par qui, la banque ou une entité différente ? Aucune précision n’a été donnée. Ces 3 mesures cosmétiques de la Banque de France ne vont guère changer la donne. Il faut un abandon des règles d’octroi du HCSF, les banques étant déjà juridiquement responsables de la distribution des crédits conformément à la législation européenne. Nul besoin de brider l’accès au crédit pour faire baisser artificiellement les prix immobiliers. Pensez à déléguer l’assurance emprunteur Les taux ont beau avoir stoppé leur course en avant, le coût du crédit ne reste pas pour autant limité aux seuls intérêts. D’autres dépenses imposées par le prêteur viennent gonfler le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), qui, vous le savez, ne doit pas excéder le taux d’usure : les frais de garantie (hypothèque ou caution) les frais de dossier les primes d’assurance emprunteur les autres frais annexes (frais d’ouverture et de tenue de compte, parts sociales d’une banque mutualiste, expertise du bien immobilier, etc.) dès lors qu’ils conditionnent l’octroi du prêt. Après les intérêts, les cotisations d’assurance emprunteur représentent le coût le plus élevé d’un crédit immobilier, soit en moyenne un tiers du coût global. La délégation d’assurance de prêt vous permet de minimiser cette charge, car les offres externes sont jusqu’à 60% moins chères que celles proposées par les banques. À garanties équivalentes, vous pouvez réduire significativement le coût de votre assurance et économiser des milliers d’euros sur la durée de remboursement. Mettez les offres en concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier pour constater l’intérêt financier de souscrire un contrat individuel qui vous protègera au moins autant que la formule bancaire.